En route -
C'est parti pour près de 15 kilomètres
de voie rectiligne où vont se succéder stations
service et aires de repos.
Si la section 2x2 voies de la nouvelle N7 entre Nevers et Saint-Pierre-le-Moûtier
est achevée, la section comprise entre St Pierre et Chantenay
St Imbert est loin d'être terminée.
Bien que les budgets soient votés, il
manque les fonds, qui n'ont pas été débloqués
par l'état sur les deux dernières années.
Le chantier de passage en deux fois deux voies est donc à
l'arrêt.
Des ouvrages d'art ont été réalisés,
des ponts, qui ne sont toujours pas raccordés au réseau
routier. (extrait France Info Bourgogne Franche-Comté)
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L'arrêt temporaire des
travaux n'a pas empêché les expropriations.
Exproprié en avril 2018, Le Diabolo
rouvre ses portes un an plus tard.
Il est aujourd'hui situé en bordure de la nouvelle
N7 sur le contournement de St Pierre Le Moûtier. Dans
le sens Sud-Nord.
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Nous parcourons ici une des plus longue section
rectiligne de la nationale 7.
Dans la montée du Gras, au lieu dit les Chervis, difficile
aujourd'hui de retrouver le Saloon Tex-Mex "Le Tomahawk"
et ses Tipis qui accueillaient les routards façon Route
66.
Dans le cadre de la mise à 2 x 2 voies de la route nationale
7, l'établissement a lui aussi été frappé
d'alignement et rasé en avril 2013.
Wild West Camp, on route seven. Now, the Ghost Town. Image
réactive
Les expropriations avancent irrémédiablement
le long de l'ancienne route nationale 7 (face au Tamahawk). Image
réactive.
Dans la montée du Gras, ce monument commémoratif,
lieu de martyr de la seconde guerre mondiale, devrait être
déplacé d'une centaine de mètres,
dans le cadre de la mise à 2 x 2 voies de la RN7.
Photo JF.Lobreau
- La stèle commémore l'assassinat
le 19 août 1944, de Jean-Baptiste Léger, Louis Alluchon
et Pierre Lorut, par une colonne allemande remontant la route
nationale et qui crut être attaquée par les maquisards.
http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr
à St Imbert, l'ouvrage d'art attend la suite des travaux
de mise à 2 x2 voies
Quelques maisons annoncent St Imbert.
Nous sommes à 268 km de la capitale.
St Imbert Km 0268
St Imbert est une commune de Chantenay St Imbert.
A l'origine, le bourg de Chantenay et le hameau de St Imbert
sont deux villages indépendants, éloignés
de 800 mètres environ.
Saint Imbert est un ermite qui vécut au VIIe siècle
dans la solitude du Nivernais où des disciples vinrent
le rejoindre.
Pour eux, il fonda le monastère de Saint Martin de Nevers.
Son corps est enseveli dans l'église de Chantenay.
Source :
https://nominis.cef.fr
En 1888, la commune de Chantenay devient "Chantenay St
Imbert" pour se démarquer d'un village de Loire
Atlantique qui portait déjà le nom de Chantenay.
De par sa situation stratégique, St Imbert, village-rue
en bordure de route nationale et situé à proximité
de la voie ferrée, fut longtemps une étape hôtelière
importante.
Aujourd'hui, le hameau n'est qu'un village fantôme que
l'on traverse rapidement.
Oublié le temps où St Imbert vivait de ses commerces,
hôtels, relais, restaurants, cafés ou garages automobiles.
Difficile à croire même, tellement les traces
du passé ont disparu.
Partons à leur recherche.
En route -
La route prend ici l'appellation de "Route de Paris",
au XIXe siècle c'était la route de Moulins.
Dans le sens Paris - Moulins, tout le côté droit
de la route a été exproprié, depuis le
décret du 22 septembre 1995, déclarant d'utilité
publique des travaux d’aménagement à 2 x
2 voies de sections de la R.N. 7,
et dans la catégorie des routes express certaines sections
comprises entre Nevers-Sud et Balbigny.
Ce qui explique toute la zone de terrains en friches comprise
entre la route nationale et la voie ferrée, sur notre
droite.
Voici sur la gauche un premier souvenir de la route historique.
Pouvez vous imaginer un instant ce que fut cet endroit ? vous
avez 10 secondes ! Image réactive.
Dans le prolongement de l'antique garage Foucaut,
toujours sur la gauche, le Relais Renault semble avoir déserté
le coin pour partir sous d'autres cieux.
Question relais, St Imbert possédait également le
sien, du temps de la poste aux chevaux.
Les oies sur la route ne semblent pas plus effrayées
que ça. Elles attendent le passage de la diligence. Image
réactive.
Sur le pignon Nord de l'ancien relais, une ancienne réclame
colorée pour Rasurel et Total,
à moins que celà ne soit l'inverse. Photo Claude.K
L'ancien relais de poste et son colombier.
Pour en savoir plus sur les colombiers/pigeonniers
un site sympa : http://pigeonniers-de-france.chez-alice.fr/accueil_529.htm
Face à l'ancien relais, un petit chemin mène
jusqu'à la voie ferrée où circulent aujourd'hui
encore les trains TER Bourgogne de la ligne n° 09, entre Nevers,
Moulins et Clermont-Ferrand.
La petite gare de St Imbert est mise en service en 1853 par la
Compagnie du chemin de fer de Paris - Orléans et dessert
alors la ligne de Moret-Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache.
Au début des années 2000, le projet de sécurisation
et d'élargissement de la route nationale 7 à 2 x
2 voies refait surface.
Dans le même temps, la SNCF programme la fermeture définitive
du bâtiment voyageur de la gare, transformant St Imbert
en simple halte pour TER.
En 2013 le bâtiment voyageur et l'entrepôt de marchandises
sont détruits, pour laisser place à deux points
d'arrêt non gérés à accès libre.
Le bâtiment voyageur et l'entrepôt de marchandises.
Aujourd'hui les points d'arrêt. Image réactive.
Vue en direction de Moulins, devant l'entrée du château
de la Genevrière. Entre RN7 et voie ferrée, l'hôtel
de la gare. Image réactive.
L' hôtel de la gare, une pause pour les voyageurs du train,
et de la route.
Le bien nommé "Hôtel de la Gare",
Restaurant, Café, Tabac, judicieusement situé en
bordure de nationale et juste derrière la gare, accueillera
durant près de 150 ans aussi bien les voyageurs du rail
que ceux de la route.
Située du même côté de la chaussée,
une station essence apparaîtra vers les années 1970
afin de compléter l'offre de service de cette étape.
Vue en direction de St Pierre le Moûtier. Plus rien
de l'hôtel de la gare, ni de l'ancienne Station service.
Image réactive.
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Accident
sur la RN 7.
C'est ici, en juin 1934 que le très
célèbre ténor et acteur Georges Thill,
amateur de puissantes automobiles et passionné de
vitesse, est victime d'un accident de voiture, au volant
de son Hispano Suiza J12 Type 68.
Souffrant d'une fracture du fémur,
il sera évacué vers l'hôpital de Moulins
et retrouvera la capitale en août pour sa rééducation.
Extrait de la revue Cinémonde 1934 |
Bien avant les procédures d'alignement qui frappaient tout
le côté ouest de la RN7,
on trouvait cette belle borne Michelin à la sortie de St
Imbert.
Dernier coup d’œil en arrière, avec une vue
de l'hôtel de la gare, derrière la gare voyageur
et l'entrepôt de marchandises
Belle perspective de la route nationale vue en direction de
Moulins, après la dernière maison du village.
Le ravitaillement arrive. Image réactive.
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En route –
La sortie de St Imbert est agréable. La route
est ombragée sur plusieurs kilomètres, bordée
par deux belles rangées d'arbres.
Ce qui la différencie tout de même de la
route enchantée historique, c'est la barrière
de sécurité qui longe les bas-côtés
afin de protéger les platanes ou les automobilistes
de toutes collisions, ou bien encore les mesquines bornes
routières en plastique et en 2 D qui ne jouent
pas vraiment la carte de la nostalgie.
Sortie de St Imbert direction Moulins.
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Mais les rangées d'arbres, se sont aussi
des nuisances occasionnées par des colonies de corbeaux
freux qui ont élu domicile dans les branchages.
Par arrêté préfectoral, des tirs aux corbeaux
sont organisés depuis déjà plusieurs années
entre Saint-Pierre-le-Moûtier et Tresnay, sous la stricte
surveillance des lieutenants de louveterie.
Quatre kilomètres de ligne droite plus loin, à
Tresnay, au carrefour de la N7 et de la D201, un bâtiment
ressemblant à un ancien entrepôt affiche pour enseigne
"Au rendez-Vous - Café-Restaurant".
Il s'agit du Relais de Tresnay. On y trouve une aire de lavage
pour poids lourds, ainsi que de vastes parkings. Quelques camions
stationnent sur le terre-plein en partie bitumé.
Le relais de Tresnay, bar restaurant au croisement de la
N7 et de la D201.
Ici aussi les ouvrages d'art n'attendent plus que la route 2
x2 voies.
Au hameau de Cacherat, un panneau publicitaire pour un Snack
de bord de route utilise le thème de la bonne vieille
borne routière N7.
Fausse 3D pour cette pancarte publicitaire originale, aujourd'hui
démontée..
Nous parcourons nos derniers kilomètres
dans le département de la Nièvre et dans la région
Bourgogne-Franche-Comté.
Un peu plus loin, sans effet d'annonce, nous voici
dans l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.