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Cette
nouvelle étape débute à la sortie de
Magny-Cours à 250 km de la capitale.
Pour Rappel : Nous sommes
dans le département de la Nièvre (58) en région
Bourgogne-Franche-Comté.
Déclassement de la route nationale 7 : par
la réforme 2005 , dans le département
de la Nièvre, la nationale 7 originelle porte l'appellation
D907.
Pour compliquer un peu , depuis 2010, après Nevers,
l'Autoroute A77 est prolongé par la (nouvelle) Route
Nationale 7.
En Route -
Totem "La Route Bleue Historique", à
l'entrée Sud de Magny-Cours
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Photo JF.Lobreau
Au lieu-dit du "Pont des Pelles", un méga-échangeur
permet de gagner la nouvelle N7 ou de rejoindre le
circuit de Magny-Cours.
Le Circuit à proximité de la N7.
Mais ne nous éloignons pas trop de notre
parcours. (pour l'histoire du circuit automobile, voir Magny-Cours
à l'étape 5)
La route qui nous intéresse est la D907, en direction de
: Mars sur Allier et Moiry.
Voici sur la droite, les bâtiments modernes
de l'Agropôle du Marault, ancien pôle des éleveurs
de la filière Charolaise, dont le but était la promotion
de l'élevage Charolais et de la viande Charolaise de qualité.
Je dis était, car depuis 2013 le pôle en perte d'activité
cherche à se renouveler.
En 2016 le conseil départemental acquiert la Ferme du Marault.
Son engagement est de faire du site une vitrine de l'agriculture,
des produits et savoir-faire artisanaux d'excellence et des énergies
renouvelables.
https://www.facebook.com/agropoledumarault
L'Agropôle du Marault en bordure de route nationale
7. Image réactive.
La Ferme - photo Claude.K
Le Toponyme Marault, vient de mare ou marécage
et de fait, le site agricole occupe l'emplacement d'anciens marécages
asséchés au XVIIe siècle à la demande
de Colbert.
La ferme Marault en 1908. Derrière le muret à
droite, passe la RN7.
On regrettera tout de même les anciennes bornes kilométriques..
La route en pleine campagne est agréable.
Quelques mètres avant le village de Moiry, une belle publicité
peinte, pour le chocolat Menier, inventeur de la tablette de chocolat.
Mur peint Menier encore bien conservé à l'entrée
de Moiry. Image réactive.
Photos Claude.K
A l'entrée du bourg, sur l'îlot central
qui sépare la chaussée, un rail de chemin de fer
et un drapeau Américain, matérialisent l'endroit
où passait jadis la voie ferrée reliant la gare
de Mars sur Allier à l'Hospital Center de St Parize le
Châtel.
Drapeau Américain et rail de chemin de fer à
l'entrée de Moiry sur la N7/D907
Photo municipalité de St Parize le Châtel |
L'Hospital Center était un hôpital
de campagne militaire, édifié en janvier
1918 par l'armée Américaine.
Un vaste complexe hospitalier qui s'étendait sur
plus de 300 hectares, composé de 848 baraquements
et pouvant accueillir 20 000 lits.
Le chantier, énorme, mobilisa en renfort de nombreux
Indochinois. Pour s’alimenter en eau, le camp fut
relié à l’Allier par 8 km de conduites.
Il se décomposait en 20 blocs comme autant d’hôpitaux
autonomes, avec leur propre commandement.
Chaque bloc comptait un millier de personnels (médecins,
infirmières, etc).
Les soldats blessés sur le front étaient
rapatriés par train via la gare de Mars sur Allier,
puis toujours en train rejoignaient l'hôpital militaire
pour y être soignés.
Extraits des plaquettes : Histoire du Site et parcours
du patrimoine :
https://www.saint-parize-le-chatel.fr/
Extraits du Journal du Centre :
Centenaire Le souvenir de l'hôpital américain
de Saint-Parize-le-Châtel 100 ans après.
18/06/2017;
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Implantation de l'hôpital militaire Américain.
La ligne pointillée jaune représente la voie ferrée
qui venait de la gare de Mars sur Allier, coupait à l'époque
la nationale 7 (actuelle D907 en rouge)
et rejoignait les baraquements de l'hôpital militaire.
Les rectangles ocre (de part et d'autre de la N7 actuelle , prolongement
de l'A77) situent les cimetières militaires. Photo :
https://www.saint-parize-le-chatel.fr/
Panneau vintage .. aujourd'hui c'est D907. (photo Claude.K)
Moiry Km 0254
Moiry, autrefois appelée Méry, est
une ancienne paroisse rattachée à la commune de
Saint-Parize-le-Châtel.
N'y cherchez pas d'église, elle a depuis longtemps
disparue.
Moiry, n'est aujourd'hui qu'un simple village-rue
aux maisons basses et pour la plupart aux volets clos, signe de
peu d'activité.
Il est loin le temps où des excursions proposaient la visite
du village à la découverte des maisons à
pignons dites à "redents" ou en escalier de pierre,
réminiscences architecturales du XVIIe siècle, laissées
par les ingénieurs flamands engagés par Colbert,
pour combler les marécages de la ferme du Marault.
J'ai eu beau arpenter les ruelles du village, aujourd'hui,
plus trace de maisons à pignons à redents à
l'horizon.
Il subsiste encore quelques maisons anciennes, mais la tendance
générale est au ravalement de façade sous
enduit et peinture,
histoire de perdre un peu plus en caractère.
Sur la place, une cabine téléphonique
attend un hypothétique voyageur en panne de téléphone
mobile.
Comme les publicités murales, celle-ci fait maintenant
partie d'un patrimoine urbain amené à disparaître
sans regrets, sans même que l'on y prête attention.
Depuis 2015, l'objet urbain a disparu .
La bien nommée Route Bleue, rue principale
du bourg est déserte et ne propose plus rien, on ne s'y
arrête plus.
Les commerces et les dernières auberges ont définitivement
baissé le rideau, et la nouvelle route nationale 7 a fini
de plonger le village dans l'oubli général.
Qui se souvient aujourd'hui de l'auberge de la Christoline, anciennement
le "Relais Fleuri", et même de l'antique "Rayon
de Soleil" ?
Au Rayon de Soleil, Hôtel Restaurant garage et pompe
à essence, prix modérés. Image réactive.
Auberge de la Christoline, fermée à l'aube des années
2010.
Sur le pignon sud, on s'aperçoit que la bâtisse avait
toujours été fidèle à sa vocation
d'auberge. Photo Claude.K
A quelques mètres de là, de l'autre
côté de la rue, une construction pour le moins inattendue,
en tous les cas incohérente avec les autres habitations
du village.
Entre motel défraîchi de la côte ouest
américaine ou vieille pension de famille de la côte
vendéenne, l'incongruité de ce bâtiment interroge
!
La dernière dénomination de l'établissement,
désormais fermé, fut l'hôtel de la Rocade,
il y a de cela plus d'une décennie.
L'aventure architecturale de ce petit hôtel de province
semble avoir fait preuve, tout au long de son existence, d'un
certain avant-gardisme avec son balcon, ses murs de béton,
ses toits plats en terrasse, ses formes cubiques tout droit issues
des années 1970.
Sur le bord de la route à la fin des années 1920,
l'hôtel arborait déjà un petit côté
moderne qui le démarquait des autres habitations plus traditionnelles
de la rue.
Hôtel, Restaurant, confort moderne, eau courante, téléphone,
prix modérés, garage, pompe à essence.
Image réactive.
une certaine idée de modernisme avant l'heure. Image réactive.
(photo 2 Claude.K)
On quitte Moiry à hauteur de la petite école
communale sur la droite. Photo Claude.K
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En route -
Un kilomètre après la sortie
de Moiry, un échangeur routier nous dévie
quelque peu de l'ancienne trajectoire de la route nationale
/ D907.
L'instant est solennelle, car ici, deux générations
de route nationale 7 se rencontrent.
Communiqué du Conseil Général
de la Nièvre :
L' inauguration du prolongement A77 :
L' autoroute qui relie Paris au Circuit de Magny-Cours
est désormais terminée.
La portion deux fois deux voies RN 7 Nevers Sud - Magny-Cours
/Moiry dont les travaux avaient commencé en 2008
a été ouverte à la circulation
le 18 janvier 2011. (source CGN)
Mais tout ceci n'est que provisoire.
A terme, l'A77/N7 formera un maillon du nouvel axe autoroutier
en grande partie gratuit desservant en étoile
Clermont-Ferrand, Saint-Étienne et Lyon depuis
Paris par la vallée de la Loire et devrait constituer
une véritable alternative aux autoroutes A6 et
A71. (info wiki Sara).
En 2013, les nouveaux travaux de terrassements le long
de la RN7 confirment déjà le prolongement
de l'autoroute / voie express.
Article extrait du JDC août 2013 :
Mi-mai, le chantier de la RN 7 à 2 x 2 voies,
stoppé au sud de Moiry depuis plus de deux ans,
a repris, direction Saint-Pierre-le-Moûtier.
Un nouveau tronçon de voie express de 5,5 km
pourrait être achevé fin 2015.
Pour l'heure, les engins de chantier ont marqué
l'emprise de la future route, sur une première
portion de 4 km, reliant Moiry au lieu-dit Maison Rouge.
Elle devrait ouvrir fin 2014. (JDC)
La question qui se pose est de savoir si ce nouveau
tracé viendra simplement suppléer la route
déjà existante, ou viendra-t-il totalement
la rayer de la carte, comme il le fait déjà
entre Maltaverne et Pouilly sur Loire ?
Elément de réponse : depuis juillet 2016,
les deux tracés, ancien et nouveau cohabitent
jusqu'à St Pierre le Moûtier.
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En attendant, les deux routes filent côte à côte
plein sud.
La D907 auparavant sur 3 voies, a cédée sa voie
de droite au terre plein qui sépare maintenant les deux
axes routiers.
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La D907/N7 sur deux voies, longe la nouvelle N7
sur sa droite. Image réactive.
En 2013 La D907/N7 était à 3 voies.
Ci-contre : l'ancienne nationale 7
(en jaune, flèches rouges) côtoie la nouvelle
voie express N7 (en bleue)
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Le panneau indicateur estampillé N7 est encore debout,
ce n'est plus le cas de la remise en pierre. Image réactive
Sur notre droite, un restaurant au toit de chaume
que l'on pourrait croire, au premier abord, être un restaurant
de la chaîne Courtepaille.
Il s'agit de la Grande Chaumière, restaurant réputé
sur la nationale 7 depuis 1972.
L'établissement est aujourd'hui définitivement
fermé, laissé à l'abandon.
La faute à la nouvelle route nationale
7 qui au fil de son avancée, s'est substituée
progressivement à l'itinéraire légendaire.
Au détour des agglomérations la voie express n'offre
à l'automobiliste pressé que de rares entrées
ou sorties, l'obligeant ainsi à parcourir de longues
portions de route sans rencontrer ni village, ni commerce.
Avec une clientèle maintenue ainsi à l'écart
et des établissements devenus moins visibles de la route,
ces derniers n'ont pas d'autres solutions que de baisser définitivement
le rideau.
La Grande Chaumière est typiquement dans ce cas, après
40 années de bons et loyaux services passés sur
le bord de la route mythique.
Ultime tentative de la Grande Chaumière pour essayer
de se faire repérer de la nouvelle route... en vain.
En route -
Saint Pierre le Moûtier est annoncé.
Le centre ville de l'agglomération est dévié
depuis 1986.
La déviation fut mise en service provisoirement à
2x1 voies le 11 juillet 1986 et ouvrit à 2x2 voies au
mois de septembre 1986.
Nous voila obligé d'emprunter la nouvelle voie
express sur 300 mètres environ.
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Un premier projet de déviation
de la RN7 au droit de Saint-Pierre-le-Moûtier
fut établi en 1939, déclaré d'utilité
publique le 22 avril 1941.
Les premiers terrassements furent commencés en
août 1941.
Après seulement 11 mois de chantier, les travaux
furent interrompus le 14 juillet 1942 sur ordre de l'autorité
allemande.
Pour en savoir plus : https://routes.fandom.com/wiki/Déviation_de_Saint-Pierre-le-Moûtier
Le tracé de la RN7 originale passe
donc par le centre ville.
Un tracé authentique que nous n'allons pas tarder
à suivre, après quelques circonvolutions
qui nous obligerons à abandonner un temps le
tracé originel,
à rouler quelques hectomètres sur la voie
express, pour enfin retrouver l'axe historique en empruntant
la sortie vers St Pierre le Moûtier / Decize.
200 mètres de l'ancienne route délaissée
(photo Claude.K)
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Photo Claude.K
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St Pierre Le Moûtier Km 0260
Le nom de "St Pierre le Moûtier"
vient du latin "Sancti Petri Monastérium"
ou "Monastère de St Pierre" édifié
au VIIe siècle par les bénédictins
de l'Abbaye Saint-Martin d'Autun. (moutier est
l'ancien synonyme de monastère, dans sa version
moderne il s'écrit sans accent circonflexe).
Pendant près de trois siècles, le Sancti
Petri Monastérium se fait oublier, jusqu'en
1164, où l'abbé demande au roi de France,
Louis VII, de prendre le monastère sous sa
protection.
En 1169 "St Pierre le Moûtier" est
déclaré ville royale, à cela
s'ajoute le droit d'y exercer la justice.
La ville devient une juridiction notable et joue un
rôle politique important sur toute la région.
Siège d'un des quatre grand Bailliage Royal
sous Philippe Auguste en 1222, le bailli possède
à la fois le pouvoir exécutif et le
pouvoir judiciaire.
Eglise Paroissiale en 1234, Henri II y ajoutera un
présidial (tribunal de justice) en 1551.
En 1421 la place tombe aux mains des Anglo-Bourgignon.
En novembre 1429, Jeanne d'Arc en route pour libérer
La-Charité (sur Loire), arrive devant Saint-Pierre-le-Moûtier
tenu par la nombreuse troupe des gens d'armes de Monseigneur
d'Albret et de ses alliés anglais.
Le 4 novembre l'assaut est mené et la ville
libérée.
Jeanne d'Arc épargnera la ville du pillage
et viendra prier régulièrement dans
l'église de Saint-Pierre durant les quelques
jours précédents son départ pour
La Charité.
1610-1789 : Peu d'événements marquants
au cours de cette période. Saint Pierre se
contente de rendre la justice et de mettre en ordonnance
les décrets et les lois du Roi.
Voir ici quelques exemples cocasses des procès
qui s'y tenaient : http://www.lescheminsdupasse.fr/presidial.html
En 1622, les moines de l'ordre de St Augustin construisent
un couvent au sud de la ville. Peu de temps auparavant,
des chanoines fondent un collège et bâtissent
une église, nommée Eglise Notre-Dame.
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Sous le règne de Louis XVI, les graves difficultés
économiques obligent le roi de France à convoquer
les Etats généraux, qui ne s'étaient plus
tenus depuis 1614 (sous Louis XIII).
En 1788, l'annonce de la convocation des Etats Généraux
ravive la vieille rivalité entre les bailliages de Nevers
et celui de St Pierre le Moûtier qui se partagent le duché
du Nivernais
Après les Etats Généraux, Saint Pierre
perd sa fonction de ville royale. La ville devient, en 1790,
l'un des 19 chefs-lieux de districts du département de
la Nièvre.
L'époque glorieuse de la ville s'achève sous
le premier empire.
St Pierre-le-Moûtier devient simple chef-lieu de canton.
La bagarre pour le bailliage qui tourna finalement à
l'avantage de Nevers fut sans doute l'une des causes qui coûtèrent
à St Pierre la préfecture du département.
Cette dernière, trop proche de Nevers, n'obtint même
pas le titre de sous-préfecture.
Le vivier de moines et de religieux perdit de l'importance au
fil des ans, jusqu'à disparaître totalement.
Sources :
Nevers et Moulins par Jean Locquin ( Forgotten Books ),
Une page d'histoire de France écrite à Saint-Pierre-le-Moûtier,
par l'Abbé Pierre Baudin, curé et doyen de Saint-Pierre.
Site
officiel de la Mairie de Saint-Pierre-le-Moûtier
Dans son guide classique du Voyageur en France de 1830, l'auteur
Richard, note : St Pierre le Moutier, curiosité :
la coiffure des femmes !
Si l'auteur n' a pas jugé bon nous en dire plus, c'est
sans doute qu'à l'époque cela paraissait évident,
ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Peut-être était-ce en référence à
la coiffure bouclée des habitantes, paraît-il assez
fréquente en Auvergne.
En route -
Zone pavillonnaire contemporaine dans sa première partie,
le faubourg de Nevers, au fil de ses rues, remonte peu à
peu les siècles à l'approche du centre bourg.
Rue du "Commandant Leiffeit", les maisons bourgeoises
sont déjà plus anciennes et les portes cochères,
transformées en porte de garage, font leur apparition.
Ici d'ailleurs, une plaque de cocher défie toujours le
temps.
Plaque de cocher restaurée en juillet 2018 par Nicolas
Jamois. Photo Claude.K
Le faubourg de Nevers.
Evolution des panneaux de signalisations au fil des âges
.. après la plaque de cocher voici la plaque Michelin.
Photo plaque Claude.K
Place de la république ,
nous voici au cœur touristique de la ville.
Non pas que celui-ci recèle des richesses pittoresques
dont sont avides nos chers touristes, mais nous sommes ici à
environ 3 heures de Paris et, l'heure de midi correspondait
à peu près à l'arrivée des voyageurs
ayant quitté la capitale le matin.
Il est donc normal d'y trouver de nombreuses auberges, la plupart
proposant également le gîte.
La ville était une étape appréciée
des voyageurs et l'on y dénombrait, à la grande
époque, pas moins de 35 débits de boisson.
Sur la droite l'Hôtel du Bon Laboureur devant lequel
sont garés deux véhicules,
en face l'Hôtel du Cheval Blanc et le relais Gastronomique
à gauche.
On devine une borne Michelin en face du Cheval Blanc. Image
réactive.
Remarquez la plaque Michelin à gauche et la plaque directionnelle
sur le mur à droite. Image réactive.
C'est moins glamour aujourd'hui !
Aujourd'hui à part le "Cheval Blanc",
qui ne fait plus auberge, vous ne trouverez pas ici de quoi
vous attabler et encore moins de quoi passer la nuit.
Jouxtant le "Cheval Blanc", on trouvait l'hôtel
restaurant du "Commerce", qui avait jusque là
réussi à traverser les âges.
On raconte que Jeanne d'Arc y séjourna.
De l'autre côté sur la place, L'hôtel Restaurant
du "Bon Laboureur" a lui aussi fermé ses portes.
Dans une arrière ruelle, l'entrée du parking
de l'hôtel du Commerce. Photo Claude.K
(image réactive)
Rendez
vous nationale 7 : dimanche 3 août 1969. 14h30.
Episode 10.
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La petite Opel
a maintenant trouvé sa vitesse de croisière.
Après nos multiples mais nécessaires haltes
rituelles du matin, après notre casse croûte
à Neuvy sur Loire et une traversée de Nevers
plutôt désorientée - mon père
n'ayant pas souhaité suivre les déviations
conseillées qui nous auraient permis d'éviter
la traversée d'une ville chamboulée par
les grands travaux de contournement - nous voici en campagne
Nivernaise, un peu somnolents à l'arrière
du véhicule.
Le sud est encore loin, normalement c'est pour demain
en soirée, peut-être après demain.
St Pierre le Moûtier est annoncé.
Mes parents s'y arrêteront un instant, histoire
de réserver la chambre pour notre voyage retour
prévu dans trois semaines. Nous choisissons en
général l'hôtel situé sur la
place.
Un petit hôtel restaurant dans la pure tradition
provinciale, une bonne table sans prétention et
surtout une chambre calme au charme rustique, à
mille lieues de la froideur "design" que l'on
retrouve aujourd'hui dans beaucoup d'établissement
hôteliers. Une autre époque.
C'est là que nous passerons la dernière
nuit de nos grandes vacances, dans le cadre champêtre
de cette petite ville.
Mais trêve de rêvasserie. La fin des vacances
n'est pas pour tout de suite. (à suivre) |
L'enseigne sauvegardée du Bon Laboureur. Photo Claude.K
Le calvaire rappelle que le "chemin Nivernais
de Compostelle" fait étape à St Pierre
le Moûtier.
Le muret borde l’ancien étang du prieuré
entièrement asséché et mis en culture
vers 1835.
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St Pierre le Moûtier
me fait penser à une vieille dame très âgée
qui assiste avec regret et mélancolie au passage
irrémédiable du temps.
Cette dame, un peu comme les façades et les murs
de la ville, a dû être jolie à son
époque.
Mais la vie est passée si vite, à l'image
de ces vagues de vacanciers traversant la ville par la
nationale 7, véritable artère de vie à
la grande époque.
Ville étape sur l'itinéraire des Pèlerins
de Saint-Jacques de Compostelle, juridiction importante
du royaume de France, St Pierre le Moûtier a été
témoin de toutes les évolutions.
Evolution mécanique avec le passage des attelages
de chevaux aux automobiles toujours plus rapides et luxueuses.
Evolution des mœurs avec les congés payés
et ses migrations de touristes lancés à
l'assaut de la côte d'azur n'hésitant pas
à s'arrêter dans les nombreuses auberges
que proposaient la ville.
Evolution du réseau routier, avec l'ouverture
de la rocade et du coup, les premiers détours de
ces mêmes vacanciers qui maintenant boudaient la
ville.
Evolution des normes enfin, obligeant les hôteliers
et les restaurateurs à investir dans de coûteuses
transformations, financièrement difficiles, voir
impossibles à supporter et qui du coup auront provoqué
la mort de pratiquement tous les établissements.
Dans quelques temps, l'A77 et son prolongement en RN7
devraient à leur tour filtrer les opportuns en
les éloignant toujours plus loin de la ville, comme
un dernier coup de grâce asséné à
la petite commune.
Photo de gauche Claude.K |
En 2016 la municipalité se lance dans des travaux de
"requalification du centre bourg".
En gros, comment faire revivre un centre ville désormais
devenu moribond ?
Au demeurant le projet est vite renommé "revitalisation
du centre-bourg".
La solution passe alors par tout un tas d'actions à mener
que seuls les chefs de projet et les mandataires des cabinets
d'expertise sont à même de comprendre :
Voici ce qu'il faut faire, à vous de voir comment le
faire :