Pour ceux qui cherchent encore... Non, il n'existe pas de cartes routières couvrant, avec détail, l'intégralité de la Route Nationale 7 des trente glorieuses !! La route enchantée de notre enfance... Il va falloir ressortir les anciennes cartes Michelin, et les mettre bout à bout, relire les vieux guides verts, rouges, bleus, parcourir les nombreux "road books" souvent insérés dans les magasines automobiles hors séries, et finalement se lancer à l'aventure... pour que justement cela reste une "Aventure nostalgique inoubliable".

Point de départ de l'aventure, Paris Place d'Italie.

Recommandation : Si votre ordinateur ou votre connexion est lente, il se peut que Google Earth n'affiche pas correctement les fichiers .kmz.
Dans ce cas, n' hésitez pas à re-cliquer sur ces liens qui ont tous été testés et vérifiés, ou à relancer Google Earth, cela règle souvent le problème sinon... il faut vous rendre à l'évidence :
votre ordinateur n'a pas assez de CV sous le capot pour parcourir l'intégralité du voyage, vous risquez hélas la panne sèche en cours de route. ;-)

Les étapes de notre voyage :

Pour avoir un aperçu complet du parcours, du kilométrage et des villes traversées, cliquez sur l'icône à chacune des étapes suivantes :

Etape 01 - 00 → 50 km : De Paris à Chailly en Bière.

Certains trouverons que les 50 premiers kilomètres qui nous éloignent de la capitale ne présentent que peu d'intérêts. Ce secteur de route est cependant le plus fréquenté de toute la nationale 7.
Non seulement emprunté par les vacanciers, il est de plus parcouru quotidiennement par une population de banlieusards pour qui la N7 est plutôt synonyme d'auto-boulot-dodo que de "coquillages et crustacés". Pourtant cette banlieue si souvent décriée nous réserve quelques bonnes surprises pour qui sait repérer les traces du passé. Ici une pyramide ou un observatoire, là de belles fontaines, ici un supermarché aux lignes architecturales graphiques, là l'emplacement du tout premier aérodrome de France. Ici on guinchait en bordure de lac et là, à même la route, on retapait les bagnoles..
Bien d'autres anecdotes nous attendent.... Assurément, la Route Royale parsemée de relais postaux et de bornes fleurdelysées ne manque pas d'intérêts.

pour la première étape

Etape 02 - 50 → 100 km : De Chailly en Bière à Fontenay sur Loing.

Vous pensiez que seules les routes de Bretagne possédaient leurs calvaires, c'était sans compter sur les croix de la forêt de Fontainebleau.
Au carrefour de l'obélisque levons toutefois le pied par prudence et écoutons notre auto-radio flambant neuf…il a des histoires à nous raconter et particulièrement sur ce secteur.
Nous croiserons une nouvelle fois la route de ces artistes tous plus bohèmes les uns que les autres et toujours en quête des enchantements de la vie campagnarde.
Un panneau publicitaire pour une marque de lessive ! Banal me direz vous, oui mais celui-ci est exceptionnel…un rien révolutionnaire. Non ?
Profitons du ralentissement lors de la traversée de Nemours pour admirer les charmes de la ville sur le Loing et voyons ce qu'en pensait Victor Hugo.
Les bornes milliaires, ancêtres de notre moderne GPS. Mais "comment ça marche ?" nous demanderait un journaliste TV bien connu. Voyons cela de plus près et préparez la calculette !
Sur le faîte d'un porche, voici une drôle d'inscription, à vous de la déchiffrer afin d'en résoudre l'énigme. … et toujours mille autres anecdotes du bord de route.

pour la seconde étape

Etape 03 - 100 → 150 km : De Fontenay sur Loing à Briare le Canal.

Ce voyage tient de la chasse au trésor, d'une quête ou le Graal serait le "souvenir retrouvé", un pèlerinage à la mémoire du temps passé en quelque sorte.
A propos de pèlerinage, débutons cette troisième étape par une halte spirituelle spécialement dédiée à la route nationale 7. Parcourons ensuite la lugubre forêt de Montargis à la découverte de ses légendes inquiétantes.
La quête du "temps jadis" n'aura pas été vaine car voici une section oubliée de la nationale 7 figée dans son jus d'il y a 50 ans.
Nous y retrouverons les signes ô combien fragiles d'une période couleur sépia. A Châlette sur Loing, nous découvrirons le destin peu ordinaire d'un ouvrier chinois venu se confronter à la rudesse de la vie ouvrière dans cette région au passé industriel. Montargis apportera son lot de souvenirs avec deux trajets distincts, l'actuel et l'original empreint de nostalgie.
Il en sera de même à Nogent sur Vernisson et à La Bussière où les altérations du temps n'ont heureusement pas tout effacé.

Un vrai port de plaisance dans le Loiret ! N'hésitez pas ! jetez y l'ancre, et musardez le long des quais et dans les rues, c'est une escale charmante tout à fait dans l'ambiance RN7.
Bref, les chasseurs en quête des mémoires surannées de la route nationale ne rentreront pas bredouille de cette troisième étape.

pour l'étape 03

Etape 04 - 150 → 200 km : De Briare le Canal à Pouilly sur Loire.

Pile ou face ? Tel pourrait être l'adage se rapportant à cette quatrième étape.
Face tout d'abord. C'est le décor, la façade agréable des paysages bucoliques, des prairies herbeuses le long de la Loire, car oui ! nous remontons le bord de ce célèbre fleuve où les rois et les princes du royaumes se sont empressés d'y construire leurs magnifiques demeures.
Mais de ce côté-ci, point de châteaux Renaissance, juste de plaisants villages de mariniers ou de vignerons, nichés entre berges et coteaux, où la route sympathique à la configuration étonnamment inchangée par endroit fleure bon le pique nique ou la partie de pêche ombragée.
On en oublierait presque le côté pile, l'envers du décor. La partie sombre et mystérieuse du pays marquée par des événements pour la plupart liés à l'histoire, mais également par de tragiques faits divers :
le ronflement des avions alliés au dessus de la vallée ne devaient-ils pas souffler comme un vent de liberté salvatrice ?
Cette charmante auberge, si avenante en bord de route...Malheureux voyageurs ! Prenez garde d'y entrer... Cette jeune fille aguichante de retour au Pays, si vous saviez son histoire msieurs dames !
Deux vedettes du petit écran de retour de l'enregistrement d'une émission Tv. Un véhicule qui roule de nuit à vive allure, un virage ... et .... Tout cela sur la nationale 7.

pour l'étape 04

Etape 05 - 200 → 250 km : De Pouilly sur Loire à Magny-Cours.

Sans fard, ni tape à l'œil, voila les premiers mots qui me viennent à l'esprit pour illustrer cette cinquième étape, qui nous mènera au terme du premier quart de ce périple, soit à 250 km du point de départ.
Un parcours discret qui pourrait presque passer inaperçu pour un conducteur absorbé dans ses pensées ou distrait par la conversation de son passager. Vous savez blablabla ! ! !
La route agréable, pudiquement jalonnée de signes religieux, ancien héritage des chemins de Compostelle, continue de longer la Loire pour nous faire découvrir tantôt quelques cités médiévales, tantôt une désuète station thermale ou encore une belle succession de villages authentiques de la campagne Nivernaise.
Certaines traces de la route mythique semblent perdues à jamais et il nous faudra jouer les "petits archéologues" afin de retrouver l'empreinte de l'ancienne route qui jadis traversait, entre autres, la ville de Nevers.
Il nous faudra d'ailleurs faire un choix parmi les tracés proposés pour sillonner la ville et franchir la Loire.
A peine le temps de raconter quelques histoires du bord de route et nous voila déjà arrivés, sans encombres, et presque sans nous en rendre compte, au terme de cette étape.

pour l'étape 05

Etape 06 - 250 → 300 km : De Magny-Cours à Bessay sur Allier.

En parcourant cette nouvelle étape de la nationale 7, je ressens comme une étrange impression... difficile à expliquer.
C'est un peu comme si je testais la nouvelle version d'une application informatique. Vous savez ? Cette vieille appli. si intuitive, utilisée depuis tant d'années qu'elle ne nécessitait plus aucune réflexion de notre part.
Puis arrive la dernière mise à jour et nous voici chamboulé dans nos habitudes, à la recherche de nos points de repères forcément disparus, nous obligeant du coup à tout réapprendre de cette version tellement semblable à la précédente et pourtant si différente....

Il en est de même de cette étape... La route ne traversait-elle pas ce village auparavant ? Cet hôtel était-il déjà fermé lors de notre dernier voyage ? Cette rocade n'existait pas ! jusqu'où peut-elle mener aujourd'hui ?
Où donc est passé ce petit bistrot du bord de route, il était ouvert depuis tant d'années ? Il n'a pu disparaître ainsi !
Mais les habitudes reviennent vite et tout compte fait, la route n'a pas si changée que ça, disons... qu'elle a évolué ;-)) et cette étape toujours parsemée de plaques Michelin, d'anciennes réclames peintes, de lieux historiques et de mille autres histoires du bord de route, nous donne autant de raisons de nous élancer à sa découverte ou... à sa redécouverte.

pour l'étape 06

Etape 07 - 300 → 350 km : De Bessay sur Allier à St Martin d' Estréaux.

Et si nous abordions cette septième étape comme un jeu des "Mille Bornes" ?. Une première carte "10 km" nous promènera à travers la Sologne Bourbonnaise jusqu'à St Loup. Mais pourquoi donc élever au statut de "Saint", le féroce canidé qui hantait jadis les campagnes de France et de Navarre ? A peine plus loin, Chazeuil conserve un petit je ne sais quoi du passé. Les grandes heures de la route nationale et de la route royale y sont encore perceptibles. Attention tout de même à ne pas offenser la statue baladeuse.. Une carte "20 bornes" nous permettra de traverser Varennes sur Allier, une vielle étape sur la nationale 7. Vieille en tous les sens du terme. Vielles rues, vieux murs, vielles enseignes, vieil hôtel des postes, vieille plaque Michelin.. Une autre carte "20 bornes" nous conduira jusqu'à Saint Gérand le Puy. Le truc sera d'éviter la carte "Panne d'essence" ou "Roue Crevée" car les garages antiques du bourg ne nous seront hélas plus d'aucun secours. A défaut de carte "Bouchon" (inexistante dans le jeu), la carte "Limitation de Vitesse" nous fera ralentir et cela tombe plutôt bien car nous sommes à Lapalisse le pays des "embouteillages".
Si embouteillages il y eut, c'était autrefois, aujourd'hui les bouchons c'est "que pour s'amuser".
La fin de l'étape nous amènera à jouer à cache-cache avec l'A77, mais ne serait-ce pas plutôt la N7 sur 4 voies ? A moins que cela ne soit la D707- ex N7, nouvelle N2007 ?
Bref la confusion règne parfois sur les contreforts du massif de la Madeleine. Mais peut-être préférerez vous emprunter cette "petite voie par la vallée" autrefois si chère aux bandits de grands chemins ?
Les 52 km de cette étape seront finalement franchis à la limite du département de La "Loire". Allez ! je pioche. Carte "Feu Vert".

pour la 7e étape

Etape 08 - 350 → 400 km : De St Martin d'Estréaux à St Symphorien de Lay.

Mesdames et Messieurs la visite va débuter. Suivez le guide SVP et restez attentifs à cette étape qui ne sera pas avare en anecdotes du bord de route.
Tout d'abord voici un monument aux morts un rien subversif, comme vous pourrez vous en rendre compte lorsque vous en connaîtrez son histoire.
Plus loin, vous admirerez le patrimoine historique remarquable d'un village qui vous fera remonter le temps.
Là, nous découvrirons le plus vieux relais de poste de notre route nationale 7, héritage direct du Grand Chemin Royal. Mais n'en oublions pas les environs pour autant.
Si traverser Roanne est une affaire entendue aujourd'hui, la traversée de la Loire ne fut pas toujours de tout repos. Intéressons nous donc à l'histoire de ce pont qui fit si longtemps parler de lui.
Menons l'enquête pour retrouver la Maison des Rois. Remarquez au passage la collection de peintures publicitaires "dans leurs jus" et autres fresques murales qui jalonnent notre parcours, pour certaines encore bien conservées.
N'avancez pas trop vite ! vous pourriez manquer mille choses, car les périodes de l'Histoire s'entrechoquent. Savez vous qui mourut dans cette auberge ?
Quel fait étrange se déroula derrière ces grilles ? Quel drame se joua dans cette côte où ici au bord de la rivière ?
Sortez des sentiers battus, empruntez la route buissonnière. Prenez la pause, ici devant ce pigeonnier reculé, là devant ce donjon oublié, ou encore devant cette station service désaffectée, ressuscitée par une équipe de bénévoles passionnés.
Quelle visite mes amis ! Quel musée à ciel ouvert ! Tentés par la balade ? Alors..

. pour la 8e étape.

Etape 09 - 400 → 450 km : De St Symphorien de Lay à Montcourant.

Chaque mètre de la route nationale 7 recèle sa part de trésor ! Vous n'êtes évidement pas obligé de croire cette affirmation, mais jugez plutôt ..
Cette neuvième étape, qui nous mènera de St Symphorien De Lay jusqu'aux portes de Lyon, est une étape particulière.
Tout d'abord, le secteur parcouru n'est pas le plus connu, pour ne pas dire le plus couru de la route nationale 7. C'est ensuite, le point culminant et sans doute la zone la plus dangereuse de notre voyage. Craint des automobilistes aux voitures surchargées et aux moteurs poussifs, la montée du col, comme sa descente sinueuse est autant redoutée des chauffeurs de poids-lourds que des vacanciers tractant remorque ou caravane.
Enfin la région traversée semble en parfaite contradiction avec l'idée que l'on peut se faire de la route du soleil.
Sauvage, hostile, annonciatrice des difficultés de la traversée de Lyon, on en regretterait presque de ne pas avoir emprunté la Route Bleue...
Chaque kilomètre de cette étape recèle pourtant son pesant de trésor. De longs délaissés, dissimulés dans la campagne, restés intacts depuis les années 1950.
Une route buissonnière que l'on aborde à vingt à l'heure pour profiter pleinement de la quiétude environnante. Des peintures murales et des enseignes qui nous replongent dans une époque oubliée et l'Histoire de France qui jalonne régulièrement notre trajet de ces anecdotes pittoresques. Une étape vagabonde et méconnue qu'il est temps de découvrir ensemble.

pour l'étape 9.

Etape 10 - 450 → 500 km : De Montcourant à Chonas l'Amballan.

On est bientôt arrivé...? C'est encore loin la Provence.. ?
Il est vrai que cette nouvelle étape aurait un rien tendance à ennuyer nos passagers, mais juste retour des choses, côté préoccupations, notre chauffeur ne devrait pas être en reste.
C'est que nous abordons deux villes importantes. Tout d'abord Lyon, le "Grand Lyon", aujourd'hui dans sa version Métropole.
Des qualificatifs qui ne sont pas pour rassurer l'automobiliste qui va devoir se "taper" une traversée du centre ville et des banlieues avoisinantes.
Au programme, de l'urbain donc, bien loin de l'idée que l'on se fait de la mythique route nationale. Mais cette étape, on l'aura compris, différente des autres, n'en est pas pour autant inintéressante.
Truffée d'indices du passé qui vont nous projeter bien des siècles en arrière, entremêlant au passage la grande Histoire de France et les petites chroniques du bord de route, parsemées des repères incontestables qui ont marqué la nationale 7, nous croiserons, au hasard de nos 50 prochains kilomètres, des enseignes d'un autre temps, des garages art déco, des monuments romains, de la verte campagne, une abbaye séculaire, des cafés centenaires, des pans de route oubliés, des ruelles médiévales, mais aussi des méga échangeurs routiers, des tunnels et des ponts, des usines et des cités.
A côté de Lyon, la traversée de Vienne nous semblera toute aussi urbaine, mais tout de même bien plus aisée, l'occasion pour nous de voyager une nouvelle fois dans notre machine à remonter le temps.
Enfin, n'oublions pas ces quelques villages agréables que nous retrouverons avec un certain plaisir, après cet excès citadin.
La fin de cette étape marquera la moitié de notre périple, puisque nous atteindront le km 500, et finalement, pour répondre à notre question du début : "et bien Non ! On est pas bientôt arrivé !"

pour cette 10e étape.

Etape 11 - 500→ 550 km : De Chonas l'Amballan à Tain l'Hermitage.

Nous voici arrivé à la "Bascule".
Ce n'est pas le nom d'un nouveau patelin sur notre route, mais l'expression devrait rappeler à certains, quelques souvenirs du pensionnat ou du service militaire. 
La bascule signifiait que désormais, le plus long était derrière, et "la quille" se profilait enfin.

Ne soyons tout de même pas trop pressé d'atteindre" notre quille", nous ne sommes pas des forçats de la route, bien au contraire et laissons nous porter une nouvelle foi par l'insouciance de notre voyage.
Continuons notre flânerie le long de cette nouvelle étape qui commence à sentir bon le Sud.
Les cultures d'arbres fruitiers, les vignobles sur les coteaux, la route vallonnée qui serpente le long du fleuve, les reliefs montagneux.. le patrimoine paysager de la vallée du Rhône nous en met plein la vue.
Après la grisaille de la banlieue Lyonnaise, la route nationale nous dévoile un panel de paysages naturels variés et splendides.
Relativisons tout de même… les sorties de villes nous gratifient autant de leurs laideurs, et les entrepôts gagnent hélas du terrain, allant jusqu'à occuper des terres autrefois agricoles.
Mais la vision d'une ruine plantée sur son rocher depuis des millénaires et la dégustation d'un petit vin du terroir, auront tôt fait de nous faire oublier les horreurs de ces zones.
Une fois encore, cette étape ne sera pas avare d'histoires et d'anecdotes en tous genres. Partons sans plus tarder.

pour cette 11e étape.

Etape 12 - 550→ 600 km : De Tain l'Hermitage aux Tourrettes.

Comble du bon goût, l'autocollant vintage plaqué sur la plage arrière du véhicule, représente une Pin-up sur la petite culotte de laquelle on peut lire en caractères minuscules : "Vous roulez trop près".

Une façon d'annoncer d'emblée la couleur... : Tout au long de cette 12eme étape.. nous allons rouler doucement ! Et tant pis pour ceux qui sont pressés.
Sinon comment pourrions nous localiser au mieux les antiques Voie Magnia ou Agrippa, ou encore retrouver les traces de merveilleux délaissés de route oubliés depuis plus de 50 ans.
Nous traverserons Valence et sa banlieue, toujours à petite vitesse, mais dans ce contexte urbain comment faire autrement ? Gardons nous d'emprunter l'autoroute, tentation pourtant omniprésente tout au long de notre parcours.
Il serait dommage, en roulant trop vite, de passer à côté des petites histoires de pays qui font le charme des villes et des villages traversés.
Avez vous vu ces plaques Michelin encore dans leur Jus ? ou cet ancien relais de poste ? Non plus ! Alors ralentissez encore !
A Loriol, vous ne pourrez pas manquer les magnifiques murs peints que la ville s'est engagée à restaurer.
Cette étape nous réserve pas mal de vague à l'âme avec son lot de stations-service fermées, de relais-routiers désaffectés, de commerce abandonnés, la fin d'une époque, et ... Tuuut !!! retour brutal à la réalité...
Coup de klaxon d'un chauffard pressé ! Dans le rétro un cortège de véhicules frénétiques s'est formé et me colle au cul ... z'ont pas lu mon autocollant ??
je serre à droite et bras à la portière, fais signe de doubler... puis je repars serein à la découverte de cette 12eme étape...

pour cette 12e étape.

Etape 13 - 600→ 650 km : Des Tourrettes à Mondragon.

Voici donc la treizième étape, l'étape que les superstitieux éviteront.
Comme le font certaines compagnies aériennes, on aurait pu supprimer le chiffre porte-malheur et passer directement à l'étape 14, mais ça aurait été se priver d'une belle balade.
Faisons donc abstraction de cette superstition et partons à la découverte d'une étape qui devrait se dérouler sous les meilleurs auspices... "quoi que " penseront les plus sceptiques !!! Voyons voir...
Tout d'abord gâterie obligatoire à Montélimar, avec ses gourmandises, les fameux nougats. Mais le nougat n'est-il pas l'un des 13 desserts Provençaux ? Simple coïncidence ou coup du sort?
Ensuite trouver un resto ou un hôtel sera un jeu d'enfant, le secteur ici concentre un très grand nombre de relais routiers, hélas la rumeur parle d'empoisonnement, méfiez vous du pastis ... la poisse je vous disais !
On traversera de jolis villages provençaux aux places ombragées, mais il n'est pas toujours bon de s'aventurer hors des sentiers battus si l'on en croît la légende. Le dragon gardien du Rhône veille... méfiance donc !
Et puis cet accident d'automobile qui coûta la vie à un pilote plutôt aguerri, bizarre vous ne trouvez pas ? Et cette catastrophe ferroviaire qui survint lors de l'été 1957...
Bonne nouvelle tout de même, l'étape à Lapalud sera colorée et étonnamment ménagère. Mais après ça, vous n'aurez plus d'excuse pour ne pas faire le ménage à la maison, zut !!! La guigne !
Vous êtes encore là ? Alors croisons les doigts, touchons du bois, crachons par terre et embarquons pour cette treizième étape !

pour cette 13e étape.

Etape 14 - 650→ 700 km : De Mondragon au pont de Bonpas.

Chapeau de paille, chemisette et lunettes de soleil à poste, nous voila prêts à parcourir les 50 km de cette 14e étape ensoleillée.
La route nationale 7, hélas logée tout contre l'autoroute du Soleil, ne nous dévoilera pas toujours son meilleur profil.
Heureusement, il ne sera pas trop difficile de sortir des sentiers battus, tellement son tracé, au fil des décennies, a multiplié les possibilités de parcours.
Nous pourront donc parfois nous extirper du flot des touristes pour découvrir des paysages plus authentiques, des villages charmants, des ruelles typiques, et des lieux parfois oubliés.
Une étape hautement culturelle, d'Orange à Avignon, en passant par Sorgues ou Courthézon.
Une étape où il sera question d'architecture romaine, de cubisme analytique, de secte secrète, de résidences papales sans oublier tout un tas d'anecdotes sur notre route nationale 7.
Bref, ça va chauffer dans l'habitacle, de là à attraper le syndrome de Stendhal ... il n'y a qu'un pas !
Mais les bordures de platanes tout au long de notre parcours devraient nous fournir la fraîcheur nécessaire pour garder la tête froide et nous faire parcourir en toute quiétude les 50 km de cette nouvelle étape.

pour cette 14e étape.

Etape 15 - 700→ 750 km : De Bonpas à St Cannat.

Authentique ! Authentique et même assez franchouillarde ! Ce sont les termes qui qualifient le mieux cette discrète, mais néanmoins 15e étape.
Sans grand sensationnalisme urbain, nous n'y rencontrerons ni zones industrielles démesurées, ni échangeurs routiers labyrinthiques, ni chaussées démultipliées.
Laissons nous juste porter par l'indolence de ces longues sections de routes rectilignes, traversant les villes et les hameaux de Provence.
Une belle balade toujours à l'ombre des platanes au grès des restos routiers ( sympas ! ), des étales de fruits, des vignes, des vergers Provençaux et des campings familiaux sous la pinède.
Voila pour le décor.
Le chant des cigales, immuable du lever au coucher du soleil, illustrera la bande son de cette virée pastorale.
Si toutefois, quelques citadins agacés, énervés urbains dans l'âme mais nonobstant vacanciers, ne viennent pas porter plainte pour nuisance sonore, comme le rapportent régulièrement la presse locale ces dernières années.
Pour le moment le coq chante toujours, les cigales aussi, les cloches des campaniles résonnent dans les villages, et les vaches font des bouses....Tous les paramètres sont donc au vert pour voyager au mieux !
Alors stoppez la clim, levez le pied, baissez les vitres et laissez vous surprendre par cette tranquille mais passionnante quinzième étape.

pour cette 15e étape.

Etape 16 - 750 → 800 km : De St Cannat à St Maximin la Sainte Baume

Check-list... Chapeau de paille, palette, pinceaux et tubes de couleurs, carnet à dessin, nous voila parés pour aborder sereinement cette 16e étape, sans doute la moins urbaine de tout notre périple.
On abandonne la direction du Sud, pour obliquer vers l'Est. 50 km de route au cœur de la Provence.
Nous allons rouler non seulement sur les traces des estivants des années 60, mais aussi sur les chemins royaux des diligences du XVIIIe siècle et parfois même, au mètre près, sur les traces des chars de l'antique voie romaine...
Si ce n'est pas de l'authenticité !
Et puis il y a ce paysage envoûtant, celui des peintures de Cézanne... d'où les pinceaux et les tubes de couleur ;-))
La vallée de l'Arc, la montagne Sainte Victoire, les vignes et la pinède, on roule au milieu d'un extraordinaire décor pastoral.
Le charme provençal de la ville d'Aix, seule "grosse" agglomération de notre voyage, nous rappellera aux bons souvenirs d'une ville thermale du XIXe siècle, où il faisait bon vivre.
Les anciens relais de poste disséminés dans la campagne, nous plongerons dans l'insécurité des voyages en diligence, en des périodes historiquement plus sombres.
Une étape reposante, une pause douceur, avant de retrouver le tumulte de la côte balnéaire maintenant toute proche.

pour cette 16e étape.

ETAPE 17 - 800 → 850 km : De St Maximin la Ste Baume à Vidauban

Cette nouvelle étape de 50 km est sans doute la dernière à ne pas trop avoir subi les affres d'une urbanisation galopante et chaotique qui hélas est aujourd'hui l'apanage de toute la Côte d'Azur.
Nous ne sommes plus très loin de la mer, les bifurcations vers Toulon ou St Tropez l'attestent.
Pour le moment, le voyage se poursuit dans les terres et tient toutes les promesses de la carte postale provençale : petits villages aux places ombragées, aux fontaines rafraîchissantes,
la campagne doucement vallonnée, la garrigue et les champs de vignes...
Par endroits, la route a même conservé ses rangées de platanes et, cerise sur le gâteau, les célèbres "bouchons Varois" qui en période estivale faisaient la une des quotidiens régionaux,
se moquant gentiment de ces nouveaux vacanciers en mal de soleil, venus tous en même temps s'agglutiner sur les plages de la côte, ne sont aujourd'hui que lointains souvenirs.. et ne risquent plus de nous retarder.
Les bouchons aujourd'hui, c'est uniquement sur les bouteilles des Côtes de Provence, dont les châteaux AOC ou AOP jalonnent notre parcours, histoire de na pas nous laisser en panne de carburant...

pour cette 17e étape.

ETAPE 18 - 850 → 900 km : De Vidauban à Mandelieu La Napoule

Êtes-vous plutôt mer ou montagne ? Attention ! de votre choix dépendra la suite du voyage.
Terrible dilemme dans ces réponses contradictoires ! Mais les divergences semblent si bien coller à cette étape ...comment dire … si contrastée ? Jugez par vous même...
Au programme, des duels de paysages, où d'effroyables zones à forte densité urbaine (nous sommes maintenant sur la Côte d'Azur) rivalisent avec un littoral relativement bien préservé et encore sauvage par endroits.
Où l'isolement des massifs forestiers le dispute à la démesure des développements citadins tous azimuts.
Contraste des couleurs, où le bleu azur du ciel et le vert émeraude de la mer tranchent vivement avec le rouge flamboyant des rochers de porphyre le long des calanques de la Corniche d'Or.
Une étape toute en alternative : par le massif ou par la côte ? Par la RN7, la RN97 ou la RN98 ? Incertidude quand tu nous tient.
Bataille émotionnelle au souvenir historique du débarquement de Provence ou plus récemment à l'évocation de la catastrophe du barrage de Malpasset, qui endeuilla la ville de Fréjus.
Fallait-il pour autant condamner l'insouciance de ces fêtes nocturnes qui continuaient à l'époque d'enflammer les soirées de la côte d'Azur, alors que la ville pleurait ses morts ? Débat d'opinion.
Choc culturel également, où à peine plongés au cœur de l'antiquité Romaine, nous nous retrouverons, au fil de l'étape, propulsé au milieu des grands ensembles urbains des années 70, grand écart architectural s'il en est.
Un maître mot toutefois, pour que le charme opère pleinement, ne vous laissez pas distraire par la frénésie ambiante des lieux.
Vous aurez besoin d'une pause pour apprécier les faits divers, les potins locaux, savourer les chroniques historiques et toutes les nombreuses petites histoires du bord de route qui ponctuent les 50 kilomètres (et + ) de cette étape plutôt atypique.

pour cette 18e étape

ETAPE 19 - 900 → 950 km : De Mandelieu La Napoule à St Laurent du Var.

Chers collègues, j'espère que pour vous la reprise du boulot n'a pas été trop dure. Nous voici arrivés sur la côte d'Azur depuis déjà une semaine.. Comme le temps passe vite.
Nous avons planté la tente dans un des nombreux campings situés en bordure de mer à la sortie d'Antibes, presque les pieds dans l'eau et au pied d'un curieux pylône...
Le confort y est sommaire, c'est pas le grand luxe, mais nous nous rattrapons le soir en allant manger des glaces sur la Croisette, tout en rêvant devant les luxueux palaces, espérant y croiser, sait on jamais, une vedette de cinéma.
On peut rêver, mais les mômes sont aux anges...comme la baie. Ha Ha ! Je vous raconterai...
Hier c'était plage à la Napoule, demain nous irons manger un bon plats de poissons frais à Cagnes sur mer, sans oublier d'aller visiter Antibes, on en a si souvent entendu parler en descendant cette fameuse route de Paris à Antibes.
Pourtant, la route du "Bord de Mer" est ici bien plus agréable que la Route Nationale 7, trop citadine et trop embouteillée dans ce secteur.. ça me rappelle parfois la banlieue, avec cette impression de partir au travail.. un comble ! :-((
Bref, encore quelques jours de farniente, au milieu d'un paysage qui s'y prête vraiment, histoire de parfaire notre bronzage et hélas il faudra bien penser à repartir un de ces jours :-)) ... je vous raconte tout ça à la rentrée...

Pourquoi donc attendre la rentrée ? N'attendons pas une minute de plus et filons découvrir cette nouvelle étape, pour le moins ensoleillée et balnéaire.

pour cette 19e étape

ETAPE 20 - 950 → 1000 km : De St Laurent du Var à Menton et à la frontière franco - italienne.

Ohé la famille ! Depuis le temps que vous me le demandez, ça y est, on est bientôt arrivé !
Silence..... Tout le monde roupille dans l'habitacle. Les 950 km déjà parcourus et les 3 jours de route intensive ont eu raison de la frénésie générale qui régnait au début du voyage dans la petite auto.
Bientôt arrivés ! façon de parler, reste tout de même 50 km à effectuer.
Après le Pont du Var, qui d'ailleurs ne se situe pas dans le département du Var - allez comprendre - ce sera Nice, la grande ville, que dis-je, la Métropole, avec ses boulevards saturés, son centre-ville labyrinthique et sa Promenade des Anglais.
A nous la splendeur des Palaces Art déco, les Hôtels particuliers, les Palais, les Casinos et les terrasses avec vue mer..... Holà pas trop d'emballement ! depuis 1824 la Prom', comme on l'appelle là bas, a bien changé.
L'industrie touristique est passé par là, avec ses contradictions urbanistiques, réduisant à néant la douceur de vivre et le charme d'antan. Un exemple ?
Savez vous qui occupe le N° 1 de cette prestigieuse avenue ? "01 Promenade des Anglais" ça en jette pourtant comme adresse. Carlton, Hilton, Intercontinental, casino Ruhl, le Negresco ?
Pas du tout, le lieu est occupé par une prestigieuse célèbre chaîne de fast-food. Le prestige en prend un sacré coup, non ? Mais nous nous rattraperons au n° 54, promis.

Il faudra ensuite choisir sa corniche pour gagner Menton, celle que l'on surnomme la "Perle de France", et ce n'est pas démérité, nous le verrons.
Des corniches il y en a trois, il faudra bien se décider à en emprunter une, elles mènent toutes dans la même direction, vers le poste de douane à la frontière franco-italienne, la fin de notre étape, la fin de notre voyage.
Et là encore, il faudra choisir, frontière haute ou frontière basse...
Mais les jambes engourdies s'étirent, les yeux s’entrouvrent, la famille émerge doucement, s'extirpant peu à peu de l'assoupissement ambiant qui régnait dans la petite auto.
Finalement, tout le monde est réveillé et se sent maintenant d'attaque pour aborder l'étape finale qui nous mènera jusqu' aux 1000 bornes.

pour cette 20e étape

Difficile de parcourir la nationale 7 sans évoquer les stations services de la route mythique. Le plein d'essence et un peu de détente pour les parents, des points cadeaux et de belles collections à compléter pour les enfants ? Ralentissez, c'est maintenant, avec ce petit tour des enseignes. Cliquez sur la photo

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