Quelques 500 mètres plus loin, sur notre gauche,
la petite chapelle apparaît, presque anodine.

Photo Claude.K
Attention, ici, le terre-plein central nous empêche
de traverser la route. Si vous souhaitez vous arrêter il faudra
garer votre véhicule avec précaution un peu plus loin.
Le plus simple est de continuer jusqu'au prochain carrefour qui permettra
de franchir la nationale en sécurité et de revenir ainsi
sur vos pas.
Notre Dame de la Route Km 0101
Ne recherchez ici, ni histoire de l'art, ni style architectural.
Le petit oratoire est tout simplement construit en ciment sans vraiment
d'originalité.
Sur son fronton on peut y lire : "Notre Dame de la Route Guidez
Nous"
Il s'agit d'une halte, le temps d'une prière ou d'une méditation,
un lieu de repos sur le trajet.
|
La chapelle consacrée à Notre Dame
de la Route, a été édifiée en 1954
par l'abbé Georges Preux, alors curé de Fontenay
et de Nargis, et bénie en 1957 par Monseigneur Atton
évêque auxiliaire d'Orléans.
Le lieu reste toujours ouvert pour accueillir les voyageurs,
ce qui lui valu, un été, le vol de la statue en
bois représentant Notre Dame.
A l'intérieur, plafond bleu ciel et fresques murales
colorées.
Hormis la démarche spirituelle, le petit édifice
vaut surtout pour ces 4 vitraux représentant les blasons
des villes traversées par la route nationale 7, elle
même symbolisée par un ruban bleu ( la route bleue)
qui serpente de ville en ville.
|
Rendez-vous nationale 7 : Dimanche 3 Août 1969 10h15
- Notre Dame de la Route. Episode 07.
 |
Nous voici arrêtés
sur le bas côté de la chaussée pour notre
inéluctable hommage à "Notre Dame de la Route".
Le St Christophe aimanté sur le tableau de bord ne suffit
pas : "avec tous ces accidents, mieux vaut mettre toutes
les chances de notre côté", comme dirait ma
mère …
La minuscule chapelle est ouverte à tous les vents,
les derniers visiteurs ont dû oublier de refermer la porte
derrière eux.
De la terre et des feuilles mortes jonchent le sol. Au fond,
la vierge de bois semble jauger de toute sa hauteur le pèlerin
ou le visiteur curieux.
Alors que ma mère s'avance vers le petit autel, mon
père m'amène prés des vitraux afin de m'expliquer
les blasons des villes que la route bleue traverse. |

Vitraux et blasons des villes de Notre Dame de la Route
- image réactive
Sources :
http://randowill.over-blog.com/article-chapelle-notre-dame-de-la-route-45674117.html
http://lafrancedesclochers.xooit.com/t929-Fontenay-sur-Loing-45210.htm
Photos :
http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Notre-Dame_de_la_Route_à_Fontenay-sur-Loing
http://photosetimagesnature.blogspot.fr/p/nouveau-pont-sur-le-canal-du-loing-cepoy.html
Sur les Blasons des villes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Armorial_des_communes_de_France
En route -
Quelques centaines de mètres plus loin, voici le hameau
"Les Stations". 

Les Stations - Km 0104
Drôle de nom pour un hameau ! Mais difficile de
savoir aujourd'hui d'où provient réellement la toponymie
de ce lieu-dit.
Est-ce une référence aux stations antiques disposées
le long de la voie romaine, précurseurs de nos relais routiers
?
Est-ce plutôt en rapport avec les stations d'un chemin de croix
inspirées par la proximité de la chapelle "ND de
la Route" ?
Des Stations de chemin de fer ou des stations d'épuration disposées
le long du Loing ?
Ce nom de "Stations", n'apparaît sur aucunes anciennes
cartes, ce qui nous oriente donc vers une époque beaucoup plus
contemporaine.
Plus prosaïquement, se concentraient ici, jusqu'au
début des années 1990, bon nombre de........ Stations
Service.
Sur ce secteur de route d'à peine 1,5 km, tous les grands pétroliers,
Elf, Total, Mobil, Shell ou encore Esso, investirent la place.
Jugeons plutôt.
Dès le milieu des années 50, au milieu
de nulle part, sur ce lieu que les gens du coin nomment "
la plaine de Puy La Laude", les premières stations
et leur pompes apparaissent presque simultanément, échelonnées
sur le bord de route.
Durant pratiquement une trentaine d'années elles vont se partager
ce secteur en une saine et loyale concurrence.
C'est qu'à l'époque, il y en a encore
pour tout le monde.
Situé à 100 km de la capitale, le lieu-dit est très
passant, l'autonomie des automobiles gourmandes en combustible est
plutôt réduite.
Les arrêts à la pompe sont donc relativement fréquents.
Les pétroliers ne connaissent pas (encore) la crise.
En général, d'un côté de
la chaussée, se situe le bâtiment principal de la station
service qui fait également office de boutique et parfois d'atelier.
De l'autre côté de la route, le kiosque satellite de
la même marque, le plus souvent constituée d'un simple
édicule.
Si cette configuration encourage la fidélité des automobilistes
qui trouvent, quelque soit leur direction, le carburant de leur marque
préférée,
cette disposition bi-latérale n'est pas sans risque pour le
personnel de la station, car elle oblige le pompiste à traverser
régulièrement la route nationale, à l'époque
fort passante.
N'oublions pas que les pompes n'étaient pas self-service, il
fallait donc attendre le pompiste pour être servi et payer.
"Aux stations", les accidents de circulation
n'étaient pas rares.
En route pour un petit tour du propriétaire.
Immédiatement après l'entrée du
hameau, la première station rencontrée était
une station Total.
Apparue vers 1956, la station fut l'une des pionnières du secteur.
Le kiosque de l'autre côté de la chaussée apparaîtra
dès le début des années 60.
En décembre 1986, après avoir perdu l'accréditation
Total, la station ferme définitivement. La marque, elle, sera
déplacée un peu plus loin.
L'emplacement encore reconnaissable de nos jours, est occupé
par des piscinistes.

1970, le bâtiment principal de la station se situe
dans le sens Paris → Montargis.
Un camion est arrêté devant le kiosque antenne
de l'autre côté de la chaussée, en direction
de la Capitale.
|

Aujourd'hui le lieu est occupé par des piscinistes.
(Vue en direction de Montargis)
|
Ce qui reste de l'antenne Total aujourd'hui, vue en direction
de Paris. Le kiosque a disparu.
En route -
La station service suivante est facile à identifier,
il s'agit de l'actuelle Station Total située sur notre gauche.

La station Total aujourd'hui, pour les automobilistes qui se dirigent
vers Paris.
Construite également au milieu des années
50 (1955/1957) c'était à l'origine une station Esso.

1970, la Station Esso sur la RN7, côté de chaussée
Montargis → Paris.
|

Au milieu des années 70 la station se transforme
en édifice plus moderne et adopte un auvent protecteur.
Document Maxime.L
|
Vers les années 1980 la station devient indépendante
sous la marque Petro-dollar.
Elle passe sous la bannière Total en décembre 1986,
date qui correspond à la fermeture de la première station
Total située à quelques centaines de mètres en
amont.

Après Esso, la station devient indépendante sous
la marque Pétro-dollar. Document Maxime.L

De 1986 à aujourd'hui sous la bannière Total. Document
Maxime.L
En route -
La station suivante se situait 150 mètres plus
loin, en direction de Montargis, aux niveaux des actuels entrepôts
Iveco et Selvi Lorin.
Aux couleurs du pétrolier Shell, ses pompes étaient
protégées d'un auvent.

La station Shell était indiquée dès la sortie
de Fontenay sur Loing. Ici au hameau des Gillet 3 km avant.

1970, en direction de Montargis, la station Shell.
|

Le auvent était encore présent en 2006.
|
Seule construction survivante et contemporaine du
lieu, la maison en retrait de la station est aujourd'hui perdue
au milieu du parking poids-lourds.
Un peu en retrait de la station service, la maison (du pompiste
?) sur le parking poids-lourds.
En route -
Il n'y a plus moyen de repérer la station suivante.
Elle était située sur la gauche de la chaussée,
côté Montargis →
Paris, et occupait exactement l'emplacement de l'actuelle bretelle
d'accès au péage de l'autoroute A19.
1970,
côté Montargis →
Paris, une station Mobil
|

La station se situait à l'emplacement de la voie
d'accès à l'autoroute, visible ici sur la
gauche du rond-point
|
En route -
La dernière station du hameau se situait à
250 mètres de la station Mobil, sur le même bord de
la chaussée en direction de la capitale.
Construite en 1955/56 se fut à l'origine une station Caltex.
La station satellite en direction de Montargis apparaîtra
vers 1962.
En 1967 le réseau Caltex est absorbé par la toute
nouvelle compagnie ELF distribution et la station passera sous la
marque ELF.
Aujourd'hui plus rien ne subsiste, ni de la station, ni de son antenne,
mais elles étaient toutes deux situées quelques mètres
avant l'actuel pont qui franchit l'autoroute A19.

1970, en direction de Montargis, on trouvait le kiosque
satellite de la station Elf, la station principale se situait
sur l'axe Montargis → Paris.
|

Station service Caltex, avant de devenir Elf
|
Un grand merci à Maxime pour ses investigations
sur le terrain et ses conseils qui ont permis l'élaboration
de cette étape aujourd'hui oubliée de la RN7.
En route -
Quittons "Les Stations" et poursuivons la
route qui franchit maintenant l'autoroute A19 / E60. L'autoroute
A19 relie l'A5 à l'A10 entre Sens et Artenay.
Elle s'inscrit dans le plan du grand contournement de Paris.
L' E60 pour "route Européenne 60", est la route
reliant Brest (France) à Irkeshtam (Kirghizistan) en passant
par Vienne, Budapest et Bucarest.
C'est la deuxième plus longue route européenne, d'une
longueur de 8200 km, plus de 8 fois la longueur de notre RN7.
http://routes.wikia.com/wiki/Route_européenne_E60
150 mètres plus loin, si vous souhaitez découvrir
une section de nationale 7 déclassée à la fin
des années 1950, je vous engage à quitter la nationale
ici, au feu, pour emprunter la D740 en direction de "Puy la Laude".

Nous y reviendrons dans un instant.
Pour le moment, repérons simplement l'endroit et poursuivons
le parcours actuel en direction de Montargis.
Un écriteau nous annonce que nous traversons la Forêt
de Montargis, elle s'étend principalement sur notre gauche.
-

La route traverse la forêt de Montargis sur 4 voies. La
route est à nous...

Jusqu'en 2008, un panneau en béton indiquait encore la
direction. Dernier vestige des routes d'antan. Image réactive
La forêt de Montargis s'étend sur plus de 4000 hectares.
C'est une forêt domaniale gérée par l'Office National
des Forêts (ONF).
Sa particularité est d'être presque circulaire, son diamètre
est d'environ 7 km.
En son centre, se trouve la clairière de Paucourt issue probablement
du défrichement néolithique (5000 à 2500 ans
avant J.C). Sa surface est de 220 hectares.
Les principales essences de la forêt de Montargis sont le chêne
qui représente 75% de la surface boisée (soit 3000 hectares),
le charme et le hêtre.
Source/extrait : http://www.agglo-montargoise.fr/maisondelaforet/index.php?rubrique=5
Une vue satellite Google Earth, permettra de vous convaincre de
son étendue et de sa forme circulaire. Voir
la vue satellite
Un peu d'histoire :
Appelée "Buisson de Paucourt" jusqu'à
la fin du XVIème siècle, la forêt de Montargis
est un lieu foisonnant d'histoires et de légendes.
Aux détours d'une promenade, on peut trouver trois menhirs
néolithiques datant de 3000 à 2000 ans avant J-C
: la Pierre de Gros Vilain, la Pierre aux Fées et la
Pierre de Minuit.
Ces lieux passent pour être d'anciens lieux de culte,
on parle même de sorcellerie.
L'étang de Paucourt revêt lui aussi une apparence
mystérieuse. Non loin, le Puits à Rippault est
considéré comme l'antre du diable.
Pas moins...
Concernant le célèbre Château à
Chats, Dom Guillaume Morin, grand prieur de l'abbaye royale
de Ferrière-en-Gâtinais, écrit dans son
ouvrage de 1630 "Histoire Générale des Pays
de Gastinois, Senonois et Hurepois": que les chats y faisaient
leurs sabbats et que "plusieurs, allant de nuit, y ont
vu les sorciers assemblés et y faire leurs adorations
et sortilèges".
Reléguant ces cultes obscurs au passé, la forêt
reprit un aspect plus honorable à partir du XVIème
siècle.
Elle accueillit le roi Saint-Louis pour sa pratique de la chasse
au loup.
Aujourd'hui, le "chêne Gaulé" du haut
de ces 250 ans d'âge occupe la place royale et trône
majestueusement sur les lieux .
http://ricjasforetmontargis.wifeo.com/ |
L'entrée de la Forêt de Montargis |

Le combat d'un chien contre un gentilhomme qui avoit tué
son maître, faict à Montargis soubs le règne de
Charles V en 1371
Estampe d'Androuet du Cerceau.
Restons dans la forêt pour aborder maintenant le célèbre
épisode de la légende du Chien de Montargis. Vous ne
connaissez pas ? Essayons d'en savoir plus.
Comme pour beaucoup de légendes, ce conte du XIIe siècle,
issu de la chanson de geste colportée par les trouvères,
puis intégré par la suite aux chroniques médiévales,
fut si populaire que son sujet ne cessa d'alimenter la littérature,
le théâtre, le cinéma ou la publicité.

Du vitrail au théâtre en passant par la BD
ou l' imagerie d'Epinal, Le chien de Montargis
reste un thème populaire cher aux médias de
tous bords et de tout temps.
|
Une fois n'est pas coutume, cette histoire
ne relate pas l'épopée héroïque d'un
chevalier servant, mais aborde le thème de la justice
de Dieu au travers d'une singulière anecdote.
Le succès fera le reste.
Plusieurs textes coexistent et dès lors les thèses
se réfutent.
Mais sans sa légende, Montargis ne serait pas la même.
Le pitch, mais je vous le fait express : Il était une
fois :-)) ...
Tout commence par une histoire de jalousie entre deux chevaliers.
Un dépit qui poussera inéluctablement l'un d'eux
à assassiner l'autre, dans la sombre forêt de Bondy.
C'est le crime parfait, il n'y a pas de témoin, excepté
un lévrier du nom de Verbaux, fidèle compagnon
du chevalier défunt, qui a assisté à la
scène.
Mais que pourrait un chien contre un preux soldat du roi ?
Quelques années plus tard devant la cour du Roi à
Paris, le chien reconnaît le meurtrier de son maître.
Devant l'agitation et l'attitude bizarre de la pauvre bête
au contact du perfide chevalier, le roi quelque peu soupçonneux,
organise alors en l'île de la Cité, un combat justicier
entre le chien et le meurtrier présumé, comme
nous dirions aujourd'hui.
Le chien sortira naturellement vainqueur du combat, et l'assassin
reconnu coupable devant la justice divine finira pendu haut
et court.
Comment en aurait-il pu être autrement, à une époque
ou la religion occupe une place importante dans la société.
|
Si vous avez été un tantinet attentif, vous vous posez
sans doute la question suivante :
Pourquoi donc attribuer cette légende à Montargis puisqu'
aucun des événements n'est sensé s'y dérouler
? Ni le crime en forêt, ni le combat divin !
Voici quelques éléments de réponse :
A la fin du XVe siècle, l'anecdote est si célèbre
que Charles VIII fait peindre la scène du combat sur une des
cheminées de la grande salle du château de Montargis.
En 1756, Androuet Du Cerceau en reproduira la scène sur une
estampe. (Voir ci dessus.)
C'est pour cette raison que l'on parlera désormais du “Chien
de Montargis”, alors qu'aucun des épisodes de l'aventure ne
s'est réellement déroulé en Gâtinais.
Extrait du site :
http://www.bude-orleans.org/
Voila, vous savez tout ! Maintenant les bonus :
- Une des versions
de la légende , d' après « Le Magasin pittoresque
», paru en 1834.
- Ne soyons pas mesquin voici
une autre version : d'après le manuscrit unique de Venise,
année 1824.
- Bataille de Thèses, révision de Sources, évolutions
de la Légende : si vous avez pris la peine de lire ces 2 versions,
ne manquez pas ce
lien.
En route -
Les fameuses bornes kilométriques de la RN7 ont été
remplacées par d'inesthétiques bornes de plastique sans
relief. C'est le progrès paraît-il.
On longe maintenant la voie ferrée sur notre droite. De l'autre
côté, quelques habitations. Le paysage devient un peu
monotone.
La route franchit les voies ferrées, un panneau annonce notre
arrivée à Chalette sur Loing.

Poursuivons jusqu'au premier rond-point.
Ici, se rejoignent deux tracés
de routes nationales 7 : l'actuel que nous venons de parcourir,
et une ancienne section déviée et déclassée
dans les années 1960.
Avant de poursuivre notre voyage plus en avant, il est temps maintenant
de partir à la découverte de cette seconde route oubliée
depuis plus de 50 ans.
Retour 5,7 km en arrière. 
Petit détour par l'ancien tracé de la nationale
7 :
Il y a quelques temps encore, une voie de dégagement nous
amenait directement sur la D740 en direction de Cépoy et Paucourt.
Aujourd'hui, il faut aller jusqu'au feu et tourner à droite,
l'occasion d'un nouveau délaissé de N7 d'une centaine
de mètres environ.
Nous sommes là, sur l'ancienne route nationale 7, à
l'époque unique route qui menait à Montargis en passant
par Puy La Laude et Cépoy.
Avec l'augmentation du trafic routier, cette section a été
déclassée localement en 1958, et remplacée par
l'actuelle N7 / D2007, plus large,
évitant ainsi trois passages à niveau et les ruelles
étroites des petits bourgs que nous allons maintenant traverser.
Aujourd'hui pour prendre la direction de Puy La Laude et Cépoy
il faut tourner au prochain carrefour.
En 2009 on pouvait encore emprunter la voie d'accès devenue
aujourd'hui un court délaissé. Image réactive.
Puy La Laude, commune de Cépoy Km 0103 :
Ne vous fiez pas à la largeur de la chaussée, plus
proche ici de celle d'un chemin vicinal que d'une route nationale.
Nous sommes bien sur le tracé historique de l'ex-route des
vacances et les routards chevronnés auront tôt fait de
relever les divers éléments qui vont nous le démontrer
sous peu.
Tout d'abord le nom de la rue : "Rue du relais".
Pour le moment la rue amorce une descente rectiligne
sur plusieurs centaines de mètres.
Les maisons se regroupent vers le bas à mesure que l'on approche
du petit centre constitué de quelques habitations réunies
autour d'un unique commerce, en l'occurrence aujourd'hui un café-restaurant.

L'entrée du pays comme on disait à l'époque.
Image réactive.
Remarquez la publicité pour les Pralines Mazet, que les touristes
pourront acheter à Montargis.
|
Remarquez à gauche, la publicité
peinte sur le pignon d'une maison.
Elle vante les mérites du St Raphaël, l'apéritif
de France au Quinquina. (peinte sur une autre pub indéchiffrable)
Cette réclame occupant un mur entier, semble démesurée
pour un endroit aujourd'hui désert comme Puy la Laude.
Mais gardons à l'esprit que jusqu'en 1958, cette "réclame"
s'adressait surtout au flot d'automobilistes en partance pour
la côte d'Azur en direction de St Raphaël.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul mur publicitaire du bourg,
comme nous allons nous en rendre compte.
Louer son mur à une marque était une activité
lucrative.
|
Au Stop, face au restaurant, plus rien n'indique la direction de
l'ancienne route nationale.
Poursuivons tout droit, toujours par la Rue du Relais. 

Le bar-restaurant au centre de Puy La Laude. Image réactive.
Les générations passent, l'établissement demeure.

Le Relais. Photo Claude K
Il est là ! l'ancien relais de poste du XVIIIe.
Une grande bâtisse, façon longère, attenante à
une grange et des écuries, avec son accès direct sur
la voie Royale, pas de doute nous sommes sur le bon chemin.
Poursuivons. Le coin a du charme.
Des bois, des murs en ruines, une route oubliée et une ribambelle
de vieilles publicités décrépies, preuve s'il
en est, qu'il devait y avoir une importante circulation routière.

Quelques idées déco pour la maison secondaire sur
la côte d'Azur . Photo Claude.K

N'oublions pas l'apéro à boire sans modération...
une fois arrivés sur le lieu des vacances bien entendu :-))
Photo Claude.K

Promotion de la route d'Auvergne,
On devine encore les inscriptions "Bourboule", "Puy
en Velay", "vers Nice, Perpignan, Lourdes".
Route d'Auvergne.
Une plaque de cocher, rue du Relais. Cliché Claude
K. |

La plaque restaurée (on dit "rechampie")
par Nicolas Jamois en 2016 |

Publicité Shell pour la station située à
10 km dans le sens des retours, à Dordives donc. Photo Claude
K.

Photo du début du XXe siècle. Un paysage inchangé
depuis la l'époque de la route Royale.

Cliché des années 1940.
Entrée à Puy La Laude en venant de Montargis/Cépoy,
par l'ancienne route nationale 7, aujourd'hui tronçon délaissé
en cul de sac.

La route nationale 7... le tronçon en cul de sac. (vue en direction
de Cépoy/Montargis)
Et un petit écureuil traverse la route.
Notre exploration prend subitement fin au niveau du
"Centre de contrôle des poids lourds du Gâtinais".
Sur ce terrain désormais privé, subsistait encore une
preuve du passage de l'ancienne route nationale 7.
D'après les employés du centre de contrôle, la
borne n'existe plus aujourd'hui.

La Borne émaillée a aujourd'hui disparu.
Impossible de poursuivre plus en avant. Notre route
reprend après le centre de contrôle des poids lourds.
Pour rejoindre l'autre côté du tronçon privé,
il faut revenir sur ses pas et prendre la direction de Cépoy
à gauche, après le relais, l'occasion de traverser un
passage à niveau.. comme au bon vieux temps.
Il faut ensuite longer la voie ferrée et 50 mètres
après le transformateur EDF, nous rejoignons l'ancien tracé.
C'est ici, par un passage à niveau aujourd'hui disparu, que
la N7 franchissait à l'époque la voie ferrée.
Jusqu'en 1958 la RN7 passait par Puy La Laude et franchissait
la voie ferrée par un passage à niveau.
La nouvelle RN7 construite à partir de 1958 se détournera
définitivement du village. Image réactive.

Image réactive.
Cliché aérien actuel & cliché IGN du tracé
de la nationale 7 avant la construction de la déviation de
1960.
Remarquez le franchissement de la voie ferrée par un passage
à niveau.
Quelques pavés de l'ancienne route étaient
toujours visibles au niveau de l'ex passage à niveau. Aujourd'hui
la machine à bitume est repassée par là.

La route aujourd'hui, à l'emplacement du passage à
niveau. 
En route -
Reprenons le cours de l'ancienne route nationale, par
la D740 en direction de Montargis.
Nous voici sur la commune de Cépoy, avenue des Acacias.
CEPOY Km 0104
De la ville de Cépoy, nous ne verrons pratiquement rien, car
notre itinéraire reste en retrait de la petite bourgade.
Mais pensez à lever le pied, s'agit pas de conduire comme l'enfant
du pays, le célèbre et regretté cascadeur Rémy
Julienne, décédé en 2021 et inhumé ici
à Cépoy.