1 / 5 (Pouilly sur Loire) - Mesves sur Loire - La Charité sur Loire - La Marche - Barbeloup - Tronsanges → |
Vous l'aurez compris, suivre exactement le tracé
originel de la route nationale 7 va s'avérer, tout au long
de cette étape, assez difficile.
Suivre le tracé de l'ancienne route nationale
7 revient, par endroits, à emprunter l'autoroute A77 et éviter
les villes et les villages anciennement traversés.
On ne tarde pas à aborder, sur la gauche, le
Clos Blanc Fumé du Vieux Framboisy, dont l'auberge située
aujourd'hui à proximité de l'autoroute, proposait
la dégustation de son Pouilly fumé local.
Après un court parcours le long de la berge, voici le Relais
de Pouilly, un Logis d'étape 3 étoiles. http://www.relaisdepouilly.com/
L'autoroute A77 s'éloigne de notre route qui
est maintenant bordée par deux belles rangées d'arbres.
Mesves sur Loire Km 0205
Mesves-sur-Loire occupe le site du village établi
par les Celtes et connu sous le nom de Massava, nom gaulois de la
rivière le Mazou. Port actif à l’époque de la Loire navigable (au Chantier Blanc), Mesves fut durant le XXème siècle un important centre de minoterie avec ses deux moulins (moulin « d’en-haut » et moulin « de l’Echo »). Extrait du site : http://www.mesves-sur-loire.fr
Érigé à l’entrée
nord du village, le monument aux morts de la guerre 14 -18 est une
réalisation du sculpteur Alfredo PINA, né à
Milan en 1887, ancien élève de Rodin , inhumé
dans le cimetière de Mesves. Un charmant bistrot aux volets bleus côtoie la mairie face
au parc du château.
La petite bourgade aux maisons anciennes semble endormie
depuis le XIXe siècle.
Au carrefour après l'église, une rareté ..
pas moins de trois panneaux indicateurs sont encore visibles aujourd'hui.
A la sortie du bourg, le restaurant Massava qui a fermé
ses portes en 2016, rappelle le nom de l'ancienne Station Gauloise.
En route - L'autoroute A77 mérite bien son nom d'autoroute de l'Arbre.
https://www.facebook.com/Motel.A77/ L'autoroute amorce une courbe qui nous éloigne du tracé
rectiligne de l'ancienne route. Sur ce secteur, l'ancienne RN7 déclassée a été renommée en N151.
Une fois atteinte la petite zone commerciale, notre
route bifurque sur la droite en direction du bord de Loire.
Sur ce point nous n'avons pas tort. Du moins jusqu'en
1840. L’église Notre-Dame de la Charité-sur-Loire
est pourtant un véritable trésor. Ce n’est pas le cas de l’écrivain
Prosper Mérimée qui se passionne pour les édifices
anciens, au point que, pour les protéger, il est devenu inspecteur
des Monuments Historiques. A force de bataille, il obtiendra finalement gain de cause. La route sera effectivement détournée du centre ville et passera dès lors pas les bords de Loire. Source et extraits. https://www.bourgogne-tourisme.com/mag/la-charite-merimee
En route - A droite les entrepôts de l'ancienne Scierie
de Vauvrilly, spécialisée pendant de longues années
dans le parquet, mais également dans la découpe de
cercueils.
Un virage à gauche, la Loire, nous voici Quai Maréchal Foch, à la Charité sur Loire. La Charité sur Loire Km 0213Un peu d'histoire : La cité historique et monastique, traversée par le grand chemin Royal de Paris à Lyon, est une étape importante pour les pèlerins en route sur les chemins de Compostelle. A l'origine, la bourgade se dénomme Seyr. Elle est composée
de quelques modestes habitations autour d'un gué sur la Loire.
En 1059, les bâtiments de l'ancienne église sont offerts
à l'ordre de Cluny qui y fonde un prieuré autour duquel
la ville va se développer plus amplement. En 1520, le simple gué sur la Loire est remplacé par un pont de pierre. Il est aujourd'hui, l'un des plus anciens et des plus beaux pont le long de la Loire. Au Moyen-âge, la ville est fortifiée. La Guerre de Cent ans, puis les Guerres de religion vont peu à
peu affaiblir la cité, place stratégique sur la Loire
entre la Bourgogne et le Berry. Après la Révolution, le prieuré, vendu comme
Bien National est intégré dans le tissu urbain. Sources : La ville est depuis le Moyen-âge une étape
obligée pour de nombreux pèlerins, allant de l'est
vers l'ouest, vers Saint-Jacques-de-Compostelle, ou du nord vers
le sud, vers Rome voire Jérusalem. Et notre Route Nationale dans tout ça ? Antérieurement à 1840, la route Paris-Lyon-Antibes
qui traverse toute la ville présente de nombreux inconvénients.
Prosper Mérimée, (1803-1870), écrivain et
premier inspecteur des Monuments Historiques, s'opposa à
ce projet et imposa le tracé d'une route longeant la Loire,
Source : Les Annales des Pays Nivernais n° 81 En route le long du quai -
Jusqu'en 1984, date de cessation de son activité,
il n'était pas bien ragoûtant de traîner en face
de ces bâtiments qui abritaient l'abattoir de la Charité
sur Loire. https://www.facebook.com/leshallesdeloire/
A cet endroit de la route il n'était pas rare d'observer
une longue file d'attente sur le quai de Loire.
Un conseil, si vous avez le temps, garez la voiture et allez vous
perdre dans les rues médiévales du quartier historique,
situé à quelques mètres à gauche.
En route –Après le pont, voici le quai Clemenceau où les berges
de Loire sont aménagées en petit coin de verdure.
Sur notre gauche, le monument commémorant les 500 ans du passage de Jeanne d'Arc à La Charité.
Passage devant le centre hospitalier spécialisé,
anciennement hôpital militaire temporaire devenu asile d'aliénés.
On dit aujourd'hui Hôpital psychiatrique.
Le 17 juin 1940, un Morane-Saulnier 406 ayant décollé
de St Symphorien d'Ozon, s'écrase en bordure de Loire, abattu
par les canons antiaériens Allemands.
La Marche Km 0218En traversant la commune, le voyageur est loin de soupçonner que ce village fut au Moyen Âge une des villes les plus importantes du Nivernais, grâce notamment à ses vignes. Ainsi, la ville voisine de La Charité-sur-Loire a été
créée sur des terres données par les Seigneurs
de La Marche. Au Moyen-âge, on désignait par le vocable "la
marche" un ensemble de territoires organisés de manière
à assurer la défense d'une frontière. Voila donc pourquoi ce drôle de nom. La ville sur les bords de la Loire servait donc de point de rassemblement
et de départ pour les armées de Bourgogne lors des
attaques contre l'Aquitaine. Sources :
En route - Il est vrai que le hameau possède un joli patrimoine historique
avec ses belles maisons de caractère et ses fermes fortifiées.
http://cfpphr.free.fr/lamarche.htm Le gros du village de vignerons se situe en contrebas,
en bordure de la Loire et ne manque pas d'authenticité. Les plus observateurs auront vite repérés les traces de quelques auberges, aujourd'hui toutes fermées, qui jalonnaient les deux côtés de la route des vacances.
A la sortie du village, sur la gauche, une petite stèle se dresse modestement sur le bord de la route.
La pierre est élevée à la mémoire
d' Henri Clémencet, assassiné par les Allemands le
23 août 1944. Mais qui était Henri Clémencet
? Henri Clémencet né à fontainebleau
le 17 /12/ 1893, exerçait la profession d'hôtelier
à Cosne sur Loire. Quelques recherches supplémentaires m'ont apporté les précisions suivantes : En 1930 Henri Clémencet devient propriétaire de l'hôtel
du "Grand Cerf " rue St Jacques, à Cosne. (voir
notre passage à Cosne sur Loire) Aujourd'hui, le nom de Clémencet trouve toujours écho dans la résidence d'habitation qui occupe les étages de l'immeuble. D'après les infos de la mairie de Cosne. L'agglomération se termine juste avant le rond-point. Suivre ensuite la direction de Tronsanges, immédiatement à droite, sans emprunter l'A77. En route - Etroite, rectiligne, la D907 se déroule, ressemblant
à la piste cyclable de l'autoroute A77 qu'elle longe sans
jamais s'en éloigner. Au carrefour suivant, croisement de la D 907 avec
la D 174, un petit monument anodin se dresse sur le bas côté,
ceint d'un parterre de haies et de fleurs à la belle saison.
Ce monument en pierre de Narcy de 7 mètres de haut érigé en 1867 par l'architecte Bouveault est propriété de la commune de Tronsanges et inscrit aux Monuments Historiques depuis le 10 mars 1971. http://www.monumentum.fr/croix-pape-pa00113035.html
Pour conclure l'histoire du lieu : Le cerisier, conservé
avec vénération, a fini par mourir de vieillesse en
1863. On décida d'élever une croix de bois à
sa place. http://www.papysauvage.fr/tronsanges/croixdupape2.html
En route –Encore une centaines de mètres et voici Tronsanges.
Tronsanges Km 0221Au premier abord un village comme les autres, le cœur du bourg
se situant en contrebas sur la droite. Voyons cela de plus près !
A gauche je repère l'enseigne d'une station Elf. Attention
cette vue va devenir "collector". Le lieu est culte. Immortalisez vite l'enseigne en photo, si il n'est pas déjà trop tard. Quelques restaurants et auberges ont pignon sur route, avec terrasse
et parasols "presque sur le bitume".
En face l'ancien resto routier l'Auberge du Soleil Levant. Sur un pignon de maison une belle publicité peinte pour un artisan potier. Non loin de là, une des fameuses plaques émaillées indiquant la Route Bleue. C'est la première que je repère depuis Paris... Mais hélas ce n'est qu'une réplique.
Ces plaques posées le long de la route par
le "Comité de la Route Bleue" à partir
de 1933, sont en fait un coup marketing servant à promouvoir
une région jusque là délaissée par
les colonies de vacanciers se rendant dans le sud de la France.
A la sortie du village, ne vous avisez pas trop
de tourner autour de cet ancien établissement "Chez
l'auvergnat", dont le menu n'est plus à l'affiche
depuis plus de dix ans au moins. Si l'esprit Nationale 7 souffle encore un peu sur cette étape
(du moins est-ce mon avis), j'ai dans l'idée que ce ne
sera plus pour bien longtemps. Tronsanges est somme toute rapidement traversé. rendez vous nationale 7 @2013 - mise à jour 2019 - 2021 |