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 L'occasion de découvrir un délaissé de l'ancienne 
              route et quelques anciens murs peints.  
 
 
 Reprenons la départementale qui retrouve vite son ancien 
              tracé rectiligne, le long de l'A77. Au croisement des deux routes, se dresse une vaste bâtisse 
              et ses dépendances.  
 
 
 Après nous être délectés des vins de 
              Pouilly, voici maintenant l'heure de nous mettre à la diète 
              : Pougues les Eaux.  
 Pougues Les Eaux Km 0226  | 
|  | Pougues les Eaux est une ancienne station thermale, une étape fort prisée depuis le moyen-âge, époque où l'on découvre des sources d'eaux minérales aux vertus curatives, on parle alors de sources miraculeuses. A la Renaissance, la ville connaît la prospérité 
                    avec le passage d'Henri III et de sa mère Catherine 
                    de Médicis venus tous deux soigner des douleurs néphrétiques. Les Rois se succédèrent ensuite. Henri IV fit au total huit cures d'eau à Pougues en utilisant l'eau embouteillée. Tout comme d'autres Rois de France, Louis XIV est venu prendre les Eaux à Pougues. Reconnu comme bon vivant, ses médecins décidèrent de soigner un estomac et un foie bien surmenés. Après la révolution, Pougues les Eaux est un temps oubliée. Sa renaissance sera pour la Belle Epoque. La ville s'enorgueillit de beaux hôtels, d'un casino, 
                    d'un parc thermal, d'un établissement thermal bains 
                    et douches, d'une buvette, et de belles villas se construisent 
                    le longs des allées et des squares arborés. | 
On s'installe à Pougues pour y passer une retraite saine et agréable .
Traversée par la nationale 7, ce qui en fait une ville thermale 
              bien desservie, la présence du Casino attire les foules parisiennes 
              pour quelques années encore.
              Puis la ville va sombrer peu à peu dans l'oubli, jusqu'à 
              la cessation de son activité thermale en 1971 et de son embouteillage 
              de l'eau en 1975. 
En 1976 le Conseil Général de la Nièvre devient propriétaire du domaine thermal.
Délaissée, oubliée, abandonnée pendant des années par les pouvoirs publics, ni les municipalités successives, ni le conseil régional n'auront à cœur de sauvegarder le patrimoine si riche d'une localité devenue subitement désuète pour ne pas dire moribonde.
Pour en savoir plus : https://jaimepougues.jimdo.com/manifestations/faites-de-la-nationale-7/
Pougues les Eaux : à la belle époque. Série 
              de carte postales anciennes.
                http://marc.verat.pagesperso-orange.fr/CPA_Parc.htm 
Histoire de Pougues et cartes postales :
              http://www.stleger.info/annonces/pougues.htm 
              
Pougues les Eaux , la belle endormie... En route pour un petit tour du propriétaire et inventaire du patrimoine du temps passé.

Pougues-les-Eaux marque le milieu de la Nationale 7 dans la Nièvre. 
              Voici la rue de Paris, l'axe principal de la ville. 
              A l'entrée un petit garage pour motos, cycles et motoculteurs 
              avec sur son côté une publicité peinte pour 
              Igol. 

 
 
              
              La maison Daglan, depuis 1964 sur le bord de la route. Pignon 
              peint et atelier.
Quelques mètres plus loin, un beau garage, ou plutôt 
              ce qu'il en reste aujourd'hui. 
              La dernière station service ouverte semble avoir été 
              une station Avia, le mur de façade en conserve encore le 
              liseré de couleur orange.(d'anciennes photographies montrent 
              une station Shell).

              La Station Avia, avant fermeture définitive. Aujourd'hui 
              les pompes ont disparu, mais la station est réhabilitée 
              et semble servir lors de
              la fête de la nationale 7. Cliquez sur la photo.

              Même point de vue avec plus d'un siècle d'écart. 
              Image réactive.
Dans le prolongement, un vieux bâtiment de brique 
              rouge, aux portes et fenêtres murées.
              Voici ce qu'il reste du Grand Hôtel, principale résidence 
              hôtelière de la ville avec le Splendid Hôtel 
              situé dans le parc thermal. 

              Difficile d'imaginer aujourd'hui la Grande Classe de l'hôtel 
              d'antan, et pourtant...

              Feu le Grand Hôtel, menacé de destruction, pour 
              y reconstruire des logements sociaux. Image réactive.
 Au carrefour de l'avenue de la gare, la maison de 
              la presse qui au cours des années 2000 avait élu domicile 
              dans l'ancienne station service Total en coin, a de nouveau cédé 
              sa place pour un garage.
              Juste retour de choses, me direz vous, qui souligne bien la difficulté 
              que rencontre les commerces de proximité pour se maintenir 
              en centre ville. 
              
              L'ancienne Station service Total.
En face à l'emplacement du restaurant Le Pékin, se trouvait le petit Hôtel Normandy.

              Une belle vue vintage du quartier en direction de Paris, au 
              niveau de l'hôtel Normandy.
              On remarque sur cette courte section de route pas moins de deux 
              stations services (Total et Shell) et deux hôtels (Normandy 
              et Grand Hôtel).
              Saine concurrence. Image réactive. 

              Pougues joue le jeu du souvenir de la N7, 
              notamment au travers de l'événement bi-annuel "Faites 
              de la Nationale 7".
Face à la fontaine, l'office de tourisme et 
              quelques commerces. 
              Tout compte fait, l'hôtel-Restaurant des Eaux Vives est le 
              seul établissement hôtelier a avoir conservé 
              sa vocation d'hôtellerie. Anciennement "Le Central Hôtel"
 
 
              
              Le Central Hôtel, vers les années 1970 et aujourd'hui.. 
              image réactive 
Sur le pignon d'une maison, un mur peint pour le Garage du Relais Bleu concession UNIC à Nevers.

              Notez le numéro de téléphone à seulement 
              trois chiffres, une autre époque. Image réactive
              Mur peint pour les établissements Sautereau. Photo JF Lobreau
Nous voici au pied de la côte du Mont Givre : un kilomètre 
              cinq cents pour un dénivelé d'environ 75 mètres, 
              avec quelques virages bien prononcés. 
              Les courbes de la route et le fort pourcentage de la côte 
              avaient de quoi surprendre l'automobiliste jusque là habitué 
              aux kilomètres d'une chaussée relativement plane et 
              rectiligne. 
              Et dans la descente, les freins chauffaient durs. 
 
 
              
                La côte du Mont Givre débute tout de go, dès la sortie du bourg. 
Dans le virage du haut de la côte, ne vous attardez pas trop 
              à déchiffrer ce mur peint pour la société 
              C.A.T.A.R, agent Peugeot à Nevers.
              Hélas la pub devient illisible.
 
 
              
              Si vous fouinez un peu sous la végétation, vous 
              trouverez une autre publicité peinte, aujourd'hui invisible 
              de la route.(voir ci-dessous)

              Mur peint : Pougues-les Eaux, StationThermale, Voies Digestives.

              Une vue de la nationale 7 et du 1er virage de la côte du Mont 
              Givre. 
              On aperçoit la publicité : Pougues-les Eaux, StationThermale, 
              Voies Digestives.
Quelques mètres plus loin, côté descente, une petite stèle dressée en bordure de route en plein virage, rappelle l'accident de voiture de Mademoiselle Renée Friderich.

              Juste à la sortie ( ou l'entrée) sud de l'agglomération, 
              la Stèle de Renée Friderich. 
|  | Renée Friderich, est la fille d' Ernest Friderich pilote de course puis concessionnaire Bugatti à Nice, compagnon d'Ettore Bugatti. En 1931, Renée Friderich participe au Rallye Automobile 
                    Féminin Paris-St Raphaël, au volant d'une Bugatti 
                    (l'équivalent de l'actuel rallye des Princesses).  
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Le départ de la course est donné à Paris le 21 février 1932. Le parcours se déroule sans problème, les automobiles traversent Pougues les Eaux.. 
            A la sortie de la ville, dans la montée, la voiture qui roule apparemment à allure modérée quitte subitement la route, fait un tonneau et vient percuter  un arbre. 
            La jeune conductrice âgée de vingt ans, est tuée sur le coup.
On explique l'accident par une perte de contrôle du véhicule, 
              la Delâge s'avérant beaucoup moins maniable que la 
              Bugatti pilotée l'année précédente, 
              de plus, le siège a dû être avancé afin 
              que la conductrice puisse accéder aux pédales. 
              Renée est donc coincée entre siège et volant 
              et n'a peut pas pu être éjectée au moment du 
              choc. 
L'enquête avancera la thèse d'une plaque de verglas, on est en février sur les hauteurs du Mont Givre, qui du coup porte bien son nom.
La D8 S quant à elle, n'est pas trop endommagée, elle sera réparée et connaîtra une longue carrière. Elle existe toujours aujourd'hui.
Sources & photos de l'épreuve :
http://mini.43.free.fr/delage.html
              http://www.automobiles-voisin.fr/1931_paris-raph.html
            http://rami-by-jmk.wifeo.com/delage-torpedo.php
Sites en Anglais avec des photos qui immortalisent l'ambiance du rallye avant guerre : http://www.hemmings.com/hsx/stories/2006/08/01/hmn_feature20.htm

              Jusqu'en 2011, il y avait là un beau mur peint dont la 
              publicité bien conservée, demandait à être 
              rénovée, sauvegardée ou protégée. 
              Photo 2011.
              Hélas aujourd'hui, le mur et donc la publicité, sont 
              dans un très mauvais état.
Au prochain rond-point, la D907 semble s'évanouir subitement, 
              nous faisant perdre toutes traces de l'ancienne route nationale. 
               
 
            
C'est que la voie express A77 nous a rejoint et propose, via un 
              large débordement par l'est, d'éviter la traversée 
              de Nevers.
              Certes cette solution fait gagner beaucoup de temps, mais le contournement 
              est encore trop récent pour faire partie intégrante 
              de la légende de la route mythique.
              Prêtons nous plutôt à ce jeu de piste qui consiste 
              à rester au plus près du trajet de la vieille route 
              déchue. 
              Une vue satellite permettra de mieux appréhender le secteur 
              : 

              Après le rond-point, il y a encore possibilité, sur 
              un très court secteur, d'emprunter le tracé de la 
              vieille route nationale.
              Mais celui-ci fusionne ensuite inévitablement avec l'A77. 
              Image réactive.

              A proximité du rond-point, en pleine zone industrielle, 
              on trouvait jusqu'en 2013 l'Escale 7, certes pas le resto routier 
              le plus charmant de la route,
              mais il y avait du monde. Il est aujourd'hui reconverti en salle 
              municipale.

              Même les enseignes les plus récentes dans notre 
              imaginaire, ne résistent pas toujours à la désertification 
              de la route. Image réactive.

              Et avant la chaîne hôtelière Kyriad, c'était 
              les Balladins, et avant les Balladins... Le Routel.
Il va falloir se résoudre à reprendre ici l'A77. 
              
              Pour les puristes, l'ancienne route quant à elle continue 
              tout droit sur 500 mètres encore, jusqu'au concessionnaire 
              Volvo, puis disparaît sous l'asphalte de l'autoroute. 
[Trajet hors N7]
Reprenons l'autoroute en direction de Nevers, La Varennes-Vauzelles. 
              
              On remarque sur la droite, la portion de l'ancienne route nationale 
              7 qui prend fin au niveau du concessionnaire Volvo. 
              Dans la montée, une maison arbore une publicité pour 
              l'hôtel PLM Loire. 
              N'oublions pas que nous sommes sur le trajet ferroviaire Paris, 
              Lyon, Méditerranée.

              La compagnie PLM, fut un temps le principal employeur de la 
              région de Nevers. 
La sortie vers Nevers est annoncée, nous retrouvons rapidement le tracé originel de notre route préférée.
[Fin du trajet hors N7]

              La Croix de Vernuche. En rouge L'A77 en blanc la Sortie vers 
              Nevers (D907) .
              En Jaune l'ancienne route nationale 7, aujourd'hui un délaissé.
Au rond-point / échangeur, nous sommes au lieu-dit 
              "La croix de Vernuche" sur la commune de Varennes-Vauzelles. 
              
              Depuis l'apparition de l'A77, le secteur ici, s'est 
              pas mal transformé, mais si vous avez l'âme d'un archéologue, 
              alors je vous conseille un petit arrêt, histoire de parcourir 
              à pied l'ancien tracé toujours visible, si l'on y 
              prête attention.

              Un peu en retrait, l'Auberge de la Croix de Vernuche, toujours 
              en activité aujourd'hui.
              Au second plan, la route nationale 7, bien avant l'A77.
              Sur le bord de l'ancienne route, une stèle privée 
              à la mémoire du Docteur MONTEL, décédé 
              dans un accident en 1955. 
              Photo JF Lobreau
Varennes-Vauzelles est né de la fusion en 1966 des agglomérations 
              de Varennes-lès-Nevers, bourg rural de la banlieue de Nevers, 
              et de Vauzelles, hameau où s'établit la cité 
              ouvrière des cheminots travaillant pour les compagnies de 
              construction et de réparation de chemin de fer, filiales 
              de la compagnie PLM.
            La cité ouvrière ou cité "jardin de Vauzelles" est un ensemble urbain abouti, issu des théories sociales du début du XXe siècle.
Les ateliers SNCF restent aujourd'hui les premiers ateliers de 
              réparation du matériel de réseau secondaire, 
              et la cité de Vauzelles constitue l'un des principaux éléments 
              contemporains de l'histoire de Varennes-Vauzelles. 
              
              source : wikipédia et site Internet de la ville
http://www.ville-varennes-vauzelles.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=7&Itemid=12
Question physionomie, c'est sûr, à part quelques maisons 
              aujourd'hui noyées dans la zone d'activité commerciale, 
              le secteur s'est pas mal transformé. 
              La route de Paris alterne ici ses ronds-points, ses hypermarchés, 
              ses concessions automobiles et autres entrepôts de vente. 
              
              Rien de bien folichon. Et nous n'en verrons pas plus de Varennes-Vauzelles

                Cliché N&B la route nationale 7 presque en pleine campagne en 1971. Image réactive. 
            La même prise de vue 40 ans plus tard. Il n'y a pas photo... 
En route -
Nous voici route de Paris, en direction de Nevers, en pleine zone 
              artisanale et commerciale. La zone quoi !
              Mais restons aux aguets et ne nous laissons pas distraire par les 
              multiples ronds-points qui ne sont là que pour nous désorienter.
              La direction à suivre c'est Nevers par la route et non par 
              l'A77, qui se rappelle fréquemment à notre souvenir.
Après un premier rond-point, sur la droite, le Bengy restaurant, 
              une bonne vieille institution sur le bord de la route depuis 1953. 
               
 
            

              Tout d'abord café des Sports, puis resto routier à 
              la cuisine familiale, aujourd'hui restaurant gastronomique. Image 
              réactive. 
              Photo Bengy Restaurant.
              Après le rond-point ( Conforama et Brico-Dépôt 
              ), à l'angle de la rue Fouchère, sur la droite, une 
              petite statuette difficilement visible dans notre sens de circulation.
              Il s'agit de la statue d' Evelyn Graham Frost, aviatrice et poète 
              américaine tombée là le 5 janvier 1934. 
https://www.aerosteles.net/stelefr-varennesvauzelles-frost
 
 
              
              La stèle commémorative, vue vers le nord. (la 
              D907 est à droite)

              Une annonce pour un garage, et pour la célèbre 
              Faïence de Nevers, sur le pignon d'un bâtiment au style 
              art déco. Image réactive

              L'autre bâtiment, lui aussi au style art déco année 
              1950, était l'ancien Hôtel "Sable" plus connu 
              sous le nom de "Relais Bleu".

              Hôtel Restaurant Le Relais Bleu - Paris Vichy. 
              Relais Bleu... Route Bleue...La Varennes Vauzelles à le Blues...
Sur la gauche, un peu en retrait mais tout de même bien visible de la nationale, l'hôtel "Brit Magdalena" qui perdure depuis plusieurs décennies. Pour une soirée étape bienvenue.
 
 
              
              L'hôtel Magdalena et son architecture résolument 
              moderne pour l'époque. 
              Toujours en activité et toujours visible de la nationale. 
              Image réactive 

              Complet au Magdalena ? alors regardez sur la droite de la route.
              Même si le totem n'existe plus aujourd'hui, il y a toujours 
              moyen de dormir dans les parages.
Encore quelques hectomètres (pour être précis), 
              et nous arrivons en vue du pont de chemin de fer et du panneau d'entrée 
              d'agglomération Nevers. 
 
 
              
              Un dernier pour la route.... Juste avant de passer le pont de 
              chemin de fer : Chez Pierrot, bar, tabac, loto, pmu, presse. 
              Installé là depuis les balbutiements de l'Automobile... 
              incroyable. Image réactive.
            
@2013. mise à jour 2019