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En route -Le boulevard du Maréchal Juin, faubourg mi-résidentiel,
mi-commercial, bordé de maisons époque 1930, ne présente
pas vraiment d'intérêts pour le voyageur. Un peu d'histoire : .... et bien non ! Je n'évoquerais pas ici l'Histoire de la ville de Nevers
qu'il serait importun de résumer en quelques lignes sur ce
site. Alors vrai, pas d'Histoire ?... Hé bien si, quand même
un peu !
Une traversée = plusieurs possibilités :Au bout du boulevard du Maréchal Juin, au moins trois itinéraires sont possibles aujourd'hui pour la traversée de Nevers (voir plan ci-dessous). - continuer tout droit par l'avenue Colbert (tracé rouge)
Sources : http://www.nevers.fr/ En route -Pour l'instant restons sur la D907, le trajet aujourd'hui officiel post-1968. Prendre toutes directions à gauche. Le boulevard du Maréchal Leclerc débute par quelques quartiers aux ensembles immobiliers typiques des années 1970.
http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1401
Au rond-point suivant, direction Moulins – Bourges – Magny-Cours. Reportage INA 1965 sur les grands travaux de Nevers. Lorsqu'elle arrive à Nevers, la rivière Nièvre
se divise en deux bras et forme à l'est de la ville une première
île où se sont installés meuniers et tanneurs.
Victor GUENEAU Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1927 Justement, sur le boulevard Pierre de Coubertin, face à la station service Esso, l'imposante Tour Saint-Eloi (aperçue dans le reportage INA) assiste impassible depuis 1422, à la mutation inexorable de son quartier.
Autrefois, la rivière Nièvre passait au pied de la
tour délimitant avec les fortifications, les frontières
de la ville.
En route - Bientôt les quais. La Loire apparaît sur la gauche,
ainsi que le Pont de Loire. Mais avant de franchir la Loire, partons maintenant sur la piste du tracé originel, au temps où il n'était pas encore question d'éviter le cœur de la ville. Retour sur le parcours originel, celui d'avant 1968.
A la bifurcation avec la rue Paul Vaillant-Couturier,
nous sommes dans l'ancien "Faubourg de la Chaussée",
une ancienne zone maraîchère.
Un petit calvaire posté à l'intersection des deux rues depuis 1678, atteste du passage du chemin de Compostelle à Nevers. Nous sommes place des Pèlerins. En 1678, à la suite d'une mission prêchée
par 20 capucins, une croix fut placée sur la route de Paris,
en face de l'hôpital récemment construit. Les croix de la ville disparurent pendant la Révolution,
celle de la rue de Paris fut rétablie en 1804 aux frais des
descendants des confrères de Saint Jacques, Source : https://www.gennievre.net/wiki/index.php En route -Continuons la remontée de l'avenue Colbert (ancienne rue de Paris). Sur la gauche, le quartier de l'ancien hôpital de Nevers fait peau neuve. Les promoteurs immobiliers sont à l’œuvre. En 1665, un hôpital fondé par lettres
patentes du roi est construit, hors des murs de la ville. Les travaux de construction s'étaleront du
XVIIe siècle jusqu'au XIXe siècle.
Au bout de l'avenue, à l'angle du Square de la Résistance,
on trouvait jadis l'Hôtel de France, un établissement
prestigieux et renommé sur la nationale 7.
Dans le prolongement de l'avenue Colbert, vous ne pourrez la manquer,
voici la Porte de Paris. Mais est-ce une porte ou un arc de triomphe ? Et bien les deux mon capitaine !! A l'origine c'est l'une des 7 portes que comporte l'enceinte de
la ville élevée par Pierre de Courtenay (1194). En 1734 le duc Mazarin-Mancini permet la démolition de
plusieurs portes de la ville à condition que ses armes figurent
sur les nouveaux ouvrages bâtis. http://fr.wikipedia.org/wiki/Porte_de_Paris_(Nevers) Source : guide pittoresque dans la Nièvre 1854.
Attention , la porte est à sens unique dans
la direction Sud - Nord, depuis le milieu des années 60,
de plus le secteur des ruelles est aujourd'hui entièrement
piétonnier. Passons sous la porte et pénétrons dans
l'enceinte de la ville fortifiée.
De toute ancienneté la route de Paris passait
à l'origine par la Porte du Croux (voir plus loin). Le terme Ardilliers s'emploie à l'origine pour
désigner un lieu fait de ronces et d'épines. Presque dans l'axe de la porte de Paris, voici l'entrée
de l'église St Pierre construite en 1612.
La route nationale continuait tout droit, par la rue du Commerce, ancienne rue des Marchands, devenue rue François Mitterrand en 1996, aujourd'hui entièrement piétonnière. Jusqu'au début du XIXe siècle, toutes les boutiques
de la rue du Commerce, avaient conservé leur devanture Moyen-âgeuse.
Si la rue des Commerces est sans ambiguïté
en ce qui concerne sa vocation première, il en est de même
pour les rue avoisinantes. Notre ruelle traverse maintenant la petite placette
St Sébastien, jadis "place du marché au blé",
sur laquelle se dressait le pilori. Au XIXe siècle, la place était toujours
source de "grand mouvement " puisque s'y concentraient
les compagnies de diligence. Source : Wiki58, l'encyclopédie, le wiki Nivernais Justement, à propos de transport, nous pouvons avoir un aperçu de l'ancien relais de poste.
Plus bas, la place Mancini, ancienne place de la revenderie, nous rappelle la dernière dynastie des Ducs de Nevers.
Le secteur piétonnier prend fin au niveau de la place Mancini. Encore quelques mètres dans le vieux quartier
et nous retrouvons le quai de Mantoue qui longe parallèlement
le boulevard Pierre de Coubertin sur lequel nous venons de circuler
lors du tracé post-68.
Nous avons pu le constater, les rues du centre-ville, à
l'époque non piétonnières, étaient trop
étroites pour autoriser le double sens de circulation sans
difficultés. Dans le sens Sud-Nord, les automobilistes venant du
Pont de Loire remontaient par la rue du Commerce, la rue des Ardilliers
et passaient sous la Porte de Paris. Naturellement, les automobilistes venant de Pougues inauguraient dès lors une nouvelle variante de la traversée de la ville. Cette variante débutait un peu plus haut que la porte de Paris, à la bifurcation de la croix des Pèlerins dans le quartier de la Chaussée. Retour à la croix des pèlerins. Laissons cette fois-ci la rue Colbert, et prenons à droite
la rue Paul Vaillant-Couturier. Au carrefour avec la Rue de Lourdes au niveau du parc Salengro,
un panneau indique la "Châsse de Ste Bernadette".
Bernadette Soubirous, qui enfant témoigna de 18 apparitions
de la vierge Marie à la grotte de Lourdes, décède
à Nevers le 16 avril 1879, à l'âge de 35 ans.
http://www.sainte-bernadette-nevers.com/ En route -Voici une description datant de 1775 et sans complaisance du quartier dans lequel nous nous trouvons actuellement : Nevers, voyage d'un Français 1775 (page 376 et suivantes..) Poursuivons tout droit par la rue Henri Barbusse dont
la particularité est d'être bordée d'une unique
rangée de maison face au parc pour déboucher ensuite
Place Carnot. Tour à tour place de la halle aux blés,
marché couvert, marché aux bestiaux, grenier à
sel, c'est également sur cette place que se dressait la potence,
puis plus tard un hospice, nous sommes place Carnot.
Laissons la place Carnot derrière nous, et engageons nous dans l'avenue du Général De Gaulle en direction de Moulins, à droite. Une Avenue un peu plus vivante et commerçante.
Au milieu de l'avenue, prendre à gauche en
direction de Moulins. La Rue du Midi, confirme par son nom que nous
sommes dans la bonne direction.
La seconde partie de la rue du Midi est passée
en sens interdit dans notre sens de circulation. Il vous faudra
contourner le pâté de maison.
Notre trajet touche presque à sa fin, le pont de Loire se profile bientôt. En bout de la rue St Genest, un rapide coup d'œil dans la rue du
Singe sur la droite, vous fera entre-apercevoir une maison dont
la couleur rouge annonçait sans ambages le caractère
sulfureux de l'établissement. http://cfpphr.free.fr/maisonclose58nevers.htm
Remarquez maintenant la dernière maison de la rue St Genest, une vieille bâtisse en coin, presque en ruine, aux murs de ciment gris, aux vitres cassées et aux portes murées. Votre oeil aiguisé aura tôt fait de repérer
là un ancien relais, ou plus exactement l'Hôstellerie
du "Grand Monarque", hôtel du XVIIe siècle
qui reçu en ses murs le Général Napoléon
Bonaparte,
Depuis 1910, une plaque est apposée sur la façade de l'établissement pour rappeler l'événement.
Non loin de là en contrebas, vous trouverez
un petit parking, duquel on a une belle perspective sur le pont
et la Loire.
Le pont remonte à l'antiquité, d'abord construit
en bois, puis en pierre, il a subit au fil des siècles, nombre
de destructions.
Deux pavillons, servant aux bureaux d'octroi et de péage,
s'élevaient à l'entrée du pont, du côté
de la ville. Source : https://www.gennievre.net/portail/index.php/wiki58-l-encyclopedie http://player.ina.fr/player/embed/DXC9809302281/1/1b0bd203fbcd702f9bc9b10ac3d0fc21/560/315/0/148db8 Reportage INA 1979 sur le Pont de Loire
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