ETAPE 15 : du Pont de Bonpas (700 km) à St Cannat (750 km)

01/04

[ Départ étape ] Pont de Bonpas - Noves - Saint Andiol - Plan d'Orgon



Pour Rappel : Nous sommes dans le département du Vaucluse (84) en Région Provence Alpes Côte d'Azur (PACA). Au km 700.
Déclassement de la route nationale 7 : par la réforme 2005 , dans le département du Vaucluse, La nationale 7 conserve son appellation N7 jusqu'à Orange.
Sur le secteur Orange - Avignon, elle prend l'appellation de D907.


Cette nouvelle étape débute à l'entrée du Pont de Bonpas.

En Route -

On franchit la Durance.
Avec ses 500 mètres de long, le pont de Bonpas tient plutôt du viaduc.
C'est que la Durance, malgré ses aménagements hydrauliques, est restée une rivière particulièrement capricieuse.
On aperçoit sur la gauche un autre pont, celui de l'autoroute A7.

Le panneau indiquant le changement de département viendra un peu plus loin , mais la véritable frontière entre Vaucluse et Bouches du Rhône est matérialisée par la ligne à haute tension qui surplombe le pont.

Nous voici dans les Bouches du Rhône (13), toujours en Région Provence Alpes Côte d'Azur (PACA).

Déclassement de la route nationale 7 : par la réforme 2005 , dans le département des Bouches du Rhône, La nationale 7 prend l'appellation de D7N.
Une renumérotation bienvenue, au plus proche de l'appellation d'origine.

Une bonne façon de conserver l'esprit nationale 7.


Les lignes H.T signalent notre changement de département.


Le panneau s'affiche plus loin.


Parking Ombragé, Fruits, Boissons, Huile d'Olive.
Cet ancien panneau annonce la couleur toute provençale de cette étape.

La route par ici propose encore de belles sections bordées de platanes, mais hélas, par endroits, les tronçonneuses ont déjà sévi.


Typique RN7 en 2008 ... même lieu en 2018. Image réactive.


Attention ! passage à niveau à 150 mètres...

Notre route franchit un passage à niveau. Il s'agit de l'unique voie de chemin de fer qui relie Barbentane à Orgon-Gare.
Construite en 1887, essentiellement pour le transport de marchandise, la ligne est surnommée "la ligne des primeurs".
Elle permet de desservir les riches plaines agricoles situées entre Rhône, Durance et Alpilles et favoriser l’expédition des récoltes d’une part vers la vallée du Rhône grâce à la gare du PLM de Barbentane et d’autre part vers Marseille et la côte d’Azur grâce à la gare d’Orgon PLM

Ainsi, de son ouverture jusqu'à la fin des années 1960 environ (1969), vont transiter le long des 28 km de la ligne, des tonnes d'engrais, de céréales, de fruits et légumes, mais également de nombreux passagers.
Pas moins de 60 000 billets de voyageurs sont vendus en 1900.

Après la libération, la concurrence routière amorcera le déclin de la petite ligne.

Aujourd'hui le trafic est inexistant mais l'association du Train à Vapeur Du Val de Provence propose de parcourir la ligne épisodiquement.

https://youtu.be/CxjN4bAZZ4c

Source et extraits : http://bne.lagramillere.free.fr/barbentane-la-ligne-du-bdr-de-barbentane-a-orgon-gare.htm


Pour les barrières automatiques on repassera...

Allez, on regarde à droite et à gauche si toutefois le train ne passe pas... et on poursuit.

A propos de primeurs, il n'y avait pas que la voie ferrée pour écouler les fruits et les légumes.
Sur ce secteur, de nombreux maraîchers installaient leurs étals au bord de la route, pour proposer leur marchandise aux touristes de passage.


Cliquez sur l'image pour voir le reportage INA.


Deux publicités d'époque sur cette remise. une pour Mistral, le Grand Vin Provençal, l'autre pour les camions Unic-Fiat. Image réactive.

En route -

De Noves, nous ne verrons pas grand chose, dans la mesure où la route ne traverse pas le bourg proprement dit, mais se contente d'arpenter ses terres cadastrales.
On parle alors de commune impactée par la route nationale.
De part et d'autre de la chaussée, s’échelonnent les nombreuses cultures maraîchères, qui font la fierté régionale sur les étales des marchés provençaux.

La route se poursuit, à l'ombre des platanes, ponctuée par de nombreux relais routiers, pour certains, hélas, définitivement fermés.

Sur la gauche, le Relais Total de Noves, "dernière station avant l'A7". Au programme :
Essence, lavage auto, restaurant, boutique, atelier mécanique tout cela dans une joyeuse confusion qui perpétue assez bien l'esprit nationale 7.

Dans le même esprit, un peu plus loin, le Relais Routier de la Bassaque et son aire de parking pour poids lourds.


L'enseigne du Routier La Bassaque


Vous avez amené votre duvet ? Et si ce soir on tentait le camping ?


La bonne époque des Restoroutes et autres Routel.. ici le Motel du Garden Center. Image réactive


Vous êtes plutôt hôtel que camping ? voici une autre possibilité de passer la nuit...
Mais ça c'était avant, l'établissement est maintenant fermé.


Celui-ci fait partie des fantômes de la route.

Encore quelques bordures de platanes à parcourir et nous voici arrivé à St Andiol.

St Andiol Km 0706

Le nom de cette petite localité disposée de part et d'autre de la route nationale 7, provient d'Andéol du Vivarais, considéré comme un saint par les catholiques romains et les orthodoxes.

Né à Smyrne en Turquie, le sous diacre Andéol est envoyé en Gaule. Il a pour mission d'évangéliser les régions méridionales que fertilise le Rhône.
Arrivé dans le Vivarais (Ardèche actuelle), il est arrêté le 30 avril 208 surpris en plein prêche par l'empereur Septime Sévère de passage dans la région.

Jeter au cachot et condamné à mort, Andéol meurt le 1er mai 208, la tête fendue en croix par une épée de bois.
Son corps jeté dans le Rhône sera recueilli le 5 mai, par une riche gallo-romaine secrètement convertie au catholicisme, Amycia Eucheria Tullia, épouse de Barbinius.
St Andéol est un nom que l'on retrouve souvent en Ardêche, ici St Andiol est dérivé du provençal "Sant Andiòou".

Sources : wikipédia, et loumistralou


A l'entrée de St Andiol, un palais de la mécanique. Photo Claude.K

En route -

En entrant dans la ville, immédiatement sur la gauche, le garage carrosserie mécanique Halleur, ancien garage Peugeot, est aujourd'hui spécialisé dans la restauration de voitures anciennes.
Des restaurations identiques à l'originale. Si vous en avez la possibilité allez donc y jeter un œil, vous ne serez pas déçu.


Dans l'antre du garage Halleur. Photo Claude.K

Ce garage est une légende.
Il appartenait auparavant à la famille Nougier, dont les frères, véritables génies de la mécanique moto, collectionnèrent des années 30 aux années 1970 un impressionnant palmarès,
dont 4 records du monde et 6 titres de champion de France moto.
Jean surnommé le " Sorcier de la mécanique" et son jeune frère Henry "le pilote", réalisèrent ici des prototypes de motos unique au monde qui concurrencèrent pendant plus de quarante ans les plus grandes marques de motos.

Vraiment un endroit de légende.


Et en bonus , à quelques mètres de là, l'atelier du sorcier.

En route -

A quelques mètres à peine, une maison de village, pour le moins anodine, pourrait passer inaperçue.
Mais une plaque apposée sur sa façade nous rappelle l'importance symbolique du lieu.
Il s'agit de la maison familiale de Jean Moulin. Né à Béziers en 1899 ses parents étaient tous deux originaires de St Andiol.

"Depuis qu’il a été relevé de ses fonctions de préfet par le gouvernement de Vichy, Jean Moulin a établi son domicile officiel dans sa maison familiale de Saint-Andiol, au nord des Bouches-du-Rhône.
Il s’est inscrit comme agriculteur à la mairie de cette petite localité, sous son identité véritable.
En 1941, c’est à Saint-Andiol qu’il prépare son départ pour Londres, avec l’aide de sa sœur, Laure.
Il rejoint également la maison familiale après son parachutage de janvier 1942, avant de repartir vers Montpellier".

Source et extraits : http://museedelaresistanceenligne.org/index.php

En juillet 2018 la ville de St Andiol inaugurait dans l'enceinte de l'ancienne école-mairie, un musée consacré à l'enfant du pays, héros de la Résistance.

Renseignements : http://cvrduvaucluse.canalblog.com/archives/2018/07/16/36565398.html


C.N.R : Conseil National de la Resistance

En route -

Jusqu'au XVIIIe siècle, à une époque où la route nationale n'est pas encore tracée, la route principale qui reliait Bonpas à St Andiol passait par la ville de Cabannes (Cabane) , un peu plus à l'est.
L'entrée de St Andiol se trouvait donc légèrement en décalé par rapport à l'arrivée de la future route nationale 7 qui reliera en ligne directe Bonpas à St Andiol.

L'ancienne route (actuelle D24) débouchait ainsi au cœur de l'actuelle vieille ville de St Andiol, à hauteur de l'église fortifiée St Vincent et des Hostelleries.


De Bonpas à St Andiol, par Cabane. Carte de Cassini XVIIIe siècle

 


Extrait du Guide Classique du Voyageur en France 1841.


Hôtel de France au débouché de l'ancienne route en provenance de Cabannes. Hôtel de ville actuel. Image réactive

L'hôtel de ville, l'hôtel de France et le Relais de la Poste aux Chevaux de St Andiol :

Le 26 juin 1514, Jérôme de Varadier, qui n’est pas encore seigneur de Saint-Andiol puisque le cadet de la famille, achète une maison avec cour, sise paroisse Saint-Vincent.
Il s’agit de l’actuelle mairie de style Renaissance ; on peut encore voir sur la façade nord les armoiries aux trois annelles de la famille de Varadier.

En 1650, M. Villard rachète la maison des Varadier pour en faire un relais de poste important dans la région puisque St Andiol est un passage obligatoire pour se rendre à Avignon, Orange, Arles ou Aix.
Au XIXe siècle le relais comprenait 4 postillons et 15 chevaux.
En 1812, le souverain Pontife Pie VII se rendant au Sacre de Napoléon 1er passe une nuit au relais de poste.
En 1815, le maréchal Brune s’arrête également au relais et décide, sur les conseils du maître de poste, de passer par Avignon où il sera assassiné le lendemain.

Au siècle suivant, le relais devient l'Hôtel de France.

En 2001, la maison est rachetée par la municipalité, pour devenir le nouvel Hôtel de Ville, en 2008.

Source : plaquette guide touristique Terre de Provence.

En route -

Aujourd'hui, les normes sont passées par là.
La ville s'y est conformée, du coup le centre rue perd un peu son charme provençal d'antan.

Disparition des platanes, élargissement des trottoirs, places de parking délimitées, ralentisseurs et disparition de certains commerces.
Tout est rentré dans le moule de la conformité.


Le genre de commerce que l'on ne retrouvera plus en centre ville. Les normes actuelles sont passées par là.


La rue principale vers la fin des années 50. Image réactive.


Même si c'était pas le bout du monde, un petit verre en terrasse, le journal et les potins du matin, il n'en fallait pas plus pour passer un instant agréable.
Puis les normes sont passées par là, vous savez ? établissement accessible aux handicapés, révision de l'occupation de l'espace public etc..
Du coup c'est beau, c'est propre, c'est aux normes, mais ça a perdu tout intérêt et c'est désert. Image réactive.


Mur peint pour les 2000 m2 d'exposition SUPER MEUBLE au Pontet. Photo Claude.K. Image réactive


La Fresque Jean Moulin - avant /après. Image réactive

Au carrefour de la route nationale et de la D24, il est une nouvelle fois question de l'enfant du Pays.
Une fresque murale géante réalisée par l'atelier A.Fresco, inaugurée en grande pompe en août 2011 rend hommage à Jean Moulin et retrace le Chemin de la Liberté, également connu sous le nom de route Jean Moulin


Fresque Jean Moulin. Photo Claude.K

https://www.memorialjeanmoulin.fr

https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=13089_1

En route -

La seconde partie de la traversée de St Andiol retrouve les bordures de platanes le long du faubourg résidentiel de sortie de ville.


Même lieu avec quelques années d'intervalle. Comptez quand même une bonne cinquantaine d'année.
Notez la présence du kiosque à pissotière. Un autre temps.. Image réactive


Un conseil.. si vous cherchez à joindre l'entreprise par téléphone, ne composez plus le 18...


La route nationale 7 idéalisée... Camping, piscine et cave à vins à la sortie de St Andiol.


Belle fresque sur le mur de la cave à vins


On quitte St Andiol, direction plein sud vers Orgon

A environ deux kilomètres après la sortie sud du bourg de St Andiol, face à la biscuiterie Charly, on retrouve l'ancien site des "Vergers de St Andiol", à l'époque une des plus importantes coopératives fruitières de la région.
Construite en 1949 par l'architecte Enjouvin et agrandie à plusieurs reprises, la coopérative comporte des salles de conditionnement, des chambres froides, des bâtiments de stockage, des bureaux, un logement de fonction
et un logement pour le personnel féminin.
Devant les quais de déchargement se trouve le pont-bascule.
Le bâtiment abritant les bureaux, contigu au logement du personnel est couvert d'une terrasse en béton.
La voie ferrée sert à l'expédition des denrées sur toute la France.

La touche design : les horizontales des hangars à marchandises contrastent avec les lignes verticales du bâtiment administratif relié au bâtiment des femmes par une aile basse.


La coopérative agricole fermera définitivement au milieu des années 1970. Certains bâtiments sont aujourd'hui délabrés.
La question de la destruction de l'ensemble du site revient régulièrement à l'ordre du jour. Image réactive.

En route -

Ah l'agréable route que voici ! Elle est restée la même, à peu de chose près.
Peu d'habitations, ci ce n'est quelques hameaux épars.
Nous sommes en pleine campagne au milieu des terres maraîchères et fruitières qui fleurent bon les marchés provençaux et les étals de primeurs avec en prime des alignements de platanes sur de longues portions de route et encore pas mal de vieux murs peints.
Il ne manquent que les bornes N7 originales pour parfaire le tableau.


Remontons le temps : retour sur un ancien mur peint. Image réactive.


Le mur et sa publicité d'origine.


Cette publicité Unic est devenue difficile à apercevoir aujourd'hui.. c'est que depuis le temps, l'arbre devant a pas mal poussé.


En direction de St Andiol, Vous reprendrez bien un nougat Canard Sauvage avec votre café ? Image réactive


Celle-ci a aujourd'hui totalement disparu. Philips c'est plus sûr.


Noilly Prat, le vétéran du Vermouth français

Quelques maisons se profilent...nous voici à Plan d'Orgon.

Plan d'Orgon Km 0711

Le Plan, est à l'origine un ancien quartier détaché de la petite ville d'Orgon.
La séparation entre Orgon et le Plan est matérialisée par la création de deux sections cadastrales avec chacune leurs représentants aux élections municipales.

Ce n'est qu'après la première guerre mondiale, le 27 juillet 1923, que le quartier du Plan devient commune à part entière Le " Plan d'Orgon".

Aussi loin que l'on puisse remonter dans le temps, on constate que le territoire couvert par la commune de Plan d'Orgon a été un carrefour important entre l'Italie et l'Espagne et entre le nord du pays et les rives de la Méditerranée.
Les Romains empruntaient déjà la Via Domitia pour se rendre d'Italie en Espagne.
Les voyageurs venant du nord et désirant gagner les côtes Méditerranéennes empruntaient un axe qui allait se matérialiser par la "nationale 7".

Une "pierre plantée", ancêtre de nos bornes kilométriques, permettait au voyageur de connaître les distances parcourues.
C'est cette "Pierre plantée" qui a donné son nom au quartier d'Orgon : Plan


On distingue encore le mot HALTE ! en blanc sur fond jaune, le prénom Raymond et un numéro de téléphone.
Le plus difficile reste de savoir ce qu'était réellement cet établissement. Peut-être qu'en téléphonant au 34 ...


La recherche d'un point d'ombre, sous ces contrées ensoleillées, s'avère indispensable pour l'automobiliste en surchauffe dans son habitacle.

En route -

En fait, Plan d'Orgon se résume en un croisement de routes autour duquel s'est bâti tout un quartier.

Il est probable que le croisement de ces deux grands axes de communication fut à l'origine de l'arrivée des Templiers à Orgon.
Au XIIIe siècle, ces Chevaliers du Temple entreprirent l'assèchement des zones humides du territoire.
Entre les rives de la Durance et les contreforts des Alpilles, des terres fertiles permirent la naissance d'une agriculture prospère.
Des "Mas" se construisirent. La création d'un important réseau de canaux donna la possibilité d'irriguer les différentes cultures.

Sources et extraits : https://www.plandorgon.fr

Au feu tricolore, voila le fameux croisement, orienté Nord-Sud et Est-Ouest.

Petit tour de carrefour.


Voila justement la terrasse ombragée signalée plus haut. Nous sommes route de Cavaillon (route est), la vue est en direction du carrefour.
Image réactive.


Nous sommes au carrefour, vue en direction de Cavaillon. Image réactive.

Manifestement, la circulation était dense à ce carrefour.
En période estivale c'était le bouchon assuré.

En 1969, Le cinéaste Henri Colpi, réalise le film "Heureux qui comme Ulysse, dont les prises de vues extérieures sont tournées en décors naturels dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône.
Une chance pour nous, une scène tournée en couleur se déroule pile poil à ce carrefour de Plan d'Orgon, nous donnant un petit aperçu de l'effervescence qui régnait à l'époque ici en période estivale.
On aura reconnu deux grands comédiens de cet âge d'or du cinéma, Fernandel et Henri Tisot.


Notre séquence du spectateur (cliquez)


En direction de St Rémy de Provence vers l'ouest. Image réactive.


Route de Marseille, vue en direction du carrefour. Image réactive.


Direction Marseille, plein sud. Image réactive.

En Route -

Quittons Plan d'Orgon, et restons à l'affût des traces du passé.


Encore quelque trouvaille.


Le Relais Provençal était un des nombreux relais routier qui jalonnaient la route nationale 7 entre Orgon et Sénas.

J'avais cette carte postale d'un relais routier localisée à Orgon sur la route nationale 7... mais où se situait-il exactement ?
L'établissement était depuis longtemps tombé dans l'oubli général, et plus rien à Orgon ne semblait correspondre à l'architecture originelle de la bâtisse.
Une aire de Parking en bordure de route, un hôtel restaurant peut-être pas situé en centre-ville mais plutôt à l'écart, dans un hameau, c'est en tout cas ce que m'inspirait cette carte postale.

Au cours de mes recherches, je tombe alors sur une sombre affaire de délation reléguée par la Direction Régionale de la Concurrence à une époque où il n'y avait pas encore Médiapart.
En 1986, la Direction Régionale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes de Marseille est avertie de l’existence d’un "tarif routier" mis au point par plusieurs restaurateurs établis sur la portion de la route nationale 7 comprise entre Sénas et Orgon, et ayant pour clientèle principale celle des chauffeurs routiers.
Les établissements impliqués sont nombreux, L’Etape, Le Colombier, Le Resto-Grill, Le Bellevue, le Lou Castella, Le Bec fin, Le Relais des Fumades.
Ce tarif d'entente a également été communiqué à la gérante du Relais Provençal et au propriétaire du Relais de la Bassaque.

L'article nomme la gérante du Relais Provençal.
Quelques recherches plus tard je localise l'adresse de la gérante en question et Bingo ! d'une pierre deux coups, l'adresse du Relais Provençal.
J'aurais pu passer devant plusieurs fois, sans soupçonner que se trouvait là mon fameux relais.


Méconnaissable aujourd'hui, le relais Provençal a définitivement fermé ses portes le 15 juillet 1987... un an après l'affaire.


Sur le pilier d'entrée du parking, on aperçoit une plaque UTA.
Il ne s'agit pas du logo de l'ancienne compagnie aérienne mais de L'union Touristique & Automobile de France.
Ici le mot France (écrit en rouge) est effacé, il était positionné entre l'écusson et la mention "Maison Recommandée".


La suite de l'étape.


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Rendez-Vous Nationale 7@2019