LE VIEUX PONT SUR L'ISERE

(Tous les clichés sont de Claude.K - 2017)

Le talus une fois franchi, nous changeons subitement d'époque, pour entrer dans un monde oublié.
L'asphalte est encore bien visible, mangé par une végétation qui gagne un peu plus de terrain chaque année.

La nature s'installe. Le dernier passage de véhicule remonte ici aux années 1979/1980... 40 ans se sont écoulés.

On ressent ici une troublante sensation où se mêlent indistinctement le mystère, le souvenir et le regret du temps jadis, comme une vague impression de retourner sur les lieux de son enfance et de ne plus rien reconnaître.

La ligne jaune réapparaît par endroit.
En vigueur sur les routes de France jusqu'en 1972, le marquage au sol jaune fut remplacé par la ligne blanche, plus visible, dans un soucis d'harmonisation avec la signalisation Européenne.
Mais au fil du temps, la peinture blanche s'efface et laisse de nouveau réapparaître le marquage jaune des années 60.

La route se réduit parfois à un étroit sentier.

Un bien étrange chemin buissonnier.


On ne passe plus ici depuis bientôt 40 ans. La végétation nous le prouve.

Surgit alors la barrière, interdisant l'accès au pont. C'est que l'ouvrage est fragile. Depuis sa construction en 1827, les guerres et les multiples crues en sont venues à bout.

Les nombreuses réfections et consolidations n'y ont rien fait. Les pierres bougent et des fissures menaçantes sont apparues.
Sa destruction jugée trop coûteuse, décision fut prise d'abandonner le vieux pont à son sort.


Les pansements appliqués ça et là , n'ont pas suffi à prolonger la vie du vieux pont.


En direction de l'embouchure, la passerelle de la voie ferrée.


Sur l'autre rive, on se rend mieux compte de la fragilité des garde-corps. On était alors loin des normes sécuritaires d'aujourd'hui.


Par moments, le tablier du pont vibre sous les pieds.


Plus en amont, le pont et l'actuelle nationale 7 nous ramène à la réalité.


Le délaissé sur l'autre rive

Retour à la réalité.

Photos Claude.K 2017

Rendez -Vous RN7@2017