ETAPE 1 : de PARIS à CHAILLY EN BIERE de 0000 à 0050 km

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← Le Coudray Montceaux - St Fargeau Ponthierry - Pringy - Chailly en Bière. (fin de l'étape)

 

Nous continuons de suivre la Seine, invisible de la route, mais elle coule sur notre gauche à moins de 300 mètres en contrebas.

Après le carrefour de la Demi Lune, nous longeons maintenant le site de l'ex-entreprise IBM, implantée à Corbeil Essonnes depuis 1941.
Aujourd'hui, c'est la filiale X FAB semi-conducteurs qui a pris la relève.
Quittons Corbeil-Essonnes, pour entrer au Coudray-Montceaux au lieu dit le Plessis-Chenet.


Fondée vers les années 1930, la compagnie Electro Comptable, prendra le nom d'IBM France à la fin de la seconde guerre Mondiale.
Le site vu ici en 1947, ne cessera de s'étendre. Aujourd'hui c'est le groupe X Fab semi-conducteur qui occupe le lieu en bordure de la route nationale 7.

Le Coudray-Montceaux - Plessis Chenet Km 0036

http://www.coudray-montceaux.fr

Dernier village essonnien au Sud de la RN 7, Le Coudray-Montceaux présente un tissu urbain assez hétérogène et peu organisé : autour d’un cœur ancien réduit se sont implantés des immeubles résidentiels,
des quartiers pavillonnaires plus ou moins récents et une zone d’activités.
Ce patchwork d’opérations immobilières forme un bourg sans grande qualité, aux aménagements peu valorisants. Extrait du Guide des Paysages urbains et naturels de l’Essonne.

Commune désormais unique, "Le Coudray-Montceaux" est issue de la fusion en 1839 de 3 hameaux : Le Coudray, Plessis-Chênet et Montceaux, ainsi que ceux plus petits de Sainte-Radegonde, La Guiche et Tournenfils.
Malgré cette unification, les populations restèrent longtemps différentes. Au Coudray, la population était plutôt bourgeoise avec une assez grande proportion de résidents secondaires provenant de la banlieue de Corbeil et Paris.
Quant à Montceaux, l'activité rurale y était prépondérante, avec des artisans, des vignerons et des ouvriers agricoles.

En route -

Derrière le muret qui borde le boulevard Kennedy sur notre gauche, on devine toujours de belles maisons bourgeoises.


Aujourd'hui Le boulevard Kennedy. Hier la Rue de Paris . Image réactive

Le carrefour situé au bout du boulevard John Kennedy formait une patte d'oie entre la RN7 et la RN 448 qui reliait la Seine à la Loire via Milly la Forêt.
Aujourd'hui la RN448 est reclassée en D948, et le carrefour transformé en ...en .. rond-point !

Le carrefour


Le carrefour du Plessis Chenet. A gauche la RN7 à droite la RN 448. Même lieu aujourd'hui (photo CK) Image réactive.


Le carrefour vu ici en direction de Milly La Forêt.


En direction de Paris, une plaque Michelin indique toujours la distance qui nous sépare de Paris : 35 Km.


La placette et la rue Charles de Gaulle (RN7)

En route -

Suivons la direction de St Fargeau-Ponthierry.

Sur le côté du mur de la petite boutique d'alimentation, une belle pub murale pour le concessionnaire Chevrolet R. Duvivier, rue Octave Mirbeau, Paris.
Cette publicité n'est pas unique, nous la rencontrerons une nouvelle fois, mais bien plus loin, sur la nationale 7.


Mur peint Chevrolet - Duvivier (photo Claude.K 2016)


Un aspect de la rue Mirbeau à Paris en 1962 et l'entrée du Concessionnaire Duvivier.


Paris 1970 emplacement de la rue Mirbeau

Note : La rue Mirbeau, à Paris, était située à l'emplacement actuel de La Porte Champerret. La rue et le quartier alentour de Levallois Perret étaient à l'époque entièrement voués à l'automobile.
On y trouvait de nombreux garages, carrossiers et magasins de pièces détachées en tout genre.

Le quartier disparaîtra totalement lors de la construction du périphérique à la fin des années 1960.


Rue Charles de Gaulle

En route :

Comme à Ris Orangis, il a été nécessaire d'élargir la route nationale 7 qui ne pouvait plus absorber le trafic routier devenu au fil du temps de plus en plus important.
Comme à Ris Orangis, plutôt que d'envisager la déviation du bourg, décision fut prise de sacrifier la grande Rue.
Les travaux débutent vers 1975. Ils consistent à détruire tout le pan nord de la rue, afin d'élargir la chaussée.
Seul le pan sud sera sauvegardé, nous laissant aujourd'hui un aperçu de ce que fut la Grande Rue avant 1975.


Même point de vue de la Grande Rue, mais à plus d'un siècle d'écart. Image réactive.

Ici pas encore d'automobile, mais des véhicules hippomobiles. Charrette, tombereau, et cabriolet.
Pourtant la publicité pour Automobiline, de la société Desmarais Frère, que l'on aperçoit au dessus de la porte de la boutique, témoigne du passage de véhicules à moteur.
Automobiline est la toute première marque d'essence sur le marché français.
Apparue en 1886, elle était distribuée en bidons de 5 l vendus uniquement en épicerie ou dans les cafés.
A l'époque, il n'était pas encore question de pompes à essence et encore moins de station-service.


La rue de Paris (ex Grande Rue) , vue ici en direction de Corbeil. Image réactive
Vue actuelle prise du même endroit.

On continue : la route traverse ensuite un centre bourg refait à neuf.
Au niveau de la mairie, une place de village plutôt sympathique, très "parc Disney" puis une succession de lotissements récents le long d'une route agréablement arborée.


Un avant /après de la route nationale 7, devant la mairie, vue en direction de Paris. Image réactive

Sur la gauche, à l'emplacement du réparateur auto, une ancienne concession Citroën de province, anciennement "le relais 35".


Le relais 35, ancien garage Citroën.


Heureuse remise en peinture d'une borne N7. Il ne manque plus que les indications kilométriques. Photo Claude.K

Un peu plus loin toujours sur la gauche, voici le garage de Louis Meznarie, temple de la sorcellerie mécanique en son temps, grand spécialiste des moteurs de moto NSU dans les années 1960,
puis par la suite, préparateur et mécanicien reconnu pour Porsche.
Louis Meznarie a travaillé pour les plus grands. A la retraite depuis 1990 le garage est depuis fermé.
L'année 2020 sera marquée par la reprise du garage par l'enseigne Next Auto, mais également par le décès de Louis Meznarie.


La devanture Vintage du garage Meznarie en 2016. Photo Claude.K


Le garage et la station essence, bien avant que cela ne devienne le temple de la mécanique. Vu ici en direction de Corbeil.
Vue actuelle du lieu. Image réactive.

En direction de Saint Fargeau on traverse ensuite quelques lotissements qui semblent pousser comme des champignons dans la campagne environnante.
Les maisons s'effacent peu à peu pour laisser place à la route bordée d'arbres. A partir d'ici, la Nationale 7 retrouve sa physionomie originelle de "route des vacances".
C'est la première fois depuis Paris, que nous nous retrouvons en pleine campagne.

En Route -

Suivons la direction de Saint Fargeau Ponthierry, notre prochaine destination.

Nous quittons la commune du Coudray Montceaux au niveau de l'échangeur n° 12 qui mène vers L'A6.
Sur ce tronçon de route qui rejoint l'échangeur de L'A6, la route est numérotée RN337, mais pas de panique, ce n'est qu'un numéro de tronçon, nous sommes bien sur la RN7.


En 1960, l'échangeur avec la bretelle d'accès à la récente autoroute A6, n'est composé que de simples panneaux "céder le passage" et de priorité à droite.
Un carrefour relativement dangereux, surtout lorsque l'on vient du Coudray Montceaux (haut du cliché) et que l'on se dirige plein Sud vers St Fargeau Ponthierry.
Aujourd'hui une passerelle enjambe la brettelle. Le coin est resté sensiblement identique. Image réactive.

Un panneau nous informe que nous entrons dans le département de Seine et Marne 77.

Déclassement de la route nationale 7 : par la réforme 2005 : dans le département de Seine et Marne, l'ancienne RN 7 prend le numéro de D 607 depuis 2007.

Si vous avez l'œil, on aperçoit sur la droite dans les fourrés du Bois Boulineau, l'ancienne borne qui délimitait les départements de l'Essonne et de la Seine et Marne.


Vous l'apercevez ? bien planquée dans les fourrés, la borne déclassée de limite des départements . (Photo Claude.K 2017)
Image réactive.

Après le petit bois sur la droite, plus aucune trace du kiosque de la station Total. Ce kiosque était en fait la station satellite de la station principale Total située de l'autre côté de la chaussée.


Fermé à l'aube des années 1990, ce côté de station service fut transformé en station de lavage avant de disparaître totalement en 2010.
Image réactive.


Sur cette vue satellite, on aperçoit la station service principale (en bas à droite) et son annexe située à la sortie du petit bois.


Cette photo extraite du site de Thierry Dubois www.nationale7.com représente une vue en direction du Coudray Montceaux. Image réactive.
On y localise la station-service principale (ici à droite) et, de l'autre côté de la chaussée, son antenne, (à gauche).
Bien que la station ait conservé son enseigne de 1955 (la flamme dans un cercle), le petit panneau à droite, Total horizontal dans un cadre bleu et or,
indique que nous sommes après 1970. Une troisième station Total existe toujours aujourd'hui, à quelques centaine de mètres de là en direction de St Fargeau Ponthierry.

Au niveau du rond-point à proximité de la ferme de Maison Rouge, une borne royale avec sa fleur de lys portant le numéro 20.


Depuis notre départ, c'est la première borne royale avec une fleur de Lys bien conservée que nous rencontrons.
Borne milliaire exprimée en toises soit 20 000 toises (20 000 x 1.949m) soit environ 39 km de Paris.


En bordure de route, la ferme de Maison Rouge XVIIIe siècle. Image réactive.

Après le second rond-point, nous entrons sur la commune de St Fargeau Ponthierry. Notre balade champêtre et boisée aura été de courte durée.

St Fargeau Ponthierry Km 0040

http://www.saint-fargeau-ponthierry.fr

Un peu d'histoire :

La commune est située sur la rive gauche de la Seine longtemps utilisée comme voie navigable pour le transport.

"La Seine, a taillé dans le plateau calcaire, recouvert de riches terres à blé, un coteau en terrasses, orienté vers le soleil levant.
Très vite la vigne s'y est installée. Sur la ligne de sources qui jalonne son rebord, les moissonneurs-vignerons ont bâti Tilly, Saint Fargeau, Villiers.
Et le fleuve est là pour écouler grains et vins vers Paris..."

Ponthierry est bâti dans le creux, là où le cours d'eau " l’École " et le ru de "Moulignon" se réunissent avant de rejoindre la Seine.
Ici sables et graviers stériles ont créé une zone marécageuse, exutoire des crues du fleuve.

Mais la "Grand Route" - romaine, royale puis nationale - doit y passer malgré tout.
Gués ou ponts à créer, à surveiller, à entretenir feront de cette zone hostile un lieu bien vivant, de passage, d'échanges, d'ouverture...

Source et extraits : ROBERT. J, Cloches et clochers de St Fargeau-Ponthierry, une histoire de famille, mars 2000.

Note :

Le magazine "Vivre Saint Fargeau Ponthierry" N° 13 de Janvier/Février 2023 consacre dans sa rubrique Notre Histoire / Notre Patrimoine en page 8, un article consacré à la RN7.
En fin d'article les Sources sont citées.
Étonnement on retrouve une photo pompée extraite de ce site Internet (RDVN7), mais rien en ce qui concerne la provenance de cette photo en partie tronquée mais dont le logo est bien identifiable.
C'est grâce à ce genre de comportement, que les logos et les filigranes sur les photos deviennent de plus en plus gros et de plus en plus nombreux.
Je remercie donc la municipalité de St Fargeau Ponthierry ainsi que la rédaction de ce magazine d'informations municipales :
Directrice de la publication : Séverine Felix-Boron / Composition, rédaction, photos : Service Communication (Mathieu Duchesne) / Mise en page : Service Communication (Daniel Simoes) pour cet oubli volontaire malencontreux. :-)

En route -

Sur la droite, la Station BP du Roy Thierry.
Une Publicité de 1960 vantait la récente victoire aux 24 heures du Mans de la DB Panhard "Le Mans" lubrifiée par BP Energol.

Les années ont passées, les couleurs ont changées, le logo s'est transformé, mais la station du Roy Thierry est restée fidèle à la marque British Pétroleum.
En regardant de plus près on aperçoit toujours la toiture en courbe de l'ancienne rotonde typique des stations BP de l'époque.


La DB Panhard Le Mans parade devant la station du Roy Thierry en 1960. Image réactive.


L'avenue de Fontainebleau en 1954. Image réactive.
Certes, le petit carrefour de gauche a disparu et les villas de la cité Leroy sont aujourd'hui en partie cachées par la végétation.
Mais nous sommes bien à l'entrée de St Fargeau Ponthierry sur la nationale 7.
Apparemment une déviation obligatoire semble être en place pour les automobilistes se dirigeant (comme nous) vers Fontainebleau.

La cité Leroy, était une cité ouvrière composée de petits pavillons construits à proximité de l'usine de papiers peints Leroy, qui fut le premier fabricant de papiers peints d'Europe.

Source : http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/revivez-l-histoire-de-l-usine-de-papiers-peints-leroy-12-03-2010-845218.php

Pour le moment, la traversée de la commune est aussi rectiligne qu'à Ris Orangis ou encore Corbeil Essonnes.
La D607 /avenue de Fontainebleau se déroule sur plus ou moins trois voies, aux larges trottoirs bordés d'arbres, traversant un quartier plutôt résidentiel où se côtoient villas anciennes et programmes immobiliers récents.
Le quartier sur ce secteur est encore agréable à traverser, mais les promoteurs immobiliers semblent se faire de plus en plus envahissants, au fur et à mesure que nous nous rapprochons du centre ville.
Et c'est rien de le dire, comme nous allons le constater plus loin.


La traversée rectiligne de St Fargeau Ponthierry


La nationale 7 traverse le centre ville. Ici nous sommes au niveau du carrefour face à la mairie (sur la droite).
La station Antar ainsi que toutes les maisons situées à gauche ont disparu, remplacée par un ensemble immobilier.
Il en est de même à droite à l'emplacement de l'ancienne mairie ou tous les bâtiments sont rasés. Image réactive.


Toujours le même carrefour que ci-dessus. Le même feu tricolore, mais vu côté mairie cette fois. Image réactive.

La mairie situe l'emplacement du centre ville de St Fargeau-Ponthierry.

Saint-Fargeau est une déformation du nom de Saint Ferréol.
Ponthierry trouverait son origine dans un pont sur l'École franchi par Thierry II, roi de Bourgogne, en l'an 600.
Ses habitants sont appelés les Ferréopontains à Saint-Fargeau-Ponthierry, les Thierrypontains à Ponthierry et les Ferréolais à Saint-Fargeau.
Le 26 août 1961 la commune de Saint-Fargeau est officiellement renommée Saint-Fargeau-Ponthierry.

La rue ici amorce sa descente jusqu'à la rivière "École".


Une route pavée, des arbres, une terrasse de café... on est heureux Nationale 7... ou pas ! Image réactive du même lieu aujourd'hui.

Dans la descente sur notre gauche, plus rien n'indique l'emplacement de l'ancienne gendarmerie.
Ce n'est pas tant la bâtisse - depuis longtemps désaffectée - qui nous intéressait, mais une étonnante borne routière peinte à même le mur.


Borne peinte sur le mur de l'ancienne gendarmerie. (vue en direction de Paris)
Remarquez sous la plaque D607, la plaque en fonte qui indiquent 4.0 km par rapport à la borne limite de département Essone / Seine et Marne. (Photo Claude.K 2017)


En 2020, destruction de l'ancienne gendarmerie et de sa borne peinte. Photo 2020 Francis T.

On poursuit notre descente.
Dans le creux, avant la côte, on remarquera un antique établissement ouvert depuis 1720, typique de l'auberge provinciale des siècles derniers.
Difficile aujourd'hui d'imaginer là, une terrasse en bordure de route, une porte cochère de laquelle entraient et sortaient les attelages hippomobiles, et des chambres avec vue sur la route nationale 7.

Longtemps l'établissement fut un des plus importants de Ponthierry.
En plus de sa fonction d'auberge restaurant, il fournissait un service de voitures hippomobiles à la demande et possédait le téléphone (très rare au début du siècle dernier).


L'auberge du Cheval Blanc courant des années 50/60. Image réactive.
Aujourd'hui le bardage des nouveaux commerces dénote avec le chic nostalgique de la bâtisse.

Définitivement fermé en 1999, le bâtiment est longtemps resté désaffecté. Certains petits commerces ont bien tenté de réinvestir le lieu sans grand succès.
Aujourd'hui, un fast-food et une boulangerie occupent les locaux de l'ancienne auberge.


Apparemment, les tables pour déjeuner en terrasse avaient du succès.

En route -

Le point le plus bas de la route, correspond au pont traversant la rivière "École".
Rivière! rivière ! bien grand mot pour ce ru dont la traversée sur le fameux "pont Thierry" nous sera imperceptible et bien anecdotique aujourd'hui.

Car Ponthierry porte le nom de cet ancien pont de pierre qui enjambait la rivière.
Ce nom évoque les mérovingiens et leur roi Thierry II, qui en l'an 600, aurait franchi l'École après une bataille avec son cousin Clotaire II.
Beaucoup de suppositions donc, mais que raconte donc notre fameux magazine d'infos municipales N°13 de Janvier/Février 2023 ?

"Une tradition locale, aussi légendaire que tenace et qu'aucun document n'est venu jusqu'à présent confirmer, situe au passage de la rivière École un combat livré par un des nombreux rois "Thierry" de la dynastie mérovingienne.
Le pont sur l'École, le "Pont-Thierry", aurait-il gardé mémoire de cet hypothétique affrontement ?"

Rien de plus sous le soleil de St Fargeau-Ponthierry.

Une chose est certaine, la rivière et le pont forment la frontière avec la ville suivante Pringy.

 


https://pringy77.site


Pringy Km 0043

Jusqu'au début du XXe siècles, Pringy est composé d'un village bâti en amphithéâtre sur le versant Est de la rivière École et de plusieurs hameaux plus ou moins peuplés :
Ponthierry, Bel Air, Lourdeau et Montlouis abandonné et en ruine depuis longtemps.
Ce n'est que dans la seconde moitié du XXe siècle, en raison d'une urbanisation plus rapide, que la plupart de ces lieux se retrouvent réunis pour ne former qu'une unique agglomération.

En route -

Nous entamons la côte, toujours nommée aujourd'hui route de Fontainebleau.
Au fil des ans elle a également porté les noms de : route de Paris, grande route de Ponthierry, grand chemin de Paris à Fontainebleau, D 607 et n'oublions pas : Route Nationale 7.


Pringy, le bas de l'avenue de Fontainebleau. L'immeuble à droite date au moins de l'époque du relais de poste.


En juin 2020 l'immeuble sera détruit. Photo la République Seine et Marne

La route nationale 7 traverse toute la commune de Pringy et son profil actuel date de 1769.
Son urbanisation se développe d'abord sur le lieu-dit Ponthierry, autour du relais de poste installé au n° 8 de l'avenue.
Le relais devient une étape importante pour les voyageurs se rendant à Fontainebleau ou à Paris. Le trajet, avant la révolution, s'effectue 3 fois par semaines.
Sur cette voie circulent diligences, chaises de poste, berlines du roi et des officiers de la couronne.
On y croise également le convoi des forçats enchaînés qui se rendent à pied jusqu'au bagne de Toulon.
(la nationale 7 à pied ! Nous sommes loin de la route des vacances, et à l'époque le port et le bagne de Toulon n'ont rien d'une villégiature)
Le relais de poste ferme définitivement en 1870 mais depuis, de nombreuses auberges se sont installées à proximité.


L'Entrée du n° 8, un porche et des bouteroues marquent l'emplacement de l'ancien relais de poste.

La route de fontainebleau connut de tout temps de nombreux accidents de circulation.
Les registres paroissiaux font mention à l'époque d'accident de carrosses et en 1910, le maire de Pringy considère que l'accroissement du nombre des automobiles et des excès de vitesse si fréquemment constatés (hé oui déjà..)
nécessite de prescrire aux conducteurs d'automobiles de marcher à une allure modérée dans la traversée de la commune.
La vitesse sera donc limitée à 12 km/h et ramenée à celle d'un homme au pas dans les endroits étroits et encombrés.

Source et extraits : Il était une fois les rues de Pringy Alain Sauret.


La côte de Pringy, ou plutôt ici la descente vers Ponthierry. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Les hauts de Pringy et la descente vers Ponthierry,
remarquez la publicité pour l'auberge du Cheval Blanc (premier plan à droite), et pour Total (panneau à gauche). Image réactive.


Ancien garage de la marque au chevron, juste avant la bifurcation vers Fontainebleau, d'où son nom : le garage des deux routes.

Une image du Film de 1962 : le Doulos de Jean Pierre Melville, avec entre autres Jean Paul Belmondo et Serge Reggiani.

J'ai longtemps recherché l'emplacement de cette station service Total, entrevue vers la fin du film et sensée se situer sur la RN7 à l'entrée où à la sortie de Ponthierry.
Photos et cartes postales d'époques, photos aériennes des années 1960 n'ont rien donné !
Il y avait bien une station Total à Ponthierry, située à l'entrée nord de la ville (voir plus haut), mais il ne s'agit pas ici de cette station située dans un virage.
Melville aimait effacer tous les repères temporels ou géographiques dans ses films.
Pour cette scène, qui semble pourtant faire exception, le réalisateur brouille une nouvelle fois les pistes.
Le panneau flambant neuf d'entrée d'agglomération posté sur la gauche de la chaussée, sans doute pour les besoins du cadrage, n'est qu'un leurre.

Le film fut en effet tourné pour les scènes intérieures en studio à Paris, et principalement à Neuilly sur Seine pour les extérieurs.
Qui pourra finalement localiser cette station-service ou du moins l'endroit ?


Et la réponse vient d'un post de Delphine G, sur Internet, ses grands-parents tenaient à l'époque cette station service, qui se situait à... Ermenonville.
On reconnaît à peine le secteur aujourd'hui : https://goo.gl/maps/XFhYhhpAWrkbDgo68. Voila finalement notre mystère enfin résolu.

En route -

Au sommet de la côte, nous rencontrons une fourche d'où partent deux directions : Melun et Fontainebleau.
Jusqu'en 1713, la route postale poursuit son tracé tout droit, en direction de Melun, via Dammarie-les-Lys, pour rejoindre la route de Bourgogne (actuelle D142 et D606) jusqu'à Fontainebleau.
Sous le règne de Louis XIV, le tracé évolue avec la création de La Grande Voie Royale, route pavée, plus rapide et plus confortable, dont le tracé passe désormais par Chailly avant de rejoindre Fontainebleau.
Aujourd'hui, la fourche est devenue rond-point
Restons sur la Route Royale et suivons la direction de Fontainebleau.


La fourche, route de Melun à gauche et route de Fontainebleau à droite. Image réactive.
On remarque un mur indicateur Michelin, et une rare station délivrant le super carburant Cremine,
du pétrolier CMFR, le Crédit Minier Franco Roumain.

Le haut du plateau est devenu une petite zone d'activités commerciales qui borde chaque côtés de la route, mais c'est également une agréable zone pavillonnaire verte et arborée.


Au carrefour avec la rue du Centre, une plaque de cocher (1850) rappelle l'interdiction de la mendicité dans le département de Seine et Marne.


Au carrefour suivant, plus aucune trace de la borne royale à fleur de lys n°22. Mais, heureusement, celle-ci est toujours conservée en bonne place.

Nous quittons Pringy, au niveau des lignes à haute tension un peu avant le château d'eau sur la gauche, un géant surplombant un plateau recouvert de champs de colza.

Nous voici sur les terres de Boissise le Roi.
Juste après la concession Renault sur notre droite, on retrouve une vieille institution, le relais du Km 43 "Le Pressoir", ex restaurant routier en bordure de nationale.



Le Relais du Km 43, au bon vieux temps des camionneurs. Ici un camion Saviem Manufrance, en pause, avant de repartir sur St Etienne.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

Nous voici en pleine plaine du pays de Bière. Bière qui vient du bas latin Beria et qui signifie ... plaine.
Bref nous voici en plat pays.

Un peu plus loin, sur notre gauche, nous longeons, puis dépassons le centre commercial de Villiers en Bière.
Ce supermarché ne vous est peut-être pas inconnu... si vous êtes un brin cinéphile.
En effet, c'est sur ce parking que se déroule la scène finale du Film "Police Python 357" d'Alain Corneau sorti en 1976, avec Yves Montand, Simone Signoret et François Perrier.. entre autres.

Ne cherchez plus les impacts de balles, l'hypermarché a été rénové depuis. :-))


Braquage et balles perdues sur le parking du supermarché. lien YouTube.

En route -

Nous arrivons maintenant au rond-point qui porte le doux nom de "Carrefour de la mort".
Ce surnom ne qualifie en rien l'hypermarché que l'on vient de dépasser, mais interpelle sur la dangerosité du croisement que l'on s'apprête à franchir.


Attention, à 150 m : Le Carrefour de la Mort.

C'est le croisement de la route nationale 7, aujourd'hui D607 avec la route nationale 372 déclassée en D372 et qui relie Melun - Villiers en Bière à Milly-la-Forêt - Perthes en Gâtinais.
Ce carrefour, depuis tout temps, est connu dans la région pour être un passage très dangereux, cause de nombreux accidents mortels.


Accident sur la N7, au niveau du carrefour de la mort.


Sur Google, la mention carrefour de la mort figure bien.

Le Petit Parisien 1er septembre 1931

LE LAMENTABLE BILAN DES
ACCIDENTS D'AUTO
AUTOUR DE PARIS

Cinq morts, dix-neuf blessés.
Quatre graves accidents d'automobile
viennent de se produire dans la région parisienne, faisant vingt-quatre
victimes, dont cinq morts.

A l'intersection des routes de Fontainebleau
et de Perthes-en-Gâtinais, dénommée
« carrefour de la mort » par les habitants du pays en raison des collisions multiples et meurtrières qui s'y produisent depuis des années avec une lamentable régularité, deux voitures se sont heurtées en pleine vitesse
trois morts et trois blessés graves.


L'informateur 3 Nov 1931

L'informateur de Fontainebleau 15 nov 1935

Engageons nous sur le rond-point avec prudence donc, et suivons la direction de Fontainebleau.
Suivent 2.5 km de ligne droite à travers une plaine champêtre avant d'arriver à Chailly en Bière.
La route est ici agréable, bordée régulièrement de jeunes arbres, ce qui va à l'encontre des campagnes d'abatage systématique que l'on rencontre trop souvent le long de la route.


Entre le rond-point de la mort et Chailly en Bière, nous trouvons la borne royale n° 24 à la fleur de lys burinée à la révolution.


En rase campagne, le garage National Renault, vu en direction de Pringy. Hier et aujourd'hui. Image réactive

Chailly en Bière Km 0051

http://www.mairie-chailly-en-biere.fr

Ancienne seigneurie partagée entre le seigneur de Chailly et celui de Livry, le village devient commune de Chailly-en-Bière à la Révolution de 1789.
Elle est constituée du village de Chailly et de deux hameaux : Faÿ et Barbizon.

En 1903, le village de Barbizon se séparera administrativement de Chailly-en-Bière pour former une commune à part entière.

Sur notre droite, le Paddy Rock, propose des soirées concerts ou DJ, histoire de déguster une pinte de bière dans une ambiance de pub irlandais. Normal une bière... en pays de Bière.
Le pub occupe une ancienne auberge "Le Relais de l'Empereur". Est-ce à dire que l' Empereur vint un jour s'y restaurer ?
Disons que le patron de cette auberge profita de la présence de Napoléon dans la villa voisine, la Villa Desportes, pour faire la promotion de son établissement.

L'empereur séjourna par deux fois dans la Villa Desportes. Le 30 mars 1814, après la victoire de Montereau et à son retour de l’île d’Elbe le 20 mars 1815.
Dans les deux cas il rendait visite à madame Dhuicq, résidant à la villa Desportes, route de Paris.

En janvier 1934, l’institut Napoléon sera invité à la villa Desportes pour l’inauguration de la chambre où l'Empereur demeura.

Source : Le patrimoine de Chailly-en-Bière - A la découverte du Chailly d'autrefois.

Et bien voila un belle petite anecdote du bord de route.


A droite le Paddy, ancien Relais de l'Empereur, à gauche la Villa Desportes, ancienne pension de famille. aujourd'hui propriété privée. Image réactive.


Poursuivons notre chemin.

Belle surprise que la découverte de ce village authentique qui semble, au premier abord, toujours figé dans le temps.
Avec ses murets de pierres, ses trottoirs pavés, ses maisons traditionnelles, ses portes cochères, il se dégage du lieu une atmosphère intemporelle, où le charme d'antan se reflète dans les détails.

Chailly en Bière est une ville étape sur la Route Royale qui mène à Fontainebleau.
Ce qui ne fut pas toujours le cas.

La première route postale créée par Louis XI en direction de Fontainebleau, n'est à l'époque qu'un simple chemin de terre, dont le tracé, nous l'avons vu à Pringy, emprunte la route de Bourgogne par Melun, évitant Chailly.

En 1713 Louis XIV modifie cet itinéraire et le transforme en Route Royale qui devient alors la plus belle des routes du royaume.

Ce nouveau tracé partant de Pringy, passe désormais par Chailly.

La voie est élargie à 12 toises (24 mètres), bordée d'ormes et pavée en son milieu sur toute sa longueur.

Les ormes seront arrachés en 1840, remplacés par des platanes et des peupliers.

Quelques siècles plus tard, en 1955 le bitume remplacera définitivement les pavés.

Mais avec un peu d'attention, on découvre encore aujourd'hui sur les bas-côtés quelques traces de la voie Royale.

 

Route de Chailly, détail bas-côté, Photo Claude.K


Vous souvenez-vous de cette marque d'appareils électroniques ? Radiola.
Aujourd'hui le pignon de cette maison, Route de Paris, a été restauré et la publicité a disparu.


Le garage Chailly - station service ESSO, et la route pavée qui file en direction de la capitale. Image réactive.

Au feu nous voici au croisement de la route de Paris (N7) et de la route de Melun.

Qui dit Route Royale, dit Relais de Poste aux chevaux. Celui de Chailly est attesté depuis 1624.

" Il y pend pour enseigne la chasse royale. Couvert en tuiles, il se compose d’une grande salle au rez-de-chaussée avec cuisine et cabinet et de plusieurs chambres à l’étage.
Dans une grande cour à l’arrière se tiennent une écurie pour abriter les 36 montures du relais, une vacherie, des granges et des logements pour le personnel
agricole et les postillons". Extrait d'une description de 1704.

Stratégiquement situé à la jonction de la Route Royale et de la route de Melun, le Relais de la Chasse Royale occupait l'emplacement de l'actuelle Grange du Tertre, traiteur.
Le relais cessera son activité en 1873.


La porte cochère centrale, révèle l'ancienne vocation de la bâtisse : le Relais de la Poste aux chevaux.


Chailly en Bière, à l'angle des routes de Paris et de Melun. Image réactive.

Aux siècles derniers, la richesse principale de cette ville étape sur la route royale et plus tard sur la route nationale, résidait en ses nombreuses auberges permettant d'accueillir les voyageurs et les gourmets.

Le café - Hôtel du Tourisme sur la gauche annonce d'emblée la couleur.
Si aujourd'hui le nom a changé et l'on n'y passe plus la nuit, son activité de bar et de petite restauration se perpétue toujours à moindre échelle.


Le café du Tourisme, Rue de Paris. Remarquez à droite les plaques Michelin. Image réactive

Dans le prolongement, toujours sur la gauche, l'auberge mythique "Du Cheval Blanc". Établissement du XVIIIe siècle Inscrit aux Monuments Historiques

Le Cheval Blanc est l’une des plus anciennes auberges connues du village, datée de l’année 1700.
Baptisée l’Écu à son origine, elle prend officiellement le nom de Cheval Blanc en juillet 1737.

"L’auberge du Cheval Blanc a d’abord su profiter de l’afflux des voyageurs de la grande route de Paris à Lyon avant de bénéficier de l’engouement des peintres-paysagistes de ce qui sera plus tard appelée l’école de Barbizon.
Les artistes du XIXe siècle ont laissés sur les murs du restaurant des traces de leur séjour, ce qui a abouti à la classification de la salle à l’inventaire des Monuments Historiques en 1984. Extrait : Le patrimoine de Chailly-en-Bière

Cette auberge, va donc devenir le premier lieu de rendez-vous des peintres de l'école de Barbizon (voir plus loin ce terme), au début du XIXe siècle.
Dans la salle du restaurant, quelques-uns d'entre eux ont peint sur les boiseries et les murs pour payer les dettes qu'ils ne pouvaient honorer.

http://www.mairie-chailly-en-biere.fr/?page_id=1475


Ici, l'époque de la traction hippomobile est bel et bien terminée. On affiche sobrement Garage sur la façade, à la place de Remise. Image réactive.
L'auberge du Cheval Blanc connaîtra son apogée touristique durant les trente glorieuses.

Lors de la seconde guerre mondiale un gala au profit des prisonniers de guerre se tint dans le restaurant, un événement où l’ont pu voir notamment l’acteur Fernandel.
Par ailleurs l’auberge fût également la principale salle des fêtes du village ainsi que le lieu où l’on projetait occasionnellement des films avec le tout nouveau cinématographe.
Le Cheval Blanc a depuis longtemps abandonné ses fonctions d’hôtel-restaurant pour se reconvertir en bar-tabac.

Extrait : Le patrimoine de Chailly-en-Bière

Il serait dommage de se contenter de traverser la commune tout en ignorant le passé de ce bourg devenu au siècle dernier, un haut lieu de la "Jet Set" de l'époque.
Chailly en Bière est aujourd'hui connu dans le monde entier pour ses auberges, et surtout son hameau "Barbizon" qui attira de nombreux artistes peintres au XIXe siècle.

On peut être routier et cultivé donc …un peu de culture :

En 1848 de nombreux artistes peintres fuient Paris, ses épidémies de choléra et ses révolutions urbaines (aujourd'hui ils fuiraient les rats et les embouteillages de la capitale) pour s'exiler à Barbizon,
un hameau rural de "Chailly en Bière", situé en bordure de la forêt de Fontainebleau.
Un nouveau courant artistique influence ces jeunes artistes, qui souhaitent tous peindre "d'après nature".
En réaction à l'industrialisation naissante et à la pollution urbaine, ils prônent le retour au naturel et à la contemplation des scènes de la vie champêtres.
Barbizon, le hameau de bûcherons va rapidement devenir le lieu mythique du pré-impressionnisme.


L'enseigne du Cheval Blanc.

La nature environnante va attirer : Corot, Rousseau, Millet, Daubigny, Lavieille, Diaz de la Pena, le sculpteur Barrye, Breton… une soixantaine de peintres réunis pour former ce qui sera courant d'appeler "l'école de Barbizon".

En 1863, les peintres de la nouvelles génération comme Claude Monet, Auguste Renoir et Alfred Sisley font le déplacement en forêt de Fontainebleau, sur les pas des anciens de l'école de Barbizon, car il est impossible pour les futurs impressionnistes d'échapper à l'attractivité de l'endroit.

Vers 1890 d'autres artistes rejoignent Barbizon desservi par le chemin de fer, des écrivains, des philosophes, des chanteurs et même des comédiens.


On y verra : Verlaine, Baudelaire, Saint-Saëns, Apollinaire, George Sand, mais aussi plus tard Jean Cocteau, Fernandel, ou encore Léon Trotski, Hiro Hito le roi du Japon, Charles Pasqua, ou encore Margaret Thatcher, François Mitterrand et Helmut Kohl réunis pour un sommet européen en 1986.

 

https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/langelus-345


Le célèbre tableau de Millet : L'Angélus.
Scène de la vie paysanne, prière dans les champs alors que sonne au loin le clocher
de l'église de Chailly en Bière.

Les touristes affluent, les auberges se multiplient, mais Barbizon n'est encore qu'un pauvre hameau excentré de Chailly-en-Bière, et ne peut accueillir tous ces visiteurs.
Chailly par contre, est un bourg important, avec ses commerces, ses institutions, son relais de diligences, ses auberges et sa route nationale.
Les excursionnistes de la forêt de Fontainebleau choisissent donc naturellement "Chailly en Bière" pour venir s'y restaurer et y dormir.

Mais, Barbizon se transforme peu à peu . De nombreux hôtels s'ouvrent, et des villégiatures à louer ou à acheter sont construites.
Chailly quant à elle reste une bourgade rurale, concentre tous les commerces et profite de l'apport des visiteurs de Barbizon qui se considère alors, comme la "vache à lait" de Chailly.
En 1903, Barbizon, le petit hameau de bûcheron devenu le "St Tropez du Gâtinais" devient commune, à part entière.

Sources :

Barbizon et l'impressionnisme en toile de fond : http://www.lechroniqueur.fr/fr2/dossiers/dossier.php?val=51_barbizon+impressionnisme+toile+fond
Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Barbizon
Mairie de Chailly En Bière : http://www.mairie-chailly-en-biere.fr/
Jean Baptiste Corot : http://www.mairie-chailly-en-biere.fr/?page_id=1400

En route -

Poursuivons la traversée de la Grande Rue.


Nous passons maintenant devant l'auberge du Lion d'Or (sur notre droite), encore une vieille auberge de Chailly, puisqu'elle est mentionnée dès 1716 sur un registre de bail.

C'est dans une chambre de cet hôtel que logea un temps le peintre Monet lors de son second voyage à Chailly en Bière.

Monet et Bazille y résident entre 1864 et 1865.
Monet est alors en pleine création de son Déjeuner sur l’Herbe, et c’est pour qu’il lui serve de modèle qu’il a invité son ami Bazille à l’accompagner à Chailly-en-Bière.
Alors que l’avancement de la toile est en cours, Gustave Courbet vient l’admirer au Lion d’or. C’est aussi à l’auberge du Lion d’Or que ce même été Bazille soignera Monet à la suite de sa blessure à la jambe, peignant par la même occasion un autre tableau célèbre : L’ambulance improvisée.

On constate tout le confort des chambres de l’auberge avec la tapisserie au mur, le ciel de lit et ce grand matelas couvert d’oreillers et de couvertures.

Extraits : https://patrimoinechaillyenbiere.wordpress.com/le-lion-dor/


L'auberge du Lion d'or. La vue est ici en direction de Paris. Image réactive.

De 1899 à 1938, la commune de Chailly-en-Bière est desservie par le Tramway Sud de Seine-et-Marne (TSM).
Cette ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique, surnommée le « Tacot » de Barbizon, relie Melun à Barbizon via Chailly-en-Bière et Milly-la-Forêt à Chailly-en-Bière.


Le train à vapeur qui entre sur la commune au niveau de la Poste, n'est autre que le tramway TSM. Image réactive.

Le panneau de sortie d'agglomération marque la fin de cette première étape.
Une petite boucle par Barbizon à 1 km de là est toujours possible, il vous faudra alors quitter la RN7 à 200 mètres sur la droite après la sortie de Chailly.



A droite vers Barbizon, à gauche Vers Fontainebleau, notre prochaine étape.

 

fin de la première étape.


Fin de la première étape


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