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2 /3 ← Neuvy sur Loire - Les Pelus (Cne de Neuvy) - La Celle sur Loire - Myennes - Cosne Cours sur Loire → |
Histoire réjouissante,
n'est-ce pas ? Après la lecture de ce premier texte, faisons le point : 1- D'après ce texte, l'auberge se situe à Neuvy sur
Loire sur le chemin de Paris, vers 1830. Quelques interrogations : - L'auberge a-t-elle résisté aux bombardements
de 1944 sur Neuvy ? Et ces arbres, les ormes, ont-ils disparu suite
aux travaux de la voie ferrée, peut-on encore en apercevoir
aujourd'hui ? Si c'est le cas, l'hôtel d'après le texte, devrait se situer plutôt en périphérie du bourg, du fait de la présence de champs à proximité, et non loin du chemin de fer du fait des travaux entrepris pour la construction de la voie ferrée. Une affaire comme celle-ci a dû faire les beaux titres de la presse de l'époque...recherchons dans les archives. Bingo ! "Le courrier de la Drôme" du 7 février 1860 reprend un article du "journal de la Nièvre" sur l'affaire d'une auberge sanglante : Voici, dit le Journal de la Nièvre, d'après les informations qui ont été prises sur les lieux mêmes et dont nous garantissons l'exactitude,les seuls détails vrais que l'on puisse donner sur l'affaire des 25 cadavres trouvés à Lacelle sur Loire.... L'info se précise, l'article donne des détails. "Lacelle sur Loire".(notez l'orthographe)..
cela nous éloigne donc de Neuvy, qui s'avère désormais
être une fausse piste, puisque l'exactitude des informations
est garantie.... Suite du voyage sur la nationale 7 en direction de La Celle sur Loire.A la sortie de Neuvy, donc, voici le hameau Les Pelus.
Si vous avez un peu de temps, je vous conseille d'emprunter
la route impériale jusqu'à l'entrée de La Celle
sur Loire, où vous retrouverez votre nationale favorite Rn7
/ D907.
Sinon, poursuivons sur la D907 - La route passe sous deux pylônes à haute
tension en provenance directe de la centrale Nucléaire. Plus
loin voici le "Musée
Paysan de la Bourgogne Nivernaise".
Deuxième partie : L'auberge sanglante, la réalité, les faits.L'affaire qui nous intéresse débute vers 1830 sous
la seconde république et se termine 30 ans plus tard, vers
1860 sous le second Empire. En réalité, après lecture des faits divers de la presse de l'époque, on peu plus précisément la situer en bordure de la route impériale sur une section comprise entre Neuvy et la Celle sur Loire.
- Selon le courrier de la Drôme et de l'Ardèche : A cette époque, "en bordure de ce qui est la route
impériale 8, on trouvait une petite auberge à l'enseigne
de la "Girafe" ou "Giraffe" (note : orthographe
admise à l'époque). - Une auberge de la Girafe ???
- Contes, récits et articles de presse concordent tous sur l'histoire générale : Une charmante taverne proposant
aux voyageurs un couvert généreux et un gîte douillet.
Que demander de plus en cette contrée ?
Un aubergiste et sa famille attentifs et prêts à satisfaire les moindres désirs de leurs hôtes. Les pauvres bougres ayant quittés pays et familles, voyageant depuis des jours sur la route en direction de la capitale, espérant y trouver fortune, ne manquaient pas de s'arrêter à l'auberge qui sentait bon la soupe au gras et le feu de bois. Ainsi passaient les voyageurs, rouliers et colporteurs, marchands de vin, Bougnats et pèlerins. En général sur le chemin aller, tout se
passait magnifiquement bien.
Le bougre choyé par les taverniers, le vin abondant aidant à la confession, ne manquait pas d'en raconter un peu trop sur le but de son voyage. Jusqu'où allait-il ? Quelqu'un attendait-il son retour ? Avait-il de la famille ? Quand espérait-il revenir au pays, une fois fortune faite ? Tant de questions passées inaperçues le lendemain, noyées à jamais dans les limbes de la conversation alcoolisée et somme toute anodine de la veille. Le client devenu depuis cette fameuse nuit, "l'ami de l'aubergiste",
ne manquait pas à son retour de refaire halte à "L'Auberge
de la Girafe". Bizarrement... c'est à ce moment là que l'on perdait
leur trace. Au fil des années, la plantation d'ormes devint si importante..
ma foi.. ces aubergistes, ils aimaient la nature ! La révolution industrielle et l'expansion
ferroviaire des années 1860 allaient marquer fortement le
Pays. En 1860, les travaux de terrassement débutent à La
Celle sur les terrains situés entre la Loire et la route
impériale. "Le propriétaire de cette auberge
(Mr Guillot selon le journal l'Illustration) est un très-brave
homme qui a toujours, depuis vingt ans, rempli très consciencieusement
sa profession d'aubergiste, Et les ormes dans tout ça ? et bien... une légende de terroir ! En vérité, selon le journal de la Nièvre : " le champ des Braults, d'une contenance assez considérable,
de l'autre côté de la route impériale, est entouré
de haies et n'est pas planté d'arbres comme on l'a dit. Aujourd'hui, ( février 1860 date de l'article)
le nombre de ces cadavres s'élève à trente-deux
(sept ont encore été trouvés depuis que nous
avons fait connaître cette mystérieuse découverte),
Prescription : " Une instruction (et non une enquête) a été faite depuis la découverte de ces ossements. Malheureusement, la justice est impuissante à frapper
les coupables, quand même elle serait assurée de les
connaître. "Mais que les fouilles qui sont commencées dans le champ des Braults fournissent la preuve qu'un crime a été commis il y a moins de dix ans, et le meurtrier qui sera alors désigné par des témoignages trop tardifs mais accablants, devra rendre compte à la justice des nombreux forfaits dont il est coupable." (fin de l'article) Je n'ai hélas pas trouvé traces des conclusions de
l'instruction. 10 ans après les faits il y avait prescription
et pas l'ombre d'une preuve plus récente. Le village de "Lacelle" est situé aux bords
de la Loire, sur la route impériale 7 (Il y a confusion
entre la route impériale 7 qui deviendra RN6, et la route
impériale 8 qui deviendra RN7) On voit encore, en face de ce chemin l'ancienne route de Cosne
à Neuvy. A l'angle formé par cette ancienne route
et la route impériale, a été construite. il
y a tout au plus vingt ans, une auberge désignée sous
le nom d'Auberge de la Girafe , à laquelle le champ en question
n'est pas attenant, puisqu'il en est séparé par la
route et qu'il dépend d'une autre propriété. Fort de ces indications, examinons la carte de plus près.
A gauche, l'étroite route qui grimpe à partir de
la borne incendie, est l'ancienne route de Cosne à Neuvy,
la vieille route impériale. Les "Braults" de 1860 sont devenus les "Brocs" actuels, et le terme de La "Giraffe", enseigne de l'auberge, a donné son nom à une section de la route. Mais aujourd'hui, que reste-t' il de cette "bâtisse
imposante avec étage et grenier", comme il était
conté dans l'histoire ? C'est le journal de l'illustration du 17 mars 1860 qui va répondre
à ma question. Et là, il ne fait plus aucun doute, l'auberge sanglante
est sous mes yeux !...........
"L'auberge rouge" de la nationale 7, sans grand sensationnalisme,
rien d'effrayant, une simple masure anodine, qui si elle faisait
encore auberge aujourd'hui, attirerait toujours le client ... En route – Après "les Brocs", on passe devant un petit cabaret de transformistes dont le parking est fermé par d'anciennes barrières roulantes de passage à niveau, nous arrivons à La Celle sur Loire.
La Celle sur Loire Km 0173
|
Bonne surprise, la réhabilitation de l'ancienne borne d'angle Michelin / Touring Club de France
A quelques mètres de là, difficile aujourd'hui de retrouver l'ambiance qui régnait autour de l'Auberge Nivernaise
L'auberge Nivernaise vers les années 60 , et le DTM aujourd'hui. Image réactive.
Les vétérans se souviennent sûrement
de cette bonne adresse à l'Auberge Nivernaise tenue par Charles
Henri Trottier, maître cuisinier de talent.
L'auberge Nivernaise, c'était à la fois une station
essence, le téléphone public, l'épicerie, les
journaux, les vins et le repas, de quoi ravitailler les grandes
migrations de vacanciers.
La table renommée a vu défiler bon nombre de "peoples"de
l'époque.
Du peintre Utrillo à Elsa Triolet, en passant par les vedettes
du petit écran, Léon Zitrone, Guy Lux, Jean Richard,
le Clown Achille Zavatta, et le groupe pop des années 1970,
les Martin Circus. (source Wikipédia).
Aujourd'hui, l'auberge n'est plus qu'un souvenir
anonyme. Le restaurant DTM, qui occupe les lieux, semble fermé.
Sans doute le patron est-il amateur du : Deutsche Tourenwagen Masters,
championnat allemand de voitures de tourisme.

Après le petit pont sur l'Oeuf, on aperçoit sur la
gauche une plaque de cocher sur un mur de la villa des Vernes à
la sortie de la ville. ![]()
Plaque de cocher sur le mur de la villa des Vernes. Photo Claude.K
La Celle sur Loire, entrée sud du pays. A gauche le château
des Vernes.
A peine 2 kilomètres entre coteaux et Loire et voilà déjà Myennes, petite bourgade toute en longueur, établie de part et d'autre de la Nationale 7, dénommée ici "Rue de Paris".
Passons devant "Le Ranch" un relais routier à
la façade boisée avec "intérieur traditionnel
Bourguignon", précise le site des "relais routiers
" en ligne. ![]()

Le Ranch pour routiers sympas.

Encore visible sur le bas côté, une pub pour Suze
l'apéro à la Gentiane,
et sur la gauche un transformateur artistiquement bien tagué
. Image réactive.
Un peu plus loin, face à la Poste, un transformateur
EDF pour le moins original.
Habituellement tagué, le petit édicule a eu la chance
de rencontrer un artiste qui l'a peint d'un décor représentant
les bords de Loire.
http://www.trompe-l-oeil.info/Murspeints/details.php?image_id=11881
Il fut un temps, pourtant pas si lointain, où
les hypermarchés n'existaient pas.
Pour faire les courses ? Il y avait le marché et les petites
épiceries de quartier.
Ainsi à Myennes, "les commerçants étaient
nombreux : deux cafés, deux épiceries, un maraîcher,
un boucher, un boulanger, trois coiffeurs, une couturière.
Les restaurants ne manquaient pas avec la Belle France, les Croquets.
Puis au sud, le long de la RN7, l'Étape très active
à cette époque, avec ses pompes à essence."
(Le journal du Centre)
Epicerie coop - avant / après. Image réactive.
Photo : http://www.coopchampagne.fr/
La mairie est un bâtiment construit en 1888 et qui en impose encore aujourd'hui, avec de part et d'autre ses écoles de garçons et de filles séparées.

Les institutions de la nation : La mairie et ses écoles.
Image réactive.

Myennes - La pub disait : Atlantic la machine à bien
laver
Au croisement des Rue de Paris et de St Amand, face au parc du château de Myennes, un petit hôtel posté dans le sens des retours, aujourd'hui fermé.

Une vue de l'hôtel, dans le sens des retours pour les
vacanciers. Image réactive.
A la sortie de Myennes, un rond-point nous dirige vers L' A77 (l'autoroute
de l'arbre) qui évite Cosne sur Loire en un large contour
de la ville par l'ouest et nous pourrions bien être tentés
de l'emprunter.
Pourtant, cette section d'autoroute gratuite, mise en service en
2004 entre Cosne-sur-Loire et Nevers, n'a rien à voir avec
l'historique nationale 7.
Nous constaterons hélas que l'A77 se confond parfois parfaitement
avec le tracé de l'ancienne route, mais pour l'instant ignorons
là.

Depuis 2004, un rond point nous invite à contourner Cosne
par l'autoroute A77. Image réactive.
En 1957: A la sortie de Myennes, la route passe sur la voie ferrée
et longe ensuite la Loire en direction de Cosne.
Pour continuer sur le trajet originel, il faut donc
serrer à droite et prendre la D955A en direction de Cosne
et Sancerre.
La route franchit le pont sur la voie ferrée et longe maintenant
les berges de la Loire sur sa droite et les rails du chemin de fer
sur sa gauche.
Un panneau nous indique que nous quittons Myennes. Nous roulons
maintenant sur un talus en bordure de Loire.
A mi-chemin, solitaire, une villa blanche à colonnade et
préau, d'architecture années 1950, retient l'attention.
Entre Myennes et Cosne, une drôle de bâtisse.
Il s'agit de l' Etape, un ancien relais station-service. Une étape reposante avec sa terrasse de café vue sur la Loire.
Encore quelques kilomètres et une petite zone commerciale
annonce notre arrivée à Cosne.

Arrivée à Cosne. Avant la pose du panneau publicitaire,
le pignon de la maison affichait une réclame murale. Image
réactive.
http://www.mairie-cosnesurloire.fr/
La ville de Cosne sur Loire date de la Préhistoire.
A l'époque gauloise, elle se nomme Condate qui signifie "confluent".
Aujourd'hui elle se nomme plus exactement "Cosne-Cours sur
Loire", car la ville a fusionné avec "Cours-lès-Cosne",
le 1er janvier 1973.
La traversée de la ville débute par la Rue du Maréchal
Leclerc, anciennement Route puis Rue de Paris, qui dans cette première
partie n'est qu'un faubourg sans charme, aux nombreux panneaux publicitaires
sans rapport avec les belles publicités peintes d'antan.
Avez vous repéré cette ancienne plaque de cocher,
patrimoine historique de la route et actuellement toujours en place
? ![]()

Le secteur devient par la suite plus attrayant.
Quelques belles et vieilles bâtisses attestent tout de même
d'une certaine bourgeoisie et confèrent au quartier un je
ne sais quoi de "petite station balnéaire".
Mais ne sommes nous pas justement proche des plages de la Loire
?

Un petit air de station balnéaire.
La physionomie du faubourg se modifie à mesure
que l'on se rapproche du centre ville.
Les villas bourgeoises se font plus rares et cèdent leurs
places aux immeubles populaires et aux petits commerces de proximités.

Garage Citroën Route de Paris, aujourd'hui Rue du Maréchal
Leclerc. Image réactive.
Direction le centre ville. Nous voici maintenant au
niveau de l'hôpital.
Le centre hospitalier, anciennement, hôpital militaire et
civil est un monument historique datant de 1850.
Pendant la première guerre mondiale l'hôpital soignera
de nombreux soldats incorporés au 85e Régiment d'infanterie
de ligne installé à la caserne Binot, à la
sortie de la ville, sur la route de Nevers.
L'actuel centre hospitalier abrite également une maison de retraite, le bâtiment initial quant à lui est désaffecté.
![]() |
![]() |
L'hôpital militaire et civil : "Un ensemble architectural typique de l'architecture publique de la 3ème République, qui emploie des matériaux nouveaux en gardant un décor éclectique."
http://patrimoine-de-france.com/nievre/cosne-cours-sur-loire/
http://www.actuacity.com/hopital--actuellement-centre-hospitalier_m124253/
Remontons toujours la rue du Maréchal Leclerc en direction de l'église St Jacques dont on aperçoit le clocher au loin.

Hélas, ici nous ne tomberons plus dans le traquenard..

La rue de Paris au carrefour des actuelles rues Victor Hugo
et Traversière. Hier et aujourd'hui... même point de
vue. Image réactive.
A droite, le futur hôtel du "Point du Jour", à
gauche le garage "Renault".

Le Point du Jour
Au passage, immortalisons d'un cliché, l'hôtel-bar-restaurant
du "Point du Jour", à la curieuse façade.
Cet établissement au pied de la vieille N7 a mis la clé
sous la porte et pourrait bien se voir transformé, un de
ces jours, en supermarché de quartier...ce ne serait hélas
pas le premier.
Même si l'établissement n'était à pas
un 3 étoiles, il offrait au voyageur, le garage, le gîte
et le couvert, une cuisine de routier sans prétention aucune,
loin de ces hôtels-budget et autres fast-foods sans âmes
que l'on rencontre aujourd'hui à la périphérie
des villes.

Une façade stylisée qui tient un peu du Saloon
Western.

Un petit "canon de blanc" et la lecture du journal
à la terrasse du Point du Jour, au bord de la nationale 7,
en toute simplicité.
Le must...;-))

Ci-gît l'ancien garage Renault, mais ça c'était
dans l'autre siècle... image réactive
Dans le département de la Nièvre, les enseignes de coiffeurs aiment à se faire voyantes. Après la paire de ciseaux géante rencontrée Neuvy, voici le peigne géant de Cosne.


Centre de "bien-être", bowling, billard, jeux
vidéo, brasserie.. une autre manière de s'amuser.
Au 20 Rue de Paris, à l'emplacement de l'actuel Bowling de Cosne, on trouvait jadis l'établissement du Grand Café Tivoli et sa fameuse "Chaumière" attenante.
|
Petite remontée dans le temps : Au XIXe siècle, la réputation
et la prospérité de ville de Cosne tiennent
pour une bonne part à ses fêtes publiques,
et particulièrement à ses fêtes du
15 août ou celles de la St Michel, qui attirent
en ses murs " un nombre considérable d’étrangers." Après 20 ans de bons et loyaux services, la salle est convertie en classes pour l’école primaire des Frères des écoles chrétiennes. En 1855, la municipalité, est donc en quête d'un nouveau lieu moderne avec suffisamment d'espace pour accueillir les fêtards et autres noceurs. |

Le très populaire restaurant "La chaumière
Tivoli".
Un contrat est passé avec le tenancier du
Café Tivoli, situé rue de Paris. C'est donc à
côté du grand Café Tivoli, que sera construite
la nouvelle salle de bal.
Elle accueillera un orchestre de 12 musiciens et sa buvette servira
la bière, les limonades, les sirops et les glaces. Il faut
vivre avec son temps.
En 1899, le nouveau propriétaire transforme
la salle de bal en un complexe qui devient la "Chaumière
Tivoli ".
Avec son restaurant, son patio, ses salles de bal et de banquets,
son café et son cinéma, "La chaumière"
devient le lieu de divertissement incontournable de la vie Cosnoise.
...Jusqu’à sa fermeture au milieu des années
1960.
Sources et extraits : http://www.mairie-cosnesurloire.fr

Le voyageur de la route, fourbu et assoiffé par des
heures de trajet, trouvait là une halte sélecte
et rafraîchissante au milieu d'un agréable patio
ombragé.
En route -
Attention ! Là où la rue de Paris
se termine, la rue St Jacques débute.
Celle-ci est à sens unique en direction de Nevers.
En mal de verdure ?
Sachez que d'ici, nous sommes à peine à 300 mètres
du pont sur la Loire, que l'on aperçoit du carrefour, et
qui vous mènera sur l'île de Cosne, sur laquelle se
trouve le camping, les plages et de vertes prairies, entre Loire
et Nohain.
Un agréable retour à la nature.

La plage sur les bords de Loire à Cosne.
Mais pour nous "Google Road Tripper"', restons Rue St
Jacques.
Voyez l'immeuble au volets bleus, situé sur notre droite,
à l'angle des rues St Jacques et du Général
De Gaulle, repérable à la marquise art déco
au dessus du perron.
Il s'agit de l'ancien "Hôtel du Grand Cerf ".
L'hôtel n'existe plus aujourd'hui, mais la bâtisse demeure
et héberge divers commerces.

L'hotel du Grand Cerf, recommandé par le Touring Club
de France, et l'Automobile Club de France. Image réactive
"En me promenant à travers l'Hôtel du Grand Cerf où j'étais logé, mes yeux rencontrèrent à l'improviste, sculptées et peintes au-dessus de la cheminée d'une petite salle, la "triple tiare et les clés de Saint Pierre". Assez étonné de rencontrer le blason de la
papauté dans cette salle d'auberge, je m'informe auprès
de mon hôtesse, qui m'apprend que, lors de son voyage
pour le sacre de Napoléon, Pie VII a passé une
nuit dans cette chambre, et que le lendemain la cheminée
lui servit d'autel pour célébrer la messe à
son réveil, en souvenir de quoi les armes de la papauté
furent sculptées à cette place. Il n'est pas étonnant que le fait ne soit pas connu, me dit-elle, car cette sculpture a été recouverte pendant de très nombreuses années par une maçonnerie que le précédent propriétaire avait fait élever ; c'est nous qui, ayant eu besoin de remettre les lieux dans leur premier état, l'avons rendue au jour dans ces derniers temps sur l'avis d'une vieille bonne qui avait passé dans l'hôtel plus de soixante et dix ans. Vous ferez attention quand vous arriverez à cet endroit, avait-elle dit aux maçons en leur désignant la place de la cheminée : " il y avait là quelque chose, je ne sais pas ce que c'était, mais c'était bien joli ". Soixante et dix ans ! m'écriai-je, cette servante
avait passé dans l'hôtel soixante et dix ans
! En ce cas, ce devait être une servante modèle.
Après l'auguste légende, voici le fabliau gausseur.... L'hôtelier, qui assiste à cette conversation, prend à son tour la parole et complète les renseignements précédents par une petite anecdote que nous rapporterons malgré son irrévérence, parce qu'elle montre très au vif la persistance de cet esprit gaulois que notre littérature a rendu si célèbre. . « Ma femme ne vous raconte pas tout, me dit cet
homme ; la chronique de Cosne rapporte qu'à l'époque
où le pape passa dans notre ville, il s'y trouvait
une femme qui n'avait pas d'enfants et se désolait
de ne pas en avoir. Rien n'y faisait, ni neuvaines, ni pèlerinages.
Elle guetta donc le moment où personne ne l'observait, se glissa dans la chambre que le pontife venait de quitter, et se coucha audacieusement dans le lit, où on la trouva quelques heures après, et d'où on eut beaucoup de peine à la déloger. Elle se plaignit même par la suite de cette expulsion comme d'un abus de la force, car, comme elle n'eut pas davantage d'enfant que par le passé, elle prétendit que cette persistance de stérilité venait de ce qu'elle n'avait pas dormi assez longtemps dans le lit du pontife, et elle ne pardonna jamais à ses compatriotes de l'en avoir fait sortir avant que l'influence miraculeuse eût eu le temps d'agir. » " Extrait de la Revue des Deux Mondes - 1873 |

Hôtel du Grand Cerf
Le document suivant, édité par la mairie de Cosne,
relate les préparatifs imposés à la ville et
aux habitants lors du passage du Pape Pie VII à Cosne.
Organisation des relais de poste, nettoyage des rues, dernières
consignes aux commerçants, illuminations de la ville, lorsque
la grande et la petite Histoire se rencontrent.
Gageons que vous ne regarderez plus ce bâtiment comme avant,
maintenant.
http://www.mairie-cosnesurloire.fr/uploads/Actualit-s/cosnoisette21-1-.pdf

Belle vue aérienne de La rue St Jacques et de la place
de l'hôtel de ville.
Rue St Jacques, voici l'église... St Jacques construite
au 15ème siècle, ancienne collégiale, surmontée
(si vous levez les yeux au ciel ), d'une plate-forme en encorbellement
qui permettait de placer là un veilleur.
La ville fortifiée avait besoin de guetteur.
La place du veilleur au sommet de l'église. Image réactive

Rue St Jacques. Image réactive.
L'étroite rue St Jacques débouche maintenant place de la République.

La rue St Jacques / nationale 7, l'Hôtel de ville et la
place de la République.
Place de la République, un bâtiment attire immanquablement l'attention.

Perspective de l' Eden Cinéma, rue St Agnan alias...
la nationale 7.
La façade d'un cinéma antique, issu d'un voyage dans
le temps, tout droit sorti de l'époque de Méliès,
enfin presque... ![]()
|
La salle municipale établie sur les bords du Nohain début 1900 se transforme en 1915 en salle de cinéma et devient L'Eden Cinéma. Une première façade voit le jour en 1928, mais c'est la façade art-déco de 1935 qui retiendra toute l'attention. Elle est incrustée d'émaux de Briare La salle peut alors accueillir 500 spectateurs. Racheté par la municipalité en 1988, ce cinéma indépendant est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Equipé récemment d'un système de projection
numérique, il n'en abandonne pas moins le 35 mm pour
autant. Sources : Wikipédia + Le blog d'un passionné de salle de cinéma, immanquable : http://sallesdecinemas.blogspot.fr/2013/05/eden-cosne-cours-sur-loire-58.html |
![]() |
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Gravée sur le pilier du pont sur
le Nohain, une borne nationale 7, |
En route -
Poursuivons par la populaire et animée rue St Agnan.
Nous voici devant l'ancien relais de poste, rebaptisé le Vieux Relais, reconnaissable à sa porte cochère.

Le Vieux relais, ancien relais de poste du XVIe siècle.
Fermé depuis peu, il ne fait plus ni hôtel, ni restaurant, mais propose uniquement quelques chambres meublées.
Ne vous fiez plus à l'enseigne, Le vieux Relais ne fait
plus ni hôtel, ni restaurant.
La rue St Agnan, vue en direction de la rue St Jacques.
Notre itinéraire passe derrière l'église romane "St Agnan" construite au XIIe siècle. Ici, les commerces se font plus rares.

Eglise de St Agnan
La rue, maintenant aux allures de faubourg, conserve encore quelques
belles façades bourgeoises.
Ne manquez pas la plaque de cocher à proximité du
cimetière.

Plaque de cocher au 88 de la rue St Agnan.
La route longe ensuite le cimetière de Cosne pour franchir
la voie ferrée et atteindre la rue du "85e régiment
d'infanterie de ligne", hommage au régiment qui occupait
la caserne Binot située route de Nevers.
Le 85e de ligne c'était "Le" régiment
de Cosne, qui ne renie en rien son passé de ville de garnison
et cela depuis le Moyen-Âge.

La Caserne Binot route de Nevers, hier et aujourd'hui. Image
réactive.
|
La caserne construite en 1877
le long de la nationale 7, route de Nevers, abritera l'emblématique
85ème régiment d'infanterie de ligne jusqu'à
sa dissolution en 1920. Source : http://www.mairie-cosnesurloire.fr |
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L'avenue du 85e se poursuit en direction de Nevers.
Quelques vendeurs automobiles, dont une grande concession Renault
qui occupe les deux côtés de la route, puis c'est une
longue zone commerciale où l'on retrouvent toutes les grandes
enseignes communes à chaque ville.
En 1957, la sortie de Cosne est on ne peut plus champêtre.
Aujourd'hui, c'est beaucoup moins glamour.. Image réactive.
Après quelques circonvolutions en plein cœur de la ZAC, de quoi en perdre son sens de l'orientation, nous nous retrouvons, non sans mal, au rond point avec un panneau indiquant notre sortie de Cosne-Cours/ Loire.

Sens du Nord (haut) au Sud (bas)
L'A77 recouvre entièrement le tracé de la N 7.
Après quelques détours, la D955a nous remet dans le
droit chemin.
A partir d'ici, suivre le tracé original de la nationale
va s'avérer plus difficile tant le secteur a subi de modifications.
Ce n'est pas la route qui a changée de nom, comme nous l'avons
vu auparavant, mais bien le tracé lui même qui a disparu.
Pour faire simple : la 4 voies de l'autoroute A 77
recouvre aujourd'hui le bitume de l'ancienne route nationale 7.
Pour poursuivre, deux solutions s'offrent donc à nous : emprunter
l'autoroute A77 ou bien la D 907, cette petite route conçue
pour relier les zones non desservies par L'A77.
Pour rester au plus près de "l'ambiance
RN7", engageons nous plutôt sur la D 907 première
à droite en direction de Maltaverne. Mais cette route n'existait
pas du temps de la RN7.
La route et l'autoroute ne sont séparées que de quelques
mètres l'une de l'autre, et restent parfaitement alignées
sur l'axe de l'ancien tracé.
Juillet 2013 / 1ère mise à jour août 2014 - 2018