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fin d'étape] |
Quelques mètres avant d'arriver à Neaux, sur la
gauche à hauteur du petit calvaire, la Route Napoléon qui suivait
le tracé de l'ancien Chemin Royal depuis l'Hôpital sur Rhins
par la vallée du Rhins,
termine ici son dangereux périple à travers le Bois des Morts.
Les trois Routes, vues ici venant de l'Hôpital sur Rhins, au niveau
du calvaire.
A droite, le tracé historique, ancien Chemin Royal /Route Napoléon
arrivant de l'Hôpital sur Rhins.
Au milieu, la Route Nationale 7 de 1837 jusqu'en 1973.
A gauche en contrebas, la Route Nationale 7 actuelle, construite partir de
1973.
Une magnifique vue sur l'entrée de Neaux sans doute aux alentours
des années 40. Même point de vue aujourd'hui. Image réactive.
Au premier plan, l'ancien Chemin Royal, aujourd'hui Route Napoléon
en provenance de l'Hôpital sur Rhins.
Au second plan : le tronçon de Route Nationale 7 et sa bordure d'arbres,
qui 30 ans plus tard deviendra un délaissé .
Une des deux maisons au premier plan existe toujours. Le mur St Raphaël,
au loin, n'existe plus.
Avez vous remarqué la borne routière au bas de la côte
sur la photo des années40.
Elle semble aujourd'hui sauvegardée par son nouveau propriétaire
qui l'a déplacée de quelques mètres.
Remarquez également le panneau en béton "cédez le
passage" sur la droite.
Photo Claude.K
Situé le long d'une voie romaine créée
dès les premiers siècles de l'ère chrétienne pour
relier Lugdunum (Lyon) à Rodumna (Roanne), le village de Neaux est
depuis l'antiquité intimement lié à la circulation routière.
Cette voie connut toute son activité aux IIe et IIIe siècles,
à l'apogée de la pénétration romaine en Gaule.
L'installation de colons romains le long de son parcours est sans doute à
l'origine de Neaux : des "Villas" entourées de terres défrichées,
prospérèrent aux endroits propices à leur installation,
c'est-à-dire près des axes de circulation.
Avec la chute de l'empire Romain, les voies romaines tombèrent
en décrépitude. Suite à la dépopulation des régions,
les Villas furent abandonnées aux bandits de grands chemins, les terres
retournèrent à la friche ou à la forêt.
Il fallut attendre plusieurs siècles, vers le haut Moyen-âge
pour que de ces anciennes Villas abandonnées, naissent de nouvelles
paroisses et de nouvelles terres.
C'est ainsi que la Cartulaire de Savigny mentionne en l'an 1020,
une paroisse "de la région de Rodona" (Rodumna-Roanne) "sur
un domaine (Villa) qui s'appelle Novals.
Les étymologistes pensent que Novals est la contraction de "Novales
Terrae" : Nouvelles Terres, celles que les serfs défrichèrent
autour de la nouvelle paroisse.
Novals devint petit à petit : Nualz, Noauz, Naoux, Naux, Neaux...et ces habitants les Novaliens et les Novaliennes.
Sources et Extraits : Histoires de Neaux - Joseph Vignon 1979. / Archives de Neaux
Ah, pensez à refaire le plein, avant de quitter Neaux ! Photo Claude.K
Stèle en souvenir des exactions commises par les Hordes Teutonnes
lors du combat de Neaux le 18 août 1944. Photo JF Lobreau.
Le 18 août 1944 : Quelques heures après les combats
de Neaux, qui résultaient de l'accrochage entre une colonne allemande
et des maquisards postés en embuscade,
la garnison allemande de Roanne, avisée du guet-apens, dépêcha
des autos mitrailleuses et des fantassins sur la RN 7.
Au lieu dit la Vive, à l'entrée de Neaux, trois jeunes cyclistes
qui suivaient un camion, furent pris pour des résistants et interceptés
par la patrouille allemande.
L’un d’eux, Raymond Roberton, d’abord touché par
les tirs, fut achevé à la mitraillette sur le bord de la route.
Les deux autres André Vacheron et Tony David qui s’enfuyaient
furent abattus et leurs cadavres détroussés.
En route -
Neaux ne semble être qu'un faubourg-rue que traverse rapidement
la Route Nationale.
Le cœur du village, plus résidentiel, se tient un peu à
l'écart de l'axe routier, autour de son église et de sa mairie.
Le plus gros des commerces se concentraient pourtant là en bordure
route, garages, stations, hôtels, cafés restaurants, tabac, épicerie,
boulangerie..
Difficile de croire que l'on pouvait jadis vivre ici en autarcie.
Il n'y a pas foule sur la Nationale !
Un motard s'est garé devant le bar-tabac si l'on en croit les casiers
de bouteilles vides stockées sur le pas de porte.
A l'époque le verre est consigné. Même lieu aujourd'hui.
Image réactive.
Une vue de la place de Neaux avant le ravalement de façade.
Quelque soit l'époque (voir ci-dessus) , ce mur semble toujours avoir
été le support publicitaire pour l'apéritif Dubonnet.
Photo Alain Simonet
Cette photographie prise en direction de l'Hôpital sur Rhins, confirme
le commerce multi-service de l'établissement Lagoutte. Image réactive.
Remarquez l'affiche pour les lampes Tito Landi, une marque célèbre
dans les années 40.
L'Hôtel des Voyageurs a depuis changé de nom, mais l'établissement
a conservé son activité de restaurant et l'on y mange bien paraît-il.
Boîte aux lettres bleue marine, pissotière-Vespasienne vertes,
nous sommes à la fin des années 40. Image réactive.
Un slogan tout trouvé.
La ville est connue pour ses carrières de granit bleu
qui fut découvert par hasard dans les années 1830.
C'est en brisant quelques éperons rocheux avancés sur le Gand,
pour creuser deux tunnels ferroviaires, que le granit bleu apparut.
L'exploitation des carrières durera plus d'une centaine d'années
jusqu'à leur fermeture en 2000.
Les carrières ont fourni les pavés de Paris.
Photo Claude.K
Passage devant l'ancienne station service Total de la Pierre Bleue. Celle là même annoncée à l'entrée du bourg.
Le village est finalement rapidement traversé.
Paysage vallonné. Comme la méditerranée semble encore
loin...
La route poursuit son ascension. Le paysage de basse montagne
vallonné et verdoyant incite à la méditation.
Un doute s'instaure cependant... sommes nous bien sur la route qui mène
vers la méditerranée ?
Pour peu, on en troquerait ses sandales contre une paire de chaussures de
randonnée.
La section de l'ancien Chemin Royal allant de Neaux à
St Symphorien de Lay, fut aménagée en Route Royale vers 1840.
L'entrée de St Symphorien fut déviée et élargie
en 1965, ce qui aujourd'hui nous donne l'occasion d'une belle section de route
délaissée.
En jaune, la Route Nationale 7 actuelle inaugurée en 1965. Jusqu'en
1965 le tracé suivait celui de l'ancienne Route Royale en rouge.
Sur ce cliché IGN de 1964, un nouveau ruban d'asphalte dévie
l'ancienne route sinueuse et bordée d'arbres.
Les carrefours ne sont pas encore totalement aménagés.
Que diriez vous de parcourir une portion de cette route mythique conservée
dans son jus, l'occasion de pique-niquer, de boire un café, ou simplement
de faire une pause photographie dans ce petit coin où le temps s'est
arrêté à l'aube de l'année 1965.
Un trésor de route sur près d'1.2 km. Surtout ne la réveillez
pas. Vous promettez ? alors suivez le guide...
Dès l'apparition des premières maisons de St Symphorien, la
voie du milieu permet de tourner à gauche.
C'est là ! Rien n'est indiqué mais prenez à gauche.
D'ici, de part et d'autre de notre route actuelle, on aperçoit
l'ancien tracé. Prenons à gauche.
La route s'est finalement endormie en 1965. Difficile de s'imaginer le
défilé des automobiles se rendant sur la Côte d'Azur.
Photo Claude.K
Une route ombragée par des rangées de platanes, et aucune
barrière de sécurité. Photo Claude.K
Une réflexion me vient alors.
Sur les routes actuelles, nos élus aiment à abattre à
tour de bras les arbres qui jalonnent la chaussée depuis toujours,
invoquant la sécurité routière,
la nécessité d'élargissement de la voie, ou parfois même
la maladie des arbres.
Bizarrement sur les délaissés, les arbres ne semblent pourtant
jamais malades...
Sur le bas côté, une stèle nous ramène une
fois de plus à cette triste journée du 18 août 1944.
Le 18 août 1944, après une réunion avec
l'état-major du secteur III, la voiture dans laquelle ont pris place
les résistants Paul Girin (Lieutenant Pascal), Etienne Billard, le
commandant Pannetier, le capitaine Roos et Joseph Besson
est stoppée par un groupe d'Allemands au carrefour de la Croisette
(croisement de la RN7 et de la route qui mène à Villefranche-sur-Saône
quelques kilomètres avant Tarare).
La découverte d'un colt américain de calibre 12
et d'un 6/35 cachés sous une banquette amène leur arrestation.
Jetés dans un fourgon pour être emmenés à Roanne,
deux d'entre eux tenteront l'évasion.
Le premier, Joseph Besson qui, après avoir enfoncé la porte
arrière du fourgon, parvient à sauter sur la chaussée,
à plonger dans le fossé bordant la route et à s'enfuir
à travers les ronces du talus.
C'est à la sortie de Saint-Symphorien-de-Lay que Paul Girin tentera,
à son tour, de prendre la fuite.
Touché par une première rafale, Paul Girin se relèvera
dans un ultime effort, mais une seconde salve l'atteindra, et son corps basculera
dans le fossé
où il restera quatre jours avant que les habitants de Saint-Symphorien-de-Lay
ne viennent le récupérer pour l'enterrer.
En route -
Quelque soit les itinéraires empruntés, par la vielle Route Nationale ou par la RN7 actuelle, nous voici finalement à St Symphorien de Lay
Ancien prieuré
du XIe siècle consacré à Saint Symphorien et dépendant
de l'abbaye de Cluny, la petite bourgade traversée par la Avec la révolution industrielle du XVIIIe siècle
la ville se tourne vers le textile. Saint Symphorien devient un des
centres directeurs des manufactures de toiles et de futaines du Beaujolais.
La ville des records : Plus récemment, le 26 mai 1985 la commune entrait
dans le Guinness Book des Records avec sa plus grosse omelette du monde
cuisinée sur place. Le joyeux record fut hélas battu depuis, mais les
Symphorinois surent se mobiliser de nouveau en 2009 pour retrouver une
place Source : Wikipédia, www.stsymphoriendelay.fr |
Avant de continuer plus en avant, je vous propose de nouveau
une petite entorse à notre trajet.
Après la route des années 1960, allons voir le chemin de fer
des années 1940.
Pour cela, au carrefour il suffit de traverser la N7 et de suivre la D80 en
direction de Neulise.
La voie de chemin de fer n'existe plus, mais son tracé transformé
en sentier de randonnée nous donne l'occasion de découvrir un
beau site.
Le sentier pédestre qui longe la D80 sur la gauche débute
juste à la sortie de St Symphorien. Le truc c'est qu'il passe sur le
viaduc désaffecté de la Roche, d'où l'on a une excellente
vue sur la vallée du Gand.
En voiture, il ne faut qu'une minute pour rejoindre le plan d'eau et le pied
du viaduc d'où l'on pourra faire un beau cliché de nos anciennes
(nos bagnoles, pas nos épouses !!!).
Long de 300 mètres, haut de 30 mètres, l'ouvrage
est en forme de S. Il fut édifié entre 1912 et 1922. |
Après cette agréable petite diversion, reprenons le cours de notre voyage.
En route -
St Symphorien est donc une vieille étape sur la Route
Nationale et nous n'allons pas tarder à le constater.
Le chemin de Paris à Lyon a vu s’installer
dès 1464 le Relais de la Tête Noire, considéré
aujourd'hui comme un des plus anciens Relais de Poste de France... rappelez
vous...St Symphorien .. la ville des records !!
La rue de la Tête noire, ancien Chemin d'Intérêt Commun
N° 3. Photo Claude.K
Fontaine à l'entrée de la rue de la Tête Noire, plus loin
le Relais. Photo Claude.K
Justement, dans la ruelle de la "Tête Noire", au premier carrefour à droite, se trouve la célèbre bâtisse.
Le Relais de la Tête Noire. Photo Claude.K
Un relais de poste à l'enseigne de la "Tête Noire", surnom d'un capitaine de brigand Maure Geoffroy Teste-Noire qui sévissait dans les parages lors de la guerre de cent ans.
Sur l'ancienne Route Royale de Paris - Lyon
à Rome c'est l'une des maisons de Poste établies par Louis XI
dès 1464 pour les courriers officiels.
Sur les grands itinéraires du Royaume, les écuyers-chevaucheurs
du Roi entretenaient dans ces relais des montures prêtes à être
chevauchées sur l'heure et accueillaient les voyageurs.
Ce bâtiment aujourd'hui restauré était "le
Logis Noble" réservé aux hauts personnages. D'autres logis
dans le voisinage accueillaient les autres clients.
Sous cette enseigne de grands personnages ont laissé des traces de
leur passage dans l'histoire ou la littérature :
François Ier, Ronsard, Henri IV, Mazarin, Mme de Sévigné, Molière, Jean- Jacques Rousseau, Napoléon, le Pape Pie VII ont séjourné ici.
Guillaume du Bellay, Gouverneur du Piémont, Seigneur
de Langey et conseiller du Roi François 1er, mourut à l'auberge
le 9 janvier 1543 alors qu'il se rendait à Paris en compagnie de son
médecin dévoué François Rabelais
qui dut pratiquer l'embaumement du corps de son ami avant de le rapatrier
en la cathédrale du Mans.
Au début du siècle dernier, le relais transformé
en hôtel. En médaillon l'enseigne de l'établissement (Photo
Claude.K)
L'essor du chemin de fer dans les années 1860 mettra
un terme définitif à la fonction de relais du bâtiment.
Après sa fermeture la bâtisse, n'en sera pas pour autant désaffectée.
Elle accueillera successivement un hôtel, un bar-restaurant et une charcuterie,
jusqu'en 1968.
Le bâtiment fût ensuite fermé au public jusqu'au début
des années 1990, où la commune de St Symphorien de Lay engagea
sa restauration avec l'aide de l'état, de la région et du département.
En route -
Poursuivons la traversée du bourg par la rue "Route
Nationale", c'est son nom.
Après la Tête Noire, l'un des tout premiers Relais de poste,
voici l'un des derniers construit vers 1836 :
Le Relais de La poste aux Chevaux, imposant bâtiment, aujourd'hui anonyme,
en bordure de Route Nationale.
Seule une vieille et discrète enseigne, visible en venant de Lyon,
permet de le repérer aujourd'hui.
Le second second Relais de Poste. Image réactive. Photo Claude.K
Au passage on remarquera quelques plaques de cocherà l'encoignure des rues adjacentes.
Photo Claude.K
Photo Claude.K
Une fameuse enseigne. Photo Claude.K
Un peu tristounette aujourd'hui, la rue principale. L'inventaire
des commerces encore activité est vite bouclé.
Un bar tabac, une agence d'assurance, une boulangerie, une onglerie, un salon
de coiffure, une pharmacie et une caisse d'épargne.
A peine la fresque en trompe l’œil, face de la mairie, réussit-elle a consoler le touriste en mal de nostalgie.
Une carte postale murale, qui joue la nostalgie de la Route Nationale
7.
Borne N7, rangées de platanes, voitures anciennes, et une vue sur le
plan d'eau et le viaduc des Roches.
La rue principale, vue en direction de Roanne. A droite la mairie vers
les années 50. Image réactive.
Aujourd'hui, quelques bâtiments ont été rasé.
Ah ! si !, tout de même, à quelques mètres
de là, unique survivant, rescapé de la Route Royale et des trente
glorieuses, une très ancienne étape hôtelière,
l'Hôtel de la Poste, qui aurait pu aussi bien s'appeler l'Hôtel
des 400 Bornes.
En attendant la rénovation des chambres, l'établissement ne
conserve pour l'instant que la partie restaurant... Et l'on y mange bien...
L'Hôtel de la Poste à traversé les âges. Ici
vue en direction de Roanne à l'époque des voyages en diligence.
Splendeurs des années 70. Les deux côtés de la rue
sont égayées par les terrasses et parasols. On attend le touriste.
Image réactive, même lieu aujourd'hui.
Face à l'Hôtel de la Poste, un concurrent direct, l'Hôtel
de France..qui n'a pas perdurer.
Remarquez derrière la Station service Azur, qui deviendra plus tard
Total.
A proximité de l'hôtel de la Poste, le garage Pontille est
fondé en 1936 par Louis Pontille.
En 1975, le garage est repris par les deux fils de Louis, Henri et René
Pontille, il ferme définitivement en 2007.
Aujourd'hui, l'enseigne perdure toujours à la sortie de la ville. Cliché
collection Pontille / Photo Le Progrès
Histoire du garage automobile installé à Saint-Symphorien-de-Lay, celui des Frères Pontille.
Rencontre avec René (79 ans) et Henri (69 ans), fils de Louis Pontille, fondateur du garage familial en 1936.L’enseigne est toujours en activité même si depuis, elle a été implantée à la sortie du village.
« Les premières années, le garage était situé un peu plus bas que la Poste, sur la grande ligne droite qui traverse la ville. (cliché ci dessus)
Il a été fermé 5 ans pendant la Seconde Guerre mondiale parce qu’il n’y avait plus d’activité et surtout, car notre père avait été fait prisonnier par les Allemands en 1940 », rappellent les deux frères.« René a commencé à travailler avec notre père en 1952, à 16 ans. Moi, à partir de 1966. Après avoir passé un CAP en mécanique à Lyon en 1963 et effectué mon service militaire », se souvient Henri.
Avec leur frère André (décédé depuis), René et Henri ont repris le garage de leur père en septembre 1975.Durant les années 1950 et 1960, « on faisait souvent du remorquage parce qu’il y avait des virages mauvais et renommés sur cette portion de la RN7, se souvient René.
Il ne se passait pas une semaine sans un accident. Au lieu-dit Champamont, ça arrivait souvent. Il y avait un arbre qui a dû en voir de toutes les couleurs le pauvre ! »
« À cette époque, il n’y avait pas l’A6, alors on voyait des Parisiens qui partaient aussi aux sports d’hiver. Souvent, au retour des vacances, les gens n’avaient plus de sous et ne pouvaient plus payer l’essence.
Ils nous laissaient des montres, des appareils photo… Il y en a un qui nous a même laissé des boules de pétanque », poursuit Henri.Les deux frères se souviennent aussi de quelques personnalités aperçues au garage. « Je n’ai pas vu Trenet mais j’ai servi de l’essence à Gilbert Bécaud que je n’avais pas reconnu.
Il roulait en coupé Mercedes décapotable, plaisante René. Le père, lui, a ramassé Roger Pierre et Jean-Marc Thibault (duo comique des années 1950 et 1960, NDLR) qui s’étaient foutus au fossé.
On a même vu le président René Coty (président de la République entre 1954 et 1959, NDLR). »« C’était une période heureuse. Les gens s’arrêtaient en bord de route pour pique-niquer », explique René.
« À l’époque, les conducteurs étaient généreux, l’essence n’était pas chère. Je recevais des pourboires quand je servais. On avait des petits voisins qui lavaient les vitres contre une pièce », se souvient Henri.C’est en 1992 que René prend sa retraite et, en 2007, vient le tour d’Henri. Vincent, le fils d’Henri, qui travaillait au garage depuis 1988, tient désormais l’entreprise.
Extrait de l'article du Progrès : Par David Angevin - 29 août 2015
En route -
Nous voici dans le faubourg de sortie d'agglomération.
La borne du Km 49 encore visible en 2008. Aujourd'hui ne la cherchez pas,
il n' y a plus rien.
Ancienne publicité visible en direction du centre ville de St Symphorien.
Le nettoyeur haute pression est passé par là. Image réactive.
A la sortie du bourg , passage devant la station service des
Fils Pontille.
Le panneau de sortie d'agglomération ne tarde pas à apparaître.
Déjà aperçue à St Germain Lespinasse, une
publicité pour les supermarchés Codec.
Aujourd'hui ce mur peint a disparu suite a un ravalement de façade.
Encore quelques maisons éparses, et la borne du Km 50 apparaît finalement sur le bas côté.
Souvenez vous, nous avons débuté cette 8e étape
à la limite des départements de l'Allier et de la Loire, juste
avant St Martin d'Estreaux..
La borne 50 nous indique que nous avons parcouru 50 km depuis St Martin d'Estreaux,
ou plus exactement depuis notre entrée dans le département de
la Loire.
C'est donc ici que prend fin, cette 8e étape. Nous sommes maintenant à 400 kilomètres de Paris.
Comme pour l'entrée Ouest de l'agglomération,
l'entrée Est de St Symphorien de Lay (pour nous la sortie), a également
été sujette à modification de son tracé originel.
Cette fin d'étape possède donc deux versions.
L'occasion de partir à la découverte de cette section de 3 km
environ, oubliée depuis 1969.
L'ancienne Route Nationale 7 débute à la sortie Ouest de St
Symphorien, juste avant la station service.
En face de la station-service, l'ancienne Route Nationale 7 aujourd'hui
encore facilement repérable à ses rangées de platanes.
En jaune, la route actuelle construite en 1969 et sa borne 50 km qui marque
la fin de notre étape.
En rouge, la route originelle de 1841 qui sera utilisée par tous les
usagers de la RN7 jusqu'en 1969.
En 1965 la route part sur la gauche d'un chemin de terre ( ligne pointillée
noire) qui ne sera ouvert au trafic routier qu'en 1969.
Le tracé sinueux de l'ancienne route à travers la campagne.
De quoi pique-niquer.
L'ancienne Route Nationale 7 serpente jusqu'au hameau "Le Picard",
jonction des 2 routes actuelles.
Si vous avez choisi cette option à la sortie de St Symphorien, l'étape prend fin au hameau "Le Picard" là où l'on retrouve la RN7 actuelle.
Fin de la 8ème étape