ETAPE 8 : de St Martin D'Estreaux (350 km) à St Symphorien de Lay (400 km).

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L'Hôpital sur Rhins


A l'entrée nord de L'Hôpital sur Rhins, une vue sur les deux RN7. La route historique est aujourd'hui requalifiée en D207.
La N7 millésime 1989, contourne, évite ..... non, survole le bourg ! Photo Claude.K

 

L'Hôpital sur Rhins Km 0391

Situé à la confluence des rivières du Gand et du Rhins, le hameau de l'Hôpital/Rhins appartient à la commune de Saint-Cyr-de-Favières.
On y trouve une chapelle et une ancienne gare (passage de la voie ferrée reliant Lyon à Roanne). (Wikipédia)

On aurait pu également ajouter..à la confluence de deux tracés de la Route Nationale 7.

L'hôpital sur Rhins est à St Cyr de Favières ce que la City est à Londres - bon certes, j'exagère un peu niveau budget - ,
en cela que tout le pôle économique de la commune de St Cyr se localise à l'Hôpital/Rhins en bordure de route nationale et de voie ferrée.
On y trouvait aux grandes heures de la RN7 de nombreux commerces : gare, épiceries, stations service, relais de poste, cafés, restaurants et auberges.
C'est d'ailleurs la présence, dès l'antiquité, d'une "hôtellerie" sur le bord de la voie romaine qui aurait par la suite donné son nom à la bourgade.

Depuis 1989 le village est malheureusement défiguré par un viaduc sur lequel passe l'actuelle N7 sur 2 x 2 voies.

A l'entrée du bourg, aujourd'hui coincé sous le viaduc, le Relais Alsacien, bien connu de nos amis routiers.


La dame sur le perron de sa porte ne se doute pas que dans quelques dizaines d'années, le viaduc de la RN7 passera juste au dessus de sa maison.
Le lieu aujourd'hui semble un peu glauque et abandonné depuis quelques temps. Image réactive

Photo actu Claude.K


Dernier menu du relais Alsacien.
En général, lorsque le menu devient illisible et que le papier jaunit.. ça ne présage rien de bon.

On arrive rapidement au centre bourg, repérable à la grande place ombragée face à la petite gare ouverte en 1833.


La route, et en contrebas la place de la gare. Photo Claude.K


Il faut savoir que le Forez a été la toute première région équipée du chemin de fer en France.
La première ligne reliait, dès 1827, Saint-Étienne à Andrézieux sur Loire et servait au transport du charbon Stéphanois.
En 1833, la ligne fut prolongée jusqu'à Roanne, traversant toute la plaine du Forez du Sud au Nord et passant par l'Hôpital sur Rhins.
Ce tracé fut abandonné en 1858 lors de l'ouverture de la ligne de Nevers à Lyon par Saint-Germain-des-Fossés et Roanne.
La gare de L'Hôpital fut définitivement fermée en 1857, transformée successivement en office du tourisme et récemment en FabLab (Laboratoire de fabrication numérique).


La gare fermée depuis plus de 150 ans tout de même ! Photo Claude.K

Naturellement, en centre bourg, ne cherchez pas, il ne subsiste plus aucun commerce aujourd'hui.


Le mur s'est effrité, emportant avec lui la plaque de cocher aujourd'hui disparu. Photo mur Claude.K


La place de la gare et l'hôtel restaurant.

L'hôtel restaurant Le Favières sur la place, bénéficiait d'un emplacement privilégié au centre du bourg et attirait une clientèle.. disons plus aisée que celle des relais routiers situés aux entrées et sorties du village.
Il y en avait pour tout le monde, et l'on ne craignait pas la concurrence.
Aujourd'hui pour manger ou dormir dans le coin sans réservation, comme au bon vieux temps, à l'improviste, il faudra se rabattre sur les hôtels low cost à la périphérie des grandes villes ( moins charmant),
ou bien trouver un gîte, ou une table d'hôte, ce qui hélas n'a plus rien de spontané ni d'improvisé.


Le Favières. Image réactive.

Allez ! profitons de notre proximité avec le Rhins, pour aller voir à quoi ressemble la rivière que nous longeons depuis Roanne.
Prendre à gauche la route D9 qui passe sous la voie ferrée en direction de l'abbaye de Pradines.
A peine quelques mètres suffisent pour atteindre le pont et les berges bucoliques du Rhins.


Les berges du Rhins. Un petit écart à la Route Nationale, qui reste tout de même à portée de vue.


Rendez Vous Nationale 7 : Lundi 4 août 1969 – 08h00 L'Hopital sur Rhins.

Nous voila arrêtés comme hier au bord de l'eau, (voir étape Gretz sur Loing) et comme hier le même cérémonial, à savoir la préparation du café pour le thermos de la journée.
Premier arrêt de notre second jour de route.
Lever à l'aube et partis tôt de Lapalisse, nous ne nous sommes pas attardés au Lion des Flandres, le but étant de traverser rapidement Roanne.
Vous me direz, question embouteillage, Roanne le matin du premier lundi du mois d'août ... il n'y a pas foule, ce n'est pas Lapalisse.

Encore dans les vapes nous avons du mal à émerger.
La voiture restée sur le bord de la route - ah le bon temps où l'on pouvait laisser la voiture portes ouvertes !- nous nous installons en contre-bas du pont
sur une couverture à même la berge de la petite rivière Rhins.

Alors que le transistor à piles de mon père diffuse les dernières nouvelles, le réchaud Butagaz en action, nous nous préparons moralement (surtout les parents) à passer notre seconde journée de voiture, tout en dégustant quelques biscuits secs.
Le gros morceau de la journée sera la traversée de Lyon, aussi ne traînerons nous pas plus d'une demi-heure ici.
Quelques ricochets ratés sur l'eau, voila le café passé, les biscuits avalés, le réchaud remballé, la table repliée.

Retour à la petite Opel pour un départ immédiat vers de nouvelles aventures. (à suivre)

En Route -

Au carrefour suivant, nous nous retrouvons une nouvelle fois à une croisée de chemins.
Celui du très historique Chemin Royal (qui part sur la gauche) utilisé jusqu'en 1837 environ, et celui de notre D207 (ex RN7) sur la droite.

A la jonction des deux tracés, Le Relais routier de Favières, ancestral établissement de la Route Bleue, digne héritier du Relais de Poste, nous invite à faire un dernier ravitaillement,
avant de nous aventurer sur les chemins brumeux et inhospitaliers des contreforts de la vallée du Rhins.
La présence d'importantes aires de parking pour poids lourds témoignent du succès et de la notoriétés de l'établissement, en des temps certes plus heureux, mais pourtant pas si anciens.


Aujourd'hui le Relais n'attire plus grand monde. Les routiers détournés sur la RN7 actuelle ne traversent plus l'Hôpital sur Rhins.
Mais pour quelques artisans d'entreprises locales où pour les ouvriers de la DDE, le Relais fait toujours office de cantine.
Bien que ces dernier temps, les volets soient souvent baissés.... ce qui ne laisse rien présager de bon.
A gauche l'ancienne Route Royale se dirige vers l'austère Bois des Morts.. Photo Claude.K


Voyage dans le temps. Le relais Lagoutte, aux environs des années 50.
Station essence Azur, restaurant, friture, grenouilles, escargots, café, boulodrome, taxi,
téléphone, chauffage central, régie tabac, que demander de plus ?
A gauche l'ancienne Route Royale, à droite la RN7.

C'est à ce carrefour que se situerait la toute première hôtellerie, celle là même qui donna son nom à la ville à l'époque Gallo-Romaine.
Mais à ce sujet, deux écoles s'affrontent quant à l'origine réel du nom de la bourgade.

En latin, Hôpital se traduit par Hospitium qui signifie gîte, un endroit où l'on couche, où l'on mange, en ce sens que l'on recevait ici l'hospitalité le long de la voie romaine.
Certains textes quant à eux, mentionnent la présence d'une léproserie et là, le terme Hôpital endosse le sens médical que nous lui connaissons aujourd'hui.

Alors Hôpital ou Hospitalité ?

Quoi qu'il en soit, auberge ou maladrerie, le lieu deviendra plus tard un Relais de Poste important.
Autour de lui se développera une petite agglomération qui deviendra au fil des ans de plus en plus prospère.

On trouve les premières traces du Relais dans les livres de Poste datant de 1522.
Sans doute était-il situé un peu après le pont sur le Gand, sur le Chemin Royal, qui n'avait alors de royal que le nom, car la route n'y était que fort peu aménagée.
Reprenant en partie le tracé de l'antique voie romaine, le chemin étroit et cahoteux surplombait la vallée du Rhins.
La pente y était raide en montée, très dangereuse en descente, les accidents d'attelages nombreux et les embuscades habituelles.
Un parfait voyage d'agrément que les Relais de Poste n'hésitaient pas à surfacturer devant tant de difficultés et de dangers.

En 1732, le vieux chemin est réaménagé dans sa portion L'Hôpital - Neaux. Plus large, moins accidenté, le chemin adopte le tracé que nous lui connaissons aujourd'hui.
Le Relais de Poste déménage également la même année pour s'installer au niveau du carrefour actuel (face à notre relais routier).

En 1783 le Relais de Poste est abandonné, d'abord momentanément, puisqu'il reprend du service sous la Révolution et sous l'Empire, puis définitivement en 1832.

Une nouvelle route empruntant cette fois la vallée du Gand, plus large, moins dangereuse, plus sinueuse mais moins pentue, sera aménagée en 1837 et remplacera l'ancien Chemin Royal.
La Route Nationale 7 était née.

Détruit partiellement en 2004, il ne subsiste du Relais de Poste que le grand corps de garde de pierres rouges, occupé aujourd'hui par une entreprise, en face du Relais de Favières.


Le carrefour et la Grande Rue, vue au début du siècle dernier en direction du centre bourg.
A gauche le relais Blanchin / Lagoutte, (actuel Relais routier de Favières) et sa terrasse à même la route.
A droite le dernier Relais de Poste, dont on aperçoit l'entrée de la cour. Même emplacement aujourd'hui. Image réactive.
Photo actuelle Claude.K

En route - Par le Chemin Royal.

Bien que plus aucune direction ne soit indiqué aujourd'hui, jusqu'en 1837 le Chemin Royal de Roanne à Lyon se poursuivait donc sur la gauche.
Il traversait le pont sur le Gand, puis le Bois des Morts, pour relier directement la ville de Neaux .

Quelques mètres à peine nous conduisent au Pont sur le Gand, appelé le Pont des Morts.

A l'origine c'était un pont romain, de faible largeur, 2.40 m entre les parapets, posé sur deux arches et une pile centrale.
A cause de sa faible hauteur au dessus de l'eau, le pont fut emporté par une crue en 1688.
Entièrement reconstruit en 1734 à quelques mètres du pont détruit, le nouveau pont est resté tel qu'on peut le voir aujourd'hui.


Ce qu'il reste d'une des deux arches du Pont Romain emporté par la crue de 1688. Derrière on aperçoit le nouveau pont.
Pour la petite histoire, c'est sur ce pont romain que passa le convoi du roi Louis XIV, accompagné de sa cour en 1659 (voir le Bas de Rhins)
Photo Claude.K


Le second pont reconstruit en 1734. Une seule arche, et construit beaucoup plus haut sur l'eau que le vieux pont romain.
Photo Claude.K

Rendez - Vous Chemin Royal, Pont sur le Gand, le 7 août 1767.

Le 7 août 1767, alors que la nuit vient de tomber, un groupe d'une dizaine de femmes, descend le chemin à pied, se rendant à la ville de Roanne.
Les femmes marchent dans l'obscurité complète et s'engagent sur le pont, lorsque la malle Poste, venant de Lyon, descend la côte pour également franchir le pont.
Effarouchés par le groupe de femmes, les chevaux font un écart et se précipitent dans le ravin.
Les trois chevaux, l'attelage, le courrier, le postillon et le dénommé Pierre Giraud, sont projetés en contrebas, sur les rochers au pied du pont.
Le notaire royal de St Symphorien viendra le lendemain constater l'accident.
Il notera que Pierre Giraud et le postillon sont dangereusement blessés, et les chevaux hors d'état de pouvoir travailler à l'avenir au service de la Poste Royale.

Source : Chevaucheur Royal


Après le pont, le Chemin Royal s'engouffre dans le Bois des Morts
Photo Claude.K


Ne vous fiez pas au nom, nous sommes bien sur l'ancien Chemin Royal.
Nommé ici route Napoléon pour commémorer le passage de l'Empereur déchu en route vers l'île d'Elbe en avril 1814.

Décidément, cette route n'en fini plus d'être historique.... Photo Claude.K


Le Chemin Royal, seule route possible entre Roanne et Lyon, s'engouffre dans le Bois des Morts ... retour au XVIIe siècle.

"La Guide des Chemins de France", édition de 1553 nous prévient : " Cy commence la Montaigne de Tarare. L'Hospital : brigandage ". (oui "La" guide, il n'y a pas d'erreur.)

Aujourd'hui, il n'est pas rare que les poids lourds garés sur les aires de parking des relais routiers soient fréquemment visités, comme quoi le brigandage perdure toujours en cette contrée.

En route par la Route Nationale 7 / D207.

Il est temps de reprendre le cours de notre voyage, après cette petite escapade historique.
On quitte l'Hôpital quelques 300 mètres après le relais routier.

La RN7 actuelle et la D207 ex RN7 filent côte à côte jusqu'au rond-point suivant qui va requérir toute notre attention.


Un carrefour pour le moins complexe, pas facile de retrouver le tracé historique de la Route Nationale 7

Nous sommes loin de la simple "patte d'oie" qui existait jadis entre les deux routes mythiques, car c'est ici que se séparent la Route Nationale 7 historique et la Route Bleue.
L'une poursuit son chemin vers Lyon, et l'autre se dirige vers St Etienne toujours sous l'appellation de Route Bleue par la Route Nationale 82.

Pour rappel :

C'est en 1933 qu'une association de commerçants de St Etienne crée la « Route Bleue ».
Cet itinéraire fléché depuis Paris a pour but de promouvoir une région jusque là délaissée par les colonies de vacanciers se rendant dans le Sud de la France par la Nationale 7
La Route Bleue propose ainsi aux touristes de la N7, une alternative à la traversée de Lyon, en essayant de les détourner vers la région de St Etienne.
Emprunter la Route Bleue, c'était également promettre aux automobilistes un trajet plus court entre Paris et la Côte d'Azur.
La Route Bleue suit donc la RN7 jusqu'à l'Hôpital sur Rhins, bifurque ensuite vers les Nationales 82 et 86 via St Etienne, et finalement récupère la Nationale 7 dans la vallée du Rhône à hauteur de St Vallier..
Cet itinéraire prisé des vacanciers raccourcissait le trajet de 15 km, mais il fallait tout de même grimper les virages de Vendranges, redescendre sur le Forez par Neulise, Balbigny, Feurs, Montrond,
traverser Saint-Étienne et rejoindre la vallée du Rhône par le col du Grand-Bois.
La Route Bleue eut son heure de gloire des années 30 aux années 60, puis tomba dans l’oubli à partir des années 70.


Cliché de 1956. La Route Nationale 7 et la Route Bleue en provenance de L'Hôpital sur Rhins, se séparent définitivement à la patte d'oie (cercle rouge)


La patte d'oie, un panneau d'angle Michelin et un panneau promotionnel vous invitant à emprunter la Route Bleue


Détail de la patte d'oie aujourd'hui.

Aujourd'hui la patte d'oie est devenue échangeur entre les anciennes routes nationales reléguées en départementales et les nouvelles routes nationales 7 et 82 sur 4 voies.

Attention donc aux appellations. Si vous suivez le tracé historique de la Route Bleue, il vous faudra prendre non pas la N82 /4 voies, mais suivre la direction de Vendrange, St Priest par la D1082 ex RN82.


Pour la Nationale 7 c'est plus simple, c'est ici que prennent fin la D207 et la N7 / 4 voies.
Nous retrouvons donc une seule et unique appellation : la RN7 originale.

 

Suivons la direction de Villefranche sur Saône et Lyon, notre prochaine étape : Neaux

A la patte d'oie, dans les années 1960 se trouvait l'entrée du zoo des Etiveaux.
Aujourd'hui complètement oublié, le parc zoologique, avait reçu la visite d'Annie Cordy pour son inauguration, la vedette appréciait à l'époque la région et venait de temps à autre s'y ressourcer.
Le Zoo fermera définitivement en 1972.


Prospectus du Zoo des Etiveaux.

En route -

On attaque la montagne de Tarare par la côte Maréchal. Lyon est annoncé à 75 km.

Nous traversons le Forez, une ancienne province de France, ancien comté de Bourgogne, un pays de caractère.
Forez se prononce comme forêt, dont il tire son nom.
Il faut imaginer ce pays de moyenne montagne entièrement recouvert de forêt, laissant aux voyageurs une impression de :

"Contrée sauvage, aux chemins escarpés, infestés de bandouliers, une plaine sans charme".... La vie intellectuelle en Forez au XVIe siècle, Claude Longeon

Dans ses Œuvres de 1850, Honoré de Balzac constate plus généralement :

"À cette époque de troubles et de guerres intestines, il était rare qu'on osât s'aventurer hors des villes, et, si quelque affaire vous y forçait, ce n'était que bien armé ou même avec une escorte,
tant était grande la crainte des bandouliers et des hommes d'armes en déroute qui infestaient les campagnes, employant leurs loisirs à détrousser et rançonner les voyageurs".


Au pied de la côte Maréchal, grimpette et succession de lacets annoncent les premières difficultés.
Si on avait su, on aurait pris par la Route Bleue !!!
Hier et aujourd'hui. Image réactive.

Le coin est désert, la contrée semble en effet "sauvage".
Nous longeons, en contre-bas, la vallée du Gand et le tracé de l'ancienne voie ferrée transformé en chemin de randonnée.

Nous roulons donc sur la route construite en 1837, qui remplaça l'ancien Chemin Royal.
Son tracé fort sinueux d'origine a été rectifié, adouci et élargi à 3 voies au début des années 1970.
Les courbes sont aujourd'hui plus négociables et il subsiste, pour notre plus grand plaisir, quelques délaissés d'asphalte, souvent transformés en aire de repos, qui apportent de précieuses informations quant à la physionomie de l'ancienne route.

Quelques délaissés de l'ancienne Route Nationale

point satellite Google Earth

Une courbe rectifiée, qui donne l'aire de repos des Etiveaux. Image réactive.


Une seconde courbe, aujourd'hui un délaissé abandonné. Image réactive


Jusqu'au milieu des années70 les automobiles empruntaient toujours une route sinueuse.
La route passait entre la rangée d'arbres.


Ce virage maçonné, a vu sa dernière automobile passer aux alentours de 1973, date de l'élargissement et de la rectification de la RN7.
Photo Claude.K


Photo Claude.K


Photo Claude.K

La côte montait en lacet, virages et contre-virages se succédaient à en donner le tournis.
Aux abords d'un virage une stèle commémore le combat de Neaux.


Photo Claude.K

Un peu d'histoire :

Le 18 août 1944, l'armée allemande en déroute évacue ses techniciens de l'arsenal de Roanne. Le convoi quitte Roanne et remonte la Nationale 7 en direction de Lyon.
Un groupe de maquisards se prépare à attaquer. Ils tendent une embuscade à Neaux afin de prendre les Allemands par surprise.
Alors qu'ils attendent un convoi montant de Roanne, les résistants français sont surpris par une colonne allemande de 160 hommes de la 3ème section de marine venue de Lyon et se rendant à Fontainebleau.

Pris à revers par cette colonne descendante lourdement armée de 80 véhicules dont deux automitrailleuses, le combat s'engage, inégal.
Les Allemands en surnombre restent maîtres du terrain et poursuivent les maquisards dans la campagne environnante.
Ils vont également se livrer à des exactions envers la population civile des environs.
Les maquisards subissent de lourdes pertes malgré un combat acharné de plus de deux heures.

Ce combat est commémoré tous les ans par un dépôt de gerbes des associations locales d'anciens combattants sur le monument en bordure de RN7.


Quelques publicités toujours visibles sous la végétation grimpante le long du muret qui borde ce virage délaissé de la RN7.

Image réactive. Photos Claude.K



Encore quelques boucles. Image réactive.


Sur la droite la cabane (repérée cercle blanc ci-dessus) Photo Claude.K


Quelques couleurs qui s'estompent pour la Banque Régionale du Centre. Image réactive. Photos Claude.K


Encore un virage et un ancien mur publicitaire, à l'époque où la route passait au plus près de ce corps de ferme. Photo Claude.K.
Image réactive

 

La suite de l'étape

 


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Textes et conception C@rl décembre 2014 - mise à jour 2021