ETAPE 10 : de Montcourant à Chonas l'Amballan de 0454 à 0500 km de Paris.

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3e Itinéraire : la traversée de Vienne au XXe siècle :

On l'a vu précédemment, au XVIIIe siècle, seule la partie du quai correspondant au quai Pajot est construite.
Il faut attendre le XIXe pour que soit aménagé le quai vers le sud et enfin construite la nouvelle façade sur le Rhône.

Extrait : Rapport de présentation de la ZPPAUP de Vienne


Le quai Pajot au début du XXe siècle, et une vue actuelle du même emplacement.
On reconnaît la voûte de la commanderie des Antonins. Le quai est grossièrement
empierré, pas de pavés, pas de circulation ni même d'omnibus à traction animal
dont on aperçoit les rails implantés le long du quai. Image réactive.

En route -
Retour rond-point Berthelot, point de départ de toutes les traversées de la ville.

Les quais, finalement aménagés, peuvent maintenant absorber le trafic routier grandissant.
La RN7 emprunte donc, à partir du rond-point de la rue Berthelot, la rive gauche du fleuve.


Souvent cachée par des voitures garées, parfois taguée, la borne du Km 5 confirme le passage de la N7 par les quais.
Photo borne Claude.K

La route est large sur 2 x 2 voies, et la vue dégagée sur les hauteurs de la ville.
Cela n'a pas toujours été ainsi. Avant les années 1960, le quai était beaucoup moins large et difficilement pratiquable.


La vue est dégagée, pour traverser la ville, c'est tout droit en longeant les quais.

Il faudra attendre la construction de l'autoroute du Soleil (1957-1965) pour connaître un élargissement des voies.
Car, aussi incroyable que cela puisse paraître, il est prévu, au début des années 1960, de faire passer l'autoroute ici même, en plein cœur de ville.

En 1960 le quai est donc élargi et l'on construit en encorbellement sur le Rhône la chaussée destinée au passage de l'autoroute A7.


Elargissement des quais et pause de la chaussée en encorbellement sur le Rhône,
futur passage de l'autoroute du Soleil.


Sur cette vue de l''embouchure de la Gère, on voit nettement le long du Rhône les piles de soutien
de la chaussée construite en encorbellement au dessus du fleuve, permettant ainsi d'élargir les quais.

L'autoroute du Soleil traversera la ville de 1965 à 1974.
En 1975, il sera détourné sur la rive droite du Rhône, et les quais retrouveront une relative quiétude.


L'autopont pour éviter le carrefour.

Pour éviter aux automobilistes un trop important ralentissement lors du franchissement de la Gère, le pont de la Demi-lune est détruit et l'embouchure de la rivière totalement recouverte.
L'autoroute franchit le carrefour et la rivière grace à un autopont. Celui-ci restera en fonction bien après la déviation de l'autoroute, puisqu'il perdurera jusqu'en 1984.

Inauguration de l'autoroute Lyon-Vienne document INA

http://fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00144/le-nouveau-troncon-de-l-autoroute-lyon-vienne.html

 

Après la Gère, on aborde maintenant le quai Jean Jaurès construit en 1840 à la suite du Quai Pajot.

Ce nouveau quai permettait de désengorger les Rue de Bourgogne et de Boson sclérosées par une circulation intensive et orienter désormais le trafic routier vers la rive du Rhône.

Cet itinéraire sera effectivement le moyen le plus rapide pour traverser l'agglomération.
Une vraie voie d'autoroute, mais par endroit, sans la bande d'arrêt d'urgence.

 


Les traces de la nationale 7, quai Jean Jaurès.


Quai Jean Jaurès, vue en direction de Lyon. Image réactive.
Même point de vue. On constate que le quai s'est bien élargi en plus de cent ans.


Heu.. On s'arrête où si l'on est en panne ???

Après le quai Jaurès, c'est le quai Pompidou et au bout du Fleuve ... Marseille. Attention à ne pas prendre l'autoroute à péage.
Après l' échangeur, la nationale 7 retrouve rapidement la jonction avec l'ancienne route / D1007 et prend la direction de la commune de Reventin - Vaugris.

Nous en avons terminé avec les traversées de la ville de Vienne, mais l'aventure continue. Quelques centaine de mètres plus loin voici Vaugris.


Cliché Claude.K

Vaugris : Km 0498

Depuis le 5 septembre 1847, par ordonnance du roi Louis-Philippe la commune de Vaugris, 302 habitants, a fusionné avec sa voisine Reventin, 784 habitants.

Reventin-Vaugris a, comme la plupart des autres communes du secteur, une très ancienne vocation rurale, mais l'industrie y a fait son apparition dès le 19ème siècle avec l'exploitation des mines de la Poype (à la Balme) et l'installation d'une usine dans le quartier de Saint Christ.

Ces activités ont disparu au début du 20ème siècle et il a fallu attendre la seconde partie de ce même siècle et l'entrée de la commune dans le district de Vienne pour voir se créer des zones d'activités, d'abord le long du Rhône puis dans la plaine du Saluant.

On note aussi une zone artisanale à la limite de la commune des Côtes d'Arey.

http://www.monweekendavienne.com/pays-viennois/reventin-vaugris/(page)/3#.VnFG-PxQD4s


A peine visible.. la borne 11 km, vue ici en direction de Vienne. Photo Claude.K-2016

Quelques maisons longent la voie ferrée sur notre droite. Le route reprend lentement de la hauteur.
Nous arrivons au pied de la montée du Grand Pavé.

Avant le virage, il est aisé de deviner le tracé qu'empruntait la route des siècles précédents.
Elle se poursuivait tout droit dans l'axe de notre route.
Il s'agit aujourd'hui du Chemin du Vieux Pavé. Si vous avez un peu de temps devant vous, allez donc y musarder quelque peu.

Le Vieux-Pavé demeure aujourd'hui bien conservé avec son pavage en cailloux ...


Au niveau du virage, on distingue l'ancienne route qui montait par le vieux chemin pavé. Photo Claude.K


Le chemin du vieux pavé avant sa restauration.

Le chemin du vieux pavé à Vaugris est un pavage en cailloux roulés, qui sont les vestiges du "Grand chemin de Lyon à la Provence", ancienne route Lyon-Marseille.

Si ce chemin dit du Vieux Pavé, visible sur la carte de Cassini et sur le cadastre napoléonien, présente les caractéristiques d'une route royale avec son revêtement en galets, son tracé semble beaucoup plus ancien puisque cet axe se trouve dans le prolongement de la voie romaine, dite d'Agrippa, qui part de Vienne vers le sud de la province de Narbonnaise : certains spécialistes assurent que le chemin du Vieux Pavé reprendrait exactement le tracé de la voie romaine.


En 2017, la restauration est terminée. Le chemin est maintenant interdit à la circulation. Photo Claude.K 2017.

Reventin-Vaugris - Restauration du chemin du Vieux Pavé http://adlfi.revues.org/15110

Mais poursuivons notre itinéraire par le virage et la montée du Grand Pavé.


La couleur exceptionnelle de cette publicité s'explique par le fait qu'elle est restée protégée
des dizaines d'années par des panneaux publicitaires modernes 4 X 3. Photos Claude.K

Aménagée après 1825 pour faciliter le trafic croissant de la route Lyon-Marseille, cette montée du Grand-Pavé, moins raide que celle du vieux chemin, fut d'abord à péage.
En cours de montée on rencontre le panneau de fin d'agglomération de la commune de Vaugris, ainsi que quelques bornes kilométriques.


Photo Claude.K-2016


Borne kilométrique montée du Grand Pavé. Photo Claude.K 2016.


Photo Claude.K

 

Le Grand Chemin. Km 0500

Arrivé sur les hauteurs du plateau, voici le hameau du Grand Chemin, toujours sur la commune de Reventin Vaugris.


Le Grand Chemin. Image réactive.
C'est ici que se rejoignent la N7 et le chemin du Vieux Pavé.


La salle des fêtes, fanfare et une publicité pour le Jambon Olida. Photo Claude.K 2017


Document Thierry Dubois extrait du magazine "Nationale 7" Le Dauphiné 2015.

On ne tarde pas à découvrir sur notre droite, au rond-point, l'ancien Garage "Patisier", mais la famille Patissier n'en est plus propriétaire depuis les années 2000.
Garage emblématique de la route nationale 7, puisque présent dès les années 1920 sous le nom de Relay Esperanto.
Si aujourd'hui l'atelier mécanique ne fonctionne plus, il est à noter que le pompiste, ou parfois la pompiste, viendra toujours vous faire le plein.


L'ancien garage "Patissier". Photo Claude.K

Le garage se situe au carrefour / rond-point aménagé en 1960, pour faire la jonction avec le tout nouveau ( à l'époque) contournement de Vienne.

Avant 1960, l'intégralité du trafic routier venant de Vienne passait par la montée du Grand-Pavé et traversait le hameau du Grand Chemin par la route que nous venons d'emprunter.
En 1960 une déviation vient soulager la sortie de Vienne et débouche ici même au carrefour du Grand Chemin

Avant 1960 une seule route : La N7. Image réactive

A partir de 1960 une déviation évite la montée du Grand Pavé et retrouve
la nationale 7 au carrefour du Grand Chemin . Image réactive

Après 1964, la déviation de 1960 est est mise aux normes autoroutières et intégrée au nouveau tracé de l'autoroute du Soleil A7.
Le carrefour du Grand Chemin perd définitivement sa fonction de jonction entre le tracé d'origine de la RN 7 et sa déviation.


Après 1964, l'autoroute A7 englobe la déviation. Image réactive.


A7, le péage de Reventin Vaugris, à hauteur du carrefour du Grand Chemin.


La sympathique Auberge du "Veau Gris" (jeu de mot maître Capello) au carrefour du Grand Chemin.


Dans notre série : "c'était mieux avant"... Reconnaissez vous cet endroit ?
Aujourd'hui un nouveau lotissement est construit à l'emplacement même de l'auberge, dont il ne subsiste sur ce cliché
que la porte murée, un coin de pignon et l'emplacement de l'ancienne terrasse en bord de route nationale 7.


Un peu avant le carrefour, on allait la manquer, la borne du km 14. Photo Claude.K


Lorsqu'ils auront débarrassé ces panneaux publicitaires modernes,
On pourra enfin admirer les pubs Atlantic et Dubonnet...enfin ce qu'il en reste.
Photo Claude.K


Une petite note humoristique et colorée sur la route enchantée. Sympa. Photo Claude.K 2017.

On quitte le Grand Chemin.
La route longe maintenant la plaine de Chonas-l'Amballan où est implanté l'aérodrome de Vienne.

Une enseigne au loin ne tarde pas à se profiler.
Connue de tout les habitués de la route nationale, c'est le relais 500, une vieille étape sur la nationale 7.

Ce Motel, réplique d'un motel US des années 60, voit le jour en 1959, au sud de Lyon, à Chonas l'Amballan.
C'est Mr Bélanger qui importa de son Canada natal ce projet hôtelier, jugé à l'époque comme révolutionnaire en nos contrées.

Situé à mi-chemin entre Paris et la côte d'Azur, le Motel qui se nomme à l'époque le "Km 500" offre des chambres spacieuses agrémentées de salles de bains complètes, donnant un accès direct à la voiture.
Après le départ de Mr Bélanger en 1966, c'est la famille Courant qui reprend le motel, lui ajoutant une nouvelle piscine, de nouveaux bâtiments et un restaurant.

En 1978, l'enseigne du Km 500 devient le "Relais 500 de Vienne"

Source et extrait : http://relais-500-de-vienne.com/

Ces 500 Km parcourus depuis Paris indiquent que nous sommes arrivés à la moitié de notre voyage sur la nationale 7.
C'est également ici que prend fin cette 10e étape qui nous a mené de Montcourant à Reventin-Vaugris.



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Rendez-Vous Nationale 7 @2017