ETAPE 11 : de Chonas l'Amballan km 500 à Tain l'Hermitage km
550
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03 /04
← Serves sur Rhône - Erôme
- Gervans → |
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En route -
La nationale 7, maintenant surplombée à notre
gauche par la voie ferrée, épouse étroitement
les sinuosités du Rhône qui affiche un calme plat,
depuis l'aménagement de son cours par la Compagnie Nationale
du Rhône en 1948. Par endroit, on croirait presque un
lac.
Le paysage est ici, majestueux.
La vallée du Rhône, majestueuse.
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Aux pieds des coteaux (qui sentent bon le côte du
Rhône), et les pieds dans l'eau (pour la rime), voici le Relais
Céramic, un restaurant au bord du fleuve.
Une vieille institution sur la Nationale 7, à la fois un relais
routier et un potier.
Le terme "céramic" n'a rien d'étonnant
ici.
Dans ce secteur de la moyenne vallée du Rhône, des fouilles
révèlent une importante production céramique depuis
plusieurs siècles.
La présence d'argile et les facilités de transport offertes
par le Rhône, permettaient l'implantation de nombreux ateliers
de poterie dans la région.
Il n'est donc pas anodin de trouver ici un atelier de
céramique accolé au restaurant. Aujourd'hui ne perdure
que l'activité de restauration.
Le restaurant "Au pré du Rhône"
perpétue ainsi la tradition et offre au voyageur une belle terrasse
sur l'eau avec vue imprenable sur le fleuve et les collines de l'Ardèche.
Une vieille connaissance du bord de route et du bord de fleuve.
Aujourd'hui le nom a changé, mais l'on peut toujours s'y restaurer.
Image réactive
https://au-pre-du-rhone.fr
Hameau du Château Fontager années 60 / actuel.
Image réactive.
A quelques centaines de mètres de là, sur
une aire de parking, est érigée la stèle à
la mémoire du lieutenant Marius Mabboux, héros de la résistance.
Le petit monument, est situé :
« .. entre la route Nationale 7, surplombée par la voie
ferrée, et le Rhône.
Ce dernier longeait immédiatement la route avant les travaux
d'aménagement hydroélectrique de son cours.
Profitant de ces conditions géographiques, la Résistance
a mené tout le long du défilé des actions de
sabotage contre la voie ferrée et monté des embuscades
contre les convois qui empruntaient une route nationale beaucoup moins
large et plus sinueuse qu'elle ne l'est actuellement. »
Extrait du site : http://museedelaresistanceenligne.org/
Puis au détour d'un virage, surplombant quelques maisons, une
tour crénelée fait son apparition, comme émergeant
d'un bloc de granit.
Nous arrivons à Serves sur Rhône.
La tour crénelée dressée sur son rocher ajoute
à la somptuosité du lieu. Image réactive
Serves sur Rhône. Km 0535
Dès l'antiquité, ce camp retranché
romain, s'appelait Castrum Cerviam, que l'on peut traduire comme : le
fort (Castrum) de la route de la montagne, « Cer »
nom ibérique qui a donné sierra (petite montagne) et « Via »
du latin qui veut dire route.
Mais il est plus probable qu'il s'agisse de la contraction latine d'une
expression propre aux ingénieurs des ponts et chaussées
de l'empire Romain. "Coercere Viam", qui se traduit par "resserrer
la route".
Bref, ici à l'époque Gallo-Romaine, la route
était très exiguë coincée entre le fleuve
et le coteau.
Des vestiges de l'ancienne voie Agrippa ont été retrouvés
au passage le plus étroit de la voie.
Le Castrum Cerviam, que l'on aperçoit toujours
aujourd'hui, dominant la route et le fleuve, est ensuite devenu un château
Delphinal.
La tour St Pierre date du XIe siècle et a été construite
sur les ruines de l'ancienne tour romaine.
C'est en 1931, que la mention "sur Rhône"
fût ajoutée à Serves, pour éviter les confusions
postales avec Serves (Hautes-Alpes, Aude, Meurthe-et-Moselle) et Servas
(Ain, Gard).
« L'éperon rocheux sur lequel a été
construit le Château n'est pas le fait du hasard, cet endroit
stratégique était un lieu d'observation et de refuge.
De cette position dominante, il était aisé de surveiller
la voie romaine " via agrippa " (Lyon à Narbonne) et
le fleuve (Rhône). »
Serves sur Rhône 1925.
En 1327, on frappe la monnaie à Serves, un péage voit
le jour en 1348 sous l'égide des Seigneurs alentours.
C'est au 19ème siècle que Serves connaît
un essor important.
Côté fleuve :
Vers 1830, le vieux port est transformé pour accueillir les
bateaux à vapeur. Serves devient l'un des six principaux ports
du département.
Dès 1845, c'est le début du déclin de la commune
de Serves. Suite à la crue millénaire de 1840, le Rhône
est endigué pour diminuer le risque de crues et améliorer
le tirant d'eau pour les bateaux à vapeur.
Les bateaux halés ne peuvent plus accoster dans le port de
Serves. L'économie locale est mise à mal, de nombreux
Servois qui vivaient grâce au fleuve, se retrouvent sans travail,
et toute l'activité avec les
chevaux, les relais... est atteinte de plein fouet!
Coté rocher :
Vers 1850, pour faire passer les voies du PLM, on perce à la
dynamite ce qui sera à l'époque le plus long tunnel
creusé dans le granit .
En 1960, l’électrification de la ligne nécessite
l'agrandissement du tunnel qui sera doublé d'un toit de béton
pour éviter les eaux de ruissellement.
Mais le réseau ferré empêche désormais
tout développement urbain vers l'est.
Les habitations abandonnent peu à peu le rocher ainsi que l'ancienne
voie antique qui passait au plus près de l'éperon rocheux
et se décalent vers le fleuve.
Des rangées de maisons s'installent le long de la route qui
longe le fleuve, le village s'étend et devient un village-rue.
Sources et extraits :
http://serves-sur-rhone.com/index.php
http://serves.sur.rhone.free.fr/serves-rhone.html
Essai d'étude historique dans le contexte du mandement de
Serves - 1995 Claude Boisse.
Direction Départementale des Territoires de la Drôme.
Note de présentation 2013.
Bien entendu, la RN7 traversait le village de Serves.
Ce n'est qu'en 1975 que sera créée la déviation
qui longe aujourd'hui la rive gauche du fleuve et qui reprend en partie
l'ancien chemin de halage et la digue
- en rouge le tracé de la route Nationale 7 jusqu'en
1975.
- en bleu la déviation du village à partir de
1975.
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Avant 1975, aucune question à se poser. Une unique route
à suivre, elle traverse le village.
A gauche l'ancien tracé, tout droit la déviation de
Serves sur Rhône.
En route -
Délaissons la déviation trop contemporaine
et empruntons le tracé original sur notre gauche, qui débute
par la croix de mission, rue Impériale.
La croix de mission à l'entrée nord du village, à
droite le chemin de halage.
La rue principale aux maisons de pierre et de pisé
n'a pratiquement pas changé.
Ce qui étonne ici, c'est que la rue ne possède pas de
trottoirs.
Sans doute était-ce utile pour permettre aux véhicules
encombrants de pouvoir se croiser en serrant leur droite.
Quelques façades en ruines, une place de l'église
déserte et la fermeture définitive des derniers commerces
nous laisse une vague impression de village assoupi,
donnant ainsi raison aux nombreux habitants qui à l'époque
s'étaient opposés au contournement de la bourgade.
La rue principale lors des inondations de 1954.
La rue peut sembler étroite aujourd'hui, elle fut
pourtant élargie en 1913, frappant d'alignement les maisons disposées
côté Rhône.
Difficile pour nous aujourd'hui, d'imaginer l'enfer vécu
par les habitants à l'époque où le village était
traversé par la Nationale 7.
Bien avant la construction de la déviation et de l'autoroute
A7, devant les dangers d'un trafic routier incessant, certains habitants
se félicitaient de ne pas devoir traverser la chaussée,
se vantant même d'habiter du bon côté de la rue,
celui où se trouvait la boulangerie et l'épicerie.
La place du village, au niveau de l'église sur
notre droite, situe l'emplacement de l'ancien cimetière encore
présent sur les plans du XVIIIe siècle.
L'église se situait alors de l'autre côté de la
rue, au pied du rocher, et son parvis mordait sur la chaussée,
créant à cet endroit un resserrement et une chicane qu'il
fallait contourner.
Le tracé sera corrigé lors de la construction de la nouvelle
église vers 1835.
Face à l'église actuelle, sur le rocher,
la Madone protectrice de Serves veille sur le village et les automobilistes
depuis 1860.
.
La Madone de Serves. Image réactive.
Sur la droite, un bâtiment au auvent de tôles
ondulées et de fer forgé nous indique qu'il devait y avoir
autrefois une bien agréable terrasse.
Le vieil établissement avait pourtant bien réussi à
traverser les siècles, mais la déviation du bourg et les
conjonctures du XXe siècles, auront finalement eu raison de sa
ténacité.
La Table du Roy en 1965. Tour à tour "Hôtel Moulin-Chatron",
café restaurant "Chez Roger", l'établissement
défunt, n'a conservé que ses fers forgés.
Image réactive
Pour parfaire l'ambiance désuète de la
rue, il nous manque juste quelques publicités peintes.
Dommage qu'il n'y en ait aucune vantant les mérites des Rasoirs
« Robot ».
Le premier rasoir électrique rotatif Français, inventé
à St Vallier mais dont l'usine de fabrication était implantée
à Serves.
http://rasoir-mania.e-monsite.com/pages/robot-systeme-rotatif/
La rue Impériale se termine et retrouve la déviation
de 1975.
A la jonction des deux tracés, on remarque une petite colonne
de pierre. Un écriteau indique sans plus de précision
: Obélisque Romain.
En tous les cas, Les Amis du Vieux Serves ne pêchent pas par
excès d'infos ! Photo Claude.K
Nous n'en saurons pas plus sur cet antique Obélisque.
Où a-t-il été trouvé ? à quoi servait-il
? est-on certain de la datation ?
Bref, une petite notice explicative aurait été la
bienvenue.
Nous voici dans le quartier des Barres, considéré
comme la zone industrielle de Serves.
Les « barres » font référence aux
barrières misent en travers de la route durant la révolution.
Quartier des Barres, une brocante insolite assure l'ambiance.
la concession Citroën a abandonné la distribution de carburant.
Image réactive.
Au passage, un coup d’œil à l'emplacement
du moderne et renommé restaurant : Le Grand R, de l'initiale
du nom du chef "Rolland". Mais cela c'était entre les
deux guerres.
Le Grand R, établissement réputé d'entre les
deux guerres. Image réactive.
En 1946, les locaux du restaurant, désormais fermé et
oublié de tous, accueillent la fabrique de rasoirs Robot (rien
ne se perd).
Puis après une restructuration intégrale du site, c'est
la société Sarma (future SKF) qui s'installe dans ces
locaux, jusqu'au début des années 1980.
En route -
Quelques plantations d'arbres fruitiers séparent
le village de Serves de celui d'Erôme, l'alter ego administratif
et historique de Serves sur Rhône.
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Erôme Km 0538
Erôme, « un charmant village où il fait
bon vivre », nous dit le site Internet de la municipalité.
http://www.erome.fr
« Le voyageur qui descend ou remonte
la vallée du Rhône, en suivant la route nationale,
traverse Erôme sans même s'en rendre compte.
Quant à celui qui emprunte le chemin de fer, la bourgade
lui échappe totalement, la voie étant en tranchée
tout au long de l'agglomération.
Pour l'un et l'autre il s'agit tout au plus d'un village-rue »* .
* Essai d'étude historique dans le
contexte du mandement de Serves 1995. Claude Boisse.
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A l'époque romane, Erôme tient plus de la
petite ville que du simple village. Sa population dépasse largement
celle de Serves.
Une population pas seulement rurale, mais également artisanale
avec la présence de nombreux potiers,
et ouvrière avec une main d’œuvre travaillant dans
les carrières et dans tous les métiers liés au
fleuve comme notamment les pêcheurs et les mariniers.
Au Moyen-âge, les habitants travaillent pour le
seigneur. Ils y exploitent les terres.
L'on voit apparaître alors des métiers en rapport avec
le travail du sol : maréchal ferrant, forgeron, tonnelier.
La ville pourtant sans remparts, mais sous la protection d'une maison
forte, est une possession de la noblesse Dauphinoise. Erôme devient
également un important centre spirituel.
Au XVIIe et XVIIIe siècle, Erôme possède
tant d'ateliers de poterie et de faïencerie, que l'on sort du cadre
artisanal pour se rapprocher de celui de la pré-industrie.
On ne trouve certes pas encore de manufacture, mais les artisans conservent
leur spécificité héritée des temps romains.
A la révolution française, Érôme devient
la plus peuplée des trois communes (Serves, Érôme,
Gervans), qui totalisaient à cette époque environ 2000
habitants dont 900 pour la seule ville d'Érôme.
Sources et extraits :
http://www.erome.fr/index.php
Essai d'étude historique dans le contexte du mandement de Serves
1995 Claude Boisse
Entrée nord d'Erôme, une plaque de cocher nous rappelle
l'époque des malles-postes et autres Diligences.
Photo plaque Claude.K
Le genre de bâtisse dont on sent qu'il y a du vécu.
En route -
A Erôme, la N7 suit le tracé de la route
royale, remaniée sous l'administration Colbert.
Du coup, pas de déviation du centre-ville, et nous restons sur
le tracé historique.
D'ailleurs la municipalité ne s'y est pas trompée, puisqu'elle
affiche la borne et la plaque de la Nationale 7 historique.
Promotion pour la Nationale 7 historique devant l'école.
La Route Nationale 7 de notre imaginaire. Une petite ville pas trop
encombrée.
Une circulation fluide, sans ralentisseurs, ni ronds-points. Des stations-service
qui jalonnent le parcours.
De pimpantes publicités murales, des bistrots et des terrasses
parasols invitant à la pause.
Il suffit de se garer sur un terre plein à proximité et
le tour est joué. Nous sommes en 1963. Image réactive.
Une légère côte nous amène
jusqu'au centre du bourg.
Au plus fort de « l'enfer de la route », avant
la mise en service de l'autoroute A7, tout le trafic routier de la
vallée du Rhône passait par Erôme et Serves,
et les accidents spectaculaires avaient pris les deux villages pour
cible, d'autant plus que la route était bordée de platanes
de part et d'autre de son cours*.
* Essai d'étude historique dans le contexte du mandement
de Serves 1995 Claude Boisse.
Le centre ville et son lot de réclames et d'enseignes.
Image réactive.
Sur un pignon de mur à proximité de l'école,
la pub Cinzano ne se souciait pas de la
la loi Evin. On distingue aussi l'ancienne publicité Total.
(voir plus haut)
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La route Nationale 7 traverse Erôme. Ici vue en direction
du Sud.
Après le centre ville, la route amorce sa descente,
s'en est presque fini d'Erôme.
Avant de quitter le bourg, on ne pourra manquer de jeter
un œil sur l'ancienne fabrique de Pipes "Belle".
Petites histoires de Pipes sur les bords de la
Nationale...
Jusqu'au XVIIe -XVIIIe siècle, la seule façon
de fumer du tabac, mise à part quelques rares cigarettes étrangères,
était de fumer la pipe.
Les pipes de bruyère ou de buis étaient à l'époque
fort coûteuses. Mais, c'était sans compter sur le savoir
faire des artisans potiers de la région.
La toute première fabrique de pipe en terre en France, fut celle
de Serves.
Au XIXe siècle, les pipes de terre et de porcelaine
fabriquées à Serves et à Erôme étaient
mondialement renommées.
Une multitude de modèles sortaient quotidiennement des ateliers.
Des plus simples, comme les pipes pour le tir forain, aux plus alambiquées
comme la célèbre pipe modèle Jacob.
La fabrique de pipes de la marque Belle. Avant/après - photo
Claude.K-2016
Les fabriques employaient 500 personnes et exportaient
quotidiennement plus de 80 caisses de pipes à travers le monde.
Ce qui sera un des arguments clé pour que la société
PLM qui implante à Serves une gare de voyageurs et de marchandises
avec voie de garage.
De grands pipiers feront la renommée d' Erôme : Belle,
Champion, Sauvageon, jusqu'à ce que la première guerre
mondiale viennent mettre un terme à cet élan de production.
En effet, les pipes en terre s'avérèrent
bien trop fragiles pour supporter les combats des tranchées,
et les poilus leur préférèrent de loin les pipes
en bois pratiquement incassables.
De plus, la mobilisation des ouvriers pipiers sur le front, accéléra
les fermetures de fabriques, qui comme la fabrique Belle cherchèrent
à se renouveler dans la fabrication de porcelaine électrique.
sources :
serves.sur.rhone.free.fr
Essai d'étude historique dans le contexte du mandement
de Serves 1995 Claude Boisse.
Moins d'un kilomètre sépare la commune d'
Erôme de celle de Gervans.
Gervans Km 0540
La localité de Gervans est présente dès
l'antiquité.
Ancienne paroisse de la communauté de Serves et du Diocèse
de Vienne, Gervans, avec Erôme et Serves constituait la "Baronie
de Serves".
Ce n'est que tardivement, en 1948, que le hameau, à la suite
d'une consultation de sa population par référendum, devient
commune à part entière.
Après les premières élections municipales, la mairie
est installée dans une très petite maison en bordure de
RN7.
En route -
Le centre de la commune est un peu excentré, et
se situe aux pieds des coteaux derrière la voie ferrée.
La route nationale ne traverse en fait qu'un quartier-rue constitué
seulement de quelques maisons.
L'ensemble du bourg est visible sur la droite à la sortie sud
du hameau.
Décembre 1970 : une marée blanche s’abat brutalement
sur tout le département et en particulier sur la vallée
du Rhône.
L’autoroute A7 est bloquée et des milliers de naufragés
de la route sont obligés d’abandonner leurs véhicules
sur place.
La neige est également tombée en plaine, paralysant toutes
les activités du quotidien. On note jusqu'à un mètre
de neige par endroit.
Hiver 70 - Route Nationale 7 Gervans. Image réactive même
lieu aujourd'hui.
Une rare et belle publicité encore visible en 2021. Dépêchez
vous, ça sent la destruction prochaine.
Image réactive.
Ancienne casse / garage abandonné.
Anciennement Grange aux Potiers, aujourd'hui caveau à vin.
Rien n'a changé. Image réactive.
A la sortie de Gervans, la route glisse entres les cultures
d'arbres fruitiers et les coteaux recouverts de vignes.
Des producteurs de fruits installent leurs tréteaux
sur le bord de la route, et les viticulteurs, propriétaires
récoltants nous proposent la dégustation du "Crozes
Hermitage" , vin d'appellation d'origine contrôlée
du vignoble de la vallée du Rhône septentrionale.
Après les vins du Val de Loire et ceux de Pouilly, voici
que la nationale 7 nous propose à nouveau de nous perdre
dans le dédale des caves...
Pourquoi pas ?
Hédonisme quand tu nous tiens !!!
http://www.crozes-hermitage-vin.fr/les-domaines |
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Ici aussi, c'est fichu pour le casse croûte.
La route longe toujours la voie ferrée protégée
maintenant par une étrange construction qui n'est autre qu'une
galerie contre les éventuels éboulements.
La galerie sera rehaussée au début des années 50.
Une Micheline en direction de Tain, traverse la galerie
Il n'est pas toujours évident d'observer le Rhône
depuis la route.
Par endroit, le fleuve est complètement masqué par la
végétation ambiante qui s'en donne à cœur
joie surtout à la belle saison.
Au niveau de la borne du km 26, la végétation
se fait pour un temps plus rare et permet à nouveau une vue d'ensemble
sur le fleuve.
L'occasion pour nous d'observer "La Table du Roy".
La table du Roy ? mais il n'y a rien à voir ici !
Il s'agit de l'éperon rocheux qui émerge
du fleuve, signalé par une balise cylindrique blanche et verte
surmontée d'un cône vert.
Ce récif, fiché au milieu du Rhône, affleure la
surface lors des basses eaux pour dévoiler son sommet pratiquement
plat... d'où son nom de "Table".
Il s'agit en fait d'un seuil rocheux, autrefois relié au coteau
par une épine granitique qui plongeait directement dans le fleuve
réduisant la route à un étroit et périlleux
défilé.
Au XVIIIe siècle, le passage sera miné, permettant l'élargissement
de la chaussée.
La table du Roy aujourd'hui.
Plusieurs versions - certains penseront légendes
- circulent quant à l'origine de ce nom et son rapport avec le
Roi.
L'histoire la plus célèbre, est celle de
Louis IX (St Louis), parti rejoindre la ville d'Aigues-Morte en bateau
sur le Rhône, lors de son départ pour la septième
croisade en l'année 1248.
Arrivé aux pieds des coteaux de l'Hermitage, attendant que son
armée à cheval franchisse le périlleux passage
routier, Saint Louis ordonna une halte au niveau d'un éperon
rocheux plat comme une table.
Affamé, il demanda qu’on lui fasse parvenir les mets et
les vins du pays afin de festoyer sur le récif.
Dès lors, en souvenir de ce repas royal, le rocher fut appelé
la "Table du Roy".
La table du Roy
Photo JF Lobreau
Allez, encore quelques hectomètres (j'ai dit
mètre.. pas litre) et nous voila rendu à Tain l'Hermitage.
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Rendez-Vous Nationale 7 @2017
Mise à jour 2022 |