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ETAPE 17 : de St Maximin la Ste Baume (800 km) à Vidauban (850 km)
05/ 05 ← Vidauban - fin de l'étape. |
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En route -
On poursuit sur la DN7. Attention à ne pas emprunter
les bretelles d'accès aux autoroutes A8 et A57
Pour nous ce sera direction Vidauban, notre prochaine étape.
La route est rectiligne, elle traverse la plaine des Maures, au milieu des
domaines viticoles et des terres agricoles.
Une belle collection de publicités sur le mur de cette ferme à
la sortie du Cannet des Maures.
Sortez l'appareil photo, avant le ravalement de façade ! Image réactive.
Plus loin...
Plusieurs camions rangés sur le bas côté de la route indiquent
la présence d'un relais routier.
L'Auberge des Quatre Vents, une très vieille institution qui ne fait
plus aujourd'hui que restaurant.
Mais il vaut mieux réserver, l'adresse est bonne.
Au carrefour de la RN7 et de la D17
Un peu plus loin un autre relais, celui du Mistral.
Entre les Quatre vents et le Mistral, on peut dire que dans la plaine on s'y
entendait question vent.
Le Mistral est lui aussi une vieille institution dans la tradition des restos
routiers et des snacks de l'époque.
Anciennement "Chez Micky", aujourd'hui "Le
Mistral" et il y a toujours du monde pour s'y arrêter, signe que
l'adresse est bonne.
Image réactive.
Ces photos issues d'un constat de la gendarmerie après un accident
survenu à quelques km avant Vidauban,
témoignent d'une route encore bordée de ses platanes. Image
réactive.
Le lieu de l'accident aujourd'hui
L'Autoroute A8, jamais bien loin, se rappelle fréquemment
à notre bon souvenir.
L'ancienne route d'Italie, n'est jamais bien loin non plus.
Avec son rond-point au jet d'eau qui accueille le voyageur, Vidauban se la joue un brin ostentatoire.
Le rond-point dit "de la fontaine" marque notre entrée
à Vidauban.
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Situé à proximité de la voie romaine, dont les
vestiges ont été retrouvés dans les proches parages
(au hameau les Blaïs), Vidauban doit son nom à la vigne
blanche que l'on trouvait sur les rives du fleuve Argens. La Vitis
Alba. À la fin du premier millénaire, la vie des habitants
s’organise le long de la route d'Italie, bordée d'une
dizaine de chapelles. C’est en 1014 que l'existence d’un « Castrum nomine Vite Albano » apparaît dans une charte. Au XIIIème siècle, Vidauban est sans doute située au Sud de la colline de Sainte-Brigitte, dans le secteur dit « Derrière le château ». L’histoire de Vidauban durant le Moyen-Âge est très
mal connue. L’ancien village, « Derrière le Château », a été détruit en 1500. |
Au début du XVIème siècle, le village s’est
déplacé en direction de la Route d’Italie, autour de l’église
actuelle.
Successivement pillé et brulé en 1707 puis en 1747, Vidauban
à la Révolution est devenu un petit bourg prospère.
À la fin du XIXème siècle, la ville est une commune à
vocation semi-industrielle, notamment grâce à l’industrie
du liège et des bouchons.
Aujourd’hui, la viticulture est l’activité
principale de la commune. Elle réunit 5 châteaux, 9 domaines, et
une cave coopérative.
Depuis 1977 Vidauban est au cœur de l'appellation d’origine contrôlée
des Côtes de Provence.
Source et extraits : https://www.mairie-vidauban.fr/index.php
L'entrée de Vidauban, vers 1970, à l'époque il n'y
a pas encore de contournement, les bas côtés de la route ne sont
pas aménagés.
En route -
Comme pour les villages précédemment traversés,
Vidauban souffrait d'importantes difficultés de circulation dans la
traversée de ses étroites ruelles du centre ville.
Ce n'est qu'en 2009, qu'une déviation d'environ 3 km sera mise en service.
Devenue depuis l'actuelle DN7.
En ce qui nous concerne, "nous remonterons le temps"
par la route historique.
Pour cela, à la jonction des deux itinéraires, nous poursuivrons
tout droit en direction de Lorgues et du centre ville.
Sur son site officiel, la municipalité de Vidauban nous
vante un village qui a su conserver son charme provençal....
En tous les cas, l'entrée de ville n'en laisse rien présager.
Les immeubles sortent de terre, l'urbanisation est en route et plutôt
de manière anarchique.
Programmes immobiliers urbains dans le charme d'une Provence super bétonnée.
. aurait-il mieux fallu ajouter...
L'alignement d'immeubles le long de l'ancienne route est plutôt
urbain et oppressant...
Dans la rue, les vieux pignons des maisons qui accueillaient les publicités
peintes, sont aujourd'hui ravalés, pour un effet 0% nostalgie.
Dans un mauvais état, ce pignon est aujourd'hui ravalé histoire
de ne pas trop dénoter avec les immeubles récents en face.
La publicité pour les "Collines de Guerrevieille" un programme
immobilier à Ste Maxime datait de 1972.
Un mur peint bleu pour une foire en Mars, avec la mention "Mars au Palais,
Unique au monde".
recouverte par une réclame décolorée pour le vermouth
Noilly Prat. On distingue également le mot : LYON
À l'heure où l'on n'arrête pas de nous bassiner avec
le réchauffement climatique et l'écologie....
je n'ai jamais bien compris pourquoi les municipalités s'évertuaient
systématiquement à détruire les arbres.
On est dans le Var, en plein été sous le cagnard, lorsque la
température ambiante est de 32°, l'asphalte atteint aisément
les 60°,
et tel un radiateur à inertie, cette chaleur rayonnera encore longtemps
après le coucher du soleil.
Je ne donne pas cher de la semelle de vos tongues. Image réactive.
L'avenue du président Wilson, faubourg d'entrée
de ville, est égayée par quelques commerces et quelques tables
en terrasse.
L'ensemble manque tout de même un peu d'animation.
L'avenue du président Wilson, vers les années 40. Image
réactive.
Si la pâtisserie, le bar en coin et la boîte aux lettres sont toujours
là, l'hôtel de Provence n'existe plus.
Une décennie plus tard, même lieu. Les arbres ont perdu leurs
feuilles. La direction de Nice est indiquée.
Le Grand Hôtel de Provence au début du siècle dernier.
On devine facilement que tout le rez de chaussée de l'immeuble était
consacré
aux écuries et remises à chevaux, qui bientôt allaient
accueillir les premières automobiles.
Il y eu sans doute une période de transition, où les deux moyens
de locomotions cohabitèrent.
La Rue Nationale, aujourd'hui rue du président Wilson, vue en direction
du Luc. Image réactive.
Une certaine douceur de vivre, où chacun vaque à ses occupations
dans la rue principale de Vidauban..
Remarquons tout de même qu'il est de bon ton de présenter bébé
devant l'objectif.
Et voici le cœur de la ville. La place Georges Clémenceau,
anciennement place Nationale, au bout de laquelle trône la Mairie.
Sur cette place aujourd'hui devenue piétonnière, on y trouvera
quelques terrasses de bars et des restaurants.
A l'opposé de la mairie, en bordure de route nationale, l'imposante Fontaine
monumentale vient apporter un peu de fraîcheur.
Étrange fontaine de pierre et de bronze, aux lions cracheurs
d'eau, surmontés d'une colonne sur laquelle se tient une Marianne.
Édifiée en 1892, la fontaine commémore plusieurs faits
: " Cette fontaine commémore l’arrivée des eaux à
Vidauban, tout en célébrant par la statuaire et le jeu des dates,
la République et la Révolution Françaises ".
Des plaques gravées tout autour de la colonne rappellent le souvenir
des noms du sénateur, maire, députés et bienfaiteurs qui
ont permis l'édification de la fontaine.
Source : https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/fontaine-monumentale-vidauban/
La place Georges Clémenceau, la fontaine au premier plan, la mairie
au second plan. Image réactive.
Et si nous faisions une petite entorse à notre itinéraire
préféré ?
Il s'agit juste d'un court aller/retour qu' il serait dommage de manquer, histoire
de faire une petite pause bucolique.
Nous l'avons vu, dans les environs, les platanes du bord de la route nationale
ont pratiquement tous disparu aujourd'hui.
Mais en direction de Lorgues et de Taradeau, en prenant à gauche juste
après la place, vous ferez un voyage dans le temps.
Après l'agréable pont qui franchit l'Argens, une longue route
bordée de platanes vous conduira jusqu'au Château du domaine
d'Astros, vignoble, ancienne commanderie Templière, aujourd'hui monument
historique.
Le lieu servit de tournage pour le film "Le Château de ma mère"
en 1990.
L'allée de platane du domaine d'Astros. Ici vue vers Vidauban. A droite,
la colline au sommet de laquelle est édifiée la chapelle Ste
Brigitte.
La chapelle Sainte Brigitte, érigée au XVIe siècle
sur la colline qui surplombe Vidauban, commémore le souvenir du passage
en Provence de Brigitte de Suède.
Brigitte, épouse du prince scandinave Ulff Gudmarson, se rendit seule,
après la mort de son fils, de Rome à St Jacques de Compostelle.
Elle mourut en 1373 et fut canonisée en 1391.
https://fondation-plainedesmaures-environnement.fr/blog/2015/01/30/la-chapelle-sainte-brigitte/
Retour sur la place Georges Clémenceau.
A partir de la place Clémenceau, les ruelles deviennent
si étroites que la circulation se fait en sens unique.
L'aller vers Nice passe par la ruelle de droite, l'actuelle rue Gayol, le
retour par celle de gauche, la rue du Maréchal Foch, au milieu l'ancien
hôtel restaurant de la Renaissance, aujourd'hui transformé en
boulangerie.
L'hôtel de La Renaissance, à la croisée des routes
nationales 7 aller et retour.
Ruelles mornes, portes closes, rideaux baissés, fenêtres
murées.
Tout semble figé dans le temps, comme si, le jour de l'inauguration
de la déviation, quelqu'un avait définitivement tourné
l'interrupteur, présageant que plus jamais personne ne passerait par
là.
Triste faubourg aux commerces désuets, mais qui parfois réserve
de belles surprises au hasard de notre pérégrination.
La physionomie des quartiers traversés n'a pas changée, tout
est dans son jus, témoignage d'une époque maintenant révolue.
Une courte remontée dans le temps.
Caleçon molletonné ou tricot de laine ? j'hésite
encore...
Une belle surprise planquée derrière un muret, à
proximité du pont de chemin de fer.
La rue Nationale, actuelle rue Maréchal Foch, vue en direction de la
place Clémenceau. Image réactive.
La rue Gayol retrouve la rue du Maréchal Foch qui est ici
suffisamment élargie pour permettre une circulation alternée.
Après le pont de chemin de fer, la rue retrouve la DN7 qui termine ici
le contournement de la ville.
Nous sommes à la jonction des deux tracés, matérialisée
par un rond-point.
Clarville et Forvil, TSF et brillantine, sur le mur de cette maison qui
ne devrait plus rester longtemps debout.
Nous sommes ici à environ 850 km de la capitale, et nous
terminons cette 17e étape.
@ 2021