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ETAPE 1 : de PARIS à CHAILLY EN BIERE de 0000 à 0050 km
2 /4 ← Rungis - Orly - Paray Vieille Poste → |
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Rungis Km 0012.3 La commune de Rungis est connue pour son Marché International,
réputé comme le plus grand marché de produits frais
du monde, et pour son Centre Horticole de la Ville de Paris, de même
que pour sa proximité avec l'aéroport Paris-Orly.
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Notre route passe maintenant sur un pont qui surplombe l'A86,
le périphérique de l'Ile de France.
Nous sommes à l'emplacement exact du fameux "Croisement de La Belle
Epine".
Ici, à une époque qu'il est pour nous difficile d'imaginer aujourd'hui,
se croisaient les deux routes royales : l'une en direction de Fontainebleau,
future nationale 7 et l'autre en direction de Versailles, future nationale 186
aujourd'hui intégrée à l'A86 sur cette portion.
Carrefour des routes de Versailles et de Fontainebleau au hameau de Belle
Epine en 1832.
Seuls deux établissements sont représentés sur la carte
d'Etat major.
L'un situé à la jonction Sud-Ouest du croisement, l'autre un peu
en retrait sur la route de Fontainebleau.
Le carrefour Belle Epine en 1921.
Par rapport à la carte d'Etat Major ci-dessus, un troisième établissement
s'est installé, au Nord-Est du croisement.
On remarquera également que les deux routes nationales sont, à
l'époque, bordées d'arbres.
Situé alors en pleine campagne, le carrefour n'en était
pas pour autant isolé puisqu'on y trouvait quelques fermes et établissements
essentiellement dédiés aux voyageurs de la route.
Auberges, restaurants et hôtels y côtoyaient une baraque de cantonnier
et la gendarmerie, plus tardivement rejoints par des stations essence, offrant
ainsi aux passagers et autres itinérants de la route la perspective de
passer "à la Belle Epine" un bon moment à la campagne.
En 1938, un pont franchira la N7, soulageant le carrefour de l'Epine du trafic
routier de la N186.
Vue aérienne de 1947, avec le pont franchissant la RN7. Image réactive.
Survol aujourd'hui du carrefour de la Belle Epine.
Le terme de "Belle épine", du latin spina, provient
du vieux français et évoque ici le buisson épineux, sans
doute l'aubépine.
Une autre version, implique quant à elle, la difficulté de circulation
au niveau du croisement.
Epine étant synonyme d'obstacle ou d'embarras, comme le sous entend l'expression
"ôter une épine du pied", le croisement confirme qu'
il y avait bien ici une difficulté, un nœud de circulation, référence
toute trouvée à l'épineux bois noueux de l'aubépine.
Localisation de quelques établissements autour du carrefour de la Belle Epine en 1950 :
Passez le curseur de la souris sur les chiffres, image réactive.
On le voit, à l'époque le carrefour
était bien achalandé.
Difficile, aujourd'hui, voir impossible de s'y retrouver. Tout a disparu...
Vraiment ? Tout ?
Non, un établissement fait de la résistance, et a traversé
les âges.
Voici l'unique survivant du fameux carrefour de La Belle Epine, le restaurant
L'Atlas. Numéro 5 sur la vue aérienne ci-dessus.
Anciennement Hôtel du Terminus ou du Bon Coin, l'établissement
est plus que centenaire et mérite le respect.
Sera-t-il encore là dans cent ans ?
La route de Fontainebleau. Sur la droite dans l'angle "Le Bon Coin".
Derrière l'ancienne gendarmerie nationale avec son mat de pavillon.
Même lieu aujourd'hui, plus de 100 ans après. Image réactive.
1- La route vers Fontainebleau, et la nouvelle gendarmerie. A droite le mur
du Bon Coin
2 - C'est la Douane qui occupe désormais l'emplacement de la gendarmerie.
Image réactive.
En route -
On quitte à regret notre carrefour Belle épine. 400 mètres
environ après l'échangeur, afin d'éviter les pistes de
l'aéroport d'Orly, la route amorce une courbe déviant ainsi de
son ancien tracé rectiligne d'avant 1960 .
Ancien tracé qui se poursuit partiellement aujourd'hui par la D136 et
les avenues de l'Europe et de l'Union au milieu des gigantesques parkings d'Orly,
et des loueurs de voitures.
1- cliché en noir & blanc vers les années 1950.
La route rectiligne (tracé jaune) traverse la commune de Paray Vieille
Poste. image réactive.
L'aéroport est cantonné à l'Est de la route nationale 7.
2 - Après 1960, la route dévie de son ancien tracé
et passe sous la nouvelle aérogare d'Orly, tracé rouge.
L'ancien tracé étant interrompu par l'aérogare
et les pistes d'aviation, poursuivons pour le moment sur la route actuelle.
Nous reviendrons sur cet ancien itinéraire un peu plus loin.
A droite près du mur de clôture EDF, une borne N7
limite de département, nous indique que nous quittons le département
du Val de Marne pour entrer dans celui de l'Essonne 91.
Déclassement de la route nationale 7, par
la réforme 2005 : dans le département de l' Essonne, l'ancienne
RN 7 a conservé son numéro de N 7.
Borne limite de département
Graffiti thématique et sympa pour nous mettre dans l'ambiance.
Nous quittons maintenant Rungis à l'Ouest et Thiais à l'Est, pour entrer sur la commune de Paray Vieille Poste.
Mais, la RN 7 ne traverse pas tout de suite la ville de Paray.
Elle ne fait que passer pour le moment sur ces terres cadastrales dont notre
voie descendante vers le Sud marque la délimitation Ouest.
D'ailleurs aucun panneau n'indique ici l'entrée de l'agglomération.
Nous passons maintenant sous l' A106, bretelle rapide d'autoroute qui relie
Paris à l'aéroport d'Orly.
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Aéroport d'Orly Km 0014 https://www.mairie-orly.fr - http://www.parisaeroport.fr/passagers/acces/paris-orly En route - Au loin la masse de l'aérogare d'Orly-Sud semble vouloir nous barrer la route. Notre voyage ne se termine pas ici pour autant. Les terrains de l'aéroport couvrent 4 communes, Thiais, Paray
Vielle Poste, Villeneuve Le Roi, et Orly, réparties entre les départements
du Val de Marne et de l'Essonne. |
Image extraite du film Vacances Explosives (1957)
L'ancienne entrée de l'aéroport d'Orly en bordure de nationale
7, avant la construction de l'actuelle aérogare.
Rendez-vous nationale 7 : Dimanche 3 Août 1969. Orly
6h45. Episode 03.
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Droit devant nous, l'aéroport d'Orly immense bâtiment de verre et de béton semble surgir de la plaine environnante. |
Un peu d'histoire :
Tout commence par l'inauguration de "Port Aviation" en mai 1909, un petit aérodrome situé sur la commune de Viry-Châtillon au sud d'Orly en bordure de Seine.
Il a été conçu pour remplacer les terrains de manœuvre de l'armée ( plus proches du champ de patates que de la piste aviation) qu'empruntaient jusqu'alors les précurseurs de l'aviation civile.
C'est là que se dérouleront désormais la plupart des meetings aériens et que se développeront les progrès de l'aviation.
Port Aviation
![]() Octobre 1909 une vue depuis l'unique piste |
![]() Meeting au dessus des garages automobiles |
![]() Louis Blériot en vol au dessus de Port Aviation |
Port Aviation est loin d'être une simple piste d'aviation sur un terrain en friche. C'est à l'époque le premier aérodrome "moderne" du monde en cela qu'il comporte une piste circulaire de 3 km, une tour de contrôle, des hangars, des ateliers, des tribunes, un restaurant, un parc automobile, un hôtel, une antenne médicale. Le succès est au rendez-vous, c'est le temps des grands pionniers de l'aviation.
Lorsque la piste de l'aérodrome est rendu impraticable, notamment lors de fortes intempéries, on utilise alors les terrains du plateau de Longboyau situés un peu plus au nord, en bordure de la route de Fontainebleau, la nationale 7.
Au début de la Première Guerre mondiale, le site de Longboyau, facilement repérable en altitude, va servir de terrain de secours aux avions alliés.
En 1917, l'Armée de l'Air américaine engagée dans la Première Guerre mondiale, installe sur le plateau de Longboyau une piste d'atterrissage qui deviendra en 1919 l'aérodrome "d'Orly-Villeneuve".
A partir de cette date Port Aviation sera peu à peu délaissé, au profit de ce nouvel aérodrome.
Aérodrome d'Orly Villeneuve |
Après la Première Guerre mondiale, le terrain d'Orly-Villeneuve gardera une vocation essentiellement militaire et c'est la marine qui occupera les lieux. Deux immenses hangars sont construits pour accueillir des dirigeables, versés à titre d'indemnités de guerre par l'Allemagne à la France, ce sont les débuts de l'aéronavale. Un aéroport civil est installé au nord du site, accueillant des avions de passagers civils. Une aérogare provisoire est également construite. L'ère de la marine prend définitivement fin le 1er mars 1954. Orly devient alors un aéroport entièrement civil. |
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1957 , vue en direction du Sud, la construction des voies souterraines de la
future N7, sur lesquelles viendra se poser l'aérogare d'Orly.
En arrière plan on distingue encore la route nationale 7 sur les terres
de Paray Vieille Poste.
Au premier plan, la double galerie qui devait à l'origine conduire les
passagers vers un second terminal.
Le projet sera abandonné et la double galerie oubliée dans les
fondations de l'aérogare.
En complément : L'histoire méconnue du premier aérodrome de France :
|
Orly Sud : La nationale 7 a été
déviée lors de la construction de l'aérogare. Si Orly a perduré, qu'est-il advenu de Port Aviation, premier aérodrome de France ? Sources : Wikipédia. |
Vue satellite au dessus du tarmac.
En route -
Sous l'aéroport :
A mi-distance sous le tarmac, à l'endroit où le ciel fait une brève apparition, peut-être apercevrez vous l'aile d'un avion en cours de manœuvre.
Je vous engage à regarder la vue satellite qu'offre "Google Earth" afin de mieux vous rendre compte de ce qui se passe au dessus de nos têtes.
Nous retrouvons à ce niveau le découpage du cadastre, à savoir : notre voie descendante (à l'Ouest) reste sur la commune de Paray Vieille Poste, celle remontante (à l'Est)
se situe sur la commune de Villeneuve le Roi, ancien village agricole qui comme la ville d'Orly, verra ses terres empiétées par la construction puis l'extension du camp d'aviation.
Ambiance en nocturne
Débouché sud des voies sous l'aérogare. (vue en direction
de Paris). Image réactive.
Même emplacement lors de la construction de l'aéroport.
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Au débouché du tunnel sous les pistes, notre slalom virtuel continue avec le cadastre. Si votre dernier passage ici remonte au moins à 2012, alors ne cherchez plus les avions du Musée de l'association " Delta Athis Paray Aviation". https://museedelta.wixsite.com/musee-delta Pas de pitié pour les Mirage d'Athis-Mons : https://www.aerobuzz.fr/aviation-generale/pas-de-pitie-pour-les-mirage-d/
![]() Destruction des mirages du musée Delta, en février 2013 |
En bordure de N7, le musée Delta et le Concorde exposé et
visitable. Tentez donc l'expérience du supersonique
Pour en savoir plus : https://www.aerobuzz.fr/breves-culture-aero/la-vie-du-concorde-n02-sierra-alpha/
Nous traversons la commune d'Athis Mons un bref instant avant de retrouver Paray Vieille-Poste 300 mètres plus loin, toujours à la merci du découpage administratif du plan cadastral.
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Paray Vieille Poste Km 0015 http://www.paray-vieille-poste.fr Revenons tout d'abord sur l'origine du nom de "Vieille-Poste". Tout au long des mille kilomètres de la nationale
7 nous allons souvent croiser des hôtels de "la Poste",
des relais de "la Poste", des auberges ou des restaurants
de "la Poste". |
Un peu d'histoire :
C'est bien du service Postal dont il s'agit
ici.
Dès le Ier siècle avant notre ère, l'empereur romain
Auguste, crée le "cursus publicus", un service de poste
de relais et d'hôtelleries qui permet d'acheminer promptement les
messages par courrier au sein de l'Empire Romain.
Louis XI en 1477 est le premier qui instaure la mise en place de relais
de poste régulièrement espacés de 7 lieues (oui comme
les bottes de l'Ogre du petit Poucet) soit environ 28 km.
Hors du système métrique actuelle, la lieue correspond à
la distance parcourue par un homme en 1 heure de temps (on est pas au mètre
près à l'époque).
On comprend toute l'imprécision d'une telle mesure.
Ainsi, la distance parcourue en une heure, sur terrain difficile et accidenté,
sera plus courte que la distance parcourue en une heure sur terrain plat
ou en descente par exemple.
Cette distance sera toutefois ramenée à 4 lieues au XVIIIe
siècle. (distance aléatoire parcourue en 4 heure soit 16 km
environ)
Louis XII (1506) ouvre le service postal aux voyageurs, et Colbert, ministre
de Louis XIV, améliore le réseau routier et contribue ainsi
à développer les échanges commerciaux par transports
routiers.
Louis XV continue l'amélioration et la modernisation du réseau.
Blason reproduit en 1925 et apposé sur le mur de l'ancien relais
Mais pourquoi donc "Vieille" ?
Sur la section qui nous intéresse, entre
Paris et Fontainebleau, il y avait un relais de poste à Villejuif
et un autre à Juvisy-Fromenteau, actuel Observatoire de Flammarion.
(voir plus loin Juvisy)
En 1648, le relais de Juvisy est fermé et déplacé plus
loin, à Ris.
Un relais intermédiaire entre Villejuif et Ris est donc nécessaire.
Il sera installé aux confins d'Orly, sur le plateau de Longboyau
et deviendra La Poste de Longboyau.
En 1710, le relais de Juvisy est rétabli, celui de Longboyau désormais
obsolète est fermé, le secteur est alors rebaptisé
« La Vieille Poste ».
Sources et extraits : www.paray-vieille-poste.fr et Wikipédia.
En route -
En route, oui, mais hola ! pas trop vite...
Avant de poursuivre notre voyage plus en avant, remontons quelque peu en
arrière, à l'époque des souvenirs en noirs et blancs.
Nous l'avons abordé précédemment, après Thiais
et son carrefour de la Belle Epine, la route nationale 7 poursuivait un
tracé autrefois rectiligne à travers la commune de Paray-Vielle
Poste.
A partir de 1961, la route sera déviée de son tracé
séculaire pour laisser place à l'Aéroport d'Orly et
sa nouvelle aérogare.
Que reste-t-il aujourd'hui de cette route originelle ?
Partons à sa découverte, histoire de nous faire une petite
idée de cet ancien axe routier.
Retour à la jonction de l'ancien tracé
et celui de l'actuelle N7
Attention, rejoindre l'ancienne route n'est possible que dans le sens Sud/Nord
En route -
Nous voici une nouvelle fois sur la commune de Rungis cette fois-ci sur
la D136.
Rien de spécial sur cette section, si ce n'est le plaisir de se dire
que l'on se trouve sur une section de la route nationale 7 originelle.
Après les transformateurs EDF, le pont de Rungis franchit les voies
ferrées.
Au carrefour, dans l'angle, la brasserie "Le Cockpit" a traversé
les âges.
Nous voici déjà à Paray Vieille Poste.
Immédiatement à droite, en lieu et place du
siège de la compagnie Air France, vous ne trouverez plus trace de
l'usine de chaussures Pillot et de son château d'eau art-déco.
La marque Pillot, est à l'époque la concurrente des marques
de chaussures Bata et André.
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Fondée en 1932 par la famille Aubaut, la société
dispose de 3 usines dont une implantée à Paray Vieille Poste.
L'usine de Paray, construite en 1935 est le fleuron de l'entreprise. Elle
dispose de 5 chaînes de montage sur 30 000 m2.
On y fabrique toutes sortes de chaussures à semelle
de caoutchouc.
Chaussures à bon marché, chaussures de travail, sandalettes,
tennis, chaussures militaires, chaussures de tissu pour femmes.
En 1937 la société part en province et vend
ses locaux de Paray à la société Suisse Técalémit
spécialiste de la durite en caoutchouc, de filtres et des célèbres
graisseurs.
Técalémit employait 1500 personnes aux alentours de 1945.
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Tecalémit quitte les lieux en 1972.
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Après Técalémit, toujours sur la droite, on passait
devant les locaux de l'escadrille de l'aéronavale 31S.
N'oublions pas que depuis la fin de la première guerre mondiale et
la construction des hangars à dirigeables, Orly est un aéroport
principalement militaire occupé par l'Aéronavale.
Une section de liaison aérienne de l’État-major général
(SLA/EMG) créée en septembre 1944 à Orly donne naissance
le 1er mars 1945 à l’escadrille de transport de la métropole
(ETM).
Cette ETM devient escadrille de transport 31S le 1er janvier 1946.
Sources:
http://insignaero.waibe.fr/index.php
http://www.anciensmarins.fr
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Toujours sur la droite, en poursuivant vers le sud, s'ensuivaient
une vague zone, mi-banlieusarde, mi bidonville, composée de quelques
lopins de terre sur lesquels étaient disposés de minuscules
baraques ou de modestes pavillons,
pour la plupart construits après la première guerre mondiale.
Côté gauche s'étendaient les terrains d'aviation civile
et militaire de l'aérodrome d'Orly.
Aujourd'hui c'est l'avenue de l'Europe et l'on retrouve un peu la même configuration, à savoir les pistes de l'aéroport d'un côté, mais des entrepôts en lieu et place des frêles bicoques depuis longtemps disparues sous les pelleteuses.
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Le rond point situé au bout de l'avenue de l'Europe, situe l'emplacement
de l'ancienne entrée de l'aéroport de Paris.
C'est en 1920 que le camp d'aviation civil d'Orly est inauguré. Il
occupe la partie nord du site, la partie sud étant réservée
à la base aéronavale.
En juin 1940, suite à l'arrivée des Allemands, la marine évacue
sa base pour transiter vers Rochefort.
En août 1944, la dernière escadrille allemande quitte Orly,
les Allemands détruisent les pistes, les Américains prennent
possession des lieux.
En mai 1945 la Marine française et l'escadrille 31S s'installent
à Orly.
En février 1946, ouverture de la première aérogare
provisoire composée de 3 baraques préfabriquées en
bois.
En mai 1948, inauguration de l'aérogare Nord.
En août 1954, inauguration d'une aérogare Sud provisoire. La
Marine quitte définitivement les lieux.
En 1957, début de construction de la nouvelle aérogare Sud,
nécessitant la déviation de la RN7.
Le 24 février 1961, inauguration de l'aérogare Sud.
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C'est au rond Point de l'avenue de l'Union que l'on abandonne le tracé
originel de la route nationale 7.
On peut toujours poursuivre sur quelques centaines de mètres par
l'avenue de l'Union, mais celle-ci est aujourd'hui décalée
par rapport à l'ancien tracé noyé sous les parkings
et les travaux du secteur d'Aéroport de Paris.
La suite de l'itinéraire est donc forcément virtuel.... faisons
comme si de rien n'était ;-)
Au centre du cliché, le rond-point de l'avenue de l'union situe
l'emplacement de l'entrée
de l'ancien aéroport de Paris - Orly.
En noir et blanc, le tracé originel en 1954.
Image réactive.
La route se poursuit en direction du sud, bordée à
sa droite de terres agricoles et à sa gauche des hangars aviations
de l'aéronavale.
Avec parfois une entrée vers le centre militaire d'aviation.
Du nord au Sud (de droite à gauche du cliché)
Entrée du centre militaire d'aviation. On aperçoit les deux
hangars encore en place sur ce cliché de 1933. Image réactive
En poursuivant notre voyage vers le sud, après l'entrée de l'aéroport, on arrivait à un hameau composé de quelques maisons regroupées autour d'un carrefour : La Vielle Poste.
A l'origine le Village de Paray est un écart loin de tout axe routier
important.
C'est au carrefour situé non loin du bourg, sur la route de Fontainebleau,
là où convergent les routes de Thiais, d'Orly ou de Villeneuve
le Roi que sera installé un relais de poste vers 1648.
A la fermeture du relais en 1710, le carrefour prendra le nom de Vieille
Poste.
Dès le XIXe siècle, la Vieille Poste prend de plus en plus
d'importance en raison de sa situation sur la route de Fontainebleau.
Le hameau devient le centre actif et vital de Paray, si bien que le conseil
municipal décide d'y édifier la première mairie-école
en 1890.
Le nom de "Paray" accolé à celui de "Vieille-Poste" apparaîtra en 1923.
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Au XIXe siècle, le carrefour concentre de nombreux commerces, cafés-tabac,
auberges (repère 2 ), maréchal ferrant et gîte d'étape
(repère 3).
Malgré la fermeture du relais, la Vieille Poste reste une halte essentielle
pour les voyageurs et les rouliers.
Au XXe siècle, garages et station service remplaceront les remises
et les écuries.
La Vieille Poste, vue en direction de Fontainebleau. Remarquez la borne
directionnelle Michelin au carrefour sur la gauche du cliché.
La Vieille Poste, vue en direction de Paris. Le café "Au
Centre de l'aviation" et sa station service.
Animation à l'angle Sud-Est du carrefour, devant la maison Plançon
(repère 3) . Commerce, Vins, Billards et Maréchalerie au début
du XXe siècle.
Quelques décennies plus tard, la maréchalerie sera transformée
en atelier de réparation pour automobiles.
On le sait peu, mais c'est de ce carrefour que partaient souvent les grandes
courses de vélo ou d'automobile, comme le Paris-Nice ou le Paris
Antibes.
Ici avant le départ d'une course cycliste Paris-Souppes. Image réactive.
Dernier commerce (repère 4) avant de reprendre la route pavée
et ombragée, direction plein sud.
Au milieu des années 1940, les prévisions d'accroissement
du trafic aérien et la nécessité d'adapter l'infrastructure
aux appareils nouveaux va entraîner une extension importante de la
superficie de l'aéroport.
L'extension, comprenant une aérogare provisoire et l'augmentation
des longueurs de piste, se fera vers l'ouest, sur les communes de Paray-Vieille-Poste,
Wissous, Morangis, et Chilly-Mazarin.
Les expropriations débutent au carrefour de la Vieille Poste, pour
laisser place à l'aérogare provisoire Sud.
Et maintenant... ça ressemble à quoi ?
Voici le croisement de la RN7 au hameau de la Vieille-Poste, à 50
mètres sur la droite à l'emplacement des parkings.
Mais poursuivons quelques centaines de mètres plus
au sud.
Nous retrouvions sur notre droite quelques îlots de modestes pavillons
des années 20, pavillons qui à la fin des années 50
étaient en cours d'expropriation.
En face se trouvait l'entrée monumentale de l'aérodrome, partie
militaire cette fois.
Entrée principale de la base aéronavale. On aperçoit
derrière les fameux hangars à dirigeables.
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En route -
Nous voici à la sortie de cet ancien tracé,
devenu aujourd'hui virtuel.
Le point de jonction avec la déviation de 1961 se situe à
la sortie de la route souterraine, à l'endroit où nous retrouvons
le jour.
La nationale 7 actuelle, retrouve virtuellement l'ancien tracé
(pointillé) à la sortie Sud de l'aérogare.
Nous retrouvons le Concorde du musée Delta.
La boucle est bouclée, nous somme sur le tracé originel de
la route nationale 7.
Le premier bâtiment rencontré depuis notre sortie du tunnel
de l'aéroport. Image réactive.
Le Royal version vintage 70, ou bien le Howard Hôtel version actuelle
2020 ?
Fresque représentant la Malle-Poste, le long de la N 7 à
Paray Vieille Poste. Image réactive.
(face à l'hypermarché)
Route de Fontainebleau, vue en direction de la Capitale. début
des années 1950.
Aujourd'hui même lieu, avenue François Mitterand. Image réactive.
En route -
Boulevard Fontainebleau (côté Paray) /Bd François Miterrand (côté Athis) nous retrouvons les tunnels qui permettent d'éviter l'attente aux carrefours.
Mais nous avons tout notre temps…restons sur les extérieurs.
Nous sommes ici en pleine zone commerciale, la part belle est faite aux grands centres commerciaux, aux concessions automobiles et aux fast-foods.
Justement au niveau de cette restauration-rapide, à droite au carrefour,
le café tabac du coin : "Le Concorde", me rappelle quelque
chose…
Rendez-vous
nationale 7 : Dimanche 3 Août 1969.
07h00 - Paray Vieille Poste. Episode 04.
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Mon père a repéré
au loin l'enseigne d'un Bar-Tabac en bordure de la route nationale.
Nous la quittons donc soudainement pour nous engager dans une petite
rue perpendiculaire afin de pouvoir garer la petite Opel dans un coin
tranquille. Il est temps pour la famille de petit-déjeuner. En arrivant, le patron jovial nous demande de patienter
un instant le temps pour lui de passer un rapide coup de chiffon afin
de sécher chaises et table encore humides de l'averse précédente.
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Route de Fontainebleau en 1927, vue en direction de Paris.
Le secteur émerge à peine de terre et la rue d'Alsace Lorraine
(sur la gauche) est encore à l'état de bourbier.
Seul repère, l'église Jésus Ouvrier, construite à
l'origine dans une grange de la ferme Contin (qui donnera son nom au quartier).
93 ans plus tard ..... Image réactive.
En route -
Encore beaucoup de commerces dédiés à
l'automobile. A hauteur du concessionnaire Citroën sur la droite, un
panneau nous informe que nous quittons Paray Vieille Poste.
La commune d'Athis-Mons, lui emboîte le pas.