ETAPE 1 : de PARIS à CHAILLY EN BIERE de 0000 à 0050 km

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VIRY CHATILLON Km 0020

http://www.ville-viry-chatillon.fr

Viry-Châtillon

Viry-Châtillon était auparavant composée de deux communes distinctes, Viry-sur-Orge et Châtillon-sur-Seine.
Le mot Châtillon est une évolution signifiant « petit castel », marquant la présence d'un château dont il ne subsiste plus rien aujourd'hui.
Le mot Viry est dérivé du latin signifiant le « domaine de Verus », un ancien propriétaire terrien gallo-romain.
Après la Révolution, en 1790, Viry-sur-Orge et Chatillon-sur-Seine constituent la commune de Viry-Chatillon qui compte alors 408 habitants.

Dans les années 1920, la commune connaît un développement démographique important avec la construction d'une zone pavillonnaires sur l'emplacement même du premier aérodrome du monde "Port Aviation" (voir Orly) et en bordure d'un axe important, la nationale 7.

Ce développement se poursuivit dans les années 1960 avec la construction des grands ensembles de La Grande Borne, des Coteaux de l'Orge et de la CILOF en bordure de la récente autoroute A6.

En route -

La route poursuit sa descente en pente douce, sur 2 x 2 voies dans la traversée de Viry-Châtillon.
Nous voici avenue du Général de Gaulle.
Marquons une court arrêt à hauteur du carrefour, au premier pâté de maisons, devant le bar-tabac presse Le Marigny, pour évoquer le souvenir du tout premier aérodrome de France "Port Aviation".
Bien avant celui d'Orly (voir section consacrée à Orly) le premier "aérodrome organisé du monde" est donc inauguré en mai 1909 sur la commune de Viry-Châtillon.


Jour d' affluence sur la route nationale 7 lors d'un meeting aériens. Un aéroplane, tout juste décollé de l'aérodrome, survole le pont des Belles Fontaines.
Même lieu aujourd'hui.


Au sortir des Belles Fontaines, en direction de Fontainebleau, sur la droite de la route nationale 7,l'implantation de Port-Aviation.

L'aérodrome a entièrement disparu sous une zone pavillonnaire après sa fermeture, mais il subsiste un dernier vestige que l'on peut toujours voir au 80 avenue Baronne de la Roche.
Un bâtiment à colombage qui fût en 1909 l'un des restaurants de l'aérodrome, avec terrasse panoramique, transformé durant la première guerre mondiale en Mess des officiers.
L'établissement devient Hôtel et Dancing dans les années 1930.
Durant la seconde guerre mondiale, le bâtiment est réaffecté à des tâches plus techniques, tour à tour atelier de menuiserie, exploitation de nettoyage industriel, il est racheté par la ville en 1983.

Pour en savoir plus :

https://danielclerc.fr/sciences_viry_port_aviation.htm


Aujourd'hui un seul bâtiment subsiste / Reconstitution de l'ensemble hôtel - restaurant de Port Aviation en 1909. Image réactive



Le bâtiment Aujourd'hui.

En route -

Une fois franchi l'Orge et les voies SNCF par le pont des (ex) Belles Fontaines (voir Juvisy), la Terrasse des Belles Fontaines était le premier établissement rencontré à l'entrée de Viry Chatillon.
Vous pourrez toujours aujourd'hui pénétrer dans la bâtisse centenaire, mais pour y manger des Sushis.


Le café la "Terrasse des Belles Fontaines", vu ici en direction du pont des Belles Fontaines.
La terrasse permettait d'avoir une meilleure vue sur le champ d'aviation.
Aujourd'hui l'activité de restauration perdure, et l'établissement a gagné un étage supplémentaire, le charme en moins. Image réactive.


Même carrefour que ci-dessus, toujours en direction de Juvisy. Image réactive.
Station service Mobiloil et ses pompes de part et d'autre de la chaussée, en coin le Café Bar Tabac de l'Aviation (aujourd'hui le Marigny) puis le restaurant de la Terrasse.

En route -

Cette section de route nationale 7 dans sa traversé de Viry-Chatillon, est principalement vouée aux commerces de l'automobile (normal pour une route aussi fréquentée).
De l'auto-école, en passant par la station service, les concessions toutes marques, les centres de contrôle technique, les centres d'entretien, de lavage ou de pièces détachées,
sans oublier les loueurs de véhicules, ici l'automobile à encore de beaux jours devant elle.


Beau panorama de la RN7 et du carrefour à hauteur de la concession Renault. (visible au premier plan)
Les commerces automobiles sont déjà bien présents.

Mais heureusement, route nationale 7, il n'y en avait pas que pour la bagnole.
Face au garage Renault, dans l'angle du carrefour sur notre gauche, Le restaurant du Pavillon Bleu abritait une célèbre salle de balle et son orchestre d'automates.
Ce dancing était connu pour être le plus select de la région, comme le vantait la publicité de l'établissement.
Rendez-vous incontournable, durant les trente glorieuses, de toute une jeunesse qui venait y danser, et où les repas de noces et autres banquets interminables venaient rythmer la vie des Castelvirois et des Castelviroises.

Et aujourd'hui ? Aujourd'hui on n'y danse plus. La salle de balle est occupée par la concession Toyota et le restaurant par une pizzeria fast-food.


Le Café des Sports, et le Pavillon bleu attenant. Même lieu aujourd'hui. Image réactives.

Mais chassez le naturel... il revient au galop ! et tout compte fait, l'automobile n'est jamais bien loin !

Vous le savez sans doute, Viry-Châtillon est le berceau de Renault Sport F1, une écurie de Formule 1, appartenant au constructeur automobile français.

Renault a débuté en Formule 1 en tant que constructeur en 1977, avant de se retirer du championnat du monde fin 1985, préférant s'en tenir à un simple rôle de motoriste.
Le groupe français a fait son retour en tant que constructeur de châssis en 2002 à la suite du rachat de l'écurie Benetton Formula intervenu deux ans plus tôt.
Ce retour a notamment été marqué par deux titres mondiaux des constructeurs en 2005 et 2006 ainsi que par les deux titres de champion du monde des pilotes de Fernando Alonso

Mais le joli bâtiment à l'architecture rétro de la concession Renault, devant lequel nous passons maintenant, n'abrite pas ici le siège social de l'écurie de course automobile Renault F1 Team.
Il s'agit de la concession Renault Come et Bardon.
Une institution dans le paysage Castelvirois, car le vénérable établissement est implanté ici depuis 1919.


Dans l'angle opposé au Pavillon Bleu , la concession Renault Come et Bardon vers les années 1930. Image réactive.

C'est l'histoire de deux amis, Victor Côme et Jean Bardon qui s'associent pour créer en novembre 1919 leur garage en bordure la route nationale 7, qui à cette époque n'est pas encore la célèbre route des vacances.
Les deux hommes sont également beaux frères puisque tous deux mariés aux soeurs Marchand.
En 1928 le garage devient un agent de la marque Renault.

La seconde guerre mondiale viendra mettre un terme à l'activité des deux hommes.
A la fin de la guerre Jean Bardon succombe à une maladie et Victor Côme est assassiné dans un règlement de compte.
Les soeurs et veuves Marchand décident de vendre le garage de leurs époux en 1945.


Le garage Renault vers 1930.

C'est Michel Daumont, grand-père de l'actuel directeur, qui rachète le garage aux veuves Marchand.
Il développe l'activité et le garage tourne à plein régime.
"Dans les années 50, les voitures n'étaient pas aussi fiables. A 26 km de Paris et de la porte d'Italie il fallait penser à s'arrêter chez Come et Bardon pour refaire les niveaux d'huile, remettre de l'eau et resserrer les boulons".
La concession faisait également station service.

Sources et extraits : reportage et interview du Parisien par Nicolas Goinard 2019.


La RN7 et la concession Come et Bardon vers 1970.


L'écurie F1, quant à elle est implantée en bordure de l'autoroute A6 parallèlement à notre nationale 7 sur la commune de Viry-Chatillon. Renault Team F1

En route -

Maintenant, un rapide coup d'œil en direction du parking de l'Hyppopotamus et du Bricorama, de l'autre côté de la chaussée.
Des piliers de béton, stylisés Art-Déco, encadrant une grille de fer forgée nous interpellent.
Assurément un ancien portail d'entrée, bordant aujourd'hui le parking d'enseignes commerciales.


Le portail d'entrée a été conservé.

A regarder de plus près, le motif circulaire de la grille centrale rappelle ce que l'on y fabriquait il y a de cela plusieurs dizaines d'années. Une idée ?


L'usine Apexes et la RN7 en 1970. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

Ici même, se situait l'entrée de La Société des Bouchons Couronnes APEXES.


L'usine Apexes en 1950.

Implantée au début des années 1930 en bordure de nationale 7 dans des entrepôts appartenant encore au terrain d'aviation tombé en désuétude,
la société Apexes exploite un brevet américain concernant les bouchons à capsules métalliques avec joint de liège.
Autrement dit, l'ancêtre de nos capsules de bouteilles.
L'entreprise connaît son apogée dans les années 1960.
A partir de 1980 la société commence à péricliter malgré une diversification de sa fabrication, notamment avec une nouvelle production d'aérosols.

La société APEXES fermera définitivement ses portes en 1994.

Source : http://dandylan.over-blog.com/article-apexes-125045680.html


Les carburateurs Solex et la maison des pêcheurs restaurant tabax. Image réactive.

Centres commerciaux, garages, fast-foods, jungle urbaine, profusion d'enseignes publicitaires, ensembles immobiliers, l'ancienne route de Fontainebleau, champêtre et bordée d'arbres,
qui franchissait le pont des Belles Fontaines est aujourd'hui plus que défigurée.
Évolution sociale, signe des temps modernes... Louis XV dans son carrosse le menant à Fontainebleau n'en croirait pas ses yeux !


La Maison des Pêcheurs. Ce bar tabac restaurant de quartier nous rappelle que la Seine et les étangs, ne sont qu'à 300 mètres de là.
Il fut un temps où le client pouvait y déguster sa dorade fraîchement pêchée du matin.

Enfin apparaissent quelques arbres. Le quartier devient nettement plus agréable.
Les entrepôts commerçants se font moins oppressants. Le secteur se "provincialise" !

Sur la droite nous longeons maintenant un plan d'eau.
Il s'agit du plus important ensemble lacustre de la région parisienne, les étangs artificiels de Viry-Chatillon et de Grigny.
100 hectares dédiés aux loisirs et à la nature. Au programme : activités nautiques, protection de l'écosystème, observation de la nature, jardins familiaux, camping et même télésiège jusqu'en 1998.

Les étangs


Plan d'eau, bateaux de plaisance, appontements, il flotte ici comme un petit air de côte d'azur.

L'origine des lacs est liée à l'exploitation des carrières de sable et de pierre meulière qui a commencé vers 1910 et s'est achevée vers les années 1960.
Au fur et à mesure de l'extraction de ces matériaux, l'eau s'est infiltrée dans les cavités d'exploitation, formant ainsi les plans d'eau artificiels.
Après la zone urbaine, un petit bout de nature ça remonte le moral.

Dans la continuité de la route et des étangs, voici Grigny.

Grigny Km 0022

http://grigny91.fr

Grigny, c'est tout d'abord un village isolé situé à la campagne, à l'écart des principaux axes routiers, ferroviaires et fluviaux.
Les Parisiens apprécient d'ailleurs ce petit coin de verdure situé à environ 20 km de la capitale.

Grigny, c'est ensuite une ville ouvrière, avec ses cultures céréalières et ses extractions de matériaux de construction qui alimentent la place de Paris.

Grigny, c'est enfin une ville nouvelle.
A partir de 1967 commence l'édification de "La Grande Borne", une nouvelle ville dans la ville comportant 3 981 logements sur quatre-vingt-dix hectares.

En 1969 on entreprend la création d'un second grand ensemble, "Grigny 2", deuxième plus grande copropriété d'Europe et la plus grande de France, équipée d'un centre commercial et d'une gare financée par le promoteur à destination d'une population de cadres.

Cette urbanisation presque exclusivement résidentielle, mal maîtrisée, oubliant la mixité sociale d'origine, multiplia par dix la population en dix ans et entraîna d'importantes difficultés sociales, sécuritaires et économiques rappelées chaque année dans l'actualité de cette commune qui accueille la population à la fois la plus jeune et la plus pauvre du département.

 

En 1900, Grigny est donc un village essentiellement paysan. La vie y est rythmée par les travaux des champs.
Presque toutes les familles y possèdent un lopin de terre et pratiquent une agriculture de subsistance.
Jardins, vignes, vergers, élevage de volailles ou de lapins...
Les Grignois et leur famille vivent en grande partie de la terre.

 

Sources: Wikipédia et Ville de Grigny http://www.grigny91.fr/


Camping sauvage aux bords des étangs de Grigny. C'est déjà les vacances.

En route -

Nous continuons de longer à notre droite, la base nautique et à notre gauche, la zone commerciale et la voie ferrée.
Au rond-point, un restaurant - grill récent occupe les locaux d'un magasin d'accastillage et de sports nautiques, suit une célèbre enseigne Américaine de poulet panés....
On est loin des plaisirs simples de la cuisine d'antan.

 

"Qua vist Paris é noun Cassis à ren vist"

Qui a vu Paris et non Cassis, n'a rien vu." Frédéric Mistral (1830-1914)

 

A vingt kilomètres de Paris, "Chez René" c'était déjà la Méditerranée.

En bordure de nationale 7, le long des étangs de Grigny, "René de Cassis" vous accueillait pour partager une cuisine provençale, "avé l'accent du sud peuchère !!!".

Ensuite, c'était au choix, partie de pétanque, de pêche ou simplement promenade en barque pour ces dames.

Les vacances avant l'heure, à 800 km de la grande bleue.

Aujourd'hui l'endroit beaucoup moins estival est remplacé par des entrepôts commerciaux sans âmes et des enseignes de burgers.

A Grigny, il y a du sable dans la plaine basse et de la meulière sur le plateau.
Or, depuis la fin du siècle dernier, Paris était le théâtre de grandes transformations urbaines.
Vers 1900, le métropolitain est en chantier ainsi que l’aqueduc des eaux de la Vannes.
C’est un débouché tout trouvé pour les matériaux de construction du sous-sol Grignois.
L’extraction, longtemps artisanale, se mécanise et s'industrialise. Elle marque profondément la vie du village.
En l’espace de vingt ans la population Grignoise double avec la venue de nombreux immigrés italiens qui travaillent et souvent s'installent de façon définitive à Grigny : la «Petite Italie».
Le paysage aussi a changé. C’est de l’exploitation des sablières que naissent les plans d’eau.

Source : Plaquette : du Village Isolé à la ville de demain. (Ville de Grigny)


Du Nord (haut) au Sud (bas) la route nationale 7 forme ici un isthme entre les étangs et les sablières.
Nous sommes en 1954, l'exploitation des carrières de sable et de pierres bat son plein de part et d'autre de la route nationale 7 à en juger par le train de wagonnets,
visible sur l'autre rive. Au premier plan le restaurant "Chez René de Cassis". Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

A la fin de l'exploitation des carrières de sable, dans les années 1960, Grigny devient un haut lieux de villégiature.
Les étangs profonds de 2 à 4 mètres attirent les pêcheurs qui viennent tâter du goujon, du gardon ou de la tanche.
Le compositeur et clarinettiste Sidney Bechet y achète une maison afin de venir pêcher sur les étangs.

Outre la pêche, on s'y baigne également, on y loue des barques, on campe sur les berges.
Un peu comme sur les bords de Marne, les Parisiens viennent à Grigny pour s'y rafraîchir au "café du Port" et même y guincher à la célèbre guinguette du "Casino des pêcheurs".

Stratégiquement situé entre lac et nationale 7, à proximité immédiate de la gare ferroviaire, le "Casino des Pêcheurs" était un établissement clé, symbole de cet art de vivre provincial si prisé des Parisiens en mal de campagne.


Le "Casino des Pêcheurs" vu côté étangs.

Impossible aujourd'hui de retrouver l'atmosphère d'antan. L'époque est définitivement révolue. Pourtant, le bâtiment existe toujours....


La façade du "Casino des Pêcheurs", côté route nationale 7. Hier et aujourd'hui. Image réactive.


A droite, le Casino des Pêcheurs en 1954. Remarquez la pub Chevrolet peinte sur un mur en face.

Après cette petite escapade revigorante à la campagne... retour à la réalité.
Passons sous les voies du RER D puis sous la D310.
Nous arrivons sur la commune de Ris-Orangis.


L'entrée de Ris-Orangis années 50.

Ris Orangis km 0023

http://www.mairie-ris-orangis.fr

L'origine du nom de la ville est encore mal déterminé. Il semblerait qu'il provienne d'une part d'un village gallo-romain "Regia ou Regis", et d'un autre village sur le plateau du nom "d'Orengiacum".
Au XVIIIe siècle, le village de Ris est constitué de quelques maisons réparties le long de la Route Royale.
La présence de pas moins de 13 auberges, atteste d'une activité économique essentiellement tournée vers le voyage, à l'époque on ne dit pas encore tourisme.

En route -

A l'entrée de la ville, un socle en béton, situé entre les deux voies de circulation, est le dernier témoin d'une tentative artistique expérimentée par la municipalité des années 1980.
C'est en effet à cette époque que la ville achète à l'artiste Paul Sévéhon du CAES (Comité d'Action et d'Entraide Sociales), la statue de "L'homme en marche" Pôl.

"j'ai proposé ce personnage à la région, parce que moi ce qui me dérange c'est que les cons chaque week-end, ou chaque fête, se massacrent sur la N7, qui est soit disant la route des vacances.
Et j'ai pensé que les gens qui se tuaient comme ça c'était vraiment des primates.
Alors ce personnage essaie de leur expliquer qu'il faut sortir de la connerie, qu'il faut cesser de se bourrer la gueule et rouler bourré et en fait cesser de se massacrer et de se haïr"
Interview de Paul Sévéhon.

Incomprise par les uns, appréciée par les autres, l’œuvre sur son piédestal dérange et provoque la polémique parmi les Rissois.
Après avoir subi pas mal de dégradations, on retrouvera finalement la statue découpée, gisant au pied de son socle.


Pôl, l'homme en marche. Image réactive.
Le socle de la statue est longtemps resté visible à l'entrée de Ris, le piédestal a été finalement rasé en 2023.


Entrée de Ris, les derniers instants de l'ancien commerce Guillon, Vins et Liqueurs.

Nous entrons dans Ris-Orangis par la rue Albert Remy.

Successivement voie gallo-romaine, Route Impériale n° 8 en 1813, Route Royale n° 8 en 1816, Route Royale n° 7 en 1835 puis Route Impériale n° 7 en 1860, elle prend le nom de Route Nationale n° 7 en 1880,
puis d'Avenue de Fontainebleau dans toute sa traversée de la ville.
Le bas de la rue devient la rue Albert Remy en 1928.
Le haut de la rue devient tour à tour rue de Paris en 1937, et enfin, avenue de la Libération en 1944.

Source et documentation http://www.grhl.fr


L'entrée de Ris Orangis, rue Albert Rémy vers les années 1940. A droite la place des fêtes et une borne Michelin,
à gauche une station Relais Service et ses distributeurs d'essence. La station occupait les locaux de l'ancienne ferme du château.
Même lieu aujourd'hui... Image réactive


Côté place des fêtes. Vue en direction de la capitale. On retrouve la borne Michelin.

Le château de Ris, implanté depuis le XIIe siècle à l'entrée du bourg, fut reconstruit au XVIIIe siècle.
Ses jardins et son vaste parc s'étendaient jusqu'à atteindre les rives de la Seine.
La Route Royale vers Fontainebleau traversait donc une partie du parc du château de Ris.


Plan de Ris au XVIIIe siècle et de la Route Royale, de Paris (gauche) vers Fontainebleau (droite). On remarque bien ici, avant d'entrer dans le bourg de Ris,
que la Route Royale (future RN7) traverse une partie du parc du château de Ris, qui s'étendait jusqu'aux berges de La Seine

Après la Révolution, la partie du Parc située entre la route nationale et les berges de La Seine fut transformée en terres agricoles.
Le château fut mis en vente en 1795. Napoléon Bonaparte qui recherchait une propriété proche de Paris, souhaita en faire l'acquisition.
La campagne d'Égypte retarda son projet et Joséphine, entre-temps, fit l'acquisition de La Malmaison.

Le château passa successivement entre les mains de la marquise de Rigny, puis du marquis de Talhouët-Roy qui, en 1898 décida de le revendre.
Le domaine fut alors divisé en trois lots : Le château et la partie haute du parc fut vendu à M. Fontaine, maire de la ville.
La partie basse du parc, fut transformée en lotissement.
Le troisième lot consista en une place que le marquis de Talhouët donna à la ville pour en faire une place des Fêtes, communément appelée « place du Monument aux morts » ou encore de nos jours « Place des Fêtes ».

La place des fêtes (ancien parc du château) et la route nationale. La borne Michelin a disparu. Image réactive.
Aujourd'hui, le monument aux morts qui bordait la RN7 est relégué au fond du parc.

En 1910, M. Fontaine, revendit à son tour son château à l'artiste Dranem qui y créa la Fondation Dranem.
Le château devint une maison de retraite qui accueillait les artistes lyriques.
De nos jours, l'ancien château de Ris est toujours une maison de retraite, mais elle n'est plus destinée aux seuls artistes.

Sources et extraits : Histoire Locale de Ris Orangis.
Pour en savoir plus sur le château de Ris : https://valeriehl.wordpress.com

En route -


L'entrée de Ris, avenue Albert Rémy. Le Relais Service station Avia vers les années 50.

Le relais de Poste à "L' Écu de France" était, jusqu'à l'apparition de l'automobile, l'établissement le plus important de Ris-Orangis sur la grande route de Fontainebleau.
Des écuries, à l'arrière de la bâtisse, accueillaient les chevaux frais prêts à remplacer les équipages fatigués.
Plus tardivement, et jusqu'en 1930, une grange du relais aménagée en salle de spectacle accueillera les fêtes et les bals populaires avant de devenir la toute première salle de cinéma de la ville.


La maison Chartier, Hôtel de l'Ecu de France, ancien Relais de Poste, situé à l'entrée du bourg après la station-service.
Même lieu aujourd'hui, juste après la tour. Image réactive

La rue Albert Remy, sur 2 X 2 voies entame maintenant ce que les Rissois appellent la montagne ou encore la côte de Fontainebleau.
Une forte déclivité, autrefois étroite et pavée, qui malmena plus d'un véhicule dans la traversée du centre-ville.
L'aspect de la route nationale a d'ailleurs totalement changé dans ce secteur.

Presque plus rien n'est aujourd'hui reconnaissable, si ce n'est l'église, seul édifice ayant échappé à la complète reconstruction du centre ville, devenu au fil des ans trop étroit pour supporter sans problème le trafic intense des automobiles.
Dès les années 30 un projet proposait déjà de dévier la route nationale 7.


L'église Notre Dame, unique rescapée des démolitions de 1977.
Image réactive

Concernant le projet de détournement de la RN7 hors centre-ville :

Le 28 octobre 1935, le Conseil municipal décide :

"Considérant que :

- la déviation de la route nationale causerait au commerce local un préjudice tel qu'il entraînerait avec lui la ruine de travailleurs qui ont mis toute leur activité au développement de leurs entreprises;

- que l'élargissement de la RN7 existante peut être amorcé (...) par emprise sur les trottoirs;

- que le tracé de la déviation prévoit l'expropriation du groupe scolaire (...);

le conseil municipal proteste contre le projet de déviation de la route nationale."

Durant plus de 40 ans, ce refus constant de dévier la nationale 7 aboutit finalement à une opération brutale de rénovation urbaine qui fit éclater le centre historique de la ville.

A partir de 1977, tous les bâtiments de la rue principale situés de part et d'autre de la chaussée, furent expropriés et démolis pour permettre le maintien d'une route nationale 7 non déviée, mais élargie à 30 m.

Des immeubles neufs et un centre commercial furent construits en retrait, et la croissance de la population se déplaça massivement sur le Plateau.

Les Rissois assistèrent à un bouleversement spectaculaire de leur paysage urbain, et regrettèrent après coup qu'il ait entraîné une coupure entre quartiers bas et haut de part et d'autre de la route.


Tel fut le risque assumé d'une adaptation de la ville à la route.

 

Source et extraits : Histoire Locale de Ris Orangis.


Forte déclivité et étroitesse de rue entraînent forcément de fréquents accidents dans le centre-ville de Ris, avant élargissement de la voie.


Un aperçu de la rue principale avant élargissement de la route.


Même emplacement que ci-dessus, vers les années 1950. Aujourd'hui, l'église non détruite reste l'unique point de repère. Image réactive


Vue en direction de la capitale. Rue pavée, plaque de cocher et une route nationale encore très peu passante.

Poursuivons la montée.
Un peu plus haut, à mi-côte, à l'angle de l'avenue Albert Rémy et de la rue de la Seine, on peut encore voir une rescapée de la Route Royale.
Il s'agit d'une borne milliaire installée là à la fin du règne de Louis XV.
Marquée sur ces deux faces, dans le sens Paris-province elle porte l'indication 12 originale, correspondant à 12 milliers de toises (douze mille) puisque c'est une borne milliaire. (1 toise = environ 1.95 mètres, ce qui fait ici environ 23.4 km de la capitale).
Dans le sens inverse, le numéro 24, numérotation beaucoup plus récente, indique les kilomètres.

Environ +/- 600 mètres séparent donc la mesure du XVIIIe siècle, de celle du XXe siècle.


En direction de Grigny, la borne Royale indique que nous sommes à 24 km de la capitale.
Dans l'autre sens c'est le marquage original qui est inscrit : 12. Image réactive.
Le cartouche ovale renfermait une fleur de lys gravée, qui fut burinée à la révolution.

A côté de la borne milliaire, la borne RN7 du Km 12 a quant à elle totalement disparu.
La différence de kilométrage dépend du point de départ.
Pour les bornes milliaires, c'est la distance par rapport à la capitale, pour les bornes kilométriques, c'est la limite de département.


Deux générations de bornes. Aujourd'hui la borne N7 a disparu.


La RN7 avant son élargissement. On remarque sur la gauche que la borne N7 côtoyait la borne royale.

Poursuivons notre ascension.
Malgré les grands ensembles immobiliers qui rappellent un peu la proche banlieue parisienne, il flotte ici comme un air de petite ville provinciale.
Une ville à taille humaine sans doute héritée de son passé de village.

On l'a vu, à l'entrée de Ris, côté Grigny, un relais station-service accueillait les automobilistes, il en était de même à la sortie de Ris, côté Fontainebleau.
En arrivant sur le plateau, au sommet de la côte, quelques bâtiments commerciaux, aujourd'hui anodins, marquent l'emplacement de l'ancien Relais Shell "La Nationale".

Dès les années 1930, les pétroliers rivalisent d'ingéniosité pour attirer l’œil de l'automobiliste et lui donner envie de s'arrêter dans l'une des stations de leur marque.
Le concept de commerce dédié à la vente de carburant nous vient directement des US.
On ne se contente plus de remplir un réservoir, ou de vendre un bidon d'huile.
L'automobiliste en plus du plein de carburant se voit proposer de nouveaux services mécaniques, réparations diverses, réglage des feux.
Il peut venir y boire un café, acheter du tabac, téléphoner, y trouver des toilettes et même parfois y passer la nuit.
Le Relais Shell de Ris, n'a pas lésiné sur le style un rien ostentatoire.
Une architecture Art-Déco, et un totem du plus bel effet dominant la colline tel un phare guidant les automobilistes sur la nationale et sur lequel on annonce la couleur : Essence.
Le garage attenant propose un bar et un hôtel tout confort.

Aujourd'hui l'ensemble a perdu de sa superbe, c'est le moins que l'on puisse dire.

Tout fout le camp…


L'emplacement du Relais Shell "La Nationale", image réactive.
Toute trace du décorum Art-Déco a été soigneusement effacé, mais les bâtiments sont restés.


Vers les années 60/70, le relais Shell et son hôtel fonctionnent toujours.

La traversée de la ville devient maintenant plus fluide. Les habitations s'éloignent du bord de route.
Nous sommes au sommet de la côte.

Sur notre droite, au niveau de la zone d'activité commerciale, je vous engage à prendre la direction du supermarché afin de vous rendre sur son parking.
Un supermarché me direz-vous ? Quelle drôle d'idée…
La nationale 7 ne regorge-t-elle pas assez de petits coins charmants, pour que l'on s'attarde ici dans cette banale zone commerciale ?
Arrêtez vous ! ..... et regardez. Admirez les formes et les lignes du bâtiment, ce supermarché n'est pas qu'un simple entrepôt comme les autres.

Ce bâtiment est en voie d'être inscrit au titre des monuments historiques .. enfin on l'espérait en 2012, promesse du ministre de la culture.

Hum ... en 2012 après les élections, changement de ministre de la culture, plus branchée petits fours et "Booba" que concernée par l'architecture et la sauvegarde du patrimoine, n'est-ce pas Mme Filippetti ?
En 2014 (re) changement de ministre , comme quoi Booba ne menait à rien...
Espérons juste un peu plus de compétence de la part de cette nouvelle ministre déjà incapable de citer un livre du Français prix Nobel de littérature en 2014, ni de citer le peintre du tableau qui orne son bureau au ministère...
C'est pas gagné, n'est-ce pas Mme Pellerin ?
En 2016 nouvelle et 3e ministre de la culture du gouvernement Hollande...quand on aime on ne compte pas.

Et un propos sexiste (mais assumé) me vient tout à coup...Elles font jamais leurs courses au supermarché toutes ces miss ?? et si la parité forcée n'avait pas que du bon au gouvernement ?? :-))

Fin 2019 , sous le mandat de Franck Riester, ministre de la culture de l'ère Macron, et sept ans après le dépôt de la demande de classement du centre commercial,
le conservateur régional annonçe un classement négatif concernant l'édifice.
Sa sauvegarde semble aujourd'hui bien compromise.


Un tour au supermarché.

Construit en 1969 par Claude Parent architecte connu pour son œuvre sur l'architecture oblique, c'est une commande de la société Goulet Turpin, qui y apposera l'enseigne SUMA.
Un édifice qui compose avec la nouvelle organisation urbaine de la ville.

"Claude Parent poursuit avec ce projet une recherche sur la monumentalité fondée ici bien plus sur l'angle droit que sur l'oblique.
Plus que signal, l'architecture se fait réceptacle de la publicité. Les enseignes SUMA, enchâssées dans des crochets de béton au sommet de la structure, sont ainsi bien visibles depuis la route nationale 7." Audrey Jeanroy

Reportage France Inter 1er mai 2015 par Catherine Boullay, extrait :

.. le supermarché n’a pas été rénové depuis sa construction en 1970. Il est resté dans son jus.
Voilà qui surprend les professionnels de la grande distribution qui estiment qu’il faut investir dans la rénovation au moins tous les dix ans pour rester dans l’air du temps.
C'est vrai, répond Hubert Prost Roman, actuel directeur de l'Intermarché, mais ce supermarché avait déjà 40 ans d’avance en 70 ! Le fait qu'il n’ait pas bougé toutes ces années prouve la qualité architecturale du projet.

Pour en savoir plus sur ce monument urbain et contemporain :

Reportage Tv
Collection Art et Architecture
Un centre commercial monument historique ?
Sur le succursalisme Goulet Turpin
Claude Parent architecte sur Wikipédia.

Regagnons la nationale 7 par le parking du resto-grill.
Quelques mètres encore .. une borne RN7 au Km 13 (à gauche entre route et piste cyclable) puis un panneau nous indique la sortie de Ris Orangis.


Borne du Km 13. La borne a disparu en 2020.

Après avoir dépassé le ru "Écoute s'il pleut" et le rond point, Nous voici à Evry.

 

EVRY - COURCOURONNES Km 0026

https://evrycourcouronnes.fr

Nous ne sommes plus en ville, mais pas vraiment encore à la campagne.
La route ici s'est transformée en voie rapide, séparée par un terre-plein de buissons et de haies plutôt mal entretenus.

Historiquement, le site d'Évry est situé sur deux axes de communication majeurs, la Seine et la via Agrippa.
La Seine est toujours aujourd'hui un axe fluvial important de transport de marchandises et le port d'Évry en permet l'accès.

L' antique via Agrippa est aujourd'hui remplacée par la route nationale 7, transformée en voie rapide vers 1978.
Elle traverse la commune en son centre, du nord au sud en suivant le fleuve situé un kilomètre plus à l'est.

Nous ne verrons rien de plus d'Evry, préfecture du département de l'Essonne.
La route traverse la localité en restant encaissée entre deux talus arborés.

 

Un peu d'histoire :

En 1880, sur le territoire de la commune d'Evry, qui comptait alors 833 hectares pour moins de 1000 habitants, il était d'usage de distinguer deux seigneuries :
Grand-Bourg d'une part et Petit-Bourg de l'autre, principalement des villages agricoles parsemés de châteaux en bordure de Seine.
Rien ne vint perturber la vie de ces deux bourgs jusqu'aux années 1960.

Le 20 mai 1965, la création d'une Ville Nouvelle est décidée pour « désengorger » Paris.
L'enjeu ici n'est pas de reproduire une cité dortoir, mais bien une ville active où les habitants trouveront des équipements publics et des emplois à proximité.
Cinq villes nouvelles et sept nouveaux départements sont ainsi créés, dont Evry.
(Les 4 autres villes nouvelles sont : Cergy-Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines, Marne-la-Vallée et Melun-Sénart)

En trente ans, une ville nouvelle de cinquante mille habitants va sortir de terre.
Les territoires d'Evry recevront la majorité des grands ensembles, des bureaux et des équipements collectifs.
Les industries et les quartiers pavillonnaires seront réservés aux communes voisines.

En 1969 la Ville Nouvelle prend officiellement le nom de "Evry". Petit bourg et Grand Bourg devenant des quartiers de cette ville.

En 2001, Évry, perd son statut de "Ville Nouvelle" et sort ainsi de la tutelle de l'état, gagnant pour la première fois son indépendance.
Le 1er janvier 2019, la ville d'Evry fusionne avec la commune voisine de Courcouronnes.


La cité idéale, le nouveau concept architectural des années 60...
Commerces de proximité, espaces verts, bâtiments design, plans d'eau...
Aujourd'hui on parle de cités sensibles...mais qu'est-ce qui a foiré ?


Photo 01 : Evry en 1954. La route nationale 7 parfaitement rectiligne traverse de vastes étendues de terrains agricoles pas encore constructibles.
Photo 02 : Même vue actuelle. On peut noter une petite inflexion du tracé, deux légers décrochements cassant la linéarité de l'ancienne route.

Même si elle est restée globalement identique à son ancien tracé, la route nationale 7 retracée et élargie en 1973 pour les besoins de la nouvelle ville, s'en dévie de quelques mètres à deux endroits précis.
Le premier se situe à hauteur du Km 14, repéré par une borne centrale contemporaine.


Actuelle borne du Km 14.


Borne en béton du Km 14. Retirée en 2020 pour être remplacée par la borne centrale standard.

A l'origine, l'ancienne route passait un peu plus à droite et l'on en retrouve une section goudronnée cachée dans les fourrés entre l'actuelle route et la bretelle d'accès à la RN7.
Mieux même ! Car en observant de plus près cette ancienne section, on y découvre la borne milliaire 14, cachée par la végétation, abandonnée, oubliée de tous depuis 50 ans.
(Si quelqu'un en possède une photo de près...je suis bien entendu preneur)


Visible de la bretelle d'accès à la RN7, sur la gauche, en contrebas, l'ancienne route et une borne milliaire. Image réactive.


La borne du Km 15, retirée en 2020.

En route -

La route sort peu à peu de son encaissement, le paysage se dégage.
Un peu avant le rétrécissement des voies, nous passons très rapidement sur un pont qui enjambe l'avenue Nowy Targ.
Sur cette avenue, en contrebas vous trouverez, si vous êtes curieux, une borne Michelin / Touring Club de France délaissée indiquant : les directions de Petit Bourg, de Juvisy et Corbeil par la N7.


Borne Michelin/TCF avenue Nowy Targ. Photo Claude.K

Les quatre côtés de la Borne d'Angle Michelin. Images réactives. Photos Claude.K

Histoire des panneaux Michelin


1978, vue vers Ris Orangis. Image réactive.
La nouvelle route nationale 7 vient casser la linéarité de l'ancien tracé rectiligne qui va peu à peu disparaître sous les constructions urbaines de la nouvelle ville.

Un peu plus loin sur la gauche, se profile une tour en forme de Pagode.
Décidément, cette nationale 7 nous réserve bien des surprises.

Il s'agit de CHùa Khánh Anh, une pagode bouddhiste vietnamienne.
La plus grande Pagode d'Europe.
Implantée en bordure de nationale 7, sa construction débute en 1992.

En 2004 elle reçut la visite du député-maire Manuel Valls, et elle fut officiellement inaugurée par le 14e Dalaï Lama en août 2008.

14 mai 2017 : Le lieu de culte dont la construction était estimée à 10 millions d’euros en a finalement coûté plus du double. Le chantier a été financé par les dons de bouddhistes du monde entier.
Il a fallu attendre 10 ans pour que la première pierre soit posée. Les travaux débutent pour de bon en 1995. Les coups de pioche sont rythmés par les dons venant du monde entier.
Petit à petit, la pagode grandit mais doit régulièrement changer d’aspect.
Phai Huynh raconte : « comme les normes évoluaient tout le temps, nous avons dû refaire certaines choses. C’est le cas des escaliers. »
Au final, la facture qui devait s’élever à 10 millions d’euros atteint 22 millions d’euros.
Extrait Le Parisien.

Après le rond point, nous entrons sur la commune de Corbeil-Essonnes.


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