ETAPE 6 : de Magny-Cours à Bessay sur Allier, de 0250 à 0300 km de Paris.

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En route -

De nos jours, pour suivre la direction de Moulins-centre et Avermes, plus question de passage à niveau,
on franchit la rocade RN7 et la voie ferrée par l'échangeur de Pince-Cul,
.

On se retrouve vite sur la Route De Paris / D707, le tracé historique.

 


Avermes Km 0285

La commune d’Avermes est habitée dès les temps préhistoriques.
À l’époque gallo-romaine, d’importants réseaux de voies furent construits et traversaient le site.
Les nombreuses fouilles archéologiques ont révélé des vestiges gallo-romains datant du 1er siècle après JC (céramique, monnaie, etc.).
Avermes occupe un emplacement remarquable, couronné par une énorme motte artificielle, qui est certainement un dunum Gaulois, dont les Romains surent apprécier la valeur.
L'ancienne église était édifiée sur un temple païen.
L'ancien Chemin Royal en provenance de Villeneuve sur Allier, inclinait en direction du hameau de Chavenne, passait devant l'actuel cimetière d'Avermes et rejoignait le tracé de la Nationale 7 (actuelle D707) vers la Rigolée.

Sources et extraits :
http://www.randos-allier.com/avermes-avoir.php
https://www.moulins-tourisme.com/a-voir-a-faire/visites/villes-villages/avermes/

En route -

On dit souvent qu'il suffit d'à peine 10 secondes pour se forger une opinion.
Il n'en faudra pas plus en ce qui concerne Avermes, semblable aujourd'hui à toutes les villes que l'on retrouve à la périphérie des grandes agglomérations.
Sans âme, sans charme, recouverte de zones tantôt industrielles, tantôt commerciales, tantôt actives ou urbaines, tout ça n'étant ici qu'une question de vocabulaire.

Les abords de la route ne sont plus qu'entrepôts et hangars, royaume de services éclectiques, temples d'une consommation devenue au fil des décennies extra-urbaine.


Apéritif St Raphaël.

Jusqu'aux années 50, Avermes est une commune essentiellement rurale sur 80% de son territoire.
Labours et semailles, fenaisons, moissons et battages rythment la vie des paysans.
L'élevage bovin et porcin est pratiqué à la mesure des surfaces exploitées.
La production laitière est importante : chaque matin, la laitière parcourt les rues moulinoises pour servir sa clientèle.

Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, une grande partie des terres d'Avermes perdent progressivement leur vocation agricole, du fait de l'extension rapide de la construction, de l'implantation d'activités industrielles et commerciales,
et du vieillissement des agriculteurs.

Source et extraits : http://www.avermes.fr


Sur ce cliché de l'année 1961, pas encore d'entrepôts, pas de ZAC, de Z.I, de ZUP.
Juste quelques stations-service.

Vers les années 60, la "Route de Paris" entre Trévol et Avermes n'est encore jalonnée que de stations-service et de relais routiers.


Toujours en activité, Le Relais des Sabottes côtoie l'ancienne station Total (à droite).

Aujourd'hui, l'agglomération d'Avermes est considérée comme la banlieue d'activité de Moulins. Rien de bien passionnant donc.
La route de Paris, ici séparée par un terre-plein central, là parsemée de rond-point, traverse une zone balisée de supermarchés, de lavages autos et autres commerces allant de la vente de piscine à l'ameublement.
sans oublier les immanquables fast-foods.


Mur peint exceptionnel, sur le pignon nord de cette fermette, rassemblant pas moins de trois réclames peintes pour 3 marques d'essence. Image réactive.
Essayons de dater :
La plus ancienne est la marque Eco (pour l'Economique) : première société française de distribution des carburants ESSO. Son logo date des années 1920/30.
Le logo Standard concerne les huiles (Standard Motor-Oil) il date également des années 1920/1930.
La société l'Economique devient Esso et le logo en lettres cursives apparaît vers les années 1930/40.
Le logo Total, une flamme dans un cercle apparaît vers 1955.

Vraiment dommage de ne pas avoir conservé ce mur, détruit en 2018. Photo T Lacombe


Surtout pour le remplacer par ça aujourd'hui !!


Il y avait également un mur peint sur le pignon sud.


Cette annonce a également disparu, aujourd'hui camouflée sous un bardage moderne.
On y distinguait encore le logo Fina. Image réactive.

A hauteur de la concession Renault, au carrefour avec la D28, nous sommes quartier de La Rigolée, un ruisseau aujourd'hui couvert.
C'est par ici, sur notre droite que débouchait l'antique chemin Royal.

Du patrimoine rural d'Avermes, il ne reste plus grand chose, les terres agricoles ont fait place aux parkings, et les fermes ont disparu.
Dernier témoignage, un mur peint pour la ferme de La Rigolée, Maison Dupard Vaches Laitières.


Photo Claude.K

En face de l'ancienne ferme laitière, toujours au carrefour, une très vieille institution, La Terrasse.


Établissement typique de ce que l'on trouvait en bordure de route vers les années 1960. Image réactive
Aujourd'hui les jardinières, toujours présentes, son remisée à l'écart, en bout de terrasse..


L'imprimerie Granjean depuis 1979 sur la nationale 7


Aujourd'hui le muret est ré-enduit, cette publicité Peugeot n'existe plus.

Dans son dernier quart, la route retrouve tout de même un peu de sa physionomie de faubourg.

Moulins Km 0287

Construite essentiellement sur la rive droite de la rivière Allier, nous voici à Moulins la Capitale historique du Bourbonnais,


La traversée de Moulins, Carte de Cassini, issu de l'exemplaire colorié dit de Marie Antoinette XVIIIe

Quelques points de repères historiques pour comprendre l'importance de la ville :

Mais tout d'abord une légende..historique que nous relate le site Internet de la ville :

Il y a bien cette légende persistante – et chère au cœur des Moulinois – qu’un Bourbon aurait été attiré sur la rive droite de l’Allier par les charmes d’une jolie meunière, femme ou fille d’un meunier, vivant au Moulin-Bréchimbault qui, en effet, exista près de l’étang Bréchimbault (emplacement du théâtre municipal actuel). Ce sire de Bourbon, un Archambaud, aurait édifié sur la rive droite un pavillon de chasse pour y retrouver sa belle. Le pavillon de chasse aurait été remplacé par un petit palais au bord de la falaise, au niveau de la place actuelle de l’ancien Palais. Plus tard, la Malcoiffée, donjon solide et toujours debout, accroché près de la même falaise, fût le point de départ du château des ducs. Extrait : http://www.ville-moulins.fr

Cette légende qui nous conte l'origine de la ville, expliquerait donc la mystérieuse toponymie de la ville.
De la jolie meunière à Moulins, il n'y a qu'un pas, le raccourci est facile, et les légendes ont la vie dure...

Moulins est tout d'abord une petite Seigneurie du Bourbonnais sous le règne des seigneurs Archambaud.
En 1327, le Roi de France, Charles IV Le Bel, érige le Bourbonnais en Duché.

Louis Ier, dit le Grand ou le Boiteux, prince de sang royal, petit fils de Saint Louis, devient le premier Duc de Bourbon.
Le Duché ne possède pas encore de Capitale attitrée. C'est Louis II, Le Bon qui choisit Moulins comme lieu de résidence officielle des Ducs.

Cette situation profite à la ville qui devient Capitale du Bourbonnais et accueille l'administration ducale à la fin du XIVe siècle.
Au XVe siècle, succédant à ses deux frères aînés, Jean II et Charles II, Pierre de Beaujeu devient Duc de Bourbon. Il épouse Anne de France, fille aînée du roi Louis XI.

À la mort de Louis XI en 1483, Charles VIII n'ayant pas encore atteint la majorité royale pour régner, c'est donc sa sœur, Anne de France et son mari le Duc de Bourbon qui exercent la régence de 1483 à 1491.
En 1495, durant la première campagne d' Italie menée par Charles VIII devenu roi, le royaume de France est une nouvelle fois gouverné depuis Moulins par la puissante Anne de France et son époux le Duc de Bourbon.

En 1531, faute de descendant mâle, après la mort du connétable de Bourbon Charles III , le duché de Bourbonnais est rattaché à la couronne de France.
Attribué aux Reines–Mères pour constituer leur douaire (biens que le mari réserve à son épouse dans le cas où celle-ci lui survivrait), le Bourbonnais reçoit à plusieurs reprises Catherine de Médicis qui apprécie ses séjours au château de Moulins.
En 1566, elle y reçoit le Roi Charles IX et la Cour séjourne à Moulins pendant plusieurs mois.

Ce rattachement au Royaume n'interrompt pas le développement de la ville.
L'extension des faubourgs se poursuit hors de l'enceinte, le long des principaux axes de communication.

Sources et info : wikipédia et http://www.ville-moulins.fr/

En route –

Suivre le tracé historique de la nationale 7 à travers Moulins, qui plus est dans notre sens de circulation Paris Lyon, est aujourd'hui impossible.
La ville ayant réorganisé son plan de circulation, certaines rues trop étroites pour absorber un trafic de plus en plus dense sont passées en sens unique.
La rue de Paris par exemple, est interdite sur plusieurs sections devenues trop exiguës pour accepter une circulation alternée.

 


La "rue de Paris" en sens unique par endroits.

 

En vert, la traversée de Moulins dans son sens Paris-Lyon.
En rouge, la traversée originelle par la N7, dans son sens Lyon- Paris.

Hormis la récente rocade (1996/2000), Moulins ne possède pas de déviation, et la traversée de ses faubourgs embouteillés pouvaient se révéler longue et fastidieuse jusqu'à rejoindre la route de Lyon ou celle de Clermont.

Très tôt cependant, un nouveau trajet par les quais de la rivière Allier s'impose naturellement.
Ce détour vers les berges de l'Allier, d'usage plus pratique, s'avère être une alternative intéressante pour les voyageurs en transit désirant éviter les ruelles du centre-ville afin de rejoindre la Côte d'Azur via la nationale 7, ou l'Espagne via la nationale 9.

Mais cette déviation d'usage montre vite ses limites lors des grandes migrations estivales.

Ainsi peut-on lire en 1964 :

Situé au carrefour des RN7 et RN9, et de la liaison Bourgogne - Bordeaux, Moulins a connu ce 1er août une affluence de vacanciers "aoûtiers", jamais enregistrée de mémoire d'homme.
Entre Villeneuve et Moulins, deux files de voitures ininterrompues, et au carrefour du Pont Régemortes, malgré la présence de quatre agents de la Circulation Routière,
embouteillage monstre, avec une "queue" s'étendant, bien au delà du Cours de Bercy.

En route -

Pour l'instant, ignorons les sens interdits, et poursuivons tout droit par la Rue de Paris, comme à la grande époque de la route originelle.


La Route de Paris.
A droite le quartier Taguin, à gauche une petite station service art-déco. La voyez-vous ?
Photo Station Thierry Lacombe. Image réactive

Cachée derrière des panneaux publicitaires c'est à peine si on l'aperçoit aujourd'hui.
Le petite station service, en coin sur la droite, semble s'être endormie au début des années 1980, lorsque cette section de la rue de Paris fut mise en sens unique.


Sur le linteau du petit kiosque on déchiffre "Esso Service Moulins"
et d'en déduire que les murs peints Eco et Esso aperçus précédemment à Avermes, étaient liés à cette station. Photo Thierry Lacombe


L'ancienne caserne du Quartier Taguin. Image réactive.

Passons devant le quartier Taguin, siège actuel du Groupement de Gendarmerie Départementale de l’Allier.

Jusqu'à la Révolution, le quartier était occupé par une communauté de moine Chartreux occupant une abbaye construite en 1625.
Après la révolution, les Chartreux sont chassés, leurs terres et leurs biens sont transformés en manufacture d'arme.
En 1803, en raison des guerres napoléoniennes, la manufacture est transformée en dépôt de prisonniers.

Puis le département rachète le terrain pour y construire un séminaire qui restera occupé jusqu'en 1906.
Durant la première guerre mondiale le séminaire accueille des prisonniers de guerre Allemands.

La guerre terminée, une école de gendarmerie est installée le 28 décembre 1918.
Le 20 décembre 1926, un incendie détruit le bâtiment principal.

En 1940, lors de l'occupation de Moulins par les Allemands, les locaux de l'école de gendarmerie sont occupés par les Feldgendarmes qui piègent l'ensemble des immeubles.
le 2 février 1948, l’Escadron 9/3 en provenance d'Allemagne occupe de nouveau le site.
Le quartier est alors appelé Quartier Taguin en souvenir du combat mené le 16 mai 1843 par un peloton de Gendarmes pendant la campagne d'Afrique du Nord.

La caserne actuelle est livrée en 1981.

Source et extraits :

https://auteurdubourbonnais.monsite-orange.fr/index.html

Juste en face de la gendarmerie le Garage St Christophe.
Une vieille institution de la nationale 7,comme on dit.


Le garage St Christophe. Photo Guinault. Image réactive.

Sur la gauche, le cimetière de Paris.
Ne vous méprenez pas, nous sommes bien à Moulins, mais rue de Paris d'où le nom CQFD.
Créé en 1829 pour regrouper les différents cimetières disséminés dans Moulins, il est agrandi une première fois en 1870, puis après la première guerre mondiale et plus récemment en 1970.
Un cimetière "minéral" où les tombes en pierre de Volvic côtoient des chapelles gothiques et des monuments art-déco ou des mausolées néo-classiques.

Quelques anciennes célébrités locales y reposent.
Plus proche de nous, le très médiatique astrologue et voyant des années 1990, Didier Derlich, vedette de la nouvelle voyance, astrologue de référence qui officiait sur TF1 (Sacrée Soirée animées par Jean-Pierre Foucault) et sur RTL (Média Médium). Après une erreur de voyance qui porta préjudice à la suite de sa carrière, il déclare sur l'antenne qu'il est atteint du Sida. Il décède en 2000 à Paris et repose ici, dans sa ville natale.


Pour égayer un peu le quartier, face au cimetière, un mur coloré pour l'Agence Renault.


Derrière le muret qui fait face au cimetière, le grand bâtiment austère qui abrite aujourd'hui le siège du centre associatif et l'union locale des syndicats CGT, FO et CFDT,
n'est autre que l'ancien hôpital militaire temporaire n° 31 durant la guerre 1914-1918.

A l'origine le Noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes.


Hôpital militaire temporaire ouvert d'août 1914 à décembre 1919. Image réactive.

La rue de Paris longe ensuite les bâtiments de brique rouge de l'hôpital de Moulins construit à partir de 1929, à l'emplacement des anciens hospices.

Cimetière, hôpitaux, hospices, syndicats et au passage quelques marbreries... le coin est loin d'être folichon.
Un brin de déprime flotte sur cette partie de la rue de Paris.

Nous voici à la Porte de Paris, constituée aujourd'hui de deux colonnes monumentales, érigées de part et d'autre de la rue de Paris.
En fait ces colonnes sont tardives car elles ont été érigée en 1764 -1765, pour marquer symboliquement l'entrée de la ville.

A partir du XVIIe siècles, les faubourgs de la ville s'étendent au delà de la première enceinte de rempart.
On commence donc à construire une seconde enceinte pour englober ces nouveaux faubourgs.
La paix étant revenue dans le pays, la nouvelle enceinte ne sera jamais achevée.
Seules les deux colonnes indiquent l'entrée officielle de Moulins.

Par arrêté du 9 décembre 1929, la porte de Paris est inscrite aux monuments historiques

https://monumentum.fr/porte-paris-pa00093230.html


La porte de Paris. Entrée ou Sortie de ville . Image réactive.
L'endroit ici très fréquenté justifie les nombreuses publicités.

Devant l'étroitesse de la porte qui semble filtrer naturellement le flux de circulation, on comprend que plus d'un voyageur en transit préféra emprunter le large Cours de Bercy menant directement sur les bords de l'Allier.
Mais nous y reviendrons ultérieurement.

Pour l'instant poursuivons tout droit. La circulation alternée y est autorisée.

Nous sommes dans les faubourgs cossus de la ville.
De part et d'autre de la rue, les notables de la ville se sont fait construire d'élégants hôtels particuliers datant du XVIIe et du XVIIIe siècle pour la plupart.
Derrières les portes cochères et les portails grillagés, ces hôtels aux arrières cours bourgeoises, aux escaliers en volute et aux balcons de ferronnerie, abritent des appartements luxueux.

Enfin, voila L'Hôtel de Paris.
Pas particulier celui là, mais tout aussi huppé que le quartier historique.
Une belle demeure de 1834 qui deviendra le plus bel établissement de la ville, doublement étoilé au guide Michelin.

Né en 1896, le jeune Laustriat vient d'une famille de petits paysans de Liernolles qui, à l'adolescence, est envoyé à Moulins faire un apprentissage.
Il fait son entrée à l'Hôtel de Paris comme apprenti et devient rapidement chef de cuisine. Lorsque la guerre éclate, il part sur le front. Blessé au Chemin des dames, il passe le reste de la guerre en convalescence.
La guerre terminée il reprend son métier de cuisinier et se fait employer dans quelques belles maisons du sud de la France.
En 1935, de passage à Moulins, il retourne à l'Hôtel de Paris. Les propriétaires, M. et Mme Cagnat, ont pris de l'âge, ils désirent vendre.
Johanny Laustriat ne laisse pas passer sa chance : il abandonne tout de suite le tablier du cuisinier pour endosser le costume trois pièces du patron.
Avec un défi à relever dès la reprise : retrouver l'étoile que Michelin, le guide clermontois, avait attribuée aux Cagnat et retirée à leur départ.
Ce sera chose faite en 1938.


L'Hôtel de Paris. Image réactive.

Lors de la seconde guerre mondiale, les Allemands occupent Moulins, ville stratégique car sur la ligne de Démarcation.
L'Hôtel de Paris est réquisitionné : toutes les chambres sont occupées par des officiers allemands.
Des entrevues plus ou moins secrètes ont alors lieu à l'Hôtel de Paris : Otto Abetz, l'ambassadeur d'Hitler à Paris, y aurait rencontré Laval.
Von Staffenberg, celui qui organisera plus tard l'attentat de juillet 44 contre Hitler, y serait aussi passé.
L'après-guerre voit le fils de Johanny, Jean, arriver sur la scène.
Il prend la suite de ses parents en 1955.
C'est le début d'une grande épopée.
Celle de la RN 7, la route des vacances sur laquelle Moulins est bien placée : « Au déjeuner, nous faisions deux services, le premier pour ceux qui arrivaient de Paris, vers midi, le second pour ceux qui venaient de Lyon, vers 13 heures », se souvient Jean Laustriat.

C'est aussi l'époque des vedettes : chanteurs, acteurs, écrivains, sportifs, hommes politiques, tout ceux qui comptent dans ces années-là s'arrêtent à l'Hôtel de Paris.
Le livre d'or de l'hôtel en témoigne.
De Brel à Piaf en passant par Anquetil, Barbara et Giscard sans oublier le régional de l'étape, Fernand Raynaud, qui s'y arrête quelques heures avant son tragique accident, tous ont un mot pour les Laustriat.
En 1973, l'établissement moulinois décroche sa seconde étoile. Il la gardera jusqu'en 1985, année où les Laustriat cessent leur activité et se retirent.

Aujourd'hui l'établissement sous l'enseigne Accor Hôtel propose toujours le luxe et le confort d'un hôtel 4 étoiles.

Extraits et adaptation de l'article de Hervé Moisan pour La Montagne Publié le 01/07/2014


Face à l'Hôtel de Paris, le Café du Palais, sur les murs duquel on trouvait quelques plaques indicatrices. Image réactive.
Aujourd'hui seule subsiste une plaque de cocher (Photo JF Lobreau)


Côté rue des potiers... une plaque de cocher devenue illisible. Photo JF Lobreau

Nemours a ses Négus, Montargis ses Pralisnes, Montélimar son Nougat, Aix en Provence ses Calissons, pourquoi de ne pas goûter aux Palets d'Or de la Maison Serardy ?
Depuis 1835, la maison régale les papilles des voyageurs de la route nationale.
La décoration œuvre de Louis Galfione, peintre-décorateur moulinois, date de 1898.


Sur la droite la vitrine de la Maison Serardy depuis 1898. Image réactive.

On poursuit, toujours rue de Paris, jusqu'à la place de l'ancienne Halle au blé datant du XVIIe siècle.
Les arcades de la halle aux blés confère à la petite placette un petit air de "place des Vosges" à Paris.
Ici pas besoin de clichés photographiques avant/après.
Tout ce que l'on voit aujourd'hui n'a pas bougé depuis plusieurs siècles. Un régal pour les yeux.


De gauche à droite, La halle au blé, la Maison du Doyenné et l'abside de la cathédrale. Nous sommes au cœur du quartier historique.

Attenant à la halle, la Maison du Doyenné, un hôtel particulier du XVe siècle.
De l'autre côté de la rue , l'abside de la cathédrale de Moulins, construite dans un style gothique flamboyant.
La première pierre fut posée par Agnès de Bourgogne en 1468.

La cathédrale "Notre-Dame de l'Annonciation", ancienne Collégiale des Bourbons, renferme entre autre trésor : La vierge noire de Moulins, statue rapportée de terre sainte, devant laquelle Jeanne d'Arc vint se recueillir en l'an 1429, ainsi que le célèbre triptyque de la "Vierge en gloire", peint vers 1501 par le mystérieux "Maître de Moulins".


En coin, le Garage pour Automobiles Fragny, plus tard le garage Berthommier,
à une époque où la locomotion hippomobile est encore de mise.

Ne quittons pas le quartier sans un coup d'œil au défunt garage Berthommier, dont la marquise art-déco défie le temps depuis les années 1920.


Aujourd'hui, l'ancien garage est occupé par la Paroisse Notre-Dame du Bourbonnais.


Le garage fit une courte apparition dans le téléfilm Poil de Carotte en 2003

 

 


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