A la Valette, ce mur peint pour une Station Total située
à St Germain l'Espinasse. Photo Claude.K
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Au XVe siècle, à l'époque où
le Chemin Royal passait encore par le village médiéval
de Crozet évitant le hameau presque inconnu de La Pacaudière,
le Relais de Poste était situé à La Ricarde.
Le Relais déménagera au Petit Louvre, lorsque le tracé
de la Route Royale fut modifié traversant désormais
La Pacaudière et se détournant définitivement
de Crozet.
Cette section de route est restée authentique,
en témoigne une belle moisson de publicités peintes
encore bien conservées.
En direction de Roanne, la publicité pour le chocolat Poulain
commence à blanchir au soleil. Photos Claude.K
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Vue en direction de La Pacaudière, encore de belles couleurs
pour la "Reine de la bière d'Alsace", et une sous
couche de Radio Télévision ??
Photos Claude.K. Image réactive
Requalification de la RN7 en D307. Photo Claude.K
Sur ce mur décrépi, une publicité partiellement
disparue indiquant Roanne à 22 Km. Photo Claude.K
Au carrefour de La Ricarde il faudra choisir : Vermouth Noilly-Prat
ou Vichy Celestins ? entre les deux... Photo Claude.K
N'oublions pas l'apéritif St Raphaël, aujourd'hui
publicité devenue presque invisible
On termine par Hotchkiss
En route -
Hameaux et lieux-dits défilent à travers
la campagne, Bertalière, Pont Poulet, Picardière...
On repérera quelques aires de repos sur les bas côtés,
héritées de l'ancienne route rectifiée au milieu
des années 1950.
En juin 1954, les prémices d'un nouveau tracé rectifié
se profilent. (flèches jaunes)
Du coup, à partir de l'été 1955, les virages
de Bertalière et de Pont Poulet seront relégués
en aires de repos ombragées.
A Pont Poulet, entre les deux tracés, à
peine devine-t-on aujourd'hui l'emplacement de l'ancienne station
service Elf implantée à la fin des années 60.
Kiosque fermé, piste abandonnée, c'en est fini de
la petite station.
Collection Sylvie Girbas.
Merci à Jean Michel Buchet président de l'association
"Cars, Utilitaires et Cie".
Un bourg plus important se profile au sommet d'une côte,
nous arrivons à Changy "Le Village de la Nationale 7",
"Ville étape de la Route Bleue" comme l'indique le
site Internet de la commune. http://www.changy.fr/
Traversée de Changy. En orange la nouvelle Nationale 7
Changy Km 0364
Depuis 2010, Changy est dévié par la nouvelle Route
Nationale 7. Un mal nécessaire pour les habitants du bourg
qui retrouvent aujourd'hui un peu de tranquillité.
Il faut dire qu'avant cette date, la ville était un des points
les plus étroits rencontrés sur la vieille Nationale.
(hormis les villages de Provence... mais nous n'y sommes pas encore)
Ajoutez à cela un trafic incessant, des poids lourds qui
par endroit peinaient à se croiser sans emporter un peu de
la façade des maisons de la rue principale
et des piétons qui rasaient les murs pour ne pas se faire
happer par le tourbillon de la circulation... On imagine les bienfaits
apportés par une déviation toutefois un peu tardive.
Dans sa chronique "Les routes du soleil",
Monique Vialla résume la ville ainsi : "Changy, ce "village
rue" dont les habitants profitent soit de la bonne humeur,
soit de l'exaspération des vacanciers".
Ce qui, ma foi, s'avère être un bon résumé.
Bon, j'exagère un peu, mais pour vous faire
une idée, regardez cette vidéo tournée avant
la déviation...: http://youtu.be/OJdhw9JJhC8
La déviation a réglé le problème.
Désormais l'ancienne N7 est devenue la D307.
On entrait à Changy par la route de Paris, on en sortait
par la route de Roanne.
Entre les deux, c'était la rue Nationale.
La station Total située à St Germain Lespinasse
était régulièrement annoncée depuis
La Ricarde. Ici à l'entrée de Changy.
Aujourd'hui le mur est repeint et il ne reste de cette annonce -
pour ceux qui l'on connue - qu'un vieux souvenir coloré.
Image réactive.
Changy date de la préhistoire et a subi pas
mal de bouleversements au gré des guerres de religions, des
invasions et des révolutions.
La rue Nationale. Image réactive
Le bourg semble aujourd'hui fatigué, comme
épuisé par tant de circulation.
La rue principale aux murs marqués par le temps, aux peintures
délavées, aux façades meurtries, a sans nuls
doutes connu des jours meilleurs.
Le café de la place n'est plus et le monument aux morts
qui trônait sur le parvis de l'église a été
relégué derrière l'église.
A l'intersection du chemin d'Intérêt Commun n°
41 et de la Route Nationale 7. Photo plaque Claude.K
Ambiance pluvieuse en ce 4 juillet 2021 sur la place de l'église,
où une plaque Route Bleue s'apprête à être
dévoilée. Photo Claude.K
Inauguration, en présence de toute la municipalité
de Changy, d'une nouvelle plaque Route Bleue. Photo Claude.K
Inauguration d'une plaque Route Bleue le 4 juillet 2021. Photo Claude.K
Ne cherchez plus ces panneaux, ils se situaient au dessous de
l'actuelle plaque de la Route Bleue.
En route -
Après la place de l'église, quelques habitations
arborent des façades repeintes et ravalées, signe de
la reconquête et de la réhabilitation du quartier par
ses habitants, en témoigne le pique-nique de la RN7 organisé
tous les ans par la municipalité.
Réhabilitation du quartier, certes, mais il y a encore
du boulot. Pour la pause croissants...il faudra repasser.
Le ravalement a parfois du bon, il nous fait redécouvrir les
façades d'antan.
Il ne reste aucune trace de cet ancien garage, ci ce n'est la belle
publicité pour les huiles Polaroil, l'huile Fluistabilisée.
Image réactive
Cette plaque de cocher a disparu en 2015, lors du ravalement de façade.
Retrouvée dernièrement, elle devrait être remise
en place sous peu (photo plaque Claude.K).
La Route Bleue vue en direction de La Pacaudière.
Remarquez une rue plus sinueuse et la station service "Polaroil"
Image réactive.
Dans le sens des retours cette fois-ci, cette pub pour Picon, en partie
cachée par une maison récente.
En quittant Changy, on aperçoit au loin sur la
droite, une étonnante tour dressée en plein champ.
Difficile d'en savoir plus à son sujet. Il s'agirait en fait
d'un pigeonnier. Rien n'indique son histoire, ni son ancienneté,
s'agit-il d'un monument historique ? Dommage.
Le mystérieux pigeonnier, à la sortie de
Changy
En fin de compte, Changy.. change et retrouve les couleurs
de ses façades d'antan.
Le village a pris sa retraite, ne s'affranchissant que trop tardivement
d'un trafic routier intense et nauséabond qui le minait.
La page est aujourd'hui tournée, laissons Changy à sa
tranquillité et à son renouveau.
Photo Claude.K
Au carrefour du "calvaire des petits champs",
la route se poursuit tout droit.
Le calvaire des Petits Champs. Photo Claude.K
Quelques 200 mètres plus loin, on aperçoit
sur la droite un "délaissé" de la vieille
route.
Jusqu'aux années 1950, la route passait par là et traversait
le hameau de "l'auberge du pont". Curieusement devenu "
l'aubergé du pont" sur certaines cartes.
A partir de 1958 la nouvelle route coupe au plus court se déviant
à jamais du hameau.
En 2010, la rocade, prolongement de l'A77, devient la RN 7 officielle.
Les tracés successifs de la RN7. Image réactive.
Jusqu'en 1954 environ, la RN7 traversait le hameau de l'Auberge du
Pont (jaune)
A partir de 1954, la RN7 se dévie du hameau et restera l'itinéraire
principal (rouge) jusqu'en 2010 où le prolongement de l'A77
prendra le relais. (blanc)
L'ancienne Route Nationale 7. Photo Claude.K
L'ancienne route. Le pont sur La Teyssonne. Photo J-F Lobreau.
Les bouteroues au pont sur la Teyssonne nous replongent au temps des
diligences.
La plaque est plus récente et date de 1937. Photo Claude.K
Aujourd'hui le délaissé (interdit aux
non riverains) nous donne un bel aperçu de la physionomie de
la route des années 50 et du type d'ombrage que pouvaient apporter
les rangées d'arbres.
L' Auberge du Pont. Photo Claude.K
En route -
Ici, de droite à gauche, en direction du sud, se côtoient
chronologiquement les 3 tracés de Routes Nationales :
A droite, l'ancien tracé sur lequel se trouvait une auberge
qui depuis a donné son nom au hameau.
Au milieu, la Nationale 7 déclassée en D307 à
partir de 2010 et enfin, sur la gauche la nouvelle rocade Nationale
7.
Une centaine de mètres plus loin, au hameau des
Issarts, il est temps de prendre à gauche pour rejoindre la
seule, la vraie, l'unique Nationale 7 qui perd son statut de rocade
à 4 voies et retrouve ses deux voies alternées.
Attention, la jonction est ici plutôt périlleuse,
peut-être mieux vaut-il revenir sur vos pas, pour emprunter
la bretelle d'accès, un peu plus sécure.
En route -
Un peu avant St Forgeux Lespinasse, un beau mur peint
pour Veedol, l'huile moteur choisie entre autres par Ford pour son
modèle de la Ford T, ou pour le Graf Zeppelin lors de son premier
tour du monde.
Même si la publicité sur ce mur est (un peu) plus récente,
tout cela ne nous rajeunit pas....
Veedol c'était la pub soit avec la pin-up, soit avec le
garçon premier de la classe. Ici c'est le garçon. Image
réactive.
Nous voici en périphérie de St Forgeux
Lespinasse.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire,
la route n'a jamais traversé le village et ce depuis toujours.
Seules quelques maisons éparses le long de la route signalent
la proximité du bourg.
Cet ancien café-garage en bordure de route n'attend plus
de clients depuis bien longtemps. On en a même oublié
son nom.
Aujourd'hui, la végétation gagne du terrain. L'établissement
est à vendre. Photo Claude.K
La route était à l'époque bordée
de platanes.
Mais ligne droite et platanes ne font pas toujours bon ménage.
Les arbres furent abattus après qu'un camion vint percuter
le mur du café situé en bord de route.
La Nationale 7 au carrefour de la croix verte. Image réactive.
Un autre accident vint aggraver la réputation
du secteur :
Jean Barrès repose au cimetière
de St Forgeux Lespinasse.
Aujourd'hui ce secteur accidentogène est surveillé
par un radar fixe. Qu'on se le dise !
Juste près le carrefour de la Croix Verte, au
carrefour suivant, à hauteur de l'entrée N-E du bourg,
une cour aujourd'hui clôturée, condamne désormais
l'accès à la station "Total" de St Forgeux.
A l'origine station de la marque Stelline, celle-ci passera sous la
franchise Total en 1967 et ce jusqu'en 1993.
C'était la seule station du coin ouverte le dimanche.
Sélection de l'article du Progrès
édition Loire août 2015.
Si vous êtes un brin observateur, vous remarquerez
dans la cour la présence de l'édicule qui protégeait
les pompes à essence.
Avant de poursuivre, je vous propose de faire une petite
entorse à notre Route Nationale, et d'emprunter sur la gauche
la direction du site du Donjon de Lespinasse.
Suivez les panneaux, c'est indiqué.
Si vous avez l’œil, sur le chemin....bien caché
dans le feuillage...Photo Claude.K
Ce donjon est ce qui subsiste du château fort
et de la ville de Lespinasse, tous deux entièrement ravagés
lors des guerres de Religion en 1590.
Construit à partir du XIe siècle à l'emplacement
d'un camp romain, le Donjon était entouré de fossés
dont on devine encore les vestiges.
La ville et le château de Lespinasse. Au cœur le Donjon.
https://saint-forgeux-lespinasse.fr
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00117607
https://museedupatrimoine.fr/donjon-de-lespinasse-/12071.html
Vacances en Irlande ? non ! le Donjon de Lespinasse.
En route -
Après cette escale médiévale et
champêtre, vous n'aurez aucun mal à retrouver la RN7
et poursuivre en direction de Saint Germain Lespinasse
A la sortie de St Forgeux, une publicité pour le garage
Flauraud de Clermont et Roanne. Image réactive
Textes et conception C@rl décembre 2014 - mise
à jour 2021