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Mais trêve de discussion, il nous faut maintenant choisir (encore une fois) la suite de notre itinéraire.
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 De la place Louis Flandre : tout droit, par l'avenue de Lyon (en rouge) c'est le tracé post-1970, celui construit pour désengorger le tracé original. A droite, rue Alexandre Roche (ex rue Mably), c'est le tracé 
          de la Route Bleue historique. (en bleu). Suivre ce tracé en voiture s’avérera donc impossible. Reste, pour les puristes, la virée piétonnière (tout au plus 1.5 km aller) ou la solution virtuelle Google Street-view. 
 Ci-contre : Du carrefour Louis Flandre deux possibilités de traversée jusqu'au pont. | 

Ci dessus / Ci dessous : quelques "peintures rupestres" observables de la place Louis Flandre

Premier itinéraire : La Route Bleue / N7 historique 
    dans sa traversée de Roanne avant 1970.
    Version semi pédestre :
En route -
Boudons la déviation post-70 ( nous y reviendrons ultérieurement) et empruntons tout d'abord la populaire rue "Alexandre Roche" (ex rue Mably) sur la droite.

    A l'entrée de la rue Mably, L' hôtel de France ne craignait 
    pas la concurrence de ses nombreux confrères regroupés autour 
    de la place. 
    Nous sommes vers les années 50, et la percée de la nouvelle 
    déviation n'est pas encore d'actualité. Image réactive.
Le bâtiment de la poste m'interroge... comment une municipalité a pu à l'époque faire adopter un projet architectural qui encore aujourd'hui jure avec l'agréable place du centre historique ?
 
 
    
    Concept géométrique, moderne et fonctionnel, comme une erreur 
    de casting pour ce bâtiment de la poste implanté au cœur 
    du centre historique.
Nous voici place Georges Clémenceau, ex-place du palais 
    de justice, qui concentre à elle seule tous les éléments 
    du centre ancien.
    L'imposant palais de justice, ancien couvent des Ursulines construit en 1632.
    L'église St Etienne, construite en 1610 sur d'antiques baptistères 
    du IVe siècle, entièrement transformée en 1667, son orientation 
    en sera même modifiée.
    Les maisons Bourbonnaises du XVe siècle, au pied de l'église, 
    inscrites aux monuments historiques, reconnaissables à leurs colombages.
    Le château et son donjon / prison, plus ancien bâtiment de Roanne 
    édifié au XIe siècle...
L'ensemble aujourd'hui reste joliment mis en valeur.

    L'église St Etienne, les maisons Bourbonnaises, et le Donjon du 
    château.
Le donjon et le corps de logis attenant sont les seuls vestiges du château du XIIe siècle.
Ce sont les plus anciens bâtiments de Roanne, construits avec des galets de la Loire.
Dans la seconde moitié du XVe siècle, le donjon devient le tribunal et abrite les prisons.
Il est classé monuments historiques en 1931 à cause de la voûte de sa bibliothèque recouverte de blasons peints.
Acquis par la municipalité en 1997, le donjon avec la maison attenante abrite aujourd'hui l'office de tourisme.

    Il fut un temps, pas si lointain, où la ville devait s'ouvrir à 
    l'automobile.
    Aujourd'hui, on revoie la copie, la voiture est pratiquement bannie du centre 
    ancien.
L'église St Etienne, construite à l'intérieure de l'enceinte du château de Roanne, en 1312, est tout d'abord une chapelle castrale dédiée à Saint Etienne.
Devenue paroissiale, elle renferme des parties élevées vers 1534 dans le style gothique flamboyant, ce que ne laisse pas présumer son architecture extérieure,
résultat des deux agrandissements successifs de l'édifice, de 1822 à 1845, et en 1926.
L'ensemble reste tout de même harmonieux et les éléments de style néogothique parfaitement intégrés à l'architecture primitive.
On s'engouffre ensuite (virtuellement ou à pied) dans 
    la rue Charles de Gaulle, ex rue du Lycée, étroite ruelle aujourd'hui 
    essentiellement piétonnière et commerciale. 
    On remarquera de belles portes cochères, maisons fortunées de 
    sous lesquelles sortaient les attelages équestres. 

    La rue du Lycée, vue vers l'église et la place St Etienne.
La rue Charles de Gaulle, ancienne rue du Lycée, est 
    une des plus ancienne rue de Roanne.
    Jusqu'à la Révolution cette rue se composait de trois tronçons 
    portant chacun un nom différent : rue de la Place du Pilori, rue de 
    la Paroisse, rue Saint-Etienne.
    Après la Révolution il n'y eut qu'un nom pour la totalité 
    de la rue : la rue de l'Ecole Centrale, puis la rue du Collège, la 
    rue du Lycée, et finalement la rue Charles-de-Gaulle. 
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A l'époque, il faut composer avec la circulation automobile dans les deux sens, ainsi qu'avec le tramway.
Quatre cents mètres plus loin, nous arrivons au carrefour 
    des rues Jean Jaurès, Anatole France et Alsace-Lorraine.
    Ce carrefour est connu sous le nom de "carrefour Helvétique", 
    car s'y trouvait le siège de la "Compagnie Franco-Suisse" 
    qui finança le canal de Roanne à Digoin.
    Aujourd'hui, le bâtiment de la compagnie Suisse est occupé par 
    la Sous-Préfecture. 
"Jusqu'au milieu du 20e siècle, la Nationale 7 passait à cet endroit, comme se croisaient au même lieu les voies Nord-Sud et Est-Ouest des deux lignes de tramways.
C'est le centre indiscutable de la ville. Qui ne connaît pas le "carrefour Helvétique" ne connais pas Roanne". Robert Bouiller, le Pays Roannais.

    Le carrefour Helvétique, au débouché de la rue du 
    Lycée, au début du siècle dernier. (on aperçoit 
    le clocher de l'église St Etienne en bout de rue)
    La Route Nationale 7 marquait ici un virage à angle droit, pour rejoindre 
    ensuite les quais de Loire. (vers la droite de la photo)
    Remarquez le panneau de direction apposé au balcon.
    Au centre du carrefour se tient un agent pour régler le "peu" 
    de circulation.
    
     
 
    
    Autre vue du carrefour Helvétique, en venant du Sud. (années 
    40) A gauche "les Dames de France".
    Sur le balcon, le panneau de direction, et toujours la présence d'un 
    agent au centre du carrefour.
L'immeuble en forme de semi rotonde aujourd'hui occupé 
    par une chaîne de fast-food, n'est autre que l'emplacement des "Grands 
    Magasins", 
    dont le premier fut "Les Dames de France" totalement détruit 
    par un incendie en 1962 .

    Direction la rue Jean Jaurès, en longeant les Dames de France. 
    Image réactive. 
| INCENDIE DES MAGASINS LES « DAMES DE FRANCE » ET « PRINTAFIX » DE ROANNE 8 juillet 1962 
 Le gigantesque incendie ( 2 000 m2 ) qui a détruit hier à laube deux grands magasins de Roanne met au chômage 160 personnes (40 hommes et 120 femmes) ; plus dun milliard danciens francs de dégâts. Pour en savoir plus : http://saintsymphoriendelay.kazeo.com/avec-bernard/incendie-des-dames-de-france-et-du-printafix-de-roanne,a487477.html | 
La Route Bleue historique retrouve ici la circulation automobile 
    alternée. Descendons la rue Jean Jaurès, à gauche.
    Cette ancienne voie Ducale devenue rue Impériale, puis rue Nationale 
    date de 1755. 
    Elle a été élargie au moment de la construction du pont 
    sur la Loire, car située dans son prolongement direct.
    
    Désormais, cette nouvelle artère se substitue à l'étroite 
    rue des Minimes et absorbe le trafic de la grande route de Lyon à Paris 
    dans la traversée de Roanne. 
    De nombreux commerces de luxe s'y installent, tailleurs, perruquiers, libraires, 
    confiseurs, traiteurs, bijoutiers. Un théâtre y est aménagé 
    en 1776. Des hôtels s'ouvrent. 
    En 1787, un édit de Louis XVI réunit la poste aux chevaux et 
    la poste aux lettres. L'hôtel et le Relais de Poste s'installent à 
    l'entrée de la rue impériale à proximité du pont.
    Lors de son départ pour l'île d'Elbe le 22 avril 1814, Napoléon 
    logera à l'hôtel de la Poste.
Sources :
    Les petites villes françaises du XVIIe au XIXe siècle: aspects 
    du paysage et de la Société. Presses Paris Sorbonne.
    Chevaucheur Royal

    Plan de Roanne en 1875. 
    L'ancienne rue des Minimes flèche bleue, la rue Nationale flèche 
    rouge.
La rue abrite encore aujourd'hui de beaux bâtiments, des banques, des terrasses de cafés, un théâtre, la place de l'hôtel de ville, la Maison de la Bière ...

    La rue Jean Jaurès, au bout le carrefour Helvétique. Image 
    réactive.
 
 
    
    L'entrée de la rue Jean Jaurès
Dans son dernier quart, la rue Jean Jaurès devient ruelle 
    à sens unique et débouche au rond-point face au pont sur la 
    Loire.  
 
  
Ici prend fin la traversée de la ville par le tracé historique de la Route Bleue/Nationale 7.
Reste maintenant à découvrir le tracé des 
    années 1970.
    Nous retrouvons le carrefour Louis Flandre. 
Second itinéraire : La Route Bleue / N7 dans 
    sa traversée de Roanne après 1970.
    Version automobile :
Dès les années 50, il est question d'un futur 
    boulevard rectiligne, prolongement direct de l'avenue de Paris, reliant le 
    pont sur la Loire.
    Cette nouvelle voie permettrait de désengorger le centre ancien et 
    de créer un passage direct et plus rapide vers la Loire.
Quelques pans de quartiers vont alors être sacrifiés 
    sur l'autel de l'urbanisme. 
    Les grands travaux débutés en 1966 s'achèveront en 1970.

    - En 1964, la Nationale 7 débouche de l'avenue de Paris (flèches 
    rouges) et emprunte sur sa droite les rues du centre ancien. (voir 1er itinéraire)
    En Jaune la future avenue de Lyon.
    - En 1969, les travaux sont presque terminés, le boulevard est pratiquement 
    achevé. Image réactive.

    Le Roanne des années 1960, avant la destruction complète du 
    vieux quartier. (photo Le Progrès) 
    L'hôtel St Isidore, rescapé du XVIe siècle, situé 
    à l'emplacement des actuels trompe-l'œil, ne dépassera pas l'année 
    1968. 

    En rouge la partie détruite. Image réactive.
    Même lieu aujourd'hui.
Empruntons maintenant l'avenue de Lyon tout droit. 
    Remarquez sur la droite un fameux trompe l'œil, qui reproduit en partie le 
    vieux quartier détruit en 1968 lors de l'aménagement de la Nationale 
    7.

    Bluffant, tout un quartier en trompe l'œil. 

    Un décor, dommage que ce ne soit pas une vraie placette.

Nous circulons maintenant au milieu des barres d'immeubles et des grands ensembles immobiliers, paysage urbain hérité des années 1970.

    En bas de photo, la toute nouvelle RN7 traverse les nouveaux quartiers.
Une petite pensée tout de même pour la concession Renault Lafay qui se situait à quelques mètres de là, juste derrière le parking de l'actuel supermarché, visible de la route.

    La concession Lafay - Renault de 1919 à 1980. Collection Brunet 
    /Jm Buchet Cars Utilitaires & Cie.
    Jusqu'en 2010 on pouvait encore apercevoir un mur peint au Losange, dans la 
    rue où se situait la concession. Image réactive
Au sortir de la première guerre mondiale, Michel Lafay 
    et son frère Victor, tous deux mécaniciens, ouvrent un garage 
    en 1919, aux abords du canal, rue Charbillot. 
    Le garage se spécialise dans la vente de Berliet, de Delaunay-Belleville 
    ou encore de Delahaye, des constructeurs aujourd'hui disparus.
    Après avoir essuyé une fin de non recevoir de la part de Citroën, 
    le garage devient concession Renault en 1922.
    Le 1er septembre 1945, Maurice Lafay, le fils de Michel, ingénieur 
    des arts et métiers, lui succède à la tête de la 
    concession.
    Pendant ce temps, en 1945, Renault devient la Régie Nationale, propriété 
    à 100 % de l'État.
Au décès de Maurice Lafay, en 1973, son épouse, 
    Evelyne, et leur fils, Claude, prennent les rênes de l'entreprise. 
    Laquelle est cédée en 1980 à une autre famille, celle 
    de Roger Meignan. 
    C'est à ce moment que le nouveau PDG décide de déménager 
    le garage Renault au Coteau.
Source article : Le pays - Le Coteau. Publié le 07/11/2019.

  Les Etablissements Lafay frères, pas encore concession Renault.
En route -
Un rapide passage devant l'église "Notre Dame des 
  Victoires" et nous voici rendu en deux coups de cuillère à 
  pot au rond-point du pont de Roanne  où nous retrouvons le tracé historique de la Route Bleue.
 
  où nous retrouvons le tracé historique de la Route Bleue.
  Assurément, cette option de contournement a dû révolutionner 
  en son temps la traversée de Roanne et soulager quelque peu la circulation 
  du carrefour Helvétique.
 
 
  
  A la jonction des deux tracés
Avant de poursuivre la route, et pour tordre le coup à 
  une idée reçue... Non ! le meilleur restaurant du monde, à 
  savoir la maison Troisgros, n'était pas situé en bordure de Route 
  Nationale 7. 
  L'établissement réputé se trouvait en face de la gare SNCF, 
  à l'angle du cours de la République et de la place Jean Troisgros.
  En 2017, le célèbre restaurant déménage à 
  Ouches. 
Il vous faudra donc faire un petit détour si vous souhaitez vous régaler les papilles...
Le bon plan : "Le Central", Maison Troisgros toujours, un restaurant-épicerie toujours face à la gare, avec une carte un peu plus abordable.
Nous avons traversé la ville de Roanne, il ne nous reste 
  plus que le pont à franchir.
  Le pont sur la Loire, souvent dénommé Pont de Roanne ou Pont du 
  Coteau, selon que l'on soit Roannais ou Costellois, date de 1834.
  A l'origine il y avait deux ponts, car une île se situait au milieu du 
  fleuve. Un premier pont reliait donc Roanne à l'île et une seconde 
  passerelle "à sec", reliait l'île à la ville du 
  Coteau. 

  Le pont sur la Loire, vue en direction du Coteau.
Un peu d'histoire :
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 Jusqu'au milieu du dix septième siècle, aucun pont n'avait été construit sur la Loire. Du moins, aucun souvenir n'en était resté. Hormis les dangers inhérents au brigandage et autre accidents 
        de parcours le long du grand chemin de Paris à Lyon, le franchissement 
        de la Loire à Roanne,  Seul un bac à traille, frêle embarcation, servait alors à franchir le fleuve et à transporter les voyageurs d'une rive à l'autre. Et de un : Un premier pont, fragile passerelle de bois, fût bâti en 
        1630.  
 Et de deux : Vers 1750, un intendant de Lyon, personnage important qui voyageait avec 
        sa famille, se vit dans l'obligation de prendre le bac.  Lors des crues de novembre 1790, les eaux ne purent s'écouler 
        suffisamment par l'unique et étroit passage si parcimonieusement 
        mesuré.  Le pont écrasé, brisé, fut emporté. Les quais 
        minés par les eaux, furent balayés en quelques minutes. 
         A partir de ce jour, les communications entre Roanne et Le Coteau furent 
        interrompues.  Et de deux et demi : Le projet prévoyait hélas la reconstruction de la levée 
        des terres, celle là même qui avait été la 
        cause des inondations de 1790.  La construction pris du retard, et le nouvel emplacement décidé 
        par les ingénieurs ne convenait à personne. Plusieurs personnes périrent en voulant passer sur la glace.  En 1798 les citoyens se cotisèrent et firent des souscriptions 
        publiques pour construire une passerelle provisoire qui fut achevée 
        en 1799. En 1814, se rendant à l'île d'Elbe, après son abdication, Napoléon 1er ne put que constater le retard des travaux du pont de pierre auquel manquait les dernières clefs de voûte. 
 Et de trois :Sous Louis XVIII, le pont reçut son tablier. Enfin en 1834, le 
        pont était terminé dans toutes ses parties. Source et Texte : 
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  Un dernier coup d’œil sur le pont au début du siècle 
  dernier, vue en direction de Roanne. On distingue un tramway qui franchit le 
  pont.
  On peut apercevoir sur la gauche de la photo, le pavillon du Bureau de l'Octroi 
  à l'entrée du pont, signalant la frontière de la ville.
En route -
Comme à toutes les entrées ou les sorties de ville, l'automobiliste avait la possibilité de faire le ravitaillement de son automobile avant de poursuivre son voyage.
Avant de quitter Roanne en direction du Coteau, juste à 
  l'entrée du pont sur la droite, se trouvait le Relais Bleu.
  La station service de la société Roanne-Essence, occupait, avec 
  le syndicat d'initiative, les anciens bureaux de l'octroi fermé depuis 
  1921.
  Le Relais Bleu était le premier poste distributeur d'essence ouvert jour 
  et nuit avant la guerre.

  Le Relais Bleu, dans sa toute première version, années 20. 
  Photo Juliette Gourlat.
En 1934, Louis Gourlat, épicier au Coteau, devient le principal actionnaire de la société Roanne-Essence et prend la direction de la station du Relais Bleu.

  Encart publicitaire en 1934, annonçant la nouvelle direction du Relais 
  Bleu. 
Louis Gourlat voit grand pour son nouvel établissement. 
  Au début des années 50, il envisage l'implantation de 6 nouvelles 
  bornes distributrices d'essence.
  Hélas, par un arrêté en date du 4 mars 1952, le préfet 
  de la Loire refuse à la société Roanne-Essence, le renouvellement 
  de l'autorisation d'occupation du domaine public, et interdit l'implantation 
  des 6 bornes d'essence.

  Le Relais Bleu et le syndicat d'initiative cesseront leurs activités 
  au milieu des années 50. 
  Le bâtiment sera entièrement détruit courant 1966.
Après réclamation du "Sieur Gourlat Louis" et de sa société Roanne-Essence auprès de l'administration, l'arrêté du 29 octobre 1954 confirme la décision du précédent arrêt : le rejet pur et définitf.

  Extrait arrêté du 29 octobre 1954.
En 1955, faute de ne plus pouvoir occuper le domaine public, Le 
  Relais Bleu ferme définitivement. 
  Louis Gourlat qui avait revendu son épicerie du Coteau en 1946, quitte 
  Roanne et rejoint Paris pour mener d'autres activités.
  Le bâtiment du Relais Bleu sera rasé en 1966.
Une dernière anecdote pour la route :
Roanne, dans la nuit du 21 août 1936. Claude Sabatier, 44 ans, entrepreneur de transport à Carpentras, au volant de son camion, se range devant la station service Roanne-Essence du Relais Bleu à l'entrée du pont de Loire, pour y faire le plein.
Dans la manœuvre, il percute et démolit la verrière qui surplombe les pompes.
Sans demander son reste, le chauffeur-chauffard s'empresse de filer, franchit le pont de Loire et poursuit sa route en direction du Coteau.
Ayant absolument besoin de faire le plein, il arrête son camion, un peu plus loin, Rue Nationale, devant les pompes d'une épicerie (actuel 86 Avenue de la Libération) et réveil son propriétaire Mr Louis Gourlat.
Alors qu'il se fait servir par l'aimable épicier, notre chauffeur un peu gouailleur, ne peut s'empêcher de vanter ses derniers méfaits survenus dans la ville précédente.Ce qu'il ne savait pas, n'étant pas de la région, c'est que le "Sieur Gourlat" était également le principal actionnaire de Roanne-Essence, et également propriétaire du fameux Relais Bleu.
"Informé de ce détail, Mr Sabatier promit de payer la casse, mais, comme malgré plusieurs rappels, il ne s’exécutait pas, une plainte fut finalement déposée contre lui.
Et cela lui rapporte 30 fr d'amende" . Extrait du journal de Roanne 1937.
Grand Merci à Juliette Gourlat, pour sa documentation, ses photos, ses anecdotes, et son autorisation de diffusion.
En route -
Franchissons finalement ce fameux pont aujourd'hui sur 4 voies, qui a depuis longtemps perdu ses rails de tramway.
De l'autre côté c'est la ville : "Le Coteau".
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