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Au hameau de la Chapelle, on retrouve l'ancienne Route Royale qui suivait
le tracé de la Voie Romaine, plus rectiligne mais également
plus pentue.(tracé bleu)
La Route Nationale 7, en jaune, plus accessible avec ses lacets qui permettent
de mieux apréhender les reliefs de la montagne.
En route -
La descente s'amorce et je ne peux que partager le sourire béat
qu'affichent les cyclotouristes aux mollets tétanisés, à
l'idée de dévaler en roue libre près de 7 bornes d'une
pente rapide,
qui les mènera jusqu'à Tarare presque sans un coup de pédale.
Attention tout de même aux radars discriminants installés dans la descente. Celle-ci est limitée à 30 km/h dans certains virages.

Dans la descente, à hauteur du hameau "Chez Parié",
dont on aperçoit les toits de fermes sur la droite en contrebas,
s'est déroulé un fait, dont on retrouve l'illustration sur
une célèbre toile du peintre William Turner. ![]()
Dans la nuit du 22 janvier 1829, la neige tombée en
abondance recouvre la montagne de Tarare.
La lourde diligence Lyon-Paris a quitté Tarare et attaque péniblement
la côte du Pin Bouchain. Le peintre britannique William Turner est
du voyage.
Soudainement, la diligence glisse dans une ornière
et verse dans le fossé côté montagne, retenue en partie
par des congères, ce qui l'empêche de se coucher entièrement.
Turner dans ses notes écrit : ... la diligence, qu’un banc
de neige avait empêchée de se renverser.
L'énorme malle-poste est immobilisée dans la
nuit noire..
En attendant, des hommes descendent au village le plus proche pour aller
chercher un attelage de bœufs afin de redresser la voiture.
Le tableau s'intitule : Messieurs les voyageurs au retour
d’Italie (par la diligence) dans une tempête de neige sur la
Montagne de Tarare 22 janvier 1829.
La toile exposée à Londres au British Muséum est l’œuvre
du peintre britannique William Turner. Image réactive : actu Chez
Parié.
Les passagers attendent 3 heures durant dans le froid. Les
cochers allument un feu pour éclairer et réchauffer les voyageurs
transis.
Quelques hommes déblaient la route, d'autres coupent des branches
pour alimenter le feu...
Turner s'éloigne un peu, et sur un calepin croque la scène qu'il a sous les yeux.
Longtemps, le lieu représenté sur le tableau resta inconnu.
En 2010 un universitaire américain, l’astrophysicien
Donald Olson, sollicite par courrier la Société d’Histoire
de Tarare.
Les Américains s’intéressent au tableau : « usant
d’astronomie pour résoudre les mystères de l’art,
de l’histoire et de la littérature », ils réalisent
différents calculs sur la base des nuées peintes par Turner.
Les universitaires jubilent au vu des résultats.
Sur le tableau figure une lune gibbeuse décroissante, la planète
Saturne et les étoiles de la constellation des Gémeaux, visibles
le soir de l’incident.
Les universitaires croient localiser par ce biais les lieux précis
de l’infortune, dont les coordonnées figurent dans la conclusion
de leurs travaux :
« 45.912° north, 4.357° east, near a sweeping turn just below
the summit of Mont Tarare » (Celestial Sleuth, p.31). C’est-à-dire
45° 54’ 39’’ de lattitude nord et 4° 21’
25 ‘’ de longitude est en coordonnées géographiques.
Et voici notre mystère résolu.
Extraits : A lire absolument, pour tout comprendre de l'enquête menée : https://carnetswt.hypotheses.org/4400
Extraits : article du Pays Laetitia Cohendet 2023 : https://www.le-pays.fr/tarare-69170/actualites/tarare-un-grand-maitre-sur-la-montagne_14244516
En route -
En route vers la méditerranée ?
Cette vallée boisée de sapins et le paysage vallonné
nous donnent plutôt l'impression d'être dans le Jura.

Au vu du décor, la Méditerranée c'est pas pour
tout de suite ....

Quelle descente les amis ! J'ai l'impression que sur ce versant Col du Pin Bouchain -Tarare, la côte est bien plus pentue que la montée St Symphorien de Lay - Col du Pin Bouchain.
Un peu plus bas voici le Barrage de Joux sur la Turdine. ![]()
Inauguré le 15 juin 1905, le barrage a été construit
uniquement pour approvisionner en eau les nombreuses industries textiles
installées à Tarare.
Le barrage est surélevé au début des années
1950, pour pourvoir aux besoins industriels de plus en plus important des
industries textiles.

La maison du garde du barrage en bordure de route nationale. Image réactive
Les travaux d'élargissement de la chaussée débutent
en 1987. Si l'on a conservé la maison du garde, on a rogné
côté montagne.

Le barrage de Joux, retenue d'eau sur la Turdine. Image réactive.
Nous voici arrivé au "Pied de la Montagne".
C'est d'ailleurs le nom du quartier que nous traversons actuellement. ![]()
Un groupement de maisons, stratégiquement situées, les dernières,
ou selon la direction empruntée, les premières, rencontrées
par les voyageurs franchissant le Col du Pin Bouchain.
La plupart étaient des établissements de bouche,
restaurants, relais, auberges ou guinguettes.
Il s'agissait alors de ravitailler les voyageurs, les randonneurs et autres
promeneurs qui ne manquaient pas de passer par le Pied de la Montagne.
Aujourd'hui, le quartier semble gris, triste et maussade.
La première maison rencontrée aujourd'hui, est
un petit immeuble d'habitation.
Plus rien aujourd'hui n'indique son ancienne vocation.

La villa du Barrage, avec sa terrasse ombragée surplombant La
Turdine. Plus tard le Relais Champêtre. Image réactive.
La "Villa du Barrage", établie en bordure de route depuis le début du siècle dernier.
Si vous êtes du voyage depuis notre départ de Paris, le sort
de la bâtisse ne peut que vous rappeler l'Auberge du "Poisson
Doré" à Glandelles.
On sent que le relais a dû vivre des jours heureux. Terrasse, jeux
de boules, calme et tranquillité.
Ce fut d'ailleurs un temps, le quartier général du club des
boulistes du "Pied de la Montagne" à Tarare.
Le club avait son siège dans ce "clos champêtre apprécié
par tous les sociétaires et amis qui pouvaient jouer tous les jours
et manger sur place.
Souvent en famille avec les enfants, c'était un lieu très
convivial." Extrait du Pays.fr

La route nationale et la Villa du Barrage.
Quelques mètres à peine, sur la gauche cette fois, une enfilade de maisons étonnamment colorées.

Enfilade colorée. Quand le peintre en bâtiment se fait
artiste...
Il s'agit de " La Mère Paul " dont on a aperçu la publicité peinte quelques kilomètres plus haut sur le mur d'une maison de La Chapelle au col du Pin Bouchain.
La Mère Paul, ouvert à la fin des années 40 s'imprégnait
de la tradition des "Mères Lyonnaises" ces cuisinières
à la cuisine simple et locale qui ont contribué à la
renommée gastronomique de la région.
L'étape, dans cet ancien relais de diligences, était sympathique,
reposante et accueillante. La Mère Paul, son Cadre, Repas sur commande
& Garage, indiquait la carte de visite..
Guide 1953 : Chez La Mère Paul, au bas de la Montagne. Tel 237 fermé en février.
C'est un ancien Relais de Diligence où l'on vous sert une cuisine régionale qui nous a maintes fois été recommandée et notamment par notre aimable correspondant M.Debeaux.
A votre tour, vous pourrez y goûter pour 400-600-800 ou à la carte, en l'accompagnant d'un beau choix de grands Bourgogne.
Agréable installation, avec terrasse et 12 chambres confort moderne 450-500. Garage gratuit Deutsch, Espanol, Italiano
Près de Tarare, adossée à la paroi rocheuse, une séduisante auberge aux nappes à carreaux rouge et blanc, tenue par une hôtesse, une belle femme dans la trentaine. (sic)

On remonte le temps avec cette très belle photo de l'établissement
au début des années 30.
Remarquez l'affiche murale pour une destination qui devait paraître
bien lointaine pour les tenanciers de l'hôtel du Bas de la Montagne.

L'établissement "Au Bas de la Montagne" (ici à
droite) était un ancien relais de diligence.
On en voit encore le portail donnant accès à la cour arrière
et aux écuries.
A gauche, la "Villa du Barrage" Image réactive.

La traversée de la ville de Tarare.

L’histoire de la ville est liée à celle de son industrie
textile.
Tarare doit son expansion à sa position de voie de communication
et à son eau douce jaillie des montagnes granitiques.
Elle atteint les 15 000 habitants dans la deuxième moitié
du XIXe siècle, elle est alors « cité des mousselines
».
Avec l’arrivée des fibres artificielles puis synthétiques,
elle devient « capitale du rideau » dans la deuxième
moitié du XXe siècle, la population oscillant autour des 12
000 habitants.
En route -
Parcourons maintenant la Rue de Paris.
Au n° 3 de la rue, passage devant l'ancien restaurant "Jean Brouilly",
une vieille institution qui occupait une belle maison de caractère
construite en 1906 par un riche industriel du textile.
Jean Brouilly (1 étoile au Michelin en 1992) s'installe ici en 1980
et exerce jusqu'en 2007.
Le restaurant est ensuite repris par son second Eric Lambolez (1 étoile
au guide Michelin en 2012) jusqu'à sa fermeture définitive
en juillet 2023.
Aujourd'hui la bâtisse a trouvé repreneur. Elle est dorénavant consacrée à la réception et l’événementiel.

Au N°3 la maison bourgeoise qui abritait le restaurant étoilé
Jean Brouilly. Image réactive.
Nous continuons de longer la rivière Turdine située sur la droite et poursuivons la Rue de Paris.
Pas très avenante l'entrée de la ville.
L’entrée Ouest de Tarare a été, pendant longtemps,
le cœur économique de la ville qui hébergeait l’essentiel
des activités industrielles locales, notamment de grandes teintureries,
implantées historiquement grâce à la présence
de la Turdine qui jouxte la zone d’activité.
L’activité des usines, qui ont fait la fortune de Tarare a progressivement décliné à la fin du siècle dernier jusqu’à quasiment disparaître, laissant derrière elle, de grandes friches industrielles et des sols pollués.
Entrée Ouest aux grandes heures de l'industrie textile. La route
de Paris (RN7), coincée entre La Turdine, la voie ferrée et
les coteaux, .
Remarquez à droite la maison de Maître qui deviendra en 1980
le restaurant Jean Brouilly. Image réactive.
/ Même lieu vu en direction de Roanne.
Depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, la
ville est spécialisée dans la fabrication de textile naturel.
Mousseline, produite à base de fil de coton cardé, manufacture
de peluches et de velours, la ville participe notamment à l'exposition
industrielle de Paris en 1855 et à celle de Londres en 1862.
Tarare se tourne ensuite vers l'industrie teinturière.
Parlons chiffon :
A partir de 1930 se développe la production d'articles à
base de "rayonne" et tous les composés en viscose qui en
découlent.
A partir des années 1950, un véritable renouveau s'opère
avec le voile "tergal", fabriqué à partir de polyester.
Tarare devient la capitale française du rideau, assurant près
de 80 % de la production nationale.
À côté du rideau, l'industrie textile est déclinée dans le tissu éponge, la confection, la teinturerie…et même le Taraflex, revêtement des sols sportifs, propriété actuel de Gerflor.
Sources et extraits : https://ville-tarare.fr

La RN7 aux portes de la ville. Avant / après. Image réactive.
On l'aura compris l'industrie textile fait vivre toute la
vallée de la Turdine jusque vers 1970 où la crise industrielle
frappe la ville de plein fouet.
Depuis, Tarare se tourne vers une difficile et tardive diversification économique
et.... j'ai envie de dire que ça se voit.
Marquée aujourd'hui par son passé industriel
tombé en disgrâce, la ville semble à présent
bien tristounette, avec son architecture vieillissante, ses façades
noircies, ses bâtiments décrépis, ses commerces fermés
ou abandonnés.
Ces vestiges d'une industrialisation frénétique sont devenus
des symboles d'oubli et de déclin. Mais pour qui sait interpréter
les signes du passé, la ville conserve toutefois un certain charme
suranné.
Plaque de cocher à l'entrée de Tarare . Photos Claude.K

Juste avant le viaduc, visible dans le sens Lyon - Roanne deux murs
peints pour un Garde meubles.
Le mur sous les arcades est encore bien protégé du soleil,
le pignon beaucoup moins..
La chaussée se rétrécit sur 2 voies alternées,
pas plus, pas moins, formant ainsi une étroite et étonnante
arrivée en ville.
Ce rétrécissement est dû au passage sous l'arche d'un
viaduc ferroviaire du réseau TER Rhône-Alpes, desservi par
des trains express régionaux de la relation : Roanne - Lyon-Perrache.
Construit en pierre de taille de 1863 à 1866 pour la compagnie P.L.M,
le viaduc long de 373 m et haut de 26 m, franchit la vallée de la
Turdine et la Route Nationale 7.
Il possède 20 arches de 12 mètres d'ouverture plus une arche
centrale de 29,6 m.
La RN7 passe donc sous cette arche centrale qui donne l'impression de franchir une porte monumentale, à l'image d'une gigantesque porte fortifiée.

Sous l'arche centrale plus large, passe la RN7.

Comme une porte monumentale qui défend l'entrée de la ville.

A chaque entrée ou sortie de ville, l'immuable garage station service.
Ici le garage du Viaduc au milieu des années 30. Image réactive.
De l'autre côté du viaduc, le quartier semble
aujourd'hui un rien austère.
Manque plus que quelques réverbères blafards, une nuit sombre
et pluvieuse, et nous voila plongé dans l'atmosphère d'un
film noir des années cinquante.

Rue de Paris. Ces quartiers anciens, voués à la réhabilitation
urbaine, ne seront bientôt plus que de lointains souvenirs.
Dans le prolongement de la Rue de Paris, la Rue Serroux n'est
pas en reste.
Faubourg grisâtre aux nombreux commerces moribonds.

Une décorum plutôt pompeux et un rien ostentatoire pour
cet ancien commerce des siècles passés. Image réactive.
Vient ensuite la Rue de la République, aujourd'hui en sens interdit dans son sens Roanne - Lyon.

Levez la tête ! Ici pas de murs peints mais des enseignes d'un
autre temps.
Nous voici Place de la République. ![]()
Carrefour important de la RN7 avec l'ancien chemin de Grande Communication
6 bis aujourd'hui D38 de Villefranche-sur-Saône en direction de Feurs.
Place de la République.
Une borne d'angle Michelin indique Gc6bis (actuelle D38) et RN7.
Remarquez également la Vespasienne, édicule jadis si commun.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.
La RN7 empruntait ensuite la Rue de la République. Aujourd'hui en sens interdit dans son sens Roanne - Lyon, nous obligeant à contourner le tracé original, via un quartier sans intérêt.
Poursuivons donc virtuellement par la rue de la République, car
son tracé à l'époque était à double sens.
Ici aussi, la rue n'a pratiquement plus de commerces.
Mais le quartier semble plus résidentiel, les immeubles plus cossus,
mieux réhabilités, à l'image de l'ancien "Hôtel
de l'Europe", dont nous avions aperçu la publicité peinte
sur un mur à la sortie de Fourneaux.

Les portes de l'Hôtel sont définitivement fermées
(mais encore reconnaissables aujourd'hui).
Tiens, j'y aurais bien passé une nuit, un repas du soir dans la salle
de restaurant, et une chambre avec vue sur la RN7 !

Église Ste Madeleine.
A l'approche de la place de la Madeleine, la ville s'anime enfin. ![]()
Nous sommes au cœur de Tarare.
La place sur laquelle trône l'église Ste Madeleine, construite
en 1825 puis achevée en 1856, est encadrée par deux bâtiments
aux façades d'inspiration Art-déco.
La Poste et la Caisse d’Épargne.

La RN7 place de la Madeleine et le bâtiment des PTT : Poste -
Telegraphe - Telephone.

Rigueur classique, simplicité géométrique, ornementation
minimale, exactement dans l'esprit contemporain des années 30.
Ce bâtiment a été inauguré en 1939. Source Ville
de Tarare.

La RN7 place de la Madeleine et le bâtiment de la Caisse d’Épargne
et de Prévoyance.

Le bâtiment de la Caisse d'Epargne construit en 1936, présente
une façade plus "ouvragée" que celui des PTT.
Les architectes ne devaient pas disposer du même budget.
On poursuit tout droit (toujours en sens interdit)
Hôtel de ville, la Poste, la place de l'église, l'office du
tourisme, la ville s'anime brièvement autour de la place de la Madeleine,
pour retrouver, rue Dollet, un faubourg désert et morne.
Quittons les derniers faubourgs...

Face à nous, les vastes bâtiments des anciennes "Teintureries de Tarare", un bel exemple architectural d'évocation industrielle.
Un premier atelier d’apprêt est construit sur
le site en 1825 par les frères écossais Mac Culloch, attirés
par une main d’œuvre acquise à la maîtrise du textile
et par la pureté de l’eau.
Forts du succès de leur procédé, ils font construire
un atelier plus vaste en 1855-1856. En 1862, James Mac Culloch se retire
des affaires et cède ses parts à son frère Thomas et
à Jacques Gourdiat, leur contremaître.
À la mort de Thomas en 1867, Laurent Gourdiat reprend l’entreprise
qui change ensuite de nom, devenant l’Union Industrielle le 20 décembre
1890.
Les bâtiments sont pratiquement entièrement détruits
lors d’un gigantesque incendie le 12 mai 1905. Les produits utilisés
étaient en effet hautement inflammables.
Cette catastrophe industrielle a aussi pour conséquence la mise au
chômage de 350 ouvriers, touchant une population de 1 000 personnes…

Pendant la première guerre mondiale, l’usine fabrique des pansements.
Reprise par la firme Gillet, l’entreprise est finalement rachetée
par les établissements Champier à partir de 1923.
Les bâtiments subissent alors un autre incendie le 30 mai 1946.
En 1956, les établissements Champier et les établissements réunis Perret-Gravillon-Madinier et Beroud (de Tarare également) fusionnent pour devenir les Teintureries de la Turdine, dénomination que le site a donc en partie conservée.
Le site cesse sa production en 2006 et est désaffecté.
Extrait : https://ville-tarare.fr/mes-loisirs/parcours-tourisme/les-teintureries
Le projet de réhabilitation actuel a conservé la configuration
et la volumétrie des anciennes Teintureries de la Turdine.
Le site accueil aujourd'hui la Chambre de Commerce et des Métiers,
les locaux du journal le Progrès, une brasserie - distillerie, un
restaurant, un café concert, bref une reconversion industrielle réussie.

Entrée de Ville côté Est, avenue Edouard Herriot
vers le milieu des années 60 / Aujourd'hui. Image réactive.

Waow... l'annonce vintage d'un Vidéo-Club ... nouveautés,
certes mais de quelle année ?
La sortie Est de Tarare avec ses immeubles colorés,
retrouve sa circulation alternée, et reprend à partir d'ici,
son tracé normal sur 2 x 1 voie. ![]()
La sortie Est de la ville en direction de Lyon. On retrouve ici les
deux voies alternées.
En contournant l'itinéraire historique de la RN7 à partir
de l'avenue de la République - sens unique oblige -
vous passerez devant l'ancienne Gendarmerie du XIXe siècle qui était
située au 7 rue Boucher-de-Perthes.
Aujourd’hui la bâtisse est devenue complètement anonyme.
Photo Collection de la Société d'histoire de Tarare.

Vue aérienne de la RN7 à la sortie de Tarare en direction
de Lyon.
La Station Service et les installations sportives existent toujours aujourd'hui,
hormis la piscine.

Prochain arrêt Pontcharra- sur -Turdine.

J'aime assez quand les établissements perdurent dans le temps.
Ici, mise à part à part le nom, c'est comme avant.
Une bonne adresse, juste à l'entrée de Tarare. Image réactive.
En route -
La route se transforme en voie rapide sur 2 x 2 voies limitées à
110 Km/h
Sur la droite, on aperçoit le Viaduc de Torranchin achevé
en 2010, premier ouvrage d'art achevé sur ce tronçon de l'A89,
trans-européenne qui relie Lyon à Bordeaux.

Sur la droite, le Viaduc de Torranchin.

Dubon, Dubonnet, visible en direction de Pontcharra.

Stèle funéraire au pied de la Montée de Vindry.
Image réactive
Au pied de la montée de Vindry, une stèle rappelle la tragique journée du 22 août 1944 où 13 civils furent victimes de la barbarie nazie.
Toujours au pied de la montée de Vindry, il est temps de faire une
pause publicité...Pub ! comme disait l'autre...( les moins de
40 ans.. n'aurons évidemment pas la référence télévisuelle.)
![]()
Au Pied de la montée de Vindry, quelques
pubs. Photo Claude.K
Mur peint pour Suze, l'apéritif à la Gentiane, pour la
brillantine Forvil, et l'encaustique "ça va seul". Photo
Claude.K
Aujourd'hui la façade a été repeinte et les réclames
effacées.
Une publicité Miko recouvre celle de Rasurel l'élégance
féminine, sur un autre pignon le Prêt à porter Pascal.
Image réactive.
Photos Claude.K.
Mur peint pour la charcuterie Olida. Image réactive. Photos Claude.K.

Sur la même maison qu' Olida, visible en direction de Tarare
Fin de notre pause publicitaire.
Gardons à l'esprit que le véritable tracé de la N7 traversait villes et villages, aussi, au rond-point, il nous faudra abandonner la RN7 actuelle et suivre la direction Pontcharra sur Turdine par la D31.

Les deux points rouges, à l'Est et à l'Ouest représentent
les jonctions du tracé historique ( flèches rouges) avec la
déviation de Pontcharra, actuelle RN7.
Déviation ouverte en 1995.
Après le garage Renault / Station Avia qui a tout l'air d'une ancienne station BP, nous voici à Pontcharra sur Turdine.

Une bien jolie station-service à l'ancienne, avec ses fleurs.
La petite rotonde trahit l'enseigne d'origine de la station.

![]() |
Pontcharra sur Turdine Km 0427 Pontcharra, hameau de St Loup, est une ancienne commanderie
de l'ordre des Templiers au XIIIe siècle Dès le XVe siècle, on trouvait la trace
du nom de Pontcharra, alors hameau de la paroisse de Saint-Loup.
(Pontcharra signifie Le Pont à Chars) Le 7 septembre 1840, par ordonnance royale, Louis-Philippe confirma la séparation de Saint-Loup et de Pontcharra qui comptait alors 1 305 habitants. En 1842, des maisons furent détruites afin
de préserver l’alignement sur la « Route Impériale
n°7 » (RN7) crée en 1806. Au XIXe siècle le village vit essentiellement de l'industrie textile. Dans la seconde moitié du XIXe siècle le village est relié à la ligne de chemin de fer du P.L.M. Aujoud'hui, Pontcharra devient Vindry sur Turdine : Créée par un arrêté préfectoral du 19 décembre 2018, la commune est issue du regroupement des communes de Dareizé, Les Olmes, Pontcharra-sur-Turdine et Saint-Loup et naît officiellement le 1er janvier 2019 Sources et extraits : http://www.pontcharra69.fr/index.aspx https://www.vindrysurturdine.fr/vindry-sur-turdine/les-communes-deleguees/pontcharra-sur-turdine Pour en savoir plus sur la maladie du Mal des Ardents ou Ergotisme : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/le-feu-de-saint-antoine-le-mal-qui-accabla-la-france-au-10e-siecle-epidemie-maladie
Photo ci-contre : le blason de Pontcharra sur un mur à l'entrée de la ville. Un Char stylisé sur un Pont. |
En route -
On débute par la demi-rue Jean Moulin / D31. Demie, car la rue ne
possède que son côté pair.
Côté impair c'est la rivière Turdine qui s'écoule.

La rue Jean Moulin. A droite s'écoule La Turdine. Même
lieu aujourd'hui. Image réactive.

Une chose est certaine, entre hier et aujourd'hui pas d'embouteillage. Image
réactive.

Le Tramway était le seul à encombrer la Grande Rue. Vue
en direction de Tarare. Image réactive.
Le bourg-rue, agréable mais désert, concentre l'essentiel
de ses commerces autour de la place de l'église. ![]()

En direction de Lyon, une fresque évoque le passage du tram en
1906.
Photo fresque Claude.K
Après la place de l'église, on poursuit par la rue Michelet, l'ancienne Grande Rue commerçante.

La rue Michelet vers le milieu des années 30. Pas d'estivants
en vue... malgré les récents congés payés.
Même lieu actuel. Image réactive.
Ancienne Grande Rue commerçante ! Certes, mais aujourd'hui
sans commerces.
On se rabattra tout de même sur quelques devantures du temps jadis.


Café du Siècle, sans aucun doute du siècle passé...
Mais Google nous informe que le restaurant est juste fermé.
Plaque de cocher à la sortie de Pontcharra. Photos Claude.K

Le quartier du Commodo et la gare du CFB (Chemin de fer du Beaujolais).
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

Jusqu'à la construction de la RN7 en 1840, la route de Lyon à
Tarare empruntait le Chemin des Potences (tracé rouge).
/ Carte État Major. Image réactive.
Avant 1840 date de la construction de la RN7 sur la section Tarare- Pontcharra, la route de Lyon empruntait le chemin des Potences.
"Les Potences. La tradition veut que ce fut là que s'exécutait la justice" (La France par cantons et par communes Par Théodore Ogier · 1856)
La présence du gibet en ce lieu, ne semble pas avoir découragé les malendrins qui sévissaient dans le secteur, comme le relate les procès verbaux concernant l'attaque de la Malle Poste :
Le 23 Brumaire An 6 (13 novembre 1797), la Malle-Poste en provenance de Lyon et se dirigeant vers Paris est attaquée au lieu dit "Les potences " entre les Croisettes et Pontcharra.
Huit brigands, armés de fusils à deux coups, renversent la diligence dans un endroit marécageux.
Ils menacent le postillon et son passager et tentent d'ouvrir en vain le coffre fermé et scellé à Lyon.
Le postillon ne possédant pas la clé, est menacé, brutalisé, craignant d'être estourbi par l'un des brigands voulant lui faire sauter la cervelle.
Les huits brigands s'enfuient finalement en emportant tout ce qui leur était possible.
Ce n'est que le lendemain matin que des habitants des "Olmes" purent donner l'alarme et venir en aide aux victimes.Fait et paraphé commune de St Loup (Pontcharra n'est à l'époque qu'un hameau dépendant de la paroisse de St Loup)

Quartier du Commodo. A gauche le Chemin des Potences, ancienne route de
Lyon. Tout droit la RN7. Image réactive

Pour connaître cette station Esso, il fallait passer ici avant 2008.
A la sortie du bourg, au rond-point, on retrouve la RN7 actuelle qui termine
ici le contournement de Pontcharra.
On peut encore suivre sur une centaine de mètre environ, impasse
du Grillet, l'ancien tronçon de route en cul de sac remplacé
par le giratoire. ![]()
Le rond-point (point rouge) fait aujourd'hui la jonction entre l'ancienne
RN7qui traversait Pontcharra, et sa déviation post 1995.
L'impasse Grillet (flèche rouge) est aujourd'hui un délaissé
de la RN7 historique.
L'ancienne route se termine en cul de sac. La route est désormais
détournée vers le rond-point.
Poursuivons la route, toujours la D307 en direction de Bully et l'Arbresle.
Au lieu-dit La Croisette, on passe devant un ancien Relais de la Poste aux Chevaux, fameux " Restaurant Routier " des années 1960 et aujourd'hui toujours en activité (malgré quelques revers conjoncturels).

La Croisette vue en direction de Lyon. Image réactive

La Croisette déjà repérée comme Relais de
Poste sur les cartes de Cassini du XVIIIe siècle.
La Croisette, c'est le carrefour où se rencontrent
la RN7 et la D38, route transversale qui rejoint la RN6 à Villefranche
sur Saône. ![]()

L 'Hôtel de la Croisette vu ici en direction de Pontcharra/Tarare.
A droite débouche RD38 en provenance de Villefranche sur Saône.
On aperçoit une plaque de cocher au mur.
Aujourd'hui la RD 38 passe par le rond-point précédent, le
croisement est condamné. Image réactive.

Ancienne Carrosserie sur le délaissé de la RD38. Au fond passe
la RN7.

Le hameau de La Croisette.
Deux établissements (Hôtel de la Croisette et Hôtel de
la Gare) pour un si petit patelin, témoignent de l'importance de
ce carrefour.
On peut penser qu'il s'agit ici de la Gare Routière, la gare ferroviaire
se situant à Pontcharra.