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Après quelques kilomètres de pleine campagne,
une ancienne station service fait son apparition.
En direction de la côte d'Azur, un peu avant St Symphorien
d'Ozon, l'ancien "Relais de St Symphorien".
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Photos extraites du film "Prends La route"
en 1936...
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...à la station du Relais de St Symphorien.
Image réactive.
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En 1935, le relais Antar servira de lieu de tournage pour
une très courte séquence du film musical opérette
"Prends La route" de jean Boyer sorti sur les écrans
en 1936.
" Un bien joli film. Sourires, rimes faciles, plaisir du voyage,
musique agréable à l'oreille, répliques spirituelles,
voilà tout ce que nous trouvons sur "La Route" de Jean
Boyer". (Critique extraite du Canard Enchaîné de 1937)
A l'approche de St Symphorien d'Ozon, délaissons
pour l'instant la D307, déviation de la ville inaugurée
en 1946 et sans réel intérêt, pour prendre à
droite et suivre ainsi le tracé historique de la RN7.
A gauche la déviaion de 1946, à droite le tracé
initial. Photo Claude.K
Nous voici à St Symphorien D'Ozon, Avenue des Portes de Lyon
sur la D 149E
St Symphorien d'Ozon Km 0479
On entre dans St Symphorien par l'avenue des "Portes
de Lyon" pour en sortir "Porte de Vienne".
Entre les deux ? un sympathique bourg d'étape, une ville de caractère encore figée dans le temps, ce qui ne devrait pas déplaire aux amateurs du tracé historique.
C'est que nous sommes sur l'ancienne route de Provence et du Languedoc, à mi chemin entre les cités antiques de Lyon et de Vienne.
Le bourg Octavum, dont la présence est attestée depuis le VIe siècle, prend pour nom St Symphorien au Xe siècle, lorsqu'il se place sous la protection d'un des Saints les plus populaires de la civilisation Gallo-romaine.
Au Moyen-âge, la localité prend son essor avec l'implantation de la famille de Savoie.
Un château dominant, un mur d'enceinte et des quartiers sont construits de part et d'autre de l'artère principale : la route de Provence .. future nationale 7.
La cité contrôle les péages et l'octroi non seulement sur les routes du pays mais également sur l'important trafic fluvial du couloir Rhodanien.
Le relais de la poste aux chevaux implanté "Grande Rue" participe à la prospérité du bourg qui devient ville étape aux auberges florissantes et aux tavernes avenantes.
En 1855, aux abords de la révolution industrielle, la ville subit le premier recul de sa croissance.
Avec l'arrivée du chemin de fer naissant, le relais de poste ferme, entraînant au passage la fermeture de quelques commerces et auberges.
Après la seconde guerre mondiale, la nouvelle route
construite de 1940 à 1946 qui évite désormais les
étroites ruelles du centre bourg, vient parfaire ce que le chemin
de fer avait entamé cent ans plus tôt.
La ville se fige alors dans son "bâti ancien", la prospère route de Provence n'est plus.
Aujourd'hui, l'histoire nous a laissé un important patrimoine architectural digne d'intérêt.
Sources et extraits : plaquette à la découverte de St Symphorien D'Ozon et de ses patrimoines, petit carnet du visiteur curieux 2013.
Cliché Claude.K
En route –
On amorce une descente, mais tout en douceur... car la
gendarmerie flambant neuve veille !
Et comme chacun sait : dans la gendarmerie, quand un gendarme rit, tous les gendarmes rient dans la gendarmerie !
Quelle habitude quand même de lever le pied dès que l'on
aperçoit les képis, leur véhicule ou même
leur caserne.
Allez donc comprendre ce foutu reflex, bref...
Avenue des Portes de Lyon, la gendarmerie. Image réactive
La gendarmerie actuelle s'est décalée de quelques mètres
plus bas.
Photo Claude.K-2016
Dans le bas de la côte, au carrefour, ne nous laissons
pas entraîner par le panneau "toutes directions" qui
pointe vers la gauche et passe par les quais.
A moins de posséder un gros véhicule ou bien de tracter
une caravane, ce trajet vous évitera les ruelles étroites
du centre ville, tout en conservant ses deux sens de circulation, contrairement
au tracé initial que nous allons suivre maintenant.
Chroniques de la route nationale 7 dans sa traversée
de St Symphorien :
La route de Provence passait tout droit par la "rue centrale", anciennement Grande Rue.
Grande rue ?... c'est vite dit !
Déjà en 1780, un plan d'alignement
de façade prévoit d'élargir la voie du double
de sa largeur, occasionnant au passage la disparition de bon nombre
d'éléments architecturaux de l'âge médiéval,
ce qui explique l'homogénéité des façades
actuelles.
L'opération de reculement des bâtiments
en saillie se poursuivra jusqu'en 1840, offrant, comme on peut
le constater aujourd'hui, une grande unité architecturale.
A cette occasion, les premiers réverbères
sont posés le long de l'artère, et c'est également
"Grande rue" que sont installées les premières
fontaines amenant l'eau potable.
Avec l'arrivée du train en 1855, le trafic
routier, principalement hippomobile, cesse brutalement, entraînant
le déclin des activités liés à ce
type de transports.
En 1883, la nationale 7 est intégralement
pavée et les trottoirs font leur apparition.
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Le sacre de l'automobile à la fin du XIXe siècle,
oblige la municipalité à prendre l'arrêté
suivant :
"Considérant que la marche des voitures
ordinaires et automobiles compromet la sécurité
des habitants et des piétons, que la grande rue dite Route
Nationale 7 dans la dite traversée est très étroite,
[...] stipule qu'il sera dressé procès verbal contre
tous les conducteurs de voiture qui dépasseront la vitesse
de 6 kilomètres à l'heure dans la traversée
du bourg [...].
Extrait de l'Arrêté municipal du
8 juin 1898 |
Le début du XXe siècle, voit les riverains
de la RN7 munis de grosses pelles à rebord, jeter régulièrement
de l'eau sur la chaussée afin de réduire la poussière
émise à chaque passage de véhicule.
En 1911 la route sera finalement goudronnée.
En 1924, un nouvel arrêté réglemente
la vitesse des automobiles à 20 km/h et celles des bicyclettes,
motos, et voitures à traction animale à 10km/h.
Avec l'arrivée des congés payés en
juin 1936, des véhicules de toutes sortes, en partance pour la
grande bleue, se concentrent dans St Symphorien qui connaît là
ses premiers bouchons dus à l'étroitesse de sa rue centrale
et de ces rues tortueuses à forte déclivité.
Si les croisements entre voitures de tourisme sont rendus difficiles,
ils s'avèrent quasiment impossibles entre camions et autobus,
surtout au plus serré de l'artère avec ces 5.20 mètres
de largeur.
Même la voie des quais ne permet pas d'absorber
le trafic intense de la Rue Centrale.
Une déviation du centre-ville n'a pourtant pas
attendu l'arrivée des congés payés, pour être
envisagée.
Le 8 mai 1933, l'ingénieur des Ponts et Chaussées
suggèrait une modification du tracé de la RN7, par un
contournement d'un peu plus de 2 km, qui passerait à l'extérieur
de la ville.
Cette idée fut confirmée par la Direction des T.P.E. (Travaux
Publics d’Etat) le 10 août 1934.
Malgré une pétition redoutant la chute du
commerce local et préférant un élargissement de
la "Rue centrale" à celui d'un détour, les travaux
de la nouvelle N7 débutent après l'armistice, dès
l'automne 1940.
Ils se poursuivront jusqu'en 1946.
Sources et Extraits : Cahier de l'histoire de St Symphorien.
Maison de maître, Rue Centrale. Photo Claude.K
Débutons maintenant la visite des lieux.... En
route -
Sur la droite, au pied d'une demeure bourgeoise, on passe
devant les grilles de la fabrique Gétas, où l'on confectionnait
les fameuses galoches jusqu'en 1950.
Les galoches étaient à l'époque la première
activité et spécialité de St Symphorien. Aujourd'hui
la fabrique élabore toujours des produits techniques.
Suit une belle maison Renaissance avec fenêtres
à meneaux visibles côté cour, puis un hôtel
particulier du XVIIIe siècle.
Dans l'alignement, une belle maison gothique, presqu'en trompe l'œil avec ses moulures, sa fleur de lys...en fait, une maison néo-gothique du début du 20e siècle.
L'auberge de La Croix Blanche, le relais de poste.
Rendez- vous : Route de Provence à Lyon, St Symphorien d'Ozon, année 1738.
Partis de Vienne, "avons passé à Saint-Symphorien d'Ozon.
Dans ce bourg il y a une poste, qu'on appelle la poste aux ânes. Véritablement, elle est servie par des gros et bons ânes.
Entre autres on me donna à moi une grosse ânesse qui ne quitta pas le galop jusqu'à l'entrée du faubourg de La Guillotière de Lyon, mais quelque violence que le chevalier puisse faire, on ne saurait faire entrer aucun de ces ânes dans le faubourg.
Ils s'arrêtent tout court et très rétivement à l'endroit qu'ils ont accoutumé ".
Extrait : Pierre Prion, scribe. Mémoires d'un écrivain de campagne au XVIIIe siècle. |
Arrivé sur la placette de la Croix Blanche, face
à l'imposant hôtel de ville qui occupe un hôtel particulier
du XVIIIe siècle, voici l'ancienne auberge de la Croix Blanche,
relais de la poste aux chevaux.
La bâtisse date du XVIIe siècle, et comporte un hangar, ainsi que des écuries. L'enseigne d'origine, un écu, subsiste toujours au dessus de la porte.
A la fermeture du relais de poste, l'établissement sera converti en bar restaurant, et entreposera un stock de vins d'Algérie dans ses vastes locaux, sur les murs desquels on entrevoit toujours la publicité d'origine
Entrepôt pour le stock des Vins d'Algérie vu en 2015.
Aïe Aïe ! La publicité pour un programme
immobilier en lieu et place du hangar et du relais de poste, me laisse
plus que perplexe :
"La réussite de ce pari architectural audacieux repose
sur une élégante association des constructions neuves
aux parties conservées du bâti existant" ???.
Les vagues croquis des architectes ne laissent hélas rien présager
de bon pour l'avenir du quartier... architecturalement parlant.
Mais c'était sans compter sur la mobilisation et
la vigilance de la commune.
En 2017, la restauration est passée par là, et contrairement
à ce que je redoutais l'année dernière, c'est superbement
réussi, reconnaissons le.
Tout d'abord la publicité peinte pour les vins
d'Algérie a été refaite à neuve.
Une belle restauration de la publicité murale. Photo Claude.K.
Image réactive.
Seconde restauration, celui du relais de la Croix Blanche.
Peinture, enseigne et l'écu au dessus de la porte, tout y est
restitué. Magnifique.
Photo : communauté de St Symphorien d'Ozon.
La renaissance de la Croix Blanche. 2017.
Située face à l’hôtel de ville,
l'ancienne auberge de la Croix-Blanche vient d’être restaurée.
Contrairement à ce que l'on peut lire sur la façade, le
bâtiment n’abritera pas un restaurant mais des logements !
Le bâtiment
a conservé son ancienne façade avec des éléments
reconstitués à l’identique.
Les lambrequins caractéristiques en bois
ont été réinstallés au sommet des
fenêtres.
Le travail de restauration s’est accompagné d’une
intervention sur l’ancien écu, redressé, restauré
et repositionné à sa place d’origine.
Il symbolise l’ancienneté de l’auberge, attestée
dès le XVIIe siècle.
Il était initialement peint mais les quelques traces repérées
étaient trop lacunaires pour tenter une restitution.
Un hérisson a été reconnu dans la partie
haute mais aucune croix blanche n’a été découverte.
L’intérêt principal de la façade est
d’avoir maintenu l’enseigne traditionnelle d’un
café-restaurant.
Longtemps négligées, les publicités peintes
font désormais l’objet d’une grande attention,
surtout si elles se situent sur une voie de passage emblématique
comme l’ancienne RN7.
Un savoir-faire préservé.
L’enseigne de la Croix-Blanche est une peinture du XIXe
siècle. Néanmoins, sa reconstitution a nécessité
une expertise aussi poussée qu’un bâtiment
historique. L’intervention a demandé les compétences
de spécialistes issus des beaux-arts et d’une école
d’arts appliqués. La superposition des différentes
couches typographiques en façade, issues des réfections
successives
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jusqu’en 1914, a obligé les restaurateurs à
réinterpréter les éléments conservés.
L’état très dégradé des inscriptions
a imposé une reconstitution de la plus grande partie
des lettrines, disparue sous l’effet des intempéries.
Le parti pris de restauration s’est basé sur les
éléments en place : « jeux de
boules », « café » et
« auberge ».
Une partie ancienne a été gardée comme
le terme « café », avec une reprise
partielle des états antérieurs caractérisés
par une grosseur particulière des lettres.
La documentation disponible, composée d’anciens
clichés noir et blanc, a aussi imposé le choix
d’un coloris d’ensemble.
La cohérence globale recherchée a aussi été
modernisée.
Le dernier état du début du XXe est influencé
par la typologie viennoise au niveau des « e ».
Le téléphone, utile pour réserver un repas
ou un banquet, a été redessiné sur le linteau
de la porte d’origine avec le n° 45 à
Saint-Symphorien-d’Ozon.
L’enseigne peinte témoigne d’un vrai savoir
faire des peintres en lettres qui a été largement
perdu.
La partie droite du vaste hangar attenant, contenant une publicité
pour les vins d’Algérie, est postérieure,
remontant à l’entre-deux-guerres.
Saint-Sym' Info n°30 - avril 2017
http://www.saintsymphoriendozon.fr
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En route -
Après la place de la "Croix Blanche",
la seconde partie de rue est beaucoup moins marquée par l'histoire,
plus homogène dans ses façades, plus commerçante,
mais aussi plus étroite.
En 1945, l'acteur Fernandel renverse un cycliste dans l'étroite
ruelle centrale.
Plus de peur que de mal, le cycliste n'est pas blessé, et les
deux hommes terminent leur mésavanture au café de la placette
centrale. L'établissement est aujourd'hui toujours en activité.
La route nationale, pas encore en sens unique, vue en direction
de Lyon. Image réactive.
Magnifique ambiance de la rue Centrale vers 1970. Photo St Symphorien
Photo Claude.K
On ne tarde pas à franchir le pont sur le canal de l'Ozon, pour arriver quai Berlioz.
Originaire de La Côte-Saint-André, en Isère, Hector Berlioz rencontra une dernière fois Estelle Dubeuf, son égérie d'adolescent, en 1862, peu avant sa mort.
Connue sous son nom de Mme Fornier, elle l'accueille dans l'étude de son fils, alors notaire à Saint-Symphorien-d'Ozon, au n° 2 du quai qui porte maintenant le nom du célèbre compositeur.
Extrait Petit carnet du visiteur curieux St Symphorien.
Le quai Berlioz et la plaque commémorative. La route nationale
7 tourne à gauche après la maison. Photo Claude.K
Le quai, rassemblait en bordure de canal, l'ensemble des hôtels
restaurants dévolus à la ville étape au temps de
la grande époque de la nationale 7.
En 1966, l'augmentation du trafic routier imposa la couverture de la
rivière par un parking, permettant ainsi d'agrandir le parc de
stationnement aux abords des hôtelleries.
Une vue du Quai Berlioz et de la rivière couverte. Image réactive
En route -
On poursuit ensuite, rue de la Colombière, étroite
rue commerçante dans ses deux sens de circulation.
On passe devant l'église St Pierre attestée depuis le
XIIe siècle.
Plus la rue monte, plus elle s'élargit.
Le quartier s'embourgeoise, de grosses maisons cossues apparaissent,
la côte se fait plus raide.
Dans la côte. Mur peint. Photo Claude.K 2016
La denière maison sur la gauche... Image réactive.
Sur le mur de la dernière maison sur la gauche...
( non ce n'est pas le remake du film de Wes Craven) une plaque de cocher
rappelle que St Symphorien était toujours situé dans le
département de l'Isère et ce jusqu'au 31décembre
1967.
La croix de mission à la sortie de St Symphorien.
Suivent un garage Renault puis Peugeot, le panneau de sortie d'agglomération,
puis notre D 149E rejoint la déviation
de 1946 et le tracé N7 d'origine.
Vue aérienne de la jonction
D 149E, à côté
du garage Peugeot, les restes d'une publicité Mobiloil.
En passant par la déviation post 1946, l'ancienne publicité
peinte, aujourd'hui disparue.
A la sortie de St Symphorien, nous retrouvons les plaines de campagne et les cultures céréalières.
Une bonne surprise.
On passe sous l'autoroute A46 ou rocade Est.
Une centaine de mètres sur la gauche, un délaissé de la route nationale 7, époque 1945, nous invite à faire une courte pause rafraîchissante au pied de l'abbaye Notre Dame de Limon
N-D de Limon
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Le carrefour de la Rocade Est A46 avec la Nationale 7 D307 - N-D de Limon.
Actuellement et cliché 1942.
Image réactive.
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Sur le territoire de la commune de Simandres (Rhône), à dix kilomètres au Nord de Vienne, en bordure de la RN7 et de l'autoroute qui contourne Lyon par l'Est, sortie N° 16,
sur une terrasse adossée à la colline St Jean, face à la forêt de Cornavan, existe une chapelle dédiée à Notre Dame de Limon.
Nous sommes sur l'antique voie Domicienne, appelée "Compendium", c'est-à-dire "raccourci".
Limon fut, aux premières heures du christianisme en Gaule, le lieu d'un rassemblement de chrétiens vivant en véritables ermites, sans règle communautaire.
Peu à peu, ils se groupèrent et formèrent un monastère. Il est peu de sanctuaires qui puissent se glorifier d'une origine aussi ancienne.
Au VII ème siècle, les Sarrasins ne laissent du monastère de Limon qu'un amas de ruines.
Le Chapitre de Vienne donne à des anachorètes le domaine de Limon en ruines. Ces religieux relèvent le monastère et la chapelle est dédiée à Notre Dame.
Les "Frères de Limon", gardent le monastère jusqu'en 1198. A cette date, Saint Jean de Matha fonde l'Ordre des Trinitaires et Limon leur est confié.
On voit encore, sur les murs, deux croix trinitaires gravées dans la pierre.
Les Trinitaires consacrent le tiers de leur budget au rachat de captifs emmenés par les Sarrasins en esclavage en Afrique et parfois prennent la place de ceux-ci.
Ainsi, du Moyen-âge à la Révolution, Limon a été un couvent ordonné au rachat des captifs.
Limon a été, tout au long de son existence, un lieu de dévotion, et de prière, chaque jour des Pèlerins viennent se recueillir à la chapelle accueillante, toujours fleurie, avec la présence du Saint Sacrement , c'est un lieu de paix et de miséricorde.
C'est aussi un lieu de pèlerinage, il a toujours lieu le 1er dimanche de Septembre le plus proche de la fête de la nativité de la Vierge Marie.
Il rassemble de 500 à 1000 personnes.
Le Diocèse de Lyon confie au Curé de Saint Symphorien d'Ozon, la charge pastorale de ce lieu.
Source et extrait : https://sites.google.com/site/notredamedelimon/Home
Au pied de ND de Limon passait la nationale 7, aujourd'hui un délaissé pour faire une pause.
En route -
Quelques 500 mètres plus loin, rien ne signale notre passage dans le département de L'Isère.
En fait, ici, c'est la route qui sert en partie de frontière.
En direction du sud, la gauche de la chaussée se situe en Isère, la droite, pour l'instant, reste toujours dans le département du Rhône.
Un repère tout de même, sur notre droite : une Stèle commémorative surplombe la route en lisière du bois de Cornavan. (orthographe également rencontrée Cornavent)
Ce monument funéraire nous rappelle les sombres heures de la Résistance durant la seconde guerre mondiale. Ici 21 patriotes ont été fusillés par les Allemands.
Pour consulter la liste des noms inscrits sur la stèle.http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=5321
Après l'invasion de la zone Sud en novembre 1942, les Allemands réquisitionnent la prison de Montluc, à Lyon, pour y emprisonner des résistants, des juifs et des otages.
Après le débarquement du 6 juin et face à l'avance alliée, une terrible série de massacres de détenus de la prison Montluc se déroule à Lyon et dans son voisinage.
La plupart s'effectuent sans jugement, les victimes étant parfois choisies au hasard.
Cela se passe chaque fois de la même façon : des détenus sont embarqués le soir dans une camionnette ou un camion bâché qui sera encadré par une escorte composée de deux ou trois voitures, chargées de sous-officiers et officiers allemands. Ils sont abattus souvent en rase campagne, toujours sans jugement préalable, et parfois au hasard des fiches.
Le 9 juin 1944, 19 détenus sont emmenés jusqu'au bois de Cornavent, à Communay dans l'Isère (Rhône aujourd'hui) où ils sont fusillés.
Quelques jours auparavant, le mercredi 30 mai 1944, la brigade de gendarmerie de Saint-Symphorien-d'Ozon avait été avisée par des éléments de la police allemande se dirigeant vers Lyon de l'exécution de deux hommes dont les cadavres gisaient en bordure de la route nationale 7, à quelques kilomètres de là, sur la route de Vienne au lieu dit "Les Pins".
Source et extrait :
http://museedelaresistanceenligne.org/media583-Tombes-des-28-patriotes-fusillA
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Photo Claude.K
Les Pins Km 0485
La localité "Les pins" est un hameau appartenant à la commune de Chuzelles.
Quelques murs peints désormais indéchiffrables, des enseignes effacées, un vieux garage fermé...
Les Pins n'est qu'un "hameau rue" où désormais plus personne ne s'arrête.
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Avant le futur ravalement qui se profile, on distingue encore le
logo d'un restaurant Routier. Photo Claude.K
Image réactive.
Jusqu'en 2016, on distinguait encore le nom du restaurant sur la façade
: Chez Sophie.
Chez Sophie Halte des Routiers - restaurant - années 1930.
La bonne vieille Auberge des Pins perdure pourtant.
L'auberge des Pins, toujours vaillante. Image réactive
A la sortie du hameau, nous voici officiellement dans l'Isère (38), toujours en région Rhône-Alpes.
Déclassement de la route nationale 7, par la réforme 2005 : dans le département de l' Isère, l'ancienne RN 7 a conservé son numéro de N 7.
http://routes.wikia.com/wiki/Réforme_de_2005
On quitte le département du Rhône, pour entrer en Isère
Le département de l'Isère a non seulement conservé la numérotation N7, mais également ses bornes. Ici le Km 01
Cette publicité, pourtant exposée plein sud, est encore
bien conservée. Vue en direction de Lyon. Photo Claude.K 2016
Une belle collection de peinture murale. Image réactive.
Cette station n'existe plus aujourd'hui. Elle est entièrement
rasée.
Passé quelques hameaux sans noms, la route entame maintenant sa descente vers Vienne.
La pente annoncée est de 11%, faites chauffer le frein moteur ...
La route sert ici de frontière entre la commune de Seyssuel (côté droit de la chaussée en direction de Vienne) et la ville de Vienne côté gauche de la chaussée.
Dans la descente, borne du Km 03
Bien que nous soyons en pleine descente, nous sommes pourtant "montée du Bon Accueil", qui possède quelques virages qu'il faudra négocier avec prudence.
On y trouvera également
de belles maisons bourgeoises aux gloriettes luxueuses et aux serres luxuriantes, héritage du riche passé industriel de la ville.
Nous sommes dans le quartier des patrons de manufactures et autres riches entrepreneurs qui feront de Vienne un important centre d'activité lors de la révolution industrielle du XIXe siècle.
Des virages, une descente et des publicités durables pour
l'alcool... le bon temps :-))
Pergola et jardin d'hiver visible dans la descente vers Vienne
La suite de l'étape