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Lyon Nord-Ouest, On suivra ici le parcours Bleu
La Demi Lune avant 1908. L'horloge n'existe pas encore. Vue en direction
de Charbonnières les Bains. Image réactive.
Voici donc le premier itinéraire, le plus ancien, le plus long également.
Héritier des anciennes voies gallo-romaines, puis des routes de postes
du XIe siècle, on peut admettre que son circuit s'est stabilisé
dès le réaménagement du réseau routier à
la fin du XVIIIe siècle.
Les voyageurs l'emprunteront officiellement jusqu'en 1957.
Départ de Tassin la Demi Lune : Place Pierre Auboin, rond-point de l'horloge.
Attention, aujourd'hui le carrefour est dangereux avec l'adjonction d'une
piste cyclable sur la périphérie de la place.
Direction Avenue Victor Hugo.
Au carrefour de l'horloge, point de départ de tous les tracés de la traversée de Lyon, empruntons l'avenue Victor Hugo, sur notre gauche, en direction de Lyon, Vaise et de L'A6 vers Paris.
Notons par ailleurs que sur la droite, débouche également sur la place de l'horloge, l'avenue Charles de Gaulles, ex-RN89 route de Bordeaux-Lyon.
Nous suivons le tracé bleu
Au début de l'avenue Victor Hugo, la droguerie moderne assurait
le ravitaillement des véhicules
à une époque où les stations service n'existaient pas
encore. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.
En route -
Une drôle d'avenue que cette avenue Victor Hugo anciennement
Route de Lyon qui semble encore chercher sa voie, où des immeubles
très anciens côtoient des programmes immobiliers récents.
Où de cossues maisons bourgeoises, cachées au fond des parcs,
partagent les nuisances des zones commerciales et de la circulation.
Bof ! Nous aurait dit un "Achille Talon" désabusé ( héros de BD ayant commis ses premiers méfaits dans le journal Pilote en 1967! ) c'est un peu désuet, un brin tristounet, triste banlieue taguée.
Depuis 2020, une large, mais obstinément déserte piste cyclable, longe l'avenue Victor Hugo, réduisant la largeur de la chaussée de 2 x 2 voies à 2 X 1 voies.
On passe tout d'abord devant une station Avia, anciennement Shell, puis sous un pont de chemin de fer, avant d'arriver à la croisée des chemins.
La banlieue grise, à l'approche de Lyon.
Croisées des chemins... c'est vite dit, car nous voici
Porte de Valvert.
Mieux vaut parler ici d'échangeur gigantesque, capable de brouiller
les pistes du moindre Système Global de Géolocalisation*
(* ça fait tout drôle en français n'est-ce pas ? Sinon
en Anglais ça fait Global Positioning System ou GPS) .
Pas de panique !.... pour nous c'est tout droit.
Même si c'est contraire à vos convictions politiques, tenez quand
même l'extrême droite de la chaussée, et faîtes fi
de tous les panneaux directionnels parasites qui ne sont là que pour
nous embrouiller :-))
On a dit qu'on faisait le trajet sans GPS ! Image réactive.
Après être passé sous l'A6, qui elle aussi
arrive à Lyon et se prépare à entrer dans le tunnel de
Fourvière, nous voila rapidement extirpé du carrefour.
Nous sommes maintenant rue Marietton, dans le quartier du Pont d'Ecully.
Quartier du Pont d' Ecully, toujours à Tassin. Image réactive.
Passé le carrefour du Pont d'Ecully, nous voici à
Lyon.
En fait, seul le côté droit de la chaussée se trouve à Lyon, alors que le côté gauche se situe sur la commune d'Ecully.
La rue, anciennement rue Impériale jusqu'en 1863, puis rue de la Pyramide,
prendra le nom de Marietton en 1917 du nom du vice président du conseil
général et député de Lyon.
http://lesruesdelyon.hautetfort.com/
Nous traversons maintenant le quartier de Vaise, une ancienne commune rattachée à la ville de Lyon dès 1852.
La rue aujourd'hui est devenue la vitrine des concessionnaires automobiles
qui se livrent ici à une rude et incroyable concurrence entre marques.
Si l'on en croît l'étalage des succursales qui concentrent
sur ce secteur l'ensemble des constructeurs automobiles, nous sommes en
plein cœur du pôle automobile de Vaise.
Fresque de Joost Swarte - La Poutrelle 1984. Image réactive.
En 1984, la manifestation artistique "Octobre des Arts"
a laissé sa signature sur les murs de Vaise.
Sur dix-sept pré-sélectionnés par l'éditeur
de bande-dessinées "Carton Edition", quatre projets du
Néérlandais Joost Swarte, du Belge Ever Meulen et des Lyonnais
Gilbert Bouchard et Lionel Garcia ont été retenus et sont
réalisés par la société Mur Art.
Né aux Pays-Bas en 1947, Joos Swarte est un pilier
de la bande dessinée underground néerlandaise.
Il est l'inventeur du terme « ligne claire », dont il est l'un
des chefs de file incontesté, servant à désigner l'esthétique
hergéenne d'un certain type de bandes dessinées marquées
par l'épure et la lisibilité du trait.
Extrait https://www.dargaud.com/auteurs/swarte-joost
Fresque de Loustal - Le paquebot d’Alger 1992. Image réactive.
La rue Marietton à hauteur du pont SNCF. Image réactive.
Mais revenons à nos concessions automobiles...
Une enseigne manque à l'appel, vu la foultitude de garages ;-) (
clin d'œil à Mme Royal ) je n'ai pas tout recensé
- il s'agit de Lada.
La marque se retrouve tout de même représentée sur un mur peint au niveau du n° 58 de la rue.
Fresque de Frank Margerin - La Lada-Poch de Lucien et ses amis 1986.
Image réactive.
Il s'agit d'une fresque dessinée en 1986 dans le cadre
d'un festival de BD. L'œuvre n'est hélas pas signée par notre
monsieur Nationale 7 :-) Thierry si tu nous lis ..
mais par le tout aussi talentueux Franck Margerin.
http://www.trompe-l-oeil.info/Murspeints/details.php?image_id=829
http://bdcogan.canalblog.com/archives/2020/07/09/38408358.html
Au carrefour de la rue Tissot, les établissements Duval n'existent plus, mais la publicité d'époque nous restitue un peu l'ambiance d'une ère désormais révolue.
Ambiance seventies rue Marietton. Hier et aujourd'hui. Image réactive.
Le très graphique "Garage de la Pyramide Brenot et Villeret"
sans doute vers 1924 au vu de la Citroën type C5 HP garée à
gauche.
Image réactive.
Le Garage de la Pyramide sera détruit en 1994, transformé
en supermarché discount. Ed, Dia, Carrefour city...
Seul le côté gauche a été conservé et nous
donne une petite idée de ce à quoi il pouvait ressembler il
y a 100 ans.
La rue Marietton au milieu des années 70, vue ici de la place Valmy
en direction de Tassin. Ca bouchonne dur.
On aperçoit, sur la gauche, la façade du garage de la Pyramide.
La rue se resserre incroyablement, le quartier devient populaire,
jalonné de commerces en tout genre et la circulation automobile dense
bouchonne à chaque carrefour.
Nous voici place Valmy, anciennement place de la Pyramide toujours dans le
quartier de Vaise.
La place Valmy aujourd'hui et au milieu des années 60. Image réactive.
Bienvenue dans le temple du bouchon, et je ne parle pas là des traditionnels restaurants Lyonnais, mais bien de bouchons routiers.
Ce carrefour a longtemps été considéré comme l'un des croisements les plus encombrés de France. Jugez plutôt !
Notre RN7, déjà gonflée par la circulation
de la RN 89 Bordeaux - Lyon au carrefour de l' Horloge à Tassin, retrouve
ici la Route Nationale 6, que nous avions abandonnée au carrefour de
la Pyramide à Fontainebleau.
La RN6 débouche sur notre gauche de la rue de Bourgogne et termine
ici son périple Paris - Lyon après avoir parcourue 470 Km.
La Nationale 6 n'en a pas pour autant achevé son voyage puisqu'elle
relie Paris à l'Italie, via Lyon et Chambéry.
Souvenez vous, les deux routes nationales s'étaient séparées
au carrefour de l'obélisque à Fontainebleau (voir étape
02).
Si vous aviez opté pour la RN6, afin notamment d'éviter la traversée
de Nemours, Nevers, Moulins, Roanne ou encore les difficultés des monts
du Lyonnais par la N7, vous ne pouviez pourtant pas échapper à
la ville de Lyon.
Place Valmy en 1993.
Jonction de la RN7/ rue Marietton (à gauche) avec la RN6/ rue de Bourgogne
à droite.
C'est ici que les deux routes mythiques se rejoignent à
nouveau.
Dans leur traversée de Lyon, elles vont emprunter les mêmes rues,
le même itinéraire, rouler de conserve avant de se séparer
à nouveau, cette fois définitivement.
Mais revenons à notre carrefour de la Pyramide. Où donc se cache cette fameuse pyramide ?
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Un peu d'histoire : "Vers 1780, on entreprend de créer une place circulaire dans le quartier de Vaise au carrefour des deux grandes routes vers Paris (futures Nationales 6 et 7). L'entrée de l'agglomération y est marquée par la « pyramide de la paix » élevée par l'ingénieur Jean-François Lallier. Ce monument, dédié à Louis XVI, disparaît
lors du siège de Lyon par les révolutionnaires, le 5
décembre 1793, sans laisser plus de trace dans les chroniques".
https://fr.linkedin.com/pulse/la-pyramide-de-paix-vaise-69-solange-sudarskis |
Après la Révolution, l’obélisque
est remplacé par un arbre de la Liberté.
En 1881, l’ancienne fontaine de la place des Jacobins, œuvre du
sculpteur Michel Liénard, lui succède au centre de la place.
Elle disparaîtra définitivement au cours des années 30.
En 1944, elle devient la Place Valmy, en souvenir de la victoire de Valmy, par les armées révolutionnaires contre les Prussiens, le 20 septembre 1792.
La Place de la Pyramide avec sa fontaine œuvre du sculpteur Michel
Liénard.
Derrière, la rue Marietton/RN7 en direction de Tassin. Image réactive.
Fontaine disparue, immeubles abattus, immeubles reconstruits,
perspectives dégagées, rues élargies, rond-point végétalisé.
Plusieurs décennies plus tard, la place Valmy a bien changé.
En 2003, pour fêter ses 20 ans, Radio Nostalgie, fondée en 1983 à Lyon, propose à une vingtaine d'artistes de la chanson française de marquer la place Valmy de leurs empreintes de mains. Une sorte d'Hollywood Boulevard, ou plutôt de Nostalgie Boulevard. Des artistes aussi divers qu'Antoine, Dick Rivers, Véronique Sanson, Eddy Mitchell, Serge Lama, Jane Birkin, Claude Nougaro, Gérard Lenorman et Yves Duteil se prêteront au jeu. Les empreintes sont visibles sur le parvis devant la médiathèque sur notre gauche. |
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En route -
Au rond-point, les N6 & N7 bifurquaient légèrement sur la droite, pour emprunter l'étroite "Grande Rue de Vaise", en sens unique dans notre sens de circulation.
Direction "Grande Rue de Vaise".
Grande rue de Vaise :
Ouverte en 1776, cette voie était l'artère principale du faubourg de Vaise dont le nom provient de sa topographie.
En effet, la plaine de Vaise fut pendant longtemps un vaste étang insalubre, si bien que certains établissent un lien de parenté entre les mots “Vaise” et “vase” !
D'autres trouvent son étymologie dans le terme “Vesia” qui fut le nom d'une famille romaine de la région.
Quoi qu'il en soit, cette rue, une des plus anciennes du quartier, resta longtemps l'artère principale et commerçante du petit faubourg de Vaise, à l'époque principalement village de mariniers et d'artisans.
De nombreuses auberges installées là depuis longtemps en faisait une commune de transit que traversaient entre autres les Routes Royales puis les Nationales 6 & 7.
Sources : http://lesruesdelyon.hautetfort.com ; brochure : le mystère des rues du 9e /Lyon
Grande rue de Vaise.
Grande rue de Vaise, on circule sur une unique voie, si ça
bouchonne vous aurez le temps d'admirer les nombreux commerces de cette rue
populaire.
Au bout de la rue, le quai d'Arloing et la Saône, rive droite.
Actuellement dans les deux sens de circulation, le quai Arloing est une partie de l'ancien quai de Vaise.
En fait, jusqu'en 1842, il s'agissait toujours de La Grande Rue de Vaise, le quartier ne possédait pas de quai et était à la merci des inondations fréquentes.
Gageons que notre route nationale fut plus d'une fois inondée par les eaux de la Saône.
Quai d'Arloing actuellement, on prendra comme repère le clocher
de l'église St Pierre de Vaise. Image réactive.
Les bords de Saône avant les travaux de 1856 qui verra la destruction
de toutes les maisons implantées au bord de l'eau suite aux inondations
de 1840.
Après les inondations de 1840, où le quartier resta inondé près de trois semaines, de grands travaux furent entrepris de 1843 à 1867 pour endiguer la Saône.
Les maisons aux pieds dans l'eau furent rasées et les premiers quais firent leurs apparitions.
Aujourd'hui le quai d'Arloing présente "un alignement continu, sinueux et disparate de façades de toutes les époques et de toutes les hauteurs".
Extrait du site : https://www.ruesdelyon.net
Au niveau du numéro 33, toujours quai Arloing, une plaque presque invisible sur le mur d'un immeuble, commémore l'arrivée de la première étape du tout premier tour de France le 2 juillet 1903.
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Le 2 juillet 1903, le Français
Maurice Garin, alors âgé de 32 ans, s'adjuge la victoire
de la première étape du premier Tour de France cycliste.
Très nombreux étaient ce jour-là
les Lyonnais présents en ce lieu. Pour la première fois dans l'histoire
(une révolution !), la compétition se déroulait sans entraîneurs. C'est également à lui que revient la victoire finale le 19 juillet, sur bicyclette La Française-Diamant, pneus Dunlop, en parcourant les 2 428 km en 94 heures et 33 minutes, à la moyenne de 25,579 km/h. Sur un vélo pesant seize kilos, il a devancé son compatriote Pottier de près de trois heures, après avoir gagné quatre des six étapes dont la dernière à Paris, et la première… à Lyon.
Extrait du Journal le Progrès. |
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