Traversée de Lyon Tracé initial

de 1790 à 1957

Distance à parcourir : 8.5 km

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Lyon Ouest, On suivra ici le parcours Bleu


La Demi Lune avant 1908. L'horloge n'existe pas encore.

Voici donc le premier itinéraire, le plus ancien, le plus long également.
Héritier des anciennes voies gallo-romaines puis des routes de postes du XIe siècle, on peut admettre que son circuit s'est stabilisé dès le réaménagement du réseau routier à la fin du XVIIIe siècle.
Les voyageurs l'emprunteront officiellement jusqu'en 1957.

Départ de Tassin la Demi Lune : Place Pierre Auboin, rond-point de l'horloge.


Place de L'horloge.


Direction Avenue Victor Hugo. Image réactive.

Au carrefour de l'horloge, point de départ de tous les tracés de la traversée de Lyon, empruntons l'avenue Victor Hugo, sur notre gauche, en direction de Lyon, Vaise et de L'A6 vers Paris.
Notons par ailleurs que sur la droite, débouche également sur la place de l'horloge, l'avenue Charles de Gaulles, ex-RN89 route de Bordeaux-Lyon.


Nous suivons le tracé bleu


L'avenue Victor Hugo, vue vers la place de l'horloge. Avant / après. Image réactive.

En route -

Une drôle d'avenue que cette avenue Victor Hugo anciennement route de Lyon qui semble encore chercher sa voie, où des immeubles anciens côtoient des programmes immobiliers récents, où de cossues maisons bourgeoises cachées au fond des parcs partagent les nuisances des zones commerciales.
Bof ! nous aurait dit un "Achille Talon" désappointé ( héros de BD ayant commis ses premiers méfaits dans le journal Pilote! ) c'est un peu désuet, voir un brin tristounet.


Une station service avenue Victor Hugo. Image réactive

On passe tout d'abord devant une station Avia, anciennement Shell, puis sous un pont de chemin de fer, avant d'arriver à la croisée des chemins...

Croisées des chemins... c'est vite dit !
Mieux vaut parler ici de carrefour gigantesque, capable de brouiller les pistes du moindre Système Global de Géolocalisation*
(* en français dans le texte, sinon en Anglais ça fait Global Positioning System ou GPS) .

Pas de panique !.... pour nous c'est tout droit.
Même si c'est contraire à vos convictions politiques, tenez quand même l'extrême droite de la chaussée, et faîtes fi de tous les panneaux directionnels parasites qui ne sont là que pour vous embrouiller.


On a dit qu'on faisait le trajet sans GPS ! Image réactive.

Après être passé sous l'A6, qui ne va plus tarder à rejoindre l'autoroute du soleil, nous voila rapidement extirpé du carrefour.
Nous sommes maintenant rue Marietton.


Quartier du Pont d' Ecully, toujours à Tassin. Image réactive.

Passé le carrefour du pont d'Ecully, nous voici à Lyon.
En fait, seul le côté droit de la chaussée se trouve à Lyon, alors que le côté gauche se situe sur la commune d'Ecully.
La rue, anciennement rue de la Pyramide, prendra le nom de Marietton en 1917 du nom du vice président du conseil général et député de Lyon.

Lyon km 0462

http://lesruesdelyon.hautetfort.com/

Nous traversons maintenant le quartier de Vaise, une ancienne commune rattachée à la ville de Lyon dès 1852.

La rue aujourd'hui est devenue la vitrine des concessionnaires automobiles qui se livrent ici à une rude et incroyable concurrence entre marques.
Si l'on en croît l'étalage des succursales qui concentrent sur ce secteur l'ensemble des constructeurs automobiles, nous sommes en plein cœur du pôle automobile de Vaise.

Une enseigne manque peut-être à l'appel, vu la foultitude de garages ;-) ( clin d'œil à Mme Royal ) je n'ai pas tout recensé - il s'agit de Lada.
La marque se retrouve tout de même représentée sur un mur peint au niveau du n° 58 de la rue.

Il s'agit d'une fresque dessinée en 1986 dans le cadre d'un festival de BD. L'œuvre n'est hélas pas signée par notre monsieur Nationale 7 :-) Thierry si tu nous lis .. ,
mais par le tout aussi talentueux Franck Margerin.

http://www.trompe-l-oeil.info/Murspeints/details.php?image_id=829

Au carrefour de la rue Tissot, les établissements Duval n'existent plus, mais leur publicité d'époque nous restitue un peu de l'ambiance d'un temps désormais révolu.


Ambiance seventies rue Marietton. Hier et aujourd'hui. Image réactive.

La rue se resserre incroyablement, le quartier devient populaire et la circulation dense bouchonne à chaque carrefour.
Nous voici place Valmy, anciennement place de la Pyramide toujours dans le quartier de Vaise.


La place Valmy.

Bienvenue dans le temple du bouchon, et je ne parle pas là des petits restaurants Lyonnais mais bien de bouchons routiers.

Ce carrefour a longtemps été considéré comme l'un des croisements les plus encombrés de France. Jugez plutôt !
La nationale 7, déjà gonflée au carrefour de l'horloge par la RN 89 Bordeaux -Lyon, rencontre ici la Nationale 6 débouchant sur la gauche par la rue de Bourgogne et terminant là son périple de Paris à Lyon après 470 km.
La nationale 6 n'a pas pour autant achevé son voyage puisqu'elle relie Paris à l'Italie, via Lyon et Chambéry.

Souvenez vous, les deux routes nationales s'étaient séparées au carrefour de l'obélisque à Fontainebleau (voir étape 02).
Si vous aviez opté pour la N6, afin notamment d'éviter la traversée de Nemours, Nevers, Moulins, Roanne ou encore les difficultés des monts du Lyonnais par la N7, vous ne pouviez pourtant pas échapper à la ville de Lyon.

C'est ici que les deux routes mythiques se rejoignent à nouveau.
Dans leur traversée de Lyon, elles vont emprunter les mêmes rues, le même itinéraire, rouler de conserve avant de se séparer à nouveau, cette fois définitivement.


La place Valmy, deux époques, et toujours de la circulation. Image réactive.

Mais revenons à notre carrefour de la Pyramide. Où donc se cache cette pyramide ?

 

Un peu d'histoire :

"Vers 1780, on dégage une place circulaire dans le quartier de Vaise au carrefour des deux grandes routes vers Paris (futures nationales 6 et 7).

L'entrée de l'agglomération y est marquée par la « pyramide de la paix » élevée par l'ingénieur Jean-François Lallier.
Il s'agit en réalité d'un obélisque, terminé par un globe semé de fleurs de lys, surmonté par une colombe portant un rameau d'olivier.

Ce monument, dédié à Louis XVI, disparaît pendant la Révolution sans laisser plus de trace dans les chroniques".

Extrait du site :

https://asso.univ-lyon2.fr/cercle-egyptologie/obelisques.htm?sa=X&ved=0CBYQ9QEwAGoVChMIxZfIv_XzxgIVijkUCh00-ADC

Après la pyramide, une fontaine fut installée au centre du carrefour avant de laisser place à un simple massif de plantes, comme on peut le constater aujourd'hui.

En 2003, pour fêter ses 20 ans, Radio Nostalgie, fondée en 1983 à Lyon, propose à une vingtaine d'artistes de la chanson française de marquer la place Valmy de leurs empreintes de mains. Une sorte d'Hollywood Boulevard, ou plutôt de Nostalgie Boulevard. Des artistes aussi divers qu'Antoine, Dick Rivers, Véronique Sanson, Eddy Mitchell, Serge Lama, Jane Birkin, Claude Nougaro, Gérard Lenorman et Yves Duteil se prêteront au jeu.

Les empreintes sont visibles sur le parvis devant la médiathèque sur notre gauche.

Au rond-point, les N6 & N7 bifurquaient légèrement sur la droite, pour emprunter l'étroite "Grande Rue de Vaise", en sens unique dans notre sens de circulation.


Direction "Grande Rue de Vaise". Image réactive.

Grande rue de Vaise :

Ouverte en 1776, cette voie était l'artère principale du faubourg de Vaise dont le nom provient de sa topographie.
En effet, la plaine de Vaise fut pendant longtemps un vaste étang insalubre, si bien que certains établissent un lien de parenté entre les mots “Vaise” et “vase” !
D'autres trouvent son étymologie dans le terme “Vesia” qui fut le nom d'une famille romaine de la région.

Quoi qu'il en soit, cette rue, une des plus anciennes du quartier, resta longtemps l'artère principale et commerçante du petit faubourg de Vaise, à l'époque principalement village de mariniers et d'artisans.

De nombreuses auberges installées là depuis longtemps en faisait une commune de transit que traversaient entre autres les routes royales puis les Nationales 6 & 7.

Sources : http://lesruesdelyon.hautetfort.com ; brochure : le mystère des rues du 9e /Lyon

En route -

On circule sur une unique voie, si ça bouchonne vous aurez le temps d'admirer le paysage, bien que la rue soit aujourd'hui sans charme et des plus ordinaires.
Voici la Saône, rive droite.

Quai Arloing :

Actuellement dans les deux sens de circulation, le quai Arloing est une partie de l'ancien quai de Vaise.
En fait, jusqu'en 1842, il s'agissait toujours de La Grande Rue de Vaise, le quartier ne possédait pas de quai et était à la merci des inondations fréquentes.
Gageons que notre route nationale fut plus d'une fois inondée par les eaux de la Saône.

Après les inondations de 1840, où le quartier resta inondé près de trois semaines, de grands travaux furent entrepris de 1843 à 1867 pour endiguer la Saône.
Les maisons aux pieds dans l'eau furent rasées et les premiers quais firent leurs apparitions.

Aujourd'hui le quai d'Arloing présente "un alignement continu, sinueux et disparate de façades de toutes les époques et de toutes les hauteurs".

Extrait du site : http://ruesdelyon.monsiteperso.net/

Au niveau du numéro 33, toujours quai Arloing, une plaque presque invisisible, sur le mur d'un immeuble commémore l'arrivée de la première étape du tout premier tour de France le 2 juillet 1903.

Le 2 juillet 1903, le Français Maurice Garin, alors âgé de 32 ans, s'adjuge la victoire de la première étape du premier Tour de France cycliste. C'était quai de Vaise (aujourd'hui quai Arloing).

Très nombreux étaient ce jour-là les Lyonnais présents en ce lieu. En effet, depuis que le 19 janvier précédent, le journal L'Auto a annoncé dans ses colonnes la création de la plus grande épreuve cycliste du monde : un tour de France qui comporterait six étapes de Paris à Paris, via Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes, tout le monde attendait l'événement avec impatience.

Pour la première fois dans l'histoire (une révolution !), la compétition se déroulait sans entraîneurs.
Les soixante engagés (ils ne furent plus que vingt à l'arrivée) étaient répartis en deux catégories, selon qu'ils couraient pour le classement général ou pour la victoire d'étape.
Ce 2 juillet, Garin était parti 18 heures plus tôt de Paris.

C'est également à lui que revient la victoire finale le 19 juillet, sur bicyclette La Française-Diamant, pneus Dunlop, en parcourant les 2 428 km en 94 heures et 33 minutes, à la moyenne de 25,579 km/h.
Sur un vélo pesant seize kilos, il a devancé son compatriote Pottier de près de trois heures, après avoir gagné quatre des six étapes dont la dernière à Paris, et la première… à Lyon.

Extrait du Journal le Progrès.

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Rendez-Vous Nationale 7 @2016