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Le long des quais de Saône
On poursuit par le Quai Chauveau :
Hélas en sens interdit dans notre sens de circulation, il nous faudra emprunter le pont Köenig et longer la Saône par la rive gauche pour continuer en voiture.
Mais c'est bien côté rive droite que se poursuivait la traversée
de Lyon de nos deux routes nationales. On continue donc tout droit pour la
description du parcours.
Du Quai Chauveau, on aperçoit au loin Notre-Dame de Fourvière surplombant la vallée, ainsi que la Tour Métallique, point culminant de Lyon.
Quai Chauveau, vue sur N-D de Fourvière et la tour de métal.
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Inspirée du troisième étage de la Tour Eiffel, la tour métallique de Fourvière mesure 85 m de hauteur et culmine à 372 m. Ouverte en 1894, le premier étage est occupé par un restaurant. Un ascenseur hydraulique conduit les visiteurs à la plate-forme d'observation 85 mètres plus haut. Fermée au public en 1953, la tour sert depuis de relais Radio et TV.
Source : https://www.patrimoine-lyon.org |
La route passe devant le beau bâtiment du conservatoire de musique, anciennement l'école vétérinaire.
Quai Pierre Scize :
On poursuit par le quai de Pierre Scize.
Ne cherchez pas dans votre dictionnaire des personnalités le nom de
cet illustre inconnu qui a pourtant donné son nom au quai.
Car le patronyme n'est pas lié à l'homme, mais plutôt
à la toponymie de ce secteur.
Dans l'antiquité, un imposant rocher, telle une falaise,
tombait à pic dans la Saône, formant barrage à tout chemin
côtier.
Au premier siècle avant JC, le général romain Agrippa,
qui donna son nom au célèbre réseau de voies romaines
la Via Agrippa, fit aménager un passage le long de la Saône.
Il fit ainsi découper le rocher de Thune qui formait une avancée
sur la Saône, obstruant le futur passage de la voie.
Le lieu fut ainsi appelé petra incisa ou en français... pierre cize signifiant simplement la pierre sciée....
La Saône, la porte Pierre Scize, et dominant sur le fameux rocher,
le château de Pierre Scize.
Au Moyen-Âge, la ville est fortifiée, fermée par des portes.
A la Renaissance ce quai et les suivants étaient utilisés pour le passage des rois.
Ils étaient à ce titre pavés et décorés fastueusement, jalonnés de spectacle et de musiciens.
Pour avoir un ordre d'idée des fêtes organisées sur le parcours : voici la description de la rentrée triomphale de François Premier en la cité de Lyon le 12 juillet 1515 :
Le site Gallica - http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102642q.r=+L'entrée+de+François+Premier,+roy+de+France,+en+la+cité+de+Lyon.langEN
La nef et le cerf volant sur la Saône.
Quai Pierre Scize, belle perspective sur l'avancée rocheuse (la pierre
scize) qui force la Saône a dévier de son cours.
En route -
Parcourir le quai, c'est remonter le temps, à la découverte
de mille richesses, hôtels particuliers, maisons médiévales,
cours secrètes, immeubles aux façades ornementées.
Prenez le temps de savourer l'esprit qui emmane de ce quartier.
Alignement de maisons médiévales.
Quai de Pierre Scize, vu de la rive gauche.
On l'observe bien ici, au pied de la colline de Fourvière, le quai relativement étroit, parfois à flanc de colline, suit les méandres de la Saône et les sinuosités de la paroi rocheuse.
A hauteur du n° 50, sur la gauche, en bordure de quai, une petite
colonne en pierres intrigue le passant néophyte.
Il s'agit d'un des derniers urinoirs installés à
partir de 1878 à Lyon sur les quais de Saône et du Rhône.
Fermé côté rue, l'ouverture se situait côté
fleuve, relié à un réseau d'égout. Beaucoup disparaîtront
lors des travaux du Grand Lyon.
Au pied du rocher de Thune. C'est ce rocher que le général
Romain Agrippa fit scié pour livrer passage à un chemin côtier.
Au niveau du N° 61, dans une petite grotte taillée
dans le rocher de Thune, se dresse depuis 1849 la statue de « l’Homme
à la Roche » ou du « bon allemand ».
Johann Kleeberger ou Jean Cléberger, né le 6 février
1485 à Nuremberg et mort le 6 septembre 1546 à Lyon, est un
marchand et philanthrope allemand du XVIe siècle, rattaché à
l'histoire de la ville de Lyon.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Kleberger
Toujours en sens interdit dans notre sens de circulation, le quai Bondy se situe à hauteur du "Vieux Lyon" quartier qui s'étend sur notre droite, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Avec la ville de Venise, ce quartier forme le plus vaste quartier Médiéval et Renaissance parvenu intact jusqu'à nos jours.
Visite panoramique, visite 3D, plans, magnifiques photos, prenez le temps d'explorer ce site Internet : http://www.patrimoine-lyon.org/index.php
Quai Romain Rolland :
Lui aussi en sens interdit, le quai Romain Rolland passe devant l'imposant et magnifique palais de justice.
Construit de 1835 à 1847, c'est l'un des plus beaux édifices néo-classiques français, classé monument historique.
C'est en ce lieu que le 4 juillet 1987, au terme de neuf semaines de procès,
et après six heures et demie de délibération, la cour
d'assises du Rhône reconnaît Klaus Barbie coupable de dix-sept
crimes contre l'humanité
et le condamne à la prison à perpétuité.
Quai Romain Rolland, le Palais de Justice et derrière, la cathédrale
St Jean
Il est temps de franchir la Saône sur le large Pont Bonaparte.
Un premier pont en bois, le pont de l'archevêché, est construit
à partir de 1634.
De 1709 à 1711, trois hivers épouvantables se succèdent,
en 1711, la Saône gèle pendant trois mois sur plus d’un
mètre et le pont est renversé par les glaces de la débâcle.
Un nouveau pont en pierre, est construit en 1810.
Hélas trop imposant, il fait barrage lors des grandes crues.
Le pont sera détruit en 1853.
Un troisième pont, le Pont Tilsitt, est construit en
1863.
Considéré comme le plus beau pont de Lyon, il est détruit
en 1944 par les Allemands.
Le Pont Tilsitt, le Palais Saint-Jean, ancienne demeure des évêques,
et la cathédrale St Jean.
Finalement, en 1950, un nouveau Pont en béton est construit, le Pont Bonaparte.
Trolley Bus sur le pont Bonaparte.
Après le pont, les N6 & N7 poursuivaient leur trajet
tout droit.
D''abord par la petite place Antonin Gourju, ancien sénateur du Rhône,
puis par la rue actuelle du Colonel Chambonnet, chef des FFI de la région
de Lyon, fusillé par la Gestapo le 27 juillet 1944.
Rue du Colonel Chambonnet, en direction de la place Bellecour. Aujourd'hui
en sens interdit.
Bellecour est la plus grande place de Lyon. Ses 62000 m²
en font également la plus grande place piétonne d'Europe.
A l'origine, il s'agissait de terres marécageuses sur une presqu'île
qui connaît, au temps des romains, une activité principalement
militaire.
Possession de l'archevêque de Lyon au XIIe siècle on y fait pousser
de la vigne.
Abandonnée pendant plusieurs siècles, c'est Louis XIV qui obtient
en 1708 la possession définitive du lieu qui devient place Royale en
1715.
Nommée place Louis le Grand, elle est ornée d'une statue de
bronze représentant le roi.
Sous la révolution, la statue royale est détruite, et la place
devient place de l'Égalité.
Le 21 juin 1800, Bonaparte de passage à Lyon, pose la
première pierre des nouveaux édifices symbolisant ainsi la reconstruction
de Lyon après les destructions de la révolution
La place porte alors le nom de place Bonaparte et devient logiquement un peu
plus tard place Napoléon.
Sous la Restauration en 1814, elle retrouve son nom de Louis le Grand et s'orne
d'une nouvelle statue de Louis XIV.
Sous la Troisième République la place prend son nom actuel de
place Bellecour. (Belle cour)
Circulation place Bellecour courant des années 40. Même lieu
aujourd'hui. Image réactive.
Aujourd'hui, la place est le lieu incontournable des rendez-vous Lyonnais, y sont organisés tout au long de l'année des manifestations, des événements, des fêtes et des concerts.
Comme le parvis de Notre Dame de Paris, la place Bellecour, est également le point "zéro" des routes partant de Lyon.
Pour en savoir plus.
https://www.ruesdelyon.net/places/27-place-bellecour.html?search_query=place+bellecour&results=100
En route -
Trois cents mètres plus loin, nous entrons rue de la
Barre.
La rue de la Barre, va nous mener jusqu'à la rive droite du Rhône
Direction tout droit, rue de la Barre. Image réactive.
Rue de La Barre :
Rien à voir avec Raymond Barre l'ancien premier ministre, Maire de Lyon de 1995 à 2001.
Il s'agit en fait ici de la barrière de péage (la barre) qui
servait à réguler le trafic sur le pont du Rhône qui débouchait
ici, presque à mi rue.
A l'époque le Rhône était beaucoup plus large qu'aujourd'hui.
En bout de rue, au niveau du n°15, se trouvait en 1870,
l'atelier photographique d'Antoine Lumière, père de Louis et
Auguste, plus connus sous le nom des frères Lumière, inventeurs
du cinématographe.
La famille Lumière résidait en face de l'atelier au n°16,
ceci bien avant la construction de l'aile sud de l'Hôtel-Dieu de Lyon.
La rue de la Barre, vu vers la colline de Fourvière. Image réactive
même lieu.
Scène de vie, rue de la Barre, vers 1834, vu vers la colline
de Fourvière. Musée Gadagne Lyon.
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