Valence se termine au beau milieu des usines et des
entrepôts.
Dans la continuité, Portes Lès Valence
débute au beau milieu des entrepôts et des usines de
la zone industrielle.
1958 à l'entrée de Portes Lès Valence. Univers
sombre et crasseux, tout à fait l'ambiance d'un polar noir.
Même point de vue aujourd'hui. Image réactive
Photo Claude.K
Portes Lès Valence km 0572
Dans l'antiquité, l'arrivée des Romains
sur l'emplacement de l'actuelle place de Valence, marque le début
d'une nouvelle ère.
Tous les terrains environnants la colonie de Valentia furent cadastrés
et distribués aux citoyens romains, qui cultivèrent
à leur guise ces terres parfois forts éloignées
de leurs domiciles.
Au sud de Valentia, à proximité de la voie d'Agrippa,
s'édifièrent au IIe siècle, de vastes domaines
ruraux que l'on nommait Villa.
Au Moyen-Âge, se constitua autour de ces villas
en ruine, deux petits hameaux. L'un pris le nom de Fiancey, l'autre
le nom latin de Portis.
Au XVe siècle une nouvelle paroisse apparaît : Notre
Dame des Portes.
Après la révolution, Portes devient le chef lieu du
canton de Valence, mais reste dépendante de la commune de Fiancey.
Outre son relais de poste en bordure de la voie impériale,
Portes possède également une halte fluviale.
Cette auberge d'eau reçoit les équipages de halage et
leurs animaux : parfois plus de 40 bœufs ou de 80 chevaux pour
un convoi à la montée.
Avec l'apparition des bateaux à vapeur, après 1830,
le rôle du fleuve grandit encore : il transporte 634 000 t en
1855.
Mais la halte périclite avec la ruine de la batellerie et disparaît
définitivement lorsque triomphe le chemin de fer.
Au milieu du 19e siècle, environ un tiers des habitants vit
des activités liées aux transports.
Avec l'arrivée de la voie ferrée, la vie
paisible de la commune va être bouleversée.
Le 29 juin 1854 la ligne Avignon-Valence est ouverte à la circulation
des voyageurs. La liaison Valence-Lyon est achevée en 1857.
Cette même année est créée la compagnie
Paris-Lyon-Méditerranée, la célèbre PLM.
Une gare de triage et un dépôt ferroviaire pour l'entretien
des locomotives sont implantés sur la commune.
Les conséquences de ces implantations sont évidemment
considérables.
C'est d'abord le bouleversement du paysage, avec la mise en place
de kilomètres de rails et la construction de la "Cité
cheminote". En quelques années, Portes passe de 20 à
122 maisons.
Le 3 avril 1908 le Président de la République
Armand Fallières signe le décret officiel de la naissance
de la nouvelle commune de Portes- lès-Valence.
Elle est composée de l'ancienne commune de Fiancey, de 300
hectares retirés à la commune de Valence et de 200 hectares
pris sur celle d'Etoile.
1958, entrée de Portes Lès Valence, quelques entrepôts
et station-service dans une zone pas encore désignée
"industrielle".
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.
1939 - 1944 : Les années de tourmente.
C'est l'importance stratégique du dépôt
ferroviaire qui amènera la commune à connaître
les épreuves de la guerre.
Lors de l'invasion allemande en 1940, la Wehrmacht n'arrive pas jusqu'à
Portes : elle s'arrête sur l'Isère. Le 22 juin, les voies
ferrées sont bombardées et coupées, juste avant
la signature de l'armistice.
En novembre 1942, l'armée allemande envahit la zone non occupée
et la circulation ferroviaire y est désormais étroitement
contrôlée par l'occupant.
L'axe de la vallée du Rhône représente en effet
un intérêt considérable pour les Allemands, qui
redoutent une attaque alliée venant d'Afrique.
Dès cette période, la Résistance
commence à s'organiser.
Déraillements de trains allemands, sabotages de machines, destructions
de matériels se succèdent à partir de l'été
1943 et s'intensifient durant la période de janvier à
août 1944.
Les années d'après guerre seront des périodes
de grandes décisions sur le plan économique.
Dans les années soixante est créée une première
zone industrielle, entre la RN 7 et les voies ferrées au nord
de la commune, puis en 1965 le conseil municipal décide de
créer une vaste zone industrielle entre le Rhône et l'autoroute.
Voir le contexte historique : http://museedelaresistanceenligne.org/media577-FusillA
Mai 2017, le square des fusillés accueille un
second monument commémoratif, il s'agit de la petite stèle
située autrefois au bord de la route (voir plus haut) et déplacée
en fin d'année 2016.
Elle rend hommage aux maquisards Baudoin Marcel et Samuel Marcel,
de la compagnie Pons, tombés le 31 août 1944 pour la
Libération de Valence.
Je remercie : Le Président du Souvenir Français
de Portes lès Valence et Les Amis de la Résistance ANACR
comité Plaine de Valence, pour les renseignements qui figurent
ci-dessus.
En route -
Comme dans bien des villes, l'ensemble des activités
se sont regroupées vers le centre du bourg, laissant le reste
des rues désertes, environnement aujourd'hui moralement dépressif.
Au numéro 33 de la rue Jean Jaurès, le
"Rétro Bar" a depuis longtemps tiré sa révérence.
Fermée à la fin des années 2000, la bâtisse
délabrée attend aujourd'hui son heure...
Mais ne passez pas si vite votre chemin !
Approchez vous discrètement, et écoutez à la
porte. Chuuuttt !!!
La bicoque possède ses fantômes...
Approchez, approchez !
N'entendez vous pas le bruit des sabots qui résonnent sur les
pavés de l'arrière cour ?
N'entendez vous pas les jurons du postillon, menant tant bien que
mal son attelage à la remise ?
C'est qu' ici, à une époque où
attelages et chariots hippomobiles menaient grand train, il y avait
un relais de diligence.
L'arrière cour possède encore ses écuries
et son four à pain, témoins d'une époque aujourd'hui
révolue depuis deux siècles.
Peu de gens savent qu'à l'emplacement de la brasserie,
aujourd'hui définitivement fermée, se tenait un Relais
de diligence.
Anneau et bouteroue à la porte cochère, nous rappellent
le passé du relais de diligence.
Photo Claude.K
En des temps plus proches de nous maintenant,
Michel G. a passé une partie de son adolescence, ici, vers
les années 1950.
L'établissement se nommait alors Le Chapon Fin.
Il se souvient : l'établissement faisait
un peu restaurant mais ne proposait qu'un menu fixe aux clients.
La partie hôtel ne disposait que d'une chambre unique, une grande
chambre rarement louée. A cette époque on ne cherchait
pas vraiment le profit.
Les chambres du dernier étages n'étaient jamais proposées
et restaient dans un état déplorable.
La principale activité du Chapon Fin c'était
le Bar.
L'établissement possédait l'une des premières
télévisions et le soir, tout le quartier venait voir
ses émissions favorites, 36 chandelles le lundi, la piste aux
étoiles le mercredi, les résultats sportifs le dimanche...
Chacun, venant en voisins, occupant toujours la même place,
comme par habitude.
C'était le coup de feu, le bar tournait à plein régime.
Tout le monde se connaissait très bien dans le village ce qui
facilitait les choses.
Les gamins venaient voir la télé aux heures des dessins
animés, et nous leur donnions un verre de grenadine.
Le Chapon Fin était bien situé, juste
au bas de la montée de l'église.
Le dimanche, comme partout dans les campagnes de France, l'heure de
sortie de la messe correspondant à l'heure de l'apéritif,
nous ramenait une clientèle endimanchée.
Les enterrements aussi d'ailleurs.
Un peu plus loin, c'était le royaume des boulistes. Sur
les trois terrains de boules situés à proximité
du Chapon Fin, les habitués s'affrontaient au cours de longues
parties nocturnes.
Les joueurs venaient régulièrement au bar passer commande
de boissons ou de sandwichs qu'ils se faisaient ensuite livrer sur
place.
Lorsque Michel, le jeune garçon du café assistait aux
parties de boules, c'est lui qui prenait directement les commandes
auprès des joueurs.
Tranches de Vie, rue Jean Jaurès, devant le Chapon
Fin.
1950 : Goudronnage de la route nationale
1961 : Travaux sur le réseau d'égout
1962 : Ramassage des ordures, à une époque où
il n'est pas encore question de tri selectif.
1920 - 1951 : Plusieurs générations
de propriétaires posent fièrement devant leur
établissement. Michel est le jeune garçon sur
le cliché de 1951.
1959 : Aujourd'hui c'est jour de fête
au Chapon Fin. Comme tous les ans l'établissement se
prépare à accueillir le Loto annuel de l'association
de quartier.
Dans l'arrière salle du restaurant, on va mettre les
petits plats dans les grands et à la devanture, histoire
d'attirer le chaland, on suspend les meilleurs lots à
gagner ce soir, en l'occurrence ici, de beaux lièvres
tout frais tirés de la chasse du matin.
|
Le Chapon Fin, possédait le seul téléphone
du quartier, dont le numéro était le 40.
Un vieux téléphone mural ou il fallait tourner une manivelle
et dire : "allo ! pour le 40 à Portes je voudrais le ........
! "
Plusieurs commerçants du quartier utilisaient
le téléphone du Chapon Fin et de la même façon
Michel courrait les chercher en cas d'appel, surtout si l'appel provenait
d'une contrée reculée, à une époque ou
50 km paraissaient une distance pour le moins lointaine.
Puis le téléphone moderne est arrivé. Fini l'opératrice,
on composait directement le numéro sur un cadran.
Et quand Michel, le gamin du Chapon Fin, plus par curiosité
que par jeux, se mit à tester de nombreuses fois l'horloge
parlante, cela lui valu une bonne engueulade à la réception
de la note des PTT.
(Un grand Merci à Michel.G pour m'avoir fait
partager un bon moment de nostalgie au travers de ses photos et de
ses anecdotes)
Jour d'affluence sur la N7, devant le Chapon Fin.
Apparemment le ralentissement se fait dans le sens des départs
vers la Méditerranée.
Les gendarmes sont à pied d’œuvre et règlent
la circulation au niveau du carrefour de l'église.
Des clients attablés à la terrasse du café ont
tourné leurs chaises face à la rue et assistent au défilé
migratoire.
En route -
Abandonnons les fantômes du Rétro-bar et
poursuivons notre route...
Généralement, lorsque la végétation commence
à passer à travers la toiture et les volets...
... c'est pas bon signe... 2016
Vous reprendrez bien un petit coup de nostalgie ? Vue vers Valence.
Image réactive.
Nous arrivons "place de la bourse"... Non
je plaisante !
Mais tout de même la grande place concentre pas moins de six
établissements bancaires (si, si, regardez bien !) et quelques
restos-kebab.
Le quartier a été refait à neuf, et les programmes
immobiliers apportent au vieux bourg sa nouvelle physionomie pour
les décennies à venir.
Ce secteur, situé au niveau de la place, n'a pas été
si touché par la refonte immobilière.
Mais c'était quand même mieux avant non ? Vue en direction
de Valence. Image réactive
De ce côté, les travaux ont profondément modifiés
la physionomie du quartier.
Même lieu vu en direction de Montélimar. Image réactive.
Le temps où les stations-service étaient implantées
au cœur des villes est aujourd'hui bien révolu.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive
Demandez un Lilet !
Cette publicité hélas en très mauvais
état est assez rare sur la nationale 7. Sauf erreur, c'est
la première fois que nous la rencontrons depuis notre départ
de Paris.
Le message est simple...Demandez Un Lilet. (orthographe avec un L)
Lillet est un apéritif à base de vin, produit à
Podensac, près de Bordeaux.
La société Lillet Frères (liquoristes et négociants
en vins et spiritueux) a été fondée en 1872 à
Podensac, en Gironde.
Le marché américain adopte Lilet dans les années
1950 comme le drink «branché» de New York. (Pour
l'exportation la marque Lillet perd un L pour éviter la prononciation
"Liyet")
En 1950, la duchesse de Windsor, grande amatrice de Lillet, l'introduit
dans la haute société notamment chez Fauchon, puis dans
certains grands hôtels parisiens comme le Georges V ou le Ritz.
Par la suite, Lillet s'implante sur la Côte d'Azur afin de répondre
à la demande américaine.
Allez ! comme James Bond commandez votre cocktail Kina-Lillet-Martini
!
et pourquoi pas au restaurant Bar à Vin "La Table",
situé au rez de chaussée du Nouvel Hôtel, qui
n'a de nouveau que son nom, car le Nouvel Hôtel existe déjà
depuis plus d'un siècle.
Vue en direction du centre-ville, le Nouvel Hôtel...pas
si nouveau. Image réactive.
Nous voila en direction de la sortie de ville, à
la rencontre des habituelles zones commerciales et industrielles.
Le rond point marque la sortie de l'agglomération
de Portes et notre entrée sur celle d'Etoile sur Rhône.
Mur peint, publicité pour carrossier
Sur ce mur-pignon aujourd'hui repeint, se cachait une publicité
pour la Cave Coopérative Clairette de Die.
Il fallait passer avant. Image réactive
Surprenante station de l'Etoile, à la sortie de Portes.
Une station-service BP dans son jus et encore en activité.
Pour combien de temps encore..
Cet entrepôt est reconvertit aujourd'hui.
Etoile sur Rhône. Mur peint Total. Image réactive
Etoile sur Rhône 0575 km
La ville d'Etoile est ce que l'on appelle une ville impactée
par la route nationale 7, en cela qu'elle ne fait que passer sur son
territoire sans jamais réellement traverser son centre-ville.
Le nom de la localité apparaît pour la première
fois en 1090.
On trouve d’abord dans les textes la mention de "Ecclesia
de Stella", (église d’Etoile), puis vers 1157 "castrum
de Stella", évoquant un lieu fortifié.
En 1258, apparaît le terme "burgum de Stella", c’est
à dire le bourg d’Etoile. Le terme "étoile"
est employé ici au sens de carrefour de routes, formant étoile.
|
On franchit le pont sur la Véore et on
arrive à La Paillasse, commune d'Etoile.
La Paillasse km 0577
Inutile de chercher très longtemps la
signification du nom de ce hameau dépendant de la commune
d'Etoile.
Situé sur la route royale, le hameau abritait un important
relais de poste.
Après une journée éreintante
passée à cheval ou en diligence sur les routes
de France, la "paillasse" proposée par l'aubergiste
aux passagers, cochers et postillons fourbus est restée
gravée dans la mémoire collective.
L'histoire ne dit pas si le pucier en question était
apprécié ou au contraire détesté
par la clientèle du relais, en tous cas, agréable
ou pas, son souvenir a traversé les âges.
|
A l'époque on circule à vélo, et les hôtels-restaurants
proposent remises et écuries, pour chevaux et attelages.
Déjà à l'époque romaine,
la route était très fréquentée.
Une borne Milliaire avec inscription Latine dédiée à
Antonin Le Pieux, y fut retrouvée en 1854.
Elle indiquait la distance de 6000 pas depuis Valence. (Le pas romain
était une unité de longueur)
La borne retrouvée en 1754 dans un champ à proximité
de la route,
fut déplacée devant la chapelle, avant de couler des
jours tranquilles sur une propriété privée.
Aujourd'hui, La Paillasse est un hameau fantôme
resté dans son jus.
Il ne manque pas grand chose pour imaginer le bourg à l'époque
du relais de poste.
Remplacez la route goudronnée par une chaussée de terre
battue, retirez quelques panneaux ça et là, quelques
antennes et fils électriques, effacez quelques tags et le tour
est joué.
Bienvenue au XVIIe siècle.
La Paillasse, hameau fantôme. A gauche la Chapelle St Roch.
Image réactive.
Au carrefour de la chapelle St Roch, (carrefour est
un bien grand mot pour un simple croisement de chemins) deux plaques
Michelin, de part et d'autre de la chaussée, indiquent la direction
d'Etoile.
Que ce soit le relais de poste du XVIIe siècle,
les auberges du XIXe siècle, ou les hôtels, cafés
restaurants du XXe siècle, tous ces établissements ont
définitivement baissé le rideau, ou plutôt fermé
portes et volets.
Aujourd'hui les façades fragilisées par le temps, menacent
pour certaines de s'effondrer.
Le hameau créé pour accueillir un relais de poste au
XVIIe siècle, s'éteint inexorablement.
Linteaux sculptés ou gravés et volets en bois....
... portes cochères, bouteroues, pierre à anneaux,
supports d'enseignes rouillés... l'héritage des siècles
passés encore bien visibles aujourd'hui.
La rue du hameau est vite traversée.
A la sortie du bourg, la concession pour Harley Davidson et Moto Guzzi
nous rappelle que la route est à nous... ♫ Born to
be wild ... heu.. plutôt .. ♫ De toutes
les routes de France d' Europe ♫ ... ;-))
Easy Rider sur la nationale 7
Sortie sud de la Paillasse.
Cimetière de poids lourds à la sortie de La Paillasse..
On traverse maintenant une vaste zone de cultures.
Horticulteurs et arboriculteurs proposent leurs productions en bord
de route ou directement à la propriété.
Ici sur les étals, les fruits ne se négocient plus au
kilo, mais directement au plateau.
Longère abandonnée.
Ce Panneau sortant à peine de la ferronnerie sera installé
sur la N7 à l'entrée de Fiancey.
Il indique la Route Annibal à 1 Km, actuelle D93 reliant Fiancey
à Sisteron.
Cette enseigne pour un fournisseur de pièces auto, vue
ici en 2012, est aujourd'hui en partie recouverte de tags à
la manière de ceux visibles au bas du mur.
Fiancey km 0578
Ne pas confondre avec la commune de Fiancey, située
quelques kilomètres plus au nord et qui fut intégrée
à Portes Lès Valence.
Ici nous sommes sur la commune de Livron.
Fiancey est un hameau voué à l’hôtellerie
du bord de route.
Ici, contrairement à sa consœur La Paillasse, pas d'ancien
relais de poste, mais des établissements de chaque côté
de la route, proposant le gîte, le couvert et le carburant afin
de ravitailler les forçats de la route.
Les relais ont tous deux baissé le rideau il
y a déjà quelques années, Fiancey n'est plus
qu'un hameau-rue fantôme, où plus personne ne s'arrête.
Dès l'entrée du hameau, la couleur était
annoncée : ici on ravitaillait
De part et d'autre de la chaussée, les relais se faisaient
face. Concurrence plus que centenaire.
Dans le sens Valence - Livron, au petit soin pour le ravitaillement
des hommes et de leur machine.
Restaurant des Relais - Epicerie - Mercerie - Tabac. Image réactive
En face, le côté Livron - Valence n'est pas en reste.
Hôtel Restaurant Garage Escoda.
Tout pour le conducteur et sa monture motorisée.
Image réactive.
Le côté Hôtel - Restaurant - Station service Total.
Ravitaillement de touristes Allemands. (photo famille Escoda)
Remarquez que le véhicule, en direction de Valence, a traversé
la chaussée pour choisir la pompe Total.
La famille Escoda, fraîchement arrivée
d'Espagne, fait l'acquisition de cette bâtisse en 1922, pour
y ouvrir un garage agricole.
Pendant que Mr Escoda répare les machines agricoles, Mme Escoda
se retrouve vite à préparer des repas pour les ouvriers
qui travaillent sur la voie ferrée à proximité.
Avec l'augmentation du trafic routier le petit restaurant prend de
l'ampleur, les chauffeurs routiers s'y arrêtent pour y manger
et aussi pour y dormir et le garage se consacre désormais à
la réparation des automobiles.
Avec le service de l'essence, l'activité de relais-resto-hôtel
routier est lancée.
En 1953 le fils Escoda reprend le relais en main, ouvert tous les
jours de l'année dès 5 h00 du matin afin d'attendre
l'arrivée des primeurs, fermé à minuit, il en
sera ainsi jusqu'en 1989.
Après 70 ans de bons et loyaux services, le relais sera finalement
vendu.. Aujourd'hui il est fermé.
Le relais à ses débuts vers 1930. Photo Famille
Escoda.
En quittant Fiancey sur la gauche, on passe devant l'ancien
Relais du Sud-Est, rebaptisé aujourd'hui l'auberge de la Licorne.
Toujours hôtel, toujours restaurant, mais plus de station service.
Le Relais du Sud-Est. Image réactive.