
Sur ce mur-pignon aujourd'hui repeint, se cachait une publicité
pour la Cave Coopérative Clairette de Die.
Il fallait passer avant. Image réactive
Une centaine de mètres après le panneau
de sortie de Portes lès Valence, sur notre gauche, retrouvons
une vieille institution de la RN7, la station d’Étoile,
une ancienne station service BP dans son jus et toujours en activité.

Surprenante station d’Étoile, à la sortie
de Portes. Un plongeon dans le passé.
Au milieu des années 1950, Raymond Ducol et son
épouse achètent un terrain dans la campagne d’Étoile-sur-Rhône,
à 10 kilomètres au sud de Valence, sur la Nationale
7.
Le couple y fait construire une station-service franchisée
BP en 1955.
Les artisans locaux sont à l’œuvre, notamment pour
construire au centre de la façade cette rotonde si caractéristique
des stations BP.
C'est que BP impose un style. Les femmes portent la blouse, les pompistes
l’uniforme inspiré des GI américains.
Leur credo : “ le service avec le sourire ”.
Chaque pompiste BP met en pratique cette devise. Coquettes, propres
et accueillantes, les stations BP sont partout "au service
de la qualité et à la disposition des usagers de la
route ".
Sources : le Dauphiné et plaquette BP au
service de la qualité.

Surprenante station d’Étoile, à la sortie
de Portes. Une station-service BP dans son jus et encore en activité.
La station d’Étoile est inaugurée
en 1955 et régit la vie de la famille Ducol qui travaille tous
les jours sur cet axe très fréquenté.
La cuisine du logis donne directement sur les pompes afin que la famille
puisse garder un œil sur le passage de la clientèle à
l'heure des repas.

Vue en direction de Portes lès Valence à la fin
des années 50.
L'ouverture de l'autoroute A7 en 1966 (section Valence
Sud - Montélimar Nord) n'aura que peu d'impact sur l'activité
de l'établissement familial.
Par contre, après le choc pétrolier des années
70, la station n'est plus vraiment rentable et oblige à une
plus grande diversification de ses services, vente de bois de chauffage,
atelier mécanique et de carrosserie.
Les années 90 verront l'arrêt du partenariat avec l'enseigne
BP.
La station reste en état et se fige dans le temps.
Les Fils de Raymond Ducol, Claude et Yves ont repris l'affaire.
Aujourd'hui, la station fonctionne et l'on peut toujours s'y ravitailler,
de plus le garage s'est spécialisé dans la restauration
des automobiles anciennes.
Régulièrement des rendez-vous vintage de véhicules
anciens et autres événements y sont organisés.
Un petit musée retraçant le passé de la station
y est ouvert.
Une belle reconversion, pour cette honorable institution du bord de
route.
https://www.facebook.com/StationEtoile
https://lha.ffve.org/visit/station-d-etoile/
Tapez Station d’Étoile Vintage dans
votre moteur de recherche préféré pour trouver
tout un tas d'articles et de reportages sur cette mythique station
service..

En route -

Aujourd'hui, seule subsiste la lettre D sur le totem de cette
ancienne concession DAF.

Mur peint pour une station service Total à 8 km.

Attention à bien suivre la direction de Livron.
Étoile sur Rhône 0575 km
La ville d’Étoile est ce que l'on appelle une ville
impactée par la route nationale 7, en cela qu'elle ne fait
que passer sur son territoire sans jamais réellement traverser
son centre-ville.
Le nom de la localité apparaît pour la première
fois en 1090.
On trouve d’abord dans les textes la mention de "Ecclesia
de Stella", (église d’Etoile), puis vers 1157 "castrum
de Stella", évoquant un lieu fortifié.
En 1258, apparaît le terme "burgum de Stella", c’est
à dire le bourg d’Étoile. Le terme "étoile"
est employé ici au sens de carrefour de routes, formant étoile.
On franchit le pont sur la Véore et on arrive à La
Paillasse, commune d’Étoile.
 |

Le pont sur la Véore
|
La Paillasse km 0577
Inutile de chercher très longtemps la signification
du nom de ce hameau dépendant de la commune d’Étoile.
Situé sur la Route Royale, le hameau abritait un important
Relais de Poste.
Après une journée éreintante passée
à cheval ou en diligence sur les routes de France, la "paillasse"
proposée par l'aubergiste aux passagers, cochers et postillons
fourbus, est restée gravée dans la mémoire collective.
L'histoire ne dit pas si le pucier en question était apprécié
ou au contraire détesté par la clientèle du relais.
En tout cas, agréable ou pas, confortable ou pas, le souvenir
de ce matelas de paille a traversé les âges.

A l'entrée du hameau, sur notre gauche, derrière
les grilles d'un parc laissé à l'abandon, se dresse
le château de La Paillasse. Image réactive.
Déjà à l'époque romaine,
la route était très fréquentée.
Une borne Milliaire avec inscription Latine dédiée à
Antonin Le Pieux, y fut retrouvée en 1854.
Elle indiquait la distance de 6000 pas depuis Valence. (Le pas romain
était une unité de longueur)

La borne retrouvée en 1754 dans un champ à proximité
de la route,
fut déplacée devant la chapelle, avant de couler des
jours tranquilles sur une propriété privée.

.La rue principale au début du siècle dernier.
Image réactive.
A l'époque on circule à vélo, et les hôtels-restaurants
proposent remises et écuries, pour chevaux et attelages.
(et l'on a tout le temps de prendre la pose devant le photographe
en restant au milieu de la route)

La Chapelle St Roch faisait partie du château de La Paillasse
dont on aperçoit une tourelle derrière. Image réactive.

En direction de Livron. Plaque Michelin, en bien mauvais état.
Image réactive.
Tags actuels et ancienne réclame peinte pour les Nougats Canard
Sauvage.
Au carrefour de la chapelle St Roch, (carrefour est
un bien grand mot pour un simple croisement de chemins) deux plaques
Michelin, de part et d'autre de la chaussée, indiquent la direction
d’Étoile..

En direction de Valence. Plaque Michelin en meilleure état.
Image réactive.
Que ce soit le relais de poste du XVIIe siècle,
les auberges du XIXe siècle, ou les hôtels, cafés
restaurants du XXe siècle, tous ces établissements ont
définitivement baissé le rideau, ou plutôt fermé
portes et volets.
Aujourd'hui les façades fragilisées par le temps, menacent
pour certaines de s'effondrer.
Le hameau créé pour accueillir un relais de poste au
XVIIe siècle, s'éteint inexorablement.

Linteaux sculptés, volets en bois, supports d'enseignes
rouillés ....

... portes cochères, bouteroues, pierre à anneaux...
l'héritage des siècles passés encore bien visibles
aujourd'hui.

Une enseigne peu conventionnelle pour le hameau.
La rue du hameau est vite traversée.
A la sortie du bourg, la concession pour Harley Davidson et Moto Guzzi
nous rappelle que la route est à nous... ♫ Born to
be wild ... heu.. plutôt .. ♫ De toutes
les routes de France d' Europe ♫ ... ;-))

Easy Rider sur la nationale 7

Sortie sud de la Paillasse.

Cimetière de poids lourds à la sortie de La Paillasse..
On traverse maintenant une vaste zone de cultures.
Horticulteurs et arboriculteurs proposent leurs productions en bord
de route ou directement à la propriété.
Ici sur les étals, les fruits ne se négocient plus au
kilo, mais directement au plateau.

Une ancienne publicité peinte indéchiffrable aujourd'hui....presque
indéchiffrable...
Les gros points orange au centre de l'affiche, nous rappellent une
célèbre enseigne aujourd'hui désuète.
Image réactive

Longère abandonnée.

Ce Panneau sortant à peine de la ferronnerie sera installé
sur la N7 à l'entrée de Fiancey.
Il indique la Route Annibal à 1 Km, actuelle D93 reliant Fiancey
à Sisteron.

Cette enseigne pour un fournisseur de pièces auto, vue
ici en 2012, est aujourd'hui en partie recouverte de tags à
la manière de ceux visibles au bas du mur.

Fiancey km 0578
Ne pas confondre avec la commune de Fiancey, située
quelques kilomètres plus au nord et qui fut intégrée
à Portes Lès Valence.
Ici nous sommes sur la commune de Livron.
Fiancey est un hameau voué à l’hôtellerie
du bord de route.
Ici, contrairement à sa consœur La Paillasse, pas d'ancien
relais de poste, mais des établissements de chaque côté
de la route, proposant le gîte, le couvert et le carburant afin
de ravitailler les forçats de la route.
Les relais ont tous deux baissé le rideau il
y a déjà quelques années, Fiancey n'est plus
qu'un hameau-rue fantôme, où plus personne ne s'arrête.

Dès l'entrée du hameau, la couleur était
annoncée : ici on ravitaillait

De part et d'autre de la chaussée, les relais se faisaient
face. Concurrence plus que centenaire.

Dans le sens Valence - Livron, au petit soin pour le ravitaillement
des hommes et de leur machine.
Restaurant des Relais - Epicerie - Mercerie - Tabac. Image réactive

En face, le côté Livron - Valence n'est pas en reste.
Hôtel Restaurant Garage Escoda.
Tout pour le conducteur et sa monture motorisée.
Image réactive.

Le côté Hôtel - Restaurant - Station service Total.

Ravitaillement de touristes Allemands. (photo famille Escoda)
Remarquez que le véhicule, en direction de Valence, a traversé
la chaussée pour choisir la pompe Total.
La famille Escoda, fraîchement arrivée
d'Espagne, fait l'acquisition de cette bâtisse en 1922, pour
y ouvrir un garage agricole.
Pendant que Mr Escoda répare les machines agricoles, Mme Escoda
se retrouve vite à préparer des repas pour les ouvriers
qui travaillent sur la voie ferrée à proximité.
Avec l'augmentation du trafic routier le petit restaurant prend de
l'ampleur, les chauffeurs routiers s'y arrêtent pour y manger
et aussi pour y dormir et le garage se consacre désormais à
la réparation des automobiles.
Avec le service de l'essence, l'activité de relais-resto-hôtel
routier est lancée.
En 1953 le fils Escoda reprend le relais en main, ouvert tous les
jours de l'année dès 5 h00 du matin afin d'attendre
l'arrivée des primeurs, fermé à minuit, il en
sera ainsi jusqu'en 1989.
Après 70 ans de bons et loyaux services, le relais sera finalement
vendu.. Aujourd'hui il est fermé.

Le relais à ses débuts vers 1930. Photo Famille
Escoda.
En quittant Fiancey sur la gauche, on passe devant l'ancien
Relais du Sud-Est, rebaptisé aujourd'hui l'auberge de la Licorne.
Toujours hôtel, toujours restaurant, mais plus de station service.

Le Relais du Sud-Est. Image réactive.