ETAPE 18 : de Vidauban à Mandelieu La Napoule

08/10
← Agay - Agay Plage - Anthéor →

En Route -

Le Dramont → Agay → Agay Plage → Pointe de la Baumette → Antéor

Quittons le Dramont pour découvrir, au détour d'un virage, blottie bien à l’abri entre le Cap Dramont et la pointe de la Baumette, la magnifique rade d'Agay.

Ce sont les marins Grecs de Massilia qui à l'époque antique fréquentent la rade afin d'y mettre leurs bateaux à l'abri.
La baie procure un mouillage mais permet également les échanges commerciaux avec les Oxybiens, une tribu celto-ligure qui peuple alors le littoral entre Fréjus et Antibes.

Les Grecs lui donneront le nom d'Agatho (Beau, peut-être en référence à la beauté du lieu) qui deviendra Agathon à l'époque Gallo Romaine, et A' gay en provençal.

Le cadre magnifique de la rade d’Agay a su inspirer de nombreux artistes : les écrivains Guy de Maupassant, Maurice Donnay, Antoine de Saint-Exupéry ou les peintres Guillaumin, Louis Valtat.
Dans son récit de voyage " Sur l'eau " écrit en 1888, Guy de Maupasssant décrit une rade qui forme :

" Un joli bassin bien abrité, fermé, d'un côté par les rochers rouges et droits que domine le sémaphore au sommet de la montagne et que continue, vers la pleine mer, l'île d'Or, nommée ainsi à cause de sa couleur ;
de l'autre, par une ligne de roches basses, et une petite pointe à fleur d'eau portant un phare pour signaler l'entrée.
Dans le fond, une auberge qui reçoit les capitaines de navires réfugiés là par gros temps et les pêcheurs en été, une gare où ne s'arrêtent que deux trains par jour et où ne descend personne, et une jolie rivière s'enfonçant dans l'Esterel..."


Pins maritimes le long de la nouvelle route. Vue sur la rade et le phare de la pointe de la Baumette en face. Image réactive.

Agay Km 0890

A son origine, Agay est un village de pêcheur, au fond de la baie, dont le seul accès se fait par la mer.
Il y a bien quelques sentiers rocailleux qui mènent au cœur du massif de l'Esterel, mais la rade reste l'accès privilégié jusqu'à l'arrivée du train à la fin du XIXe siècle.

Le XIXe siècle est marqué par l'arrivée d’un poste de douane, du phare et surtout de la voie de chemin de fer en 1864 qui va permettre l’exploitation des carrières de porphyre au Dramont.

Les touristes arrivent vers les années 1880, d'abord à Saint Raphaël, ils vont ensuite rapidement investir le littoral et construire sur de vastes domaines de somptueuses villas Art Nouveau.

Avec l'arrivée de la route en 1903, les stations balnéaires devenues accessibles sont prisées par les artistes qui s'installent sur tout le littoral.
La mode n'est pas encore aux bains de mer, mais Agay est déjà un lieu qui attire les touristes fortunés et de nombreuses célébrités venues de toute la France vont venir admirer son cadre exceptionnel et savourer la douceur de son climat.

D’illustres personnages séjourneront à Agay comme Gaston Doumergue, Guy de Maupassant, les frères Lumière ou encore Antoine de Saint-Exupéry qui se marie au château d'Agay en 1932.

Sources diverses : municipalité de St Raphaël , Tourisme Esterel, Wikipédia....


Le centre d'Agay, vers les années 1940. essence, bar-tabac, hôtel restaurant, de quoi faire une petite halte. Image réactive.

Après le centre bourg, voici le petit port coloré et la splendide vue sur la rade, soulignée par une élégante ligne de pergolas voulue pour célébrer la création du syndicat d'initiative d'Agay en 1930.


Les pergolas et la terrasse magnifient la vue sur la anse et le petit port d'Agay. Image réactive.


Côté port, la vue n'est pas mal non plus.

Entre Saint Raphaël et Agay, la route de la Corniche d'Or voulue par le Touring Club de France se "contentait " en fait, de viabiliser et de raccorder entre eux d'anciens chemins de bords de mer déjà existants.
Après Agay, par contre, tout restait à construire. Plus aucun chemin carrossable, pas un sentier praticable ne pouvant être exploités tels quels.

Agay présentait également une difficulté supplémentaire, la traversée du Grenouillet, également appelé l'Agay, un petit fleuve côtier qui prend sa source dans le massif de l'Esterel.
Il existait bien un passage à gué plus haut dans les terres, mais aucun véhicule "moderne" ne pouvait y passer.
C'est véritablement la passerelle du Grenouillet construite vers la fin du XIXe siècle en amont de l'embouchure qui permettra le franchissement du fleuve "sans se mouiller les pieds".
La route de la Corniche d'Or / RN7 empruntera cette passerelle à voie unique jusqu'en 1920, année qui verra finalement la construction d'un premier pont routier digne de ce nom.


Mieux que le gué, moins bien qu'un pont, la passerelle sur le Grenouillet construite à la fin du XIXe siècle,
Unique passage de la Corniche d'Or en attendant la construction d'un pont.
La passerelle sera détruite en 2011 suite à la crue du fleuve ayant endommagé les piliers supports.

De son côté, la compagnie du PLM dès 1864, construit un premier pont de trois arches en pierre au dessus de l'Agay, pour y faire passer sa ligne de chemin de fer.


Au premier plan, la passerelle, route de la Corniche d'Or. Au second plan, le "nouveau" pont ferroviaire en métal.
Nous sommes ici entre 1900 et 1920.


Cliché très intéressant des années 1910. A gauche la rue de la gare, qui monte vers la gare dont on aperçoit le pignon.
La corniche d'Or n'est pas recouverte de macadam, et l'embouchure du Grenouillet se franchit par la passerelle (invisible sur cette vue)
Sur les hauteurs, domine le Grand Hôtel des Roches Rouges, construit en 1906 dans le style art-nouveau.
Un établissement de 40 chambres de luxes tournées vers le sud avec vue sur la mer, particulièrement recommandé pour la saison hivernale.


Même vue que ci-dessus. Nous sommes aux alentours des années 1930. Image réactive.
Les pergolas viennent de faire leur apparition. A gauche, la petite rue qui monte à la gare.
La route est maintenant goudronnée. A partir de 1920, le Grenouillet se franchit par un pont routier, dont on aperçoit les arcs et haubans.


Photo 01 - Dès 1864, un viaduc ferroviaire permet à la ligne du PLM de franchir le Grenouillet, le fleuve côtier.
La route de la Corniche d'Or n'arrive qu' en 1903, et franchit le fleuve par une passerelle en amont; non visible ici.
Photo 02 - Pour un pont routier digne de ce nom, il faudra attendre 1920. Image réactive.

A son origine le pont du PLM était un viaduc en pierre composé de 3 arches.

En décembre 1900, les culées du pont s'affaissent suites aux intempéries de l'automne, rendant le pont fragile.

La traversée de l'Agay / Grenouillet devient périlleuse.
La compagnie du PLM ne prend pas de risque. Seuls les wagons vides traverseront le fleuve.

Les passagers sont donc invités à descendre juste avant le pont et à traverser celui-ci à pieds.

La locomotive est décrochée, seuls les wagons vidés de leurs passagers sont poussés sur le pont branlant, puis récupérés de l'autre côté du fleuve par une autre locomotive.

Les voyageurs peuvent alors regagner leurs douillets compartiments.

Dès 1901 une nouvelle passerelle métallique sera construite par les militaires du 5eme génie de Versailles, mettant un terme aux péripéties du voyage.

 

 

 

Journal L'illustration du 29 décembre 1900.

Le pemier pont routier - à arcs et haubans - sera quant à lui dynamité par les Allemands pour empêcher la progression des troupes alliées lors du débarquement de Provence le 15 août 1944.


Le pont routier sera dynamité par les Allemands en août 1944. Photo www.capesterel3c.com

Un nouveau pont routier sera inauguré en 1948
Sources: http://www.capesterel3c.com/search/pont/


Après la destruction du premier pont routier lors des bombardement de 1944, un nouveau pont est inauguré en 1948.
Il est toujours en place aujourd'hui.


Aujourd'hui, à peine s'aperçoit-on que l'on traverse l'Agay sur un pont. Image réactive.
Jusqu'en 1900, seul un pont en pierre de 3 arches permet au train de traverser l'Agay.
La route de la Corniche n'existe pas encore, il faut emprunter un gué plus en amont.

En route -

Quittons le secteur des ponts.

Avec ses boutiques d'articles de plage, de pêche et de plongée, ses terrasses de restaurants, ses clubs de matelas privés, ses glaciers, ses magasins de souvenirs et de cartes postales, ses loueurs de padlles et autres canoës,
pourquoi ne pas se laisser tenter par la populaire plage d'Agay ?


A Agay, c'est bien connu il fait trop chaud pour s'encombrer de vêtements.
Pour toute location de bateaux à moteur, cette charmante hôtesse vous dispensera votre premier cours de pilotage ! Si Si !


La dernière borne témoin du passage de la RN7 ici de 1903 à 1933. Aujourd'hui disparu. Mais c'était son emplacement exact.

Poursuivons notre route pour arriver de l'autre côté de l'anse d'Agay, à la pointe de la Baumette dominée par le phare.

Le phare est une tour carrée en maçonnerie lisse sur un corps de logis de forme rectangulaire de un niveau, d'une hauteur de 30 mètres au dessus de la mer.
Construit en 1883 à la pointe de la Baumette à l'emplacement d'une ancienne batterie, il est inauguré le 15 octobre 1884.


La pointe de la Baumette vue de la terrasse de l'Hôtel de la Baumette.
Au premier plan la route de la Corniche d'Or, le Phare, au fond le cap Dramont et le sémaphore.


Au pied du phare, un petit port et quelques petites criques sympathiques.

Hôtel de la Baumette -

Propriété de la famille Delorme, notable lyonnaise, l’hôtel est construit en 1928 selon les plans de l'architecte Georges Giger, datés de 1926.
Des travaux d’agrandissements commencent en 1932 avec l'extrémité orientale du bâtiment, en arrondie, d'aspect beaucoup plus moderne.
Le deuxième étage est alors élevé puis le troisième fin 1936.
L’établissement devient très prisé : on y croise Joseph Kessel, Abel Gance, Paul Valéry ; Antoine de Saint-Exupéry y vient en voisin écouter du piano, au bar.


L'Hôtel de la Baumette vers les années 40. A ses pieds passe la RN7/98.

Une nouvelle extension est effectuée en 1960. C'est à ce moment-là que l'on aménage également, en bord de mer, le mini-golf et le restaurant d'été.
Le creusement d'un passage souterrain, en 1971, sous la Route Nationale, sécurisant ainsi l'accès à la mer, est accompagné de la construction d'une piscine.
Noté quatre étoiles, doté d’un restaurant réputé, l’établissement connaît son apogée.

Mais à la fin des années 1970 le déclin s’amorce. L’hôtel est racheté en 1982 par l'association Renouveau et transformé en résidence de vacances, entièrement rénovée en 1992

Cet hôtel a été un des grands hôtels de la côte d'Azur de 1928 à 1982 et le bâtiment est classé au patrimoine culturel.
Le nom de Baumette dérive du provençal « baumeto » qui signifie petite grotte. Cette grotte se situe sur la plage de galets sous l’hôtel.

Source et extraits :
https://www.avbe.fr
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA83001412


Vue sur le cap Baumette.

Une dernière anecdote avant de reprendre la route :

Antoine de Saint Exupéry s'est Marié en 1932 au château d'Agay, la demeure familliale du comte d'Agay son beau-frère.
En mai 1944 le château d'Agay est détruit par l'armée allemande.

Il écrit alors à sa mère

" Ça m’a blessé au cœur que Didi ait perdu sa maison. Ah, Maman, que je voudrais pouvoir l’aider ! Mais qu’elle compte sur moi pour l’avenir, quand sera-t-il possible de dire qu’on les aime à ceux que l’on aime ? "

Le 31 juillet 1944, Antoine de St Exupéry en mission de reconnaissances photographiques en vue du débarquement de Provence prévu pour le 15 août, survole la baie d'Agay.
Le phare de la pointe de la Baumette, serait alors le dernier édifice que le pilote aurait vu avant de disparaître aux commandes de son avion.

Une stèle apposée à l'entrée du phare commémore l’événement :

https://www.aerosteles.net/stelefr-straphael-stexphare

http://www.capesterel3c.com/search/comte%20d%27agay/2

En Route -

Antéor → Île des Vieilles → Antéor Plage →


Anthéor ou Antéor ?

Comme vous voudrez, car nul ne sait d'où provient ce nom, ni ce qu'il veut dire.
Les premières cartes faisant mention d'Antéor datent de 1825 sur le cadastre Napoléonien.

Les cartes de 1900 écrivent Antéor jusqu'au jour où l'on ne sait pourquoi (une coquille ?), le H apparut et fut adopté définitivement.


Le Robinson Crusoé, hier. Aujourd'hui muré voué à la destruction.

. Image réactive.

La calanque des Anglais marque la sortie d'Agay et l'entrée au pays d'Anthéor.


Formée de criques bordées de falaises, la calanque des Anglais offre de nombreux recoins, propices à la baignade et à la plongée.

Anthéor Km 0896

En 1813, près de la pointe de la Baumette, au large de cette calanque, la goélette "Estafette" et la canonnière "Air" furent attaquées par un détachement de la flotte anglaise de Nelson, dans un combat naval rocambolesque.
L’Estafette fut volontairement échouée sur la plage par son commandant Pallières, puis remise à flot pour rallier Toulon. L’Air et son équipage furent pris par les Anglais.
Les marins restèrent prisonniers des Anglais jusqu'en avril 1814. Voila pourquoi cette calanque porte le nom de "calanque des Anglais". Source Wikipédia


Au début du siècle dernier, les villas à pergolas sont à la mode. Cette résidence moderne, face à la calanque des Anglais en a conservé un souvenir ancien.
Même lieu - Image réactive.

Plus loin, en contrebas, le petit port privé Fernand Raynaud, rappelle que le célèbre humoriste avait une maison sur la Corniche au N° 1382, la villa les Mimosas.
La maison a été récemment rasée, une nouvelle villa est en cours de reconstruction.


Au détour d'un virage, un muret bas nous permet d'apercevoir l'Île des Vieilles.

La Sulfureuse Île des Vieilles ?

Bon ! pour que tout cela soit clair, "les Vieilles" ce sont des poissons, n'allez donc pas imaginer je ne sais quoi au sujet de cette île ...
Quoique ...

A l'aube des années 70, l'île des Vieilles est aménagée en club de plage avec solarium, piscine d'eau de mer, restaurant et boîte de nuit.
Le Grand Hôtel d’Anthéor propose à sa clientèle en vacances de vivre une expérience inédite : profiter des joies de la nuit sur l’îlot en face.
Une navette est mise en place pour faire la traversée entre la crique et l'île.
La clientèle déjà adepte des bains de soleil dans la journée goutte aux joie des bains de minuit :-))
L'île des Vieilles, la sulfureuse, va devenir l’objet de tous les fantasmes. (j'ai pas dit : l'Île aux Vieilles sulfureuses)
Deux hivers de tempêtes auront raison des paillotes et mettront un terme à cette expérience "Peace and Love" alors très en vogue à l'époque.

Sources et extraits:

https://www.saint-raphael.com
http://lapatouilledesof.overblog.com


Le Grand Hôtel n'en était pas à son coup d'essai.
Ce projet utopique d'aménagement de l'Île des Vieilles et de son système de transbordement avec la côte, restèrent à l'état de projet.


Le grand Hôtel d'Anthéor voit le jour en 1903. Image réactive.
Avec sa vue sur l'Île des Vieilles, l'établissement est séparé de son annexe et terrasse par la toute récente route de la Corniche d'Or ,
où deux automobiles auront bien du mal à se croiser. Même lieu aujourd'hui.


Face à la calanque de l'Île des Vieilles, le restaurant de la Bonne Brise surplombe la mer.
La Route N7 sera élargie à partir de 1921. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Autre époque, plus contemporaine, mais une Route Nationale peu fréquentée, avec vue sur le Cap Roux.
La Station Mobil et l'alimentation à l'entrée d'Anthéor Plage. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

Anthéor prend son essor dans les années 1880, quand des artistes, peintres et musiciens s’intéressent à la beauté des lieux et s’y installent.
Le quartier est alors très calme, relié uniquement par la piste qui longe la mer. Il faut une voiture (ou un vélo) pour y accéder...car bien que la ligne de chemin de fer existe déjà, Anthéor ne possède pas encore de gare.

Peu à peu, le quartier s'égrène le long du littoral et devient un lieu prisé des hivernants puis des vacanciers de toutes les saisons.


La mer, l'Île des Vieilles, l'alimentation - station service Mobil et la route de la Corniche d'Or / RN98.
Aujourd'hui le bâtiment est toujours là, mais l'alimentation et la station service sont définitivement fermés.

Anthéor Plage -

Blottie au fond d'une crique, au pied du viaduc ferroviaire, Anthéor Plage est une station balnéaire qui a vu le jour vers 1923.
La création de la station balnéaire coïncide avec l'élargissement de la route vers 1921 et la cession de 44 hectares à la Société Financière des Terrains d’Anthéor,
qui organisa la promotion du Domaine en traçant les routes et en délimitant les parcelles.

Le bord de mer se construit rapidement : villas, restaurants, hôtels, garages, magasin d’alimentation.
Il en est de même dans le vallon sous le viaduc, où se trouve une source irriguant des cultures maraîchères.

Les propriétaires créent en 1926 le “Syndicat d’Initiative d’Anthéor et Union des Propriétaires”, qui réussit à faire ouvrir la gare d’« Anthéor-Cap-Roux » en 1932.
Le principal frein reste l’approvisionnement en eau potable qui, en dépit des promesses, reste aléatoire et limité au bord de mer qui, seul, va se développer.
Les constructions sur les hauteurs se concentrent autour des quelques sources affleurant à flanc de colline.

Sources et extraits :
https://antheor.fr
https://www.saint-raphael.com


Antheor Plage, la RN98 et le viaduc en 1964.

Anthéor, qui inspirera nombre d’artistes et décors de films, doit une partie de sa notoriété à son viaduc ferroviaire, surplombant le ravin d’Anthéor entaillant profondément le massif côtier qui longe la côte.
Une fois la ligne de Toulon à Nice concédée en 1859 au PLM, il reviendra à l’ingénieur Bardal, qui a déjà construit les viaducs de Bandol et qui construira celui de La Napoule,
d’entreprendre cet ouvrage d’art réalisé de 1860 à 1862 : neuf voûtes de pierre maçonnée, 123 m de longueur et près de 30 m de hauteur.

Station balnéaire aux hôtels cotés, "nid d’artistes" selon le Touring-Club de France, Anthéor contribue à l’image attrayante de la Riviera, puis de la Corniche d'Or qui double la voie ferrée en 1903.
Si la création d’Anthéor-Plage date de 1923, le domaine ne justifie pas, aux yeux de la compagnie du PLM, un arrêt alors qu’il existe déjà une gare à Agay et au Trayas.

A force de demandes et de démarches de la part des riverains, et grâce aux dons de terrains de généreux propriétaires, la gare d’Anthéor-Cap-Roux sera finalement construite en 1932.

Sources :

https://www.historail.fr/a-lire/memoires-du-viaduc-dantheor-1859-2019-160-ans-dhistoires/

Extraits : Mémoires du viaduc d’Anthéor (1859-2019). 160 ans d’histoires.
Anthéor Hier & Aujourd’hui, juillet 2019. La Vie du Rail au 29 rue de Clichy à Paris


De septembre 1943 à Août 1944 Anthéor subira des bombardements intenses de la part des alliés.

En 11 mois, de Septembre 43 à Août 44, pas moins de 12 bombardements aériens visent ce qui est devenu un objectif stratégique prioritaire des Alliés : le viaduc d’Anthéor !
Il s’agit de rendre le viaduc inutilisable pour couper une voie de ravitaillement majeure de l’armée allemande occupant l’Italie du Nord.

Au matin du 15 Août 1944, de 6h30 à 8h00 une préparation d’artillerie navale intense s’ajoute à un bombardement aérien massif.
Vers 8h00 du matin, les deux piliers Est du viaduc sont détruits.

La conquête de la plage d’Anthéor est confiée à une unité de Texans aguerrie dans les combats d’Italie : les 850 hommes du 1er Bataillon du 141ème Régiment d’Infanterie de la 36ème Division d’Infanterie dite “Texas”.
A 8h01 la première des 5 vagues débarque sur la plage....

Extraits : https://antheor.fr

Après la seconde guerre mondiale, Anthéor est reconstruite, le viaduc réparé, la circulation ferroviaire peut reprendre.


Le viaduc voit toujours passer plusieurs générations de trains. Image réactive.


Reconstruit après guerre dans un style plus contemporain, l'Hôtel de la Gare, en bordure de RN98. Image réactive.


Le viaduc, la plage et la plaque apposée en commémoration du débarquement de Provence. Image réactive.

Une dernière institution avant de quitter Anthéor : les Flots Bleus.
Reconstruit après guerre, le bâtiment actuel n'a plus grand chose à voir avec l'ancien Flots Bleus construit dès 1923, qui servit de bureau de vente des lotissements lors de la création d'Anthéor Plage.


L'Hôtel des Flots Bleus, un établissement qui perdure . https://www.hotel-flots-bleus.com

 


La suite de l'étape

 


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