ETAPE 18 : de Vidauban à Mandelieu La Napoule

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Miramar Km 904

Nous voici dans le département des Alpes Maritimes (06).
Quartier à part entière de Théoule sur Mer, Miramar est une petite station balnéaire nichée au fond de la Baie de la Figueirette.

La toponymie du lieu signifie littéralement "Vue sur la Mer".

Simple hameau de pêcheur à ses débuts, l'essor urbain de la petite station est plutôt tardif.
Même au milieu de la ferveur des années 70, le coin reste encore assez confidentiel.
Une plage, un camping, un restaurant, quelques paillotes tout au plus assurent, à l'époque, l'animation du lieu.

La frénésie urbaine n'interviendra qu'à l'aube des années 1980 et depuis ne semble plus pouvoir s'arrêter.
Désormais, la moindre parcelle de terrain fait l'objet de programmes immobiliers spéculatifs pas toujours bien intégrés aux paysages naturels ni à la confidentialité du lieu qui pourtant faisaient tout le charme de la petite station.


Les joies du camping sauvage sur la plage de la Figueirette vers les années 50. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Situé presque à la sortie de Miramar, le célèbre Restaurant du Père Pascal. Image réactive
Même si aujourd'hui l'établissement a changé de nom, et que ce n'est plus le Père Pascal qui œuvre aux fourneaux,
c'est toujours une bonne table qui régale les papilles des gastronomes avertis.

Je vous parle d'un temps... que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ... (La Bohême. musique Charles Aznavour - Paroles de Jacques Plante)

Que dis-je 20 ans..... que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître ! Voyez donc !

A l'origine, le patron du restaurant le "Père Pascal", c'est le père de Gisèle ...
- sourcil interrogateur ?

Gisèle ! Gisèle Pascal, !!! la célèbre actrice de cinéma !
- air dubitatif ???

Mais si ! Elle eu une liaison avec Yves Montand et avec Garry Cooper aussi ! Du beau monde quoi !
Et bien avant Grace Kelly, elle vécut plusieurs années avec le Prince Rainier et faillit même devenir la Princesse de Monaco à la place de Grace.. si seulement elle avait pu lui donner un héritier ...
Finalement, en disgrace, elle quitta son prince charmant et Gisèle épousa l'acteur Raymond Pellegrin, dont le visage ne vous est certainement pas inconnu.

Avec la proximité des studios de cinéma La Victorine à Nice, tout ce beau monde se retrouvait au "Père Pascal", qui devint le haut lieu des stars de cinéma et des têtes couronnées en ces années 50.
.
https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/rainier-de-monaco-quest-devenue-gisele-pascal-sa-1ere-fiancee-avant-grace-kelly_455200
http://www.lesgensducinema.com/biographie/PASCAL%20GI.htm

En Route -

Nous avons vu la plage, le restaurant , il nous reste le camping ...


L'entrée du Camping ! on traverse la route et c'est la baignade. Image réactive.
Exactement le même lieu aujourd'hui, quand je parlais d'urbanisation galopante !

En Route - Miramar ( La Figueirette) → Pointe de l'Esquillon → Calanque des 2 Frères →


A la sortie de Miramar, le très classe Saint Christophe, en bordure de route encore estampillée RN7 (donc avant 1933).
Aujourd'hui le Miramar Beach Hôtel. Image réactive.

La côte est rude au sortir de Miramar. C'est que nous n'avons pas encore atteint le point culminant de la Corniche d'Or, mais ça ne devrait tarder.
Si l'urbanisation se fait moins présente jusqu'à Théoule sur Mer, on ne retrouve hélas plus les paysages magnifiques de la côte sauvage.


Pas moyen d'élargir la route ... sans tailler dans le roc. Comme en 1903.

Pointe de l'Esquillon.


La Corniche ne s'est pas faîte en un jour, mais en 3 ans. Trois années à travailler le roc à coup de pelles et de pioches.
Un travail que l'on jugerais aujourd'hui de forçat. Image réactive.


Le rocher à droite a servi de promontoire à de nombreux photographes venus immortaliser la Corniche d'Or à diverses époques.


Photo prise par Jean Giletta célèbre photographe de la Riviéra , assistant de Édouard Alfred Martel. http://jeangilletta.com/fr/

Le sanglant échec du débarquement de Provence à la pointe de l'Esquillon en août 1944.

C'est près de la pointe de l'Esquillon, à l'extrême Est du secteur où les forces alliées doivent débarquer, que se noue la première tragédie du Jour J en Provence.

Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, à 2h du matin, 6h avant le débarquement de Provence, un commando de 67 hommes, du groupe Naval d'Assaut de Corse, prennent pied sur la plage, entre la pointe de l'Esquillon et de la Figueirette.
Leur mission : couper la route qui serpente entre Cannes et Saint-Raphaël, afin de retarder l'arrivée des renforts allemands.
Mais sitôt sur le sable, c'est le carnage. En dépit des renseignements recueillis par les agents alliés, les 67 hommes du commando se retrouvent au milieu d'un champ de mines posé deux jours plus tôt.
À l'aube, ils ne sont plus qu'une vingtaine encore en vie. Un groupe tente de reprendre la mer sur les canots gonflables, mais il est décimé par les tirs… des avions de chasse anglais.
Les autres finissent par se rendre. La route est intacte. C'est le premier et le plus sanglant échec de cette première nuit de combats.

https://www.laprovence.com/article/sorties-loisirs/5630981/15-aout-1944-le-jour-j-du-debarquement-sur-les-plages-du-var.html

http://memoires-de-guerres.var.fr/article.php?laref=12682&titre=groupe-naval-d-assaut-debarque-a-la-pointe-de-l-esquillon-au-trayas-prisonniers-des-allemands


L'hôtel de la Tour de l'Esquillon.

Col de L'Esquillon.

Le secteur est plutôt animé au Col de l'Esquillon, où l' Hôtel de la Tour semble comme suspendu à la paroi rocheuse, tel un mirador.
D'ici il est possible de laisser la voiture pour grimper jusqu'à la table d'orientation située non loin de là, au sommet de la pointe de l'Esquillon.
Vue imprenable sur la calanque des 2 Frères et les alentours.

Le col situe également le point culminant de la Corniche d'Or, nous sommes à environ cent mètres au dessus du niveau de la mer.


La table d'orientation installée par le Touring Club de France au sommet du pic de l'Esquillon. Belle vue sur la Calanque des 2 Frères.
Réalisée par le Touring Club de France en 1902, posée en 1906, vandalisée en 2016 et reconstruite en 2017 selon les données d’origine.
https://theoule-sur-mer.fr/patrimoine/


- Hôtel de la Tour de l'Esquillon – Image réactive.
Restaurant : je comprends. Vue sur Mer : normal je comprends aussi. Mais Téléférique ???

L'Hôtel possède sa petite plage privée, nichée 100 mètres plus bas, au creux d'une calanque.
Difficile d'accès ? Qu'à cela ne tienne ! A une époque où tout semblait permis, l'hôtel mettait à votre disposition un téléphérique pour y accéder. (on écrit plus rarement Téléférique)
Le plus petit téléphérique du monde, d'une longueur de 225 mètres à 95 mètres au dessus du niveau de la mer.

Pas banal ! pour rejoindre la plage privée en contrebas ... des Œufs !

Je vous reparle d'un temps que les moins de xxx ne peuvent pas connaître ! (bis)
Vous connaissez désormais la chanson, mais justement ce petit téléphérique est à l'origine d'une chanson célèbre d'Annie Cordy.

Remontons le temps jusqu'en 1953 et laissons Anny Cordy raconter :

"Nous étions Bruno et moi en vacances dans l'Esterel, dans un délicieux petit hôtel à pic sur la plage que l'on gagnait par un chemin escarpé, ou par un petit téléphérique selon l'humeur.

Jean Drejac est venu passer deux jours avec nous.

Ce matin là, Bruno descend à la plage par le sentier, tandis que Jean et moi prenons le téléphérique... qui tombe en panne. Nous voici suspendus dans les airs.
On parle on plaisante et ce poète de Dréjac s'enthousiasme :

- Oh Annie, regarde les fleurs, regarde les papillons et bientôt se met à fredonner :
Jolie fleur de pa pa pa, jolie fleur de papillon !"

Le téléphérique n'est pas reparti, Annie et son ami compositeur devront descendre à l'aide d'un filin pour rejoindre la terre ferme.

Note : Bruno était la mari d'Annie, Jean Drejac son parolier.

 

Extrait - Nini la chance : Mémoires

En Route - Calanque des 2 Frères → La Galère →

Quittons l'Hôtel de La Tour.
Invisible de la route, mais pourtant situé juste au dessus de nos têtes, surplombant la paroi, le célèbre Palais Bulles.

Construit entre 1979 et 1984, le Palais Bulles, avec ses mille hublots est en réalité la troisième maison de ce type construite par l'architecte atypique Antti Lovag.
L'architecte a voulu un retour aux racines, aux habitats ancestraux : les grottes, l'habitat troglodyte... Un lieu tout art où l'expression de la beauté, la souplesse, l'harmonie et l'équilibre laissent libre cours à l'imagination.
Tout, du sol au plafond, du dehors au dedans, épouse des formes sphériques.

Après la mort du commanditaire Pierre Bernard en 1991, le Palais est racheté par le célèbre couturier Pierre Cardin, qui l'agrandit et en fait un lieu de réception (notamment pendant le festival de Cannes)
et y expose sa collection de mobilier, d'objets d'art et de design des sixties et seventies. Le palais sera mis en vente en 2016.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_Bulles_de_Pierre_Cardin

https://www.palaisbulles.com

Nous voici donc sous le Palais Bulles, mais au dessus de la calanque des 2 Frères.


Croix de Lorraine
.
La stèle monumentale, visible du large, célèbre le centenaire de la naissance du Général de Gaulle.
Elle a été inaugurée en 1991 à la Pointe de l’Esquillon, sur les lieux où le Groupe Naval d’Assaut de Corse a débarqué le 15 août 1944 pour permettre par son action l’intervention du 141ème Régiment d’Infanterie américain.
Le lendemain, 16 août 1944. Théoule-sur-mer fut la première ville libérée au prix de la vie de 11 officiers et marins.

https://memorial-national-des-marins.fr/s/8952-marine-ajaccio-groupe-naval-d-assaut

https://monumentsmorts.univ-lille.fr/monument/52925/theoulesurmer-rueroute/

En Route - Pointe de La Galère → Théoule →

Depuis l'inauguration de la Corniche en 1903, la route s'est pas mal élargie, surtout sur le secteur de La Galère en descendant sur Théoule,
et l'on a aujourd'hui bien du mal à se rendre compte que la route originelle tenait à l'époque plutôt du sentier escarpé à peine carrossable que de la route nationale large et sécurisée.


Pour élargir la route, pas d'autre solution que de faire sauter les rochers de part et d'autre de la voie. Image réactive.


Dans la descente vers Théoule. Plaque de baptême du TCF et du PLM. Image réactive.


Petite balade, journal en main, à la roche fendue.
La Corniche est protégée d'un parapet et la chaussée semble carrossable. Cannes est en vue au delà du golf de La Napoule.

Théoule Km 0908

Avant de devenir une station balnéaire, Théoule s’adonna à la pêche. Elle ne groupait à l’origine qu’une trentaine d’habitations, et on ne pouvait y accéder que par un petit chemin, non carrossable, dit chemin du Trayas.

Vers 1898, un syndicat de propriétaires se forma sous la présidence d’un architecte Monsieur Hourlier, dans le but de défendre les intérêts de ce petit hameau.
Cette action fut poursuivie par Monsieur Ferrouillat, propriétaire du château de Théoule et Directeur du journal le Lyon Républicain.

Théoule vit enfin son extension s’accroître avec la réalisation de la route nationale dite de la Corniche d’Or, que l’on doit aux démarches pressantes et efficaces de Monsieur Abel Ballif, Président du Touring-Club de France.
Cette route fut inaugurée par le ministre des Travaux Publics en 1903.

C’est en 1938 que fut élargie la route nationale qui traverse la commune permettant ainsi d’améliorer la circulation.

Après la défaite de juin 1940 et l’occupation de la France par les troupes allemandes et italiennes, une partie de la population de Théoule fut évacuée le 28 février 1944, car les Allemands craignaient une opération des troupes alliées.

A la suite de la libération de Théoule, la municipalité s’est mise aussitôt à l’ouvrage pour réparer les dommages provoqués par les bombardements et remettre en état les bâtiments sinistrés.
C’est ainsi que Théoule a retrouvé peu à peu son caractère de station balnéaire en poursuivant l’amélioration de ses équipements et de ses installations, pour le plus grand plaisir de ses habitants et des touristes de plus en plus nombreux.

En Route -

La balade touche à sa fin en vue de la baie de Théoule.
La route de la Corniche d'Or rejoint peu à peu le niveau de la mer.
On retrouve la civilisation et l'urbanisation qui va de paire.


Un des rares point de la Corniche d'Or qui a conservé son goulet entre deux rochers.

Théoule sur mer a conservé le charme d'une petite station balnéaire semi-moderne.
Le front de mer est constitué d'une succession de petites anses, chacune dévolue à une plage, à un petit port de plaisance ou à un vaste parking.

Mais bon sang ! qui a choisi la couleur de l'ensemble des façades actuelles ? Saumon.... pas très glamour...


Le front de mer, plages, hôtels et terrasses. Image réactive.


Les terrasses du front de mer.


Image d'hier et d'aujourd'hui. Image réactive

En Route - Théoule Château Gare La Rague La Pointe des Pendus vers La Napoule

On quitte le front de mer par la petite avenue de Lerins, toute en côte, qui semble vouloir grimper les flancs de la colline devant nous.
Un mur de pierre, une grille et des tours crénelées signalent le château de Théoule.

Le château de Théoule, est à l'origine, une savonnerie construite en 1630 par un groupe de marseillais.
Alimentée par les oliveraies de la région et la soude nécessaire à la fabrication du savon qui venait d'Egypte.
Il ne reste du bâtiment d'origine que les fondations et les caves voûtées.

Le château fut reconstruit à la fin du XIXème siècle et transformé plusieurs fois avant de prendre sa forme définitive vers 1905.
C'est le comité d'entreprise d'EDF qui en 1971 acheta le château pour le transformer en centre de vacances CCAS.
Vendu en 2022 le château devrait devenir prochainement une hôtellerie de luxe.


Hop ! un petit saut par dessus le mur pour mieux apercevoir le château.

Nous n'en avons pas tout à fait terminé avec la Corniche qui surplombe maintenant les plages sur notre droite.
Et la voie ferrée jamais très loin sur notre gauche.


Presque rien n'a changé, si ce n'est que la gare PLM est aujourd'hui fermée. Image réactive
Théoule est devenu une simple halte ferroviaire.

Le 10 avril 1863, le premier train fit son entrée en gare de Cannes, mais la gare de Théoule ne fut inaugurée qu'en 1882, à la place de celle de La Napoule.
C'est, dit-on, la beauté du site enchanteur de Théoule qui séduisit le Conseil d’Administration de la compagnie PLM pour y implanter sa gare..


Encore un croisement route / voie ferrée sans passage à niveau.
La voie ferrée s'apprête ici à franchir le viaduc de la Rague.

A la sortie de Théoule, la route contourne le port et le viaduc de la Rague, sur lequel passe la ligne de chemin de fer.


Le port et le viaduc de la Rague, que l'on peut apercevoir à la sortie de Théoule.


Le viaduc de la Rague.

Dernières impressions nostalgiques de la pittoresque Corniche d'Or à la pointe des pendus.
Ce passage taillé dans le roc, le fut à l'origine par les Romains, car nous sommes ici sur une ancienne voie romaine.
Abel Ballif ne fera que l'élargir en 1902.
Des pendus à cet endroit ? Le lieu semble pourtant bien anodin aujourd'hui .


La Corniche d'Or à la pointe des Pendus.
Quelques difficultés dans la montée, pour ces dames en robe longue et chapeau...
Pour ce qui est de la calèche se sera plus simple, la descente vers Théoule s'amorce.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

C'est ici, sur le rocher en bordure de précipice, que le seigneur de La Napoule avait fait dresser les fourches patibulaires, signe d'un siège de haute justice.
Les condamnés à mort étaient pendus à ce gibet et leur corps restaient exposés à la vue des passants en guise d'exemple.
Endroit stratégique idéal, à la fois bien visible du bord de route mais aussi de la mer.
Il fut longtemps appelé La Porte des pendus par les autochtones.

Dans son ouvrage "La Côte d'Azur" édition 1891, l'auteur Stephen Liégeard constate :

" Le long de l'antique voie Aurélienne, entre deux hautes pyramides qui surplombent l'abîme, des crocs de fer se voyaient il n'y a pas bien longtemps".


La pointe des Pendus, vue en direction de Théoule, nous sommes sur la voie Aurélienne.
La Corniche d'Or n'arrivera que 10 ans plus tard.
Les crocs de fer qui soutenaient le gibet sont peut-être encore en place à l'époque de ce cliché daté de 1892. Image réactive.

La Corniche d'Or se termine à La Napoule au rond point des Balcons d'Azur.

Jusqu'en 1933, la Corniche d'Or / RN7 se prolongeait par le bord de mer pour rejoindre Cannes , via La Napoule et La Bocca.
En parallèle, la RN97 qui arrivait de Fréjus par le massif de l'Esterel, rejoignait Cannes par l'intérieur des terres via Mandelieu.


A partir de 1933, La Corniche d'Or /RN7 est reclassée RN98
La RN97 devient la RN7

Pour passer d'une route (RN98) à l'autre (RN7), il faut emprunter la courte section terminale de la RN98 allant du Château de la Napoule au Champ de Courses de Cannes (flèche rouge)
Cette section sera déclassée en 1973. Aujourd'hui c'est la D2098bis.


Le début, ou la fin de la Corniche d'Or au rond point des Balcons d'Azur. Image réactive
Sur la gauche une stèle rend hommage au Capitaine de Corvette Marche.

Le Capitaine de Corvette Gérard Marche est décédé le 15 août 1944 à 2 heures du matin, en sautant sur une mine, à la tête du Groupe d'Assaut Naval de Corse,
au cours de l'Opération "DRAGOON" débarquant dans l'Estérel pour la libération du territoire français.

Fin Corniche d'Or

En route -

Direction Mandelieu par le boulevard Jacques Soustelle, anciennement section terminale de la RN98, qui contourne par le Sud et l'Ouest le Mont San Peyre et son parc forestier.
On traverse un premier boulevard qui n'a pas trop souffert de l'urbanisme ambiant, contrairement à l'avenue du Maréchal Juin, qui passé le Riou, nous projette en pleine débauche urbaine des années 1970.


Après le Riou, les grands ensembles immobiliers des années 70 se profilent.

Marée urbaine aux immeubles résidentiels démesurés, entassement de population, compressions de béton agrémentées de parcs,
de piscines, de marina ou de parcours de golf privés, afin de montrer qu'ici, même si ça y ressemble furieusement, ce n'est pas la cité.

Utopies architecturales, villégiatures extravagantes pour citadins en mal ... en mal de quoi d'ailleurs ?

A l'origine, et jusqu'en 1968 le quartier est plutôt bucolique.
Le long de la RN98... pas grand chose, des terres agricoles sur la gauche et un champs de courses sur la droite.


La RN98 (à gauche) sur ses derniers mètres, avant de rejoindre la RN7 au niveau des tribunes de l'hippodrome et de la station service dont on aperçoit le Totem.


Cliché de 1972, les premiers logements sortent de terre en lieu et place de l'ancien champ de courses. la Marina est creusée.
Au premier plan (bas de cliché) la RN98 rejoint bientôt la RN7.

Le port de Cannes-Marina est créé à partir de 1968 en creusant un bassin à l'intérieur des terres, à l'emplacement de l'ancien champ de courses.
Le bassin est creusé en 1971 et des bâtiments de logement sont construits entre 1973 et 1981.
L'ensemble est aujourd'hui intégré à une copropriété privée gérée par un syndicat.


Golf, piscines, port privé, à partir des années 1980, le programme immobilier est enfin bouclé.


Face à la démesure urbaine, l'autre côté de route est resté "presque dans son jus". Image réactive.

La Station service BP marque la jonction des deux circuits; celui de la RN97/7 à travers le massif de l'Esterel et celui de la RN7/98 par la Corniche d'Or.


Jonction des deux Routes Nationales.

Depuis le point zéro situé à Paris, nous avons parcouru via la Corniche d'Or, environ 914 Km jusqu'ici.
Soit une petite dizaine de kilomètres supplémentaires par rapport à la traversée via le massif de l'Esterel.

C'est ici que cette 18e étape prend fin.


Nous sommes au rond-point, à la jonction des deux routes, face au Derby, hôtel, restaurant et tribunes du champ de courses.
Tout droit .. la RN7. Même point de vue aujourd'hui. Image réactive

Mais ne partez pas tout de suite !
Il vous reste à découvrir, si ce n'est déjà fait, le parcours par le Massif de l'Esterel qui relie Fréjus à Mandelieu La Napoule par la RN97, tracé qui sera officiellement classée RN7 à partir de 1933.


Par le massif


Fin de l'étape
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