Aujourd'hui en sens unique, la RN7 empruntait la rue
d'Antibes dans le centre de Cannes puis quittait la ville par les
faubourgs de l'Avenue du Maréchal Juin.
Avenue qui retrouve ses deux sens de circulation à partir
du croisement/rond-point avec le Boulevard Alexandre III.
Quittons La Croisette par le boulevard Alexandre III,
jusqu'à retrouver l'Avenue du Maréchal Juin et la
RN7 originelle.
En quittant La Croisette, dernier hommage au Cinéma sous
le pont SNCF, boulevard Alexandre III avec la fresque du film Pulp
Fiction.
Mais qu'avons nous raté du parcours historique au sortir de
la rue d'Antibes et Avenue du Maréchal Juin ?
A la sortie de la rue d'Antibes, quartier Pont de Gabres, ne cherchez
plus la concession Renault. Image réactive.
Quartier Pont de Gabres, l'hôtel avec vue sur la RN7 perdure toujours
aujourd'hui, sous un autre nom. Image réactive.
Station ESSO au pied d'un immeuble...Peu concevable aujourd'hui.
Image réactive.
En route -
L'avenue du Maréchal Juin quitte les derniers faubourgs
de Cannes et nous fait prendre un peu de hauteur à l'aplomb de
la pointe Fourcade d'où l'on à une vue dégagée
sur l'ensemble du Golfe Juan.
Après Cannes, la route entame le pourtour du Golfe Juan.
En 1974, la route de la corniche entre Cannes et Golfe-Juan est
élargie, certaines maisons sont expropriées,
d'autres voient leur terrain sérieusement raboté.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive
Sans même que nous nous en apercevions, nous voici
à Vallauris.
En fait nous sommes sur le territoire de Vallauris, mais nous ne verrons
rien du célèbre village d'artistes qui attira à
son apogée Pablo Picasso, Roger Capron, André Baud, Robert
Picault, Gilbert Valentin, ou encore Jean Marais.
La route file coincée entre la colline d'un côté,
la voie ferrée et le bord de mer de l'autre.
Le carrefour et le pont de l'Aube, signalent notre approche de Golfe-Juan.
En 1967 le pont de l'Aube subit des travaux d'élargissement
qui permettront de gagner le littoral plus facilement.
Notre RN7 quant à elle poursuit son chemin en direction du centre
ville de Golfe-Juan, sans longer la mer.
Pour cette 2CV fourgonnette, le choix est fait, se sera par la RN559
et le bord de mer. La RN7 continue tout droit.
/ Même lieu aujourd'hui. Image réactive.
Un coup d’œil rapide à l'immuable château de
l'Aube sur la hauteur. Image réactive.
Attention, en arrivant au giratoire de l'Aube, au pied
du château de l'Aube, ne pas suivre la D6107 qui mène vers
Grasse et l'A8, mais suivre la D6007 en contrebas vers Golfe-Juan centre
et Antibes.
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Golfe-Juan Km 0932 -
Golfe-Juan (avec majuscule et trait d'union) est
une petite station balnéaire aux plages de sable fin,
qui fait partie de la commune de Vallauris. D'ailleurs souvent
appelée Vallauris plage.
Elle tire son nom du golfe Juan qui la baigne.
Golfe-Juan fait partie des stations balnéaires encore
préservées du bétonnage à outrance
ce qui lui confère une petite note de village intimiste
avec une ambiance plutôt familiale.
La localité est surtout connue pour le
débarquement, le 1er mars 1815, de Napoléon Ier
de retour de son premier exil sur l'île d'Elbe, au début
des Cent-Jours.
C'est donc naturellement à Golfe-Juan que
débute la célèbre Route Napoléon.
Ci-contre : par le bord de mer, on retrouve
la RN 559.
La RN7 passe par le centre bourg.
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Assurément, le paysage par la route du bord de
mer semble beaucoup plus atrayant que celui parcouru par notre RN7 dans
le petit centre ville aux commerces fermés ou disparus.
Arrivé à la hauteur de la colonne Napoléon,
le petit bourg s'anime enfin.
Colonne Napoléon
La Route Nationale 7 et sur la gauche la Colonne Napoléon.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.
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Rappel historique :
Le 26 février 1815, dans le plus grand
secret, Napoléon quitte l'île d'Elbe à bord
de l’Inconstant avec son Etat Major et une partie
de ses hommes.
La flottille, composée de 7 bâtiments, appareille
vers minuit.
La traversée se déroule sans incident.
Le 1er mars 1815, à trois heures de l’après-midi,
Napoléon débarque à Golfe-Juan.
S’il a choisi ce petit port, c'est pour échapper
à la surveillance de la marine anglaise.
Il connaît bien cette rade sûre, dont il avait jadis
armé les batteries.
Érigée dès 1815 par la garnison
d'Antibes, la colonne commémore le débarquement
et le retour de l'Empereur.
Abattue après Waterloo, elle est relevée au début
du Second Empire.
La colonne fut à nouveau mutilée
en 1871 sous la Commune, puis entièrement réparée.
Elle s'éleva à nouveau à son emplacement
primitif : au nord de la Grande Route de Cannes à Antibes,
en face du chemin de la Mer (actuellement avenue de la Gare),
où elle restera jusqu'en 1932.
Le 1er Juillet 1932, à l'occasion de l'ouverture
de la Route Napoléon qui donna lieu à de grandes
manifestations, la colonne surmontée d'un nouveau buste
de l'Empereur en marbre de Carrare, fut inaugurée à
son emplacement actuel.
Ci contre :
Le bas de la rue de la gare, marque le début
de la Route Napoléon.
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Côté bord de mer : les terrasses des cafés et
des restaurants invitent au "farniente" le long du quai, là
où débute la Route Napoléon. Image réactive
Côté mer et RN559 : le quai aussi possède son monument
commémoratif du débarquement de l'Empereur. "Ici
débarqua Napoléon en 1815".
En route -
Côté RN7 : Emplacement originel jusqu'en 1932 de la
colonne Napoléon. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.
Ancien emplacement de la colonne Napoléon / RN7
Face à la colonne Napoléon. Le temps des belles réclames
murales, faites pour être vues de loin. Vous me direz, à
l'allure où on roulait à l'époque,
on avait tout le temps de les lire en entier. Même lieu aujourd'hui.
Image réactive
On quitte Golfe-Juan par un petit faubourg désuet
en partie toujours dans son jus avec ses immeubles du siècle
passé aux balcons en fer forgé,
ses maisons de ville et ses belles demeures huppées d'un autre
temps cachées derrières les massifs de lauriers en fleurs.
Hélas, les nombreuses portes et fenêtres
murées, les programmes immobiliers récents, les commerces
aux rideaux définitivement baissés aux pancartes "A
vendre" ne laissent rien présager de bon quant à
la sauvegarde de ce quartier
qui commence à perdre beaucoup de son authenticité.
Ancien mur peint Dubonnet. Aujourd'hui le ravalement de façade
est passé par là, ne cherchez plus, tout a disparu.
Construite en 1865, la parfumerie Gazignaire était spécialisée
dans les arômes alimentaires.
Les restes d'un beau mur peint et coloré sur le garage Toni.
Film Gevaert, Huile Renault, Cognac....
La RN7 dans les faubourgs tranquilles de Golfe-Juan. Image réactive.
Hôtel Les Jasmins, tout à fait dans le style de ce qui
se faisait durant les années 60/70. Image réactive.
Il est toujours agréable de constater que l'établissement
a su maintenir son activité jusqu'à nos jours.
Une vieille institution...VIP. Image réactive.
Une vieille institution que sont les "frites Korner,
la frite française maison", sur notre gauche.
En 1980, Christiane Diverres, décide avec son mari
de créer un restaurant routier en bordure de la Route Nationale
7 « Le RestoSelf » à Golfe-Juan.
La cuisine y est familiale et le but est de proposer de bonnes frites
maison selon la recette de Pascale Gourdou, sa trisaïeule, qui
lors d'un périple à Paris en 1895 fut si enthousiasmé
par
une cuisine ambulante qui servait dans les rues de la capitale des pommes
frites dans des cornets de papier, qu'elle en ramena tous les secrets
dans son Sud Ouest natal.
Un an plus tard en 1896, elle apporta sa touche personnelle
à l’élaboration de la frite qui deviendra un véritable
secret de famille, perpétué de mère en fille.
Ainsi est née la Tradition Familiale, consistant à fabriquer
des cornets en feuilles roulées et à préparer les
frites avec tout le savoir-faire de Pascale.
Le secret bien gardé fut ainsi transmis de génération
en génération jusqu'en 1980, à Golfe-Juan où.les
frites de Christianne dit "Mamie les bonnes frites" continuèrent
de régaler les papilles de plus d'un estivant.
Mais l'aventure du "RestoSelf" prend fin avec
la maladie du mari de Christianne.
Le couple décide de s’arrêter et de mettre le commerce
en gérance.
Après le départ des gérants, le local appartenant
toujours à la famille reste fermé de nombreuses années.
En 2018, Alain, le fils de la maison prend la décision
capitale, avec l'aide de sa famille, de lancer les travaux du local
afin de commercialiser et faire revivre la fameuse frite authentique.
Il crée donc une société qui devient la fameuse
enseigne "Frites Korner" inspirée par le fort accent
roccailleux des anciens du Sud Ouest, où le cornet était
prononcé "Korner"... d'ou le nom et le logo de l'enseigne
actuelle.
Pour la petite histoire... Jean Paul Belmondo et ses amis
aimaient s'y rendre de temps à autre.
Au carrefour suivant nous voici à Antibes.
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