ETAPE 19 : de Mandelieu La Napoule (900km) à St Laurent du Var (950km)

03/06
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Aujourd'hui en sens unique, la RN7 empruntait la rue d'Antibes dans le centre de Cannes puis quittait la ville par les faubourgs de l'Avenue du Maréchal Juin.
Avenue qui retrouve ses deux sens de circulation à partir du croisement/rond-point avec le Boulevard Alexandre III.

Quittons La Croisette par le boulevard Alexandre III, jusqu'à retrouver l'Avenue du Maréchal Juin et la RN7 originelle.


En quittant La Croisette, dernier hommage au Cinéma sous le pont SNCF, boulevard Alexandre III avec la fresque du film Pulp Fiction.

Mais qu'avons nous raté du parcours historique au sortir de la rue d'Antibes et Avenue du Maréchal Juin ?


A la sortie de la rue d'Antibes, quartier Pont de Gabres, ne cherchez plus la concession Renault. Image réactive.


Quartier Pont de Gabres, l'hôtel avec vue sur la RN7 perdure toujours aujourd'hui, sous un autre nom
. Image réactive.


Station ESSO au pied d'un immeuble...Peu concevable aujourd'hui. Image réactive.

En route -

L'avenue du Maréchal Juin quitte les derniers faubourgs de Cannes et nous fait prendre un peu de hauteur à l'aplomb de la pointe Fourcade d'où l'on à une vue dégagée sur l'ensemble du Golfe Juan.


Après Cannes, la route entame le pourtour du Golfe Juan.


En 1974, la route de la corniche entre Cannes et Golfe-Juan est élargie, certaines maisons sont expropriées,
d'autres voient leur terrain sérieusement raboté.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive

Sans même que nous nous en apercevions, nous voici à Vallauris.
En fait nous sommes sur le territoire de Vallauris, mais nous ne verrons rien du célèbre village d'artistes qui attira à son apogée Pablo Picasso, Roger Capron, André Baud, Robert Picault, Gilbert Valentin, ou encore Jean Marais.

La route file coincée entre la colline d'un côté, la voie ferrée et le bord de mer de l'autre.
Le carrefour et le pont de l'Aube, signalent notre approche de Golfe-Juan.


En 1967 le pont de l'Aube subit des travaux d'élargissement qui permettront de gagner le littoral plus facilement.
Notre RN7 quant à elle poursuit son chemin en direction du centre ville de Golfe-Juan, sans longer la mer.


Pour cette 2CV fourgonnette, le choix est fait, se sera par la RN559 et le bord de mer. La RN7 continue tout droit.
/ Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Un coup d’œil rapide à l'immuable château de l'Aube sur la hauteur. Image réactive.

Attention, en arrivant au giratoire de l'Aube, au pied du château de l'Aube, ne pas suivre la D6107 qui mène vers Grasse et l'A8, mais suivre la D6007 en contrebas vers Golfe-Juan centre et Antibes.

 

Golfe-Juan Km 0932 -

Golfe-Juan (avec majuscule et trait d'union) est une petite station balnéaire aux plages de sable fin, qui fait partie de la commune de Vallauris. D'ailleurs souvent appelée Vallauris plage.

Elle tire son nom du golfe Juan qui la baigne.
Golfe-Juan fait partie des stations balnéaires encore préservées du bétonnage à outrance ce qui lui confère une petite note de village intimiste avec une ambiance plutôt familiale.

La localité est surtout connue pour le débarquement, le 1er mars 1815, de Napoléon Ier de retour de son premier exil sur l'île d'Elbe, au début des Cent-Jours.

C'est donc naturellement à Golfe-Juan que débute la célèbre Route Napoléon.

 

Ci-contre : par le bord de mer, on retrouve la RN 559.
La RN7 passe par le centre bourg.

Assurément, le paysage par la route du bord de mer semble beaucoup plus atrayant que celui parcouru par notre RN7 dans le petit centre ville aux commerces fermés ou disparus.

Arrivé à la hauteur de la colonne Napoléon, le petit bourg s'anime enfin.


Colonne Napoléon


La Route Nationale 7 et sur la gauche la Colonne Napoléon. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

 

Rappel historique :

Le 26 février 1815, dans le plus grand secret, Napoléon quitte l'île d'Elbe à bord de l’Inconstant avec son Etat Major et une partie de ses hommes.
La flottille, composée de 7 bâtiments, appareille vers minuit.
La traversée se déroule sans incident.

Le 1er mars 1815, à trois heures de l’après-midi, Napoléon débarque à Golfe-Juan.
S’il a choisi ce petit port, c'est pour échapper à la surveillance de la marine anglaise.
Il connaît bien cette rade sûre, dont il avait jadis armé les batteries.

 

Érigée dès 1815 par la garnison d'Antibes, la colonne commémore le débarquement et le retour de l'Empereur.
Abattue après Waterloo, elle est relevée au début du Second Empire.

La colonne fut à nouveau mutilée en 1871 sous la Commune, puis entièrement réparée. Elle s'éleva à nouveau à son emplacement primitif : au nord de la Grande Route de Cannes à Antibes, en face du chemin de la Mer (actuellement avenue de la Gare), où elle restera jusqu'en 1932.

Le 1er Juillet 1932, à l'occasion de l'ouverture de la Route Napoléon qui donna lieu à de grandes manifestations, la colonne surmontée d'un nouveau buste de l'Empereur en marbre de Carrare, fut inaugurée à son emplacement actuel.

Ci contre :

Le bas de la rue de la gare, marque le début de la Route Napoléon.


Côté bord de mer : les terrasses des cafés et des restaurants invitent au "farniente" le long du quai, là où débute la Route Napoléon. Image réactive


Côté mer et RN559 : le quai aussi possède son monument commémoratif du débarquement de l'Empereur. "Ici débarqua Napoléon en 1815".

En route -


Côté RN7 : Emplacement originel jusqu'en 1932 de la colonne Napoléon. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Ancien emplacement de la colonne Napoléon / RN7


Face à la colonne Napoléon. Le temps des belles réclames murales, faites pour être vues de loin. Vous me direz, à l'allure où on roulait à l'époque,
on avait tout le temps de les lire en entier. Même lieu aujourd'hui. Image réactive

On quitte Golfe-Juan par un petit faubourg désuet en partie toujours dans son jus avec ses immeubles du siècle passé aux balcons en fer forgé,
ses maisons de ville et ses belles demeures huppées d'un autre temps cachées derrières les massifs de lauriers en fleurs.

Hélas, les nombreuses portes et fenêtres murées, les programmes immobiliers récents, les commerces aux rideaux définitivement baissés aux pancartes "A vendre" ne laissent rien présager de bon quant à la sauvegarde de ce quartier
qui commence à perdre beaucoup de son authenticité.


Ancien mur peint Dubonnet. Aujourd'hui le ravalement de façade est passé par là, ne cherchez plus, tout a disparu.


Construite en 1865, la parfumerie Gazignaire était spécialisée dans les arômes alimentaires.


Les restes d'un beau mur peint et coloré sur le garage Toni. Film Gevaert, Huile Renault, Cognac....


La RN7 dans les faubourgs tranquilles de Golfe-Juan. Image réactive.


Hôtel Les Jasmins, tout à fait dans le style de ce qui se faisait durant les années 60/70. Image réactive.
Il est toujours agréable de constater que l'établissement a su maintenir son activité jusqu'à nos jours.


Une vieille institution...VIP. Image réactive.

Une vieille institution que sont les "frites Korner, la frite française maison", sur notre gauche.

En 1980, Christiane Diverres, décide avec son mari de créer un restaurant routier en bordure de la Route Nationale 7 « Le RestoSelf » à Golfe-Juan.
La cuisine y est familiale et le but est de proposer de bonnes frites maison selon la recette de Pascale Gourdou, sa trisaïeule, qui lors d'un périple à Paris en 1895 fut si enthousiasmé par
une cuisine ambulante qui servait dans les rues de la capitale des pommes frites dans des cornets de papier, qu'elle en ramena tous les secrets dans son Sud Ouest natal.

Un an plus tard en 1896, elle apporta sa touche personnelle à l’élaboration de la frite qui deviendra un véritable secret de famille, perpétué de mère en fille.
Ainsi est née la Tradition Familiale, consistant à fabriquer des cornets en feuilles roulées et à préparer les frites avec tout le savoir-faire de Pascale.
Le secret bien gardé fut ainsi transmis de génération en génération jusqu'en 1980, à Golfe-Juan où.les frites de Christianne dit "Mamie les bonnes frites" continuèrent de régaler les papilles de plus d'un estivant.

Mais l'aventure du "RestoSelf" prend fin avec la maladie du mari de Christianne.
Le couple décide de s’arrêter et de mettre le commerce en gérance.
Après le départ des gérants, le local appartenant toujours à la famille reste fermé de nombreuses années.

En 2018, Alain, le fils de la maison prend la décision capitale, avec l'aide de sa famille, de lancer les travaux du local afin de commercialiser et faire revivre la fameuse frite authentique.
Il crée donc une société qui devient la fameuse enseigne "Frites Korner" inspirée par le fort accent roccailleux des anciens du Sud Ouest, où le cornet était prononcé "Korner"... d'ou le nom et le logo de l'enseigne actuelle.

Pour la petite histoire... Jean Paul Belmondo et ses amis aimaient s'y rendre de temps à autre.

Au carrefour suivant nous voici à Antibes.


La suite de l'étape

 


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@2023