ETAPE 19 : de Mandelieu La Napoule (900km) à St Laurent du Var (950km)

06/06
← Cagnes sur Mer (Cros de Cagnes) - Saint Laurent du Var [ fin de l'étape]


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Franchissons le pont sur l'autoroute, nous voici à Cagnes sur Mer.


Cagnes sur Mer Km 0947

Que les choses soient dites une bonne fois pour toutes !

Des comités de quartiers se liguent contre le "tout bétonnage" de leur ville.
Les Cagnois sont confrontés depuis des dizaines d'années au bétonnage accéléré de leur ville. Tous les quartiers sont impactés.
La folle machine ne semble plus pouvoir s'arrêter. Les projets immobiliers sortent de terre les uns après les autres, entraînant une densité urbaine de plus en plus importante, une dégradation du cadre de vie générale, une pollution visuelle, des problèmes de stationnement....

La municipalité ne fait rien pour conserver ou du moins raviver l'âme de ces quartiers voués à de profondes restructurations voire même, pour certains à une disparition programmée.

Les riverains s'organisent, lancent des pétitions, manifestent... souvent en vain.
Et la municipalité à réponse à tout :

A l'inquiétude des riverains sur le nombre insuffisant des places de parking pour tout le monde, la municipalité rétorque qu'elle développera les transports collectifs, qu'il faudra privilégier les "modes doux"et que les rares places de parking subsistantes seront payantes jours et nuits.

A cette autre inquiétude concernant le devenir d'une place de quartier séculaire, où à l'époque on festoyait sous les platanes, le maire justifie :

« On ne peut vivre que sur le passé en laissant se dégrader des habitats disparates voire insalubres à certains endroits. Il faut au contraire valoriser l’existant et ce qui fait son patrimoine en modernisant ses infrastructures, son cadre de vie dans le cadre d’une politique de développement harmonieux et équilibré qui tienne compte des habitants, ce qui ne remet pas en cause le passé. » Nice Matin

Voila bien une réponse nébuleuse quant aux intentions précises des élus.

Vous l'aurez compris, Cagnes sur Mer n'est plus qu'une infâme masse de béton, et notre Route Nationale 7, rebaptisée froidement ici "M6007" pour les besoins de la Métropole de Nice, est définitivement morte et enterrée.
En retrouver les souvenirs d'antan tient aujourd'hui de la gageure.
Ne nous attardons pas plus sur l'Histoire de cette cité devenue sans âme.
Histoire que les municipalités successives s'acharnent à faire oublier avec hâte, en l'enfouissant à jamais sous le béton.. alors oublions !
Faisons table rase du passé, pas d'historique de ville, activons notre GPS, baissons la tête et traversons la verrue urbaine.

Naannn ! je plaisante...c'est pas beau, certes, mais ce n'est pas la peine d'activer le GPS.... Il y a quand même quelques trucs à voir...


En 1969, hormis la voie ferrée, le pont ne franchit pas encore l'autoroute qui arrivera dans ce secteur en 1974.
En attendant la RN7 traverse un quartier tranquille. On remarquera de part et d'autre du pont, une station service.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Station Service Total et ci-dessous Mobil.

Un coup d’œil sur la gauche pour apercevoir l'ancienne station Mobil, aujourd'hui recyclée en agence d'assurance, suivie d'une station service Agip, aujourd'hui Eni, toujours en activité.


Sur ce cliché de 1974 on repère la station Mobil, suivie d'une station à l'enseigne Agip.

Nous voici parcourant l'avenue de Cannes, bordée par le célèbre hippodrome de la Côte d'Azur, anciennement Hippodrome de Cagnes sur Mer.

Les origines du hippisme sur la côte d'azur remontent aux années 1850 soit quelques années avant l'annexion du Comté de Nice à la France.
La présence de riches hivernants anglais apporte à Nice de nouveaux loisirs. Dès 1850, un club hippique est créé, la première course se déroule en 1851.

L'hippodrome de Nice est officiellement inauguré en 1869. Dès son ouverture l'hippodrome attire les foules qui se pressent pour assister aux courses.
À partir de 1909, l'hippodrome profite du rayonnement de la Côte d'Azur dont les courses qui y sont organisées sont connues dans toute l'Europe.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Nice est occupée. La dernière course a lieu le 14 février 1943.
Lors des mois qui suivirent, la ville de Nice est bombardée, le pont du Var voisin de l'hippodrome est bombardé une vingtaine de fois entre 1943 et 1944.

De nombreuses infrastructures sont totalement détruites, dont l'hippodrome.
Les sociétés exploitantes cherchent alors, dans une volonté commune, un nouveau terrain dès 1945 permettant la démolition des anciens champs de course, pour laisser place au futur aérodrome.
Le terrain de l'ancien Golf Club de Nice à Cagnes présente de nombreuses qualités et la décision de déplacer le champ de courses à Cagnes est prise dans les mois qui suivent.


L'hippodrome de Cagnes sur Mer, coincé entre la RN7 et la Route du Bord de Mer (RN98)

L'hippodrome de Cagnes ouvre ses portes en 1952.
Cette ouverture est réalisée quasiment en secret. Malgré cette ouverture discrète, ce projet est alors considéré comme « la plus grande réalisation départementale d’après-guerre ».
Les premières courses ont lieu en septembre 1952 en diurne.
Hippodrome d'avant-garde, il hérite du système d'irrigation de l'ancien golf et bénéficie dès le 1er mai 1952 d'une station de pompage dans le Loup.
Lors des mois qui suivent les installations électriques sont améliorées et permettent dès juillet 1953 les nocturnes.

Les travaux se poursuivent, avec notamment la création des tribunes, jusqu'en 1956. La première inauguration a lieu pour le meeting d'hiver le 23 décembre 1956.

Finalement, il faut attendre le 17 décembre 1960 pour assister à son inauguration officielle en présence de Jean-Pierre Moatti, alors préfet.
L'hippodrome s'impose dès son ouverture comme l'un des plus modernes d'Europe.

Divers extraits wikipédia.

En route -

L'avenue de Cannes nous amène jusqu'au carrefour avec l'avenue Kennedy.
Si vous empruntez l'avenue Kennedy à droite, vous rejoindrez rapidement la Route du Bord de Mer ex RN98.
Notre RN7 quant à elle se poursuit tout droit.


Station OZO au carrefour de la RN7 et de l'avenue Kennedy à la fin des années 50. La RN7 c'est la route qui part vers Nice sur la droite.
Même lieu aujourd'hui. Le bâtiment de la station OZO héberge une concession Renault. Image réactive.


Le même carrefour en 1974. Station service Total et concession SIMCA.

On poursuit tout droit jusqu'au pont sur La Cagne.

Ici, voici un exemple parlant qui pousse les Cagnois aux pétitions anti-béton.
Sur les berges de La Cagne, on trouvait autrefois des moulins à farine et à huile datant du XVIIe siècles.
Ces moulins ne pouvaient être détruits car faisant partie du patrimoine local, protégé par le plan d'urbanisme local (PLU), classés éléments remarquables.
Les premières demandes de permis de construire sur ce secteur en 2012 se virent donc naturellement refusées.

En 2016, nouveau projet immobilier. Cette fois-ci la mairie valide. Les moulins sont rasés. Remplacés par un immeuble résidentiel.
Malgré le classement, aucune pétition n'a réussi à faire annuler la destruction des moulins.


Le Moulin de Nestou peu avant sa destruction (photo Nice Matin)


Le vieux Moulin de Nestou, une table réputée sur la RN7

Le Moulin de Nestou, ancien moulin à huile sur les rives de La Cagne, avait acquis une certaine notoriété après guerre.
Repris par Monsieur Nestou de Cagnes, l'établissement avait été transformé en cabaret et organisait régulièrement des soirées musicales.
La décoration intimiste, les éléments de l'ancien pressoir, les chandelles, les nappes à carreaux, les casseroles en cuivre, la cheminée et les multiples instruments agricoles accrochés aux murs, participaient grandement à rendre le lieu authentique.
Et le gotha mondain ne s'y trompait pas. La réputation du Vieux Moulin de Nestou avait traversé l'Atlantique et figurait en bonne place dans les guides touristiques de l'époque.


La réputation de Mr Nestou et de son Moulin avait franchi l'Atlantique


Ambiance musicale et invités de marque au Vieux Moulin de Nestou au milieu des années 50.
Grace Kelly, future princesse de Monaco aux bras de l'acteur Jean Pierre Aumont. photo ???

Le Vieux Moulin semble avoir baissé le rideau au milieu des années 70, transformé un temps en boîte de nuit.


Les derniers instants du Vieux Moulin de Nestou. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Sur le pont... face au projet immobilier sorti récemment de terre,
un panneau nous rappelle qu'il faut prendre soin de l'environnement. Comme c'est ballot...


L'auberge du Moulin. Même lieu aujourd'hui.

La route se poursuit avenue de Nice, au travers d'un quartier résidentiel, jusqu'au carrefour avec la route des Hauts de Cagnes.
A l'époque de la Route Impériale, l'itinéraire de notre route, après Villeneuve Loubet, gagnait le haut village de Cagnes, franchissait la Cagne puis redescendait vers le Croc de Cagnes, formant une boucle.
En 1930 la déviation abandonne la boucle vers le haut village de Cagnes pour suivre un tracé plus rectiligne proche de celui de la voie ferrée.


En blanc le parcours historique jusqu'en 1930 environ. En pointillé rouge la déviation, qui coupe court et récupère la route après La Cagne.

Le carrefour est important.
L'avenue du Général Leclerc à droite vous mènera vers le bord de mer, à gauche l'avenue Besset vous conduira vers le vieux village de Cagnes.


La RN7 vers les années 60. Vue en direction de Villeneuve-Loubet. En face l'avenue Besset grimpe vers le Haut de Cagnes.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Côté RN7, Le Croc de Cagnes n'a plus rien à voir avec le croquignolet village de pêcheur d'antan. Vous avez dit béton ??


Le Bar Tabac Fontenoy à l'angle de la RN7 et de la rue des oliviers, au bout la mer. Image réactive.


Ambiance autour de l'auberge du Cros. Image réactive.


Une boîte aux lettres défoncée, des grilles qui ne ferment plus vraiment, quelques stickers collés à la porte d'entrée,
dernière signalétique indiquant qu'ici on "acceptait les chèques déjeûner", une enseigne désormais éteinte à jamais, sans oublier la plaque octogonale
indiquant le nombre d'étoiles et le confort que le touriste pouvait espérer en s'arrêtant dans ce petit hôtel familial.
Il est toujours désolant d'assister à la mort d'un établissement ayant connu des jours meilleurs. Image réactive.

On traverse maintenant un faubourg un peu plus résidentiel, les commerces se font plus rares, mais la densité urbaine au mètre² reste toujours importante.


Avenue de Nice, l'hôtel de la Potinière vers les années 50, puis le rayonnant San Louis en 1970 (médaillon), le Jack's Blues Café plus récemment,
.... aujourd'hui les locaux abritent une école de musique, je ne donne plus très cher de sa peau. Image réactive.

Le quartier des Vespins, c'est un peu le quartier fourre-tout.
Les immeubles contemporains des années 70 n'ont pas totalement effacé les traces d'un passé encore plus ancien, qui semble, ici, faire de la résistance.
Du coup, les époques se côtoient sans vraiment d'unité, sans aucune harmonie. Il y a comme une impression de fouillis, de quartier mal agencé, chaotique.
Peut-être en son temps un joli quartier, mais aujourd'hui c'est plutôt moche.


Le quartier des Vespins vue en direction d'Antibes. On reconnaît une rare publicité murale pour la pâte dentifrice du Dr Pierre.
Publicité que nous avions déjà rencontrée au Kremlin Bicêtre au tout début de notre voyage. En angle une borne Michelin.
Image réactive même lieu aujourd'hui.


Certes la borne d'angle Michelin a disparu depuis longtemps,
mais ce panneau en béton est planté là depuis bientôt 50 ans.

Le franchissement du fleuve Var, fut de tout temps, du moins jusqu'en 1864 et la construction d'un pont en pierre, un problème pour les voyageurs, pèlerins, commerçants et militaires qui souhaitaient rejoindre l'autre rive.

Le 20 avril 1792, la guerre est déclarée entre la France et l’Autriche; Le 28 juin, le roi de Piémont-Sardaigne s’allie à l’Autriche. Des troupes de l'armée révolutionnaire stationnent sur les rives du Var.
En septembre, lors du franchissement à gué de l'armée révolutionnaire du général Anselme, des hommes et des chevaux périrent noyés emportés par le fleuve.
Le général ordonna la construction d'un pont. Simple passerelle de bois sans cesse endommagée par les crues du fleuve, mais seul lien physique entre Nice et la France.

Ce fut le tout premier pont, il était situé en amont du pont en pierre qui sera construit en 1864.

Pour rejoindre leur pont respectif, les routes eurent donc deux itinéraires différents en fonction des époques.


Sur cette carte d'Etat Major de 1863, on distingue bien, à partir du quartier des Vespins, le crochet que fait la Route Impériale 7 pour rejoindre la passerelle de bois sur le Var.
La future RN7 (flèches rouges) passera un peu plus en aval, sur un pont de pierre construit le long du tracé de la ligne de chemin de fer, vers 1864.


Le quartier des Vespins, vu ici en direction de la ville de Nice annoncée à 9 km. Un panneau N7 indique la direction vers la droite et donc vers le pont de 1864.
Avant, la Route Impériale 7 bifurquait à gauche en direction du pont de bois. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Saint Laurent du Var Km 0950 -

La porte de France.
Saint-Laurent-du-Var est la première bourgade de France en Provence en venant de l'est, ville-frontière historique avec le Comté de Nice.

L'origine de Saint-Laurent remonte à la création, au XIe siècle, d'un hospice destiné aux voyageurs placé sous la protection de Saint-Laurent. Le village s'est développé autour de l'hospice et de l'activité du gué sur le Var : des gueyeurs étaient chargés de transporter, à dos d'homme, les voyageurs sur l'autre rive du Var jusqu'à la construction d'un pont en 1792.
La plupart du temps, les voyageurs et les commerçants utilisaient le bac, permettant d’emporter des charges plus lourdes, des véhicules et des animaux de bât ou de trait.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies (notamment la peste qui décima toute la population de Saint-Laurent-du-Var), les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives du développement de Saint-Laurent-du-Var.

sources : Wikipédia.

En route -

St Laurent du Var, en particulier le secteur que nous traversons maintenant, est la suite du quartier des Vespins, à cheval entre Cagnes sur Mer et St Laurent du Var.
Un quartier, nous l'avons vu, avec son petit côté mal fichu, pas très joli, pas très avenant, surtout ici pour une entrée d'agglomération.
Notre Route Nationale semble y être à l'étroit, comme empêtrée dans un magma urbain alambiqué, sans charme, dont elle a du mal à s'extirper.

Et l'on en vient soudainement à penser que du côté de la Route du Bord de Mer, c'était peut-être plus sympathique.

 

Les "trois fleurs" accolées au nom de la commune semblent ici être un leurre à touristes, et ne concerne en rien ce faubourg où il sera bien difficile d'y trouver une quelconque Dame Nature.

Attention, il ne s'agit ici que d'un constat concernant uniquement le secteur traversé par la M6007 - ex RN7, et cette impression personnelle ne reflète aucunement le reste de la ville,
dont l'office du tourisme nous loue les qualités d'une rayonnante et dynamique station balnéaire à taille humaine où, à priori, il fait bon villégiaturer. Chacun jugera.


Façade murée, commerce fermé...dès l'entrée de la ville.

Station balnéaire...peut-être, mais de notre côté, c'est plutôt la jungle des panneaux publicitaires, des rideaux de commerces définitivement baissés et des tags à tout va, recouvrant murs, portails, mobiliers urbains et façades d'immeubles.
Dirigeons nous vers le Pont du Var et par la même occasion, laissons nous happer par cette escapade sans charme, parfait échantillon de que l'on nomme aujourd'hui la "France Moche".


Tags, Tôles..Taudis ? Non non ! ancien réparateur de radiateurs automobile.


Avant la fermeture définitive du lieu en 2008 ....des radiateurs de bagnoles en guise de déco, original dans l'esprit RN7, mais pas vraiment glamour.


Il faudra penser à rappeler le jardinier un de ces jours ... et le peintre aussi pour recouvrir les tags.


Un seul panneau publicitaire n'état pas suffisant. Deux c'est plus joli..


"La route enchantée", qu'ils disaient dans les guides... Lorsqu'il n'y a pas de tags, il y a des panneaux publicitaires.


Croquignolette petite station du bord de route...


Ah, voila qui est mieux ! L'entrée et le parking du Camping "Côte d'Azur" vu ici au début des années 1960.
Ouvert à la fin des années 1950 le camping possédait également son accès côté RN98.
La transformation du "quartier champêtre" en "quartier citadin" débuta dès les années 1980.
Cerné d'immeubles résidentiels de plus en plus envahissants le camping mis fin à son activité au milieu des années 1990.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


L' allée centrale du Camping Côte d'Azur, qui reliait la RN7 à la Route du Bord de Mer / RN98 (au fond).
Les immeubles gagnent du terrain et mettrons bientôt un terme à l'activité du camping.


La RN7 à gauche, La RN98 à droite, entre les deux l'ex camping de la Côte d'Azur, cerné par les immeubles et transformé en parc automobiles.


Ah, ces tagueurs ! quels sacrés artistes tout de même !


Euh... si vous avez du courrier à poster... c'est vous qui voyez...


La Route Nationale 7, coincée entre la voie ferrée (à gauche) et ... comment nommer cela ? (à droite).


Allez ! ce chancre là, on l'excuse, l'établissement est séculaire il date au moins de 1970.
Tout a fait dans le style des ferrailleurs qui jalonnaient la RN7 entre Chevilly Larue et Thiais bien avant la construction du Grand Paris.

Le quartier de la gare de St Laurent du Var, dernier îlot d'habitations avant de franchir le fleuve Var, concentrait les derniers commerces en lien avec les voyageurs de la route ou les passagers ferroviaires.
Hôtels, cafés, restaurants, stations services, garages, arrêts de cars gratifiaient le quartier d'une effervescence coutumière des lieux.


Côté voie ferrée (à gauche) arrêt gare. Coté Route Nationale 7, arrêt plein d'essence, boutiques, hôtels et restos. La Belle Epoque.
Aujourd'hui... le grand délabrement . Même lieu. Image réactive.


Sur ce rare cliché aérien de 1956 , on voit que l'îlot n'a jamais aussi bien porté son nom, situé à la jonction de trois voies de communications importantes.
A droite la voie ferrée, puis accolée notre RN7, derrière, les travaux de jonction avec la RN98, qui s’apprête également à franchir le pont du Var.
On remarque qu'immédiatement après la station Antar/casse auto actuelle, on trouvait une station OZO Rex. Image réactive.


1965 magnifique cliché du train arrivant en gare de St Laurent du Var.
A droite, le tunnel passant sous les voies ferrées en remplacement du passage à niveau.
A gauche l'ancienne station OZO REX devenue Total.

Aujourd'hui, bien entendu, plus de station OZO, ni même Total, l'ensemble a été rasé pour laisser place à un centre de lavage automobiles.


Au début du siècle dernier, le quartier de la gare est déjà animé. L'accès à la gare se fait en traversant les voies par un passage à niveau dont on aperçoit les barrières
et la guérite du garde barrière de l'autre côté de la voie.
Un tramway arrive de Nice, ses passagers pourront emprunter la correspondance avec le PLM pour une destination lointaine.
Des gamins jouent insouciants sur une Route Nationale poussiéreuse et encore très peu passante.
Asseyons nous un instant à la terrasse ombragée, sirotons une limonade orgeat, écoutons les cigales chanter et les cris joyeux des enfants....

Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


La gare de St Laurent du Var au début du siècle dernier et au milieu des années 50. Image réactive.
Le jeu des différences ? La gare a été reconstruite car détruite durant la seconde guerre mondiale,
le passage à niveau existe toujours, mais les barrières se sont modernisées.
La route est bitumée, et le panneau directionnel en planches de bois s'est transformé en borne d'angle Michelin.


Années 25/30 avant la seconde guerre mondiale, face à la gare, Le Grand Café des Terrasses et juste derrière l'Hôtel Terminus.
Même lieu aujourd'hui.

Idéalement situé face à la gare et en bordure de Route Nationale 7 et 98, se détache la silhouette imposante de l'hôtel du Terminus depuis longtemps désaffecté et muré.
L'inscription encore lisible sur le fronton de la porte côté RN7, nous informe qu'il a été édifié en 1911.
Coté RN98, une autre enseigne nous apprend que l'hôtel s'est également dénommé Le Forez.


Il n'y a plus de témoin pour nous raconter l'histoire de cette bâtisse.
Le temps a fait son œuvre et a emporté avec lui les derniers passagers de l'hôtel Terminus.
Même lieu vers 1930. Image réactive


Station service Total, à la jonction des deux Routes Nationales en 1965.

Les derniers immeubles moribonds de St Laurent du Var sont bientôt dépassés.
La station Total située à la jonction des deux routes a disparu à l'aube des années 2000, notre RN7 retrouve la RN98... à moins que celà ne soit l'inverse.
Les deux routes cheminent maintenant de conserve sans jamais fusionner et s'apprêtent à franchir le Pont sur le Var.

C'est ici, juste avant de franchir le fleuve Var que se termine cette 19e étape.
Et, si les calculs sont bons, nous avons parcouru (environ) 950 km depuis notre point de départ.

Tout au long de cette étape sur la RN7, nous avons constaté l'omniprésence de la bien nommée "Route du Bord de Mer".
Nous l'avons même croisée à plusieurs reprises sous diverses appellations, tantôt Corniche d'Or, tantôt RN 559 ou RN98.

Ces deux routes sont en fait indissociables et font parfois tronc-commun entre Cannes et Golfe Juan par exemple.

Comme nous l'avons fait pour l'itinéraire alternatif entre Mandelieu La Napoule et Cannes, je vous propose de partir à la découverte de cette Route du Bord de Mer, entre Antibes et St Laurent du Var.
Se sera le bonus de cette 19e étape.

 



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