Voila bien une réponse nébuleuse quant
aux intentions précises des élus.
Vous l'aurez compris, Cagnes sur Mer n'est plus qu'une infâme
masse de béton, et notre Route Nationale 7, rebaptisée
froidement ici "M6007" pour les besoins de la Métropole
de Nice, est définitivement morte et enterrée.
En retrouver les souvenirs d'antan tient aujourd'hui de la gageure.
Ne nous attardons pas plus sur l'Histoire de cette cité devenue
sans âme.
Histoire que les municipalités successives s'acharnent à
faire oublier avec hâte, en l'enfouissant à jamais sous
le béton.. alors oublions !
Faisons table rase du passé, pas d'historique de ville, activons
notre GPS, baissons la tête et traversons la verrue urbaine.
Naannn ! je plaisante...c'est pas beau, certes, mais ce n'est pas
la peine d'activer le GPS.... Il y a quand même quelques trucs
à voir...

En 1969, hormis la voie ferrée, le pont ne franchit pas
encore l'autoroute qui arrivera dans ce secteur en 1974.
En attendant la RN7 traverse un quartier tranquille. On remarquera
de part et d'autre du pont, une station service.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

Station Service Total et ci-dessous Mobil.

Un coup d’œil sur la gauche pour apercevoir
l'ancienne station Mobil, aujourd'hui recyclée en agence d'assurance,
suivie d'une station service Agip, aujourd'hui Eni, toujours en activité.

Sur ce cliché de 1974 on repère la station Mobil,
suivie d'une station à l'enseigne Agip.
Nous voici parcourant l'avenue de Cannes, bordée
par le célèbre hippodrome de la Côte d'Azur, anciennement
Hippodrome de Cagnes sur Mer.

Les origines du hippisme sur la côte d'azur remontent
aux années 1850 soit quelques années avant l'annexion
du Comté de Nice à la France.
La présence de riches hivernants anglais apporte à Nice
de nouveaux loisirs. Dès 1850, un club hippique est créé,
la première course se déroule en 1851.
L'hippodrome de Nice est officiellement inauguré
en 1869. Dès son ouverture l'hippodrome attire les foules qui
se pressent pour assister aux courses.
À partir de 1909, l'hippodrome profite du rayonnement de la
Côte d'Azur dont les courses qui y sont organisées sont
connues dans toute l'Europe.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Nice
est occupée. La dernière course a lieu le 14 février
1943.
Lors des mois qui suivirent, la ville de Nice est bombardée,
le pont du Var voisin de l'hippodrome est bombardé une vingtaine
de fois entre 1943 et 1944.
De nombreuses infrastructures sont totalement détruites,
dont l'hippodrome.
Les sociétés exploitantes cherchent alors, dans une
volonté commune, un nouveau terrain dès 1945 permettant
la démolition des anciens champs de course, pour laisser place
au futur aérodrome.
Le terrain de l'ancien Golf Club de Nice à Cagnes présente
de nombreuses qualités et la décision de déplacer
le champ de courses à Cagnes est prise dans les mois qui suivent.

L'hippodrome de Cagnes sur Mer, coincé entre la RN7 et
la Route du Bord de Mer (RN98)
L'hippodrome de Cagnes ouvre ses portes en 1952.
Cette ouverture est réalisée quasiment en secret. Malgré
cette ouverture discrète, ce projet est alors considéré
comme « la plus grande réalisation départementale
d’après-guerre ».
Les premières courses ont lieu en septembre 1952 en diurne.
Hippodrome d'avant-garde, il hérite du système d'irrigation
de l'ancien golf et bénéficie dès le 1er mai
1952 d'une station de pompage dans le Loup.
Lors des mois qui suivent les installations électriques sont
améliorées et permettent dès juillet 1953 les
nocturnes.
Les travaux se poursuivent, avec notamment la création des
tribunes, jusqu'en 1956. La première inauguration a lieu pour
le meeting d'hiver le 23 décembre 1956.
Finalement, il faut attendre le 17 décembre 1960 pour assister
à son inauguration officielle en présence de Jean-Pierre
Moatti, alors préfet.
L'hippodrome s'impose dès son ouverture comme l'un des plus
modernes d'Europe.
Divers extraits wikipédia.
En route -
L'avenue de Cannes nous amène jusqu'au carrefour avec l'avenue
Kennedy. 
Si vous empruntez l'avenue Kennedy à droite, vous rejoindrez
rapidement la Route du Bord de Mer ex RN98.
Notre RN7 quant à elle se poursuit tout droit.

Station OZO au carrefour de la RN7 et de l'avenue Kennedy à
la fin des années 50. La RN7 c'est la route qui part vers Nice
sur la droite.
Même lieu aujourd'hui. Le bâtiment de la station OZO héberge
une concession Renault. Image réactive.

Le même carrefour en 1974. Station service Total et concession
SIMCA.
On poursuit tout droit jusqu'au pont sur La Cagne.
Ici, voici un exemple parlant qui pousse les Cagnois
aux pétitions anti-béton.
Sur les berges de La Cagne, on trouvait autrefois des moulins à
farine et à huile datant du XVIIe siècles.
Ces moulins ne pouvaient être détruits car faisant partie
du patrimoine local, protégé par le plan d'urbanisme
local (PLU), classés éléments remarquables.
Les premières demandes de permis de construire sur ce secteur
en 2012 se virent donc naturellement refusées.
En 2016, nouveau projet immobilier. Cette fois-ci la
mairie valide. Les moulins sont rasés. Remplacés par
un immeuble résidentiel.
Malgré le classement, aucune pétition n'a réussi
à faire annuler la destruction des moulins.

Le Moulin de Nestou peu avant sa destruction (photo Nice Matin)

Le vieux Moulin de Nestou, une table réputée sur la
RN7
Le Moulin de Nestou, ancien moulin à huile sur
les rives de La Cagne, avait acquis une certaine notoriété
après guerre.
Repris par Monsieur Nestou de Cagnes, l'établissement avait
été transformé en cabaret et organisait régulièrement
des soirées musicales.
La décoration intimiste, les éléments de l'ancien
pressoir, les chandelles, les nappes à carreaux, les casseroles
en cuivre, la cheminée et les multiples instruments agricoles
accrochés aux murs, participaient grandement à rendre
le lieu authentique.
Et le gotha mondain ne s'y trompait pas. La réputation du Vieux
Moulin de Nestou avait traversé l'Atlantique et figurait en
bonne place dans les guides touristiques de l'époque.
La réputation de Mr Nestou et de son Moulin avait
franchi l'Atlantique |
Ambiance musicale et invités de marque au Vieux
Moulin de Nestou au milieu des années 50.
Grace Kelly, future princesse de Monaco aux bras de l'acteur
Jean Pierre Aumont. photo ???
|
Le Vieux Moulin semble avoir baissé le rideau
au milieu des années 70, transformé un temps en boîte
de nuit.

Les derniers instants du Vieux Moulin de Nestou. Même lieu
aujourd'hui. Image réactive.

Sur le pont... face au projet immobilier sorti récemment
de terre,
un panneau nous rappelle qu'il faut prendre soin de l'environnement.
Comme c'est ballot...

L'auberge du Moulin. Même lieu aujourd'hui.
La route se poursuit avenue de Nice, au travers d'un
quartier résidentiel, jusqu'au carrefour avec la route des
Hauts de Cagnes.
A l'époque de la Route Impériale, l'itinéraire
de notre route, après Villeneuve Loubet, gagnait le haut village
de Cagnes, franchissait la Cagne puis redescendait vers le Croc de
Cagnes, formant une boucle.
En 1930 la déviation abandonne la boucle vers le haut village
de Cagnes pour suivre un tracé plus rectiligne proche de celui
de la voie ferrée.

En blanc le parcours historique jusqu'en 1930 environ. En pointillé
rouge la déviation, qui coupe court et récupère
la route après La Cagne.
Le carrefour est important.
L'avenue du Général Leclerc à droite vous mènera
vers le bord de mer, à gauche l'avenue Besset vous conduira
vers le vieux village de Cagnes.

La RN7 vers les années 60. Vue en direction de Villeneuve-Loubet.
En face l'avenue Besset grimpe vers le Haut de Cagnes.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.


Côté RN7, Le Croc de Cagnes n'a plus rien à
voir avec le croquignolet village de pêcheur d'antan. Vous avez
dit béton ??

Le Bar Tabac Fontenoy à l'angle de la RN7 et de la rue des
oliviers, au bout la mer. Image réactive.

Ambiance autour de l'auberge du Cros. Image réactive.

Une boîte aux lettres défoncée, des grilles
qui ne ferment plus vraiment, quelques stickers collés à
la porte d'entrée,
dernière signalétique indiquant qu'ici on "acceptait
les chèques déjeûner", une enseigne désormais
éteinte à jamais, sans oublier la plaque octogonale
indiquant le nombre d'étoiles et le confort que le touriste
pouvait espérer en s'arrêtant dans ce petit hôtel
familial.
Il est toujours désolant d'assister à la mort d'un établissement
ayant connu des jours meilleurs. Image réactive.
On traverse maintenant un faubourg un peu plus résidentiel,
les commerces se font plus rares, mais la densité urbaine au
mètre² reste toujours importante.

Avenue de Nice, l'hôtel de la Potinière vers les
années 50, puis le rayonnant San Louis en 1970 (médaillon),
le Jack's Blues Café plus récemment,
.... aujourd'hui les locaux abritent une école de musique,
je ne donne plus très cher de sa peau. Image réactive.
Le quartier des Vespins, c'est un peu le quartier fourre-tout.

Les immeubles contemporains des années 70 n'ont pas totalement
effacé les traces d'un passé encore plus ancien, qui
semble, ici, faire de la résistance.
Du coup, les époques se côtoient sans vraiment d'unité,
sans aucune harmonie. Il y a comme une impression de fouillis, de
quartier mal agencé, chaotique.
Peut-être en son temps un joli quartier, mais aujourd'hui c'est
plutôt moche.
Le quartier des Vespins vue en direction d'Antibes. On reconnaît
une rare publicité murale pour la pâte dentifrice du
Dr Pierre.
Publicité que nous avions déjà rencontrée
au Kremlin Bicêtre au tout début de notre voyage. En
angle une borne Michelin.
Image réactive même lieu aujourd'hui.

Certes la borne d'angle Michelin a disparu depuis longtemps,
mais ce panneau en béton est planté là depuis
bientôt 50 ans.
Le franchissement du fleuve Var, fut de tout temps,
du moins jusqu'en 1864 et la construction d'un pont en pierre, un
problème pour les voyageurs, pèlerins, commerçants
et militaires qui souhaitaient rejoindre l'autre rive.
Le 20 avril 1792, la guerre est déclarée
entre la France et l’Autriche; Le 28 juin, le roi de Piémont-Sardaigne
s’allie à l’Autriche. Des troupes de l'armée
révolutionnaire stationnent sur les rives du Var.
En septembre, lors du franchissement à gué de l'armée
révolutionnaire du général Anselme, des hommes
et des chevaux périrent noyés emportés par le
fleuve.
Le général ordonna la construction d'un pont. Simple
passerelle de bois sans cesse endommagée par les crues du fleuve,
mais seul lien physique entre Nice et la France.
Ce fut le tout premier pont, il était situé
en amont du pont en pierre qui sera construit en 1864.
Pour rejoindre leur pont respectif, les routes eurent
donc deux itinéraires différents en fonction des époques.


Sur cette carte d'Etat Major de 1863, on distingue bien, à
partir du quartier des Vespins, le crochet que fait la Route Impériale
7 pour rejoindre la passerelle de bois sur le Var.
La future RN7 (flèches rouges) passera un peu plus en aval,
sur un pont de pierre construit le long du tracé de la ligne
de chemin de fer, vers 1864.

Le quartier des Vespins, vu ici en direction de la ville de Nice
annoncée à 9 km. Un panneau N7 indique la direction
vers la droite et donc vers le pont de 1864.
Avant, la Route Impériale 7 bifurquait à gauche en direction
du pont de bois. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

|
Saint Laurent du Var Km 0950 - 
La porte de France.
Saint-Laurent-du-Var est la première bourgade de France
en Provence en venant de l'est, ville-frontière historique
avec le Comté de Nice.
L'origine de Saint-Laurent remonte à la création,
au XIe siècle, d'un hospice destiné aux voyageurs
placé sous la protection de Saint-Laurent. Le village
s'est développé autour de l'hospice et de l'activité
du gué sur le Var : des gueyeurs étaient chargés
de transporter, à dos d'homme, les voyageurs sur l'autre
rive du Var jusqu'à la construction d'un pont en 1792.
La plupart du temps, les voyageurs et les commerçants
utilisaient le bac, permettant d’emporter des charges
plus lourdes, des véhicules et des animaux de bât
ou de trait.
Lieu de transit et de passage commandant la traversée
du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var
a subi les aléas de cette situation géographique
et stratégique singulière qui a profondément
marqué son destin.
Les inondations, les invasions, les épidémies
(notamment la peste qui décima toute la population
de Saint-Laurent-du-Var), les guerres ont rythmé au
long des siècles les étapes successives du développement
de Saint-Laurent-du-Var.
sources : Wikipédia.
|
En route -
St Laurent du Var, en particulier le secteur que nous traversons
maintenant, est la suite du quartier des Vespins, à cheval
entre Cagnes sur Mer et St Laurent du Var.
Un quartier, nous l'avons vu, avec son petit côté mal
fichu, pas très joli, pas très avenant, surtout ici
pour une entrée d'agglomération.
Notre Route Nationale semble y être à l'étroit,
comme empêtrée dans un magma urbain alambiqué,
sans charme, dont elle a du mal à s'extirper.
Et l'on en vient soudainement à penser que du côté
de la Route du Bord de Mer, c'était peut-être plus sympathique.

Les "trois fleurs" accolées au nom de la commune
semblent ici être un leurre à touristes, et ne concerne
en rien ce faubourg où il sera bien difficile d'y trouver une
quelconque Dame Nature.
Attention, il ne s'agit ici que d'un constat concernant uniquement
le secteur traversé par la M6007 - ex RN7, et cette impression
personnelle ne reflète aucunement le reste de la ville,
dont l'office du tourisme nous loue les qualités d'une rayonnante
et dynamique station balnéaire à taille humaine où,
à priori, il fait bon villégiaturer. Chacun jugera.

Façade murée, commerce fermé...dès
l'entrée de la ville.
Station balnéaire...peut-être, mais de notre côté,
c'est plutôt la jungle des panneaux publicitaires, des rideaux
de commerces définitivement baissés et des tags à
tout va, recouvrant murs, portails, mobiliers urbains et façades
d'immeubles.
Dirigeons nous vers le Pont du Var et par la même occasion,
laissons nous happer par cette escapade sans charme, parfait échantillon
de que l'on nomme aujourd'hui la "France Moche".

Tags, Tôles..Taudis ? Non non ! ancien réparateur
de radiateurs automobile.

Avant la fermeture définitive du lieu en 2008 ....des radiateurs
de bagnoles en guise de déco, original dans l'esprit RN7, mais
pas vraiment glamour.

Il faudra penser à rappeler le jardinier un de ces jours
... et le peintre aussi pour recouvrir les tags.

Un seul panneau publicitaire n'état pas suffisant. Deux
c'est plus joli..
"La route enchantée", qu'ils disaient dans les
guides... Lorsqu'il n'y a pas de tags, il y a des panneaux publicitaires.

Croquignolette petite station du bord de route...

Ah, voila qui est mieux ! L'entrée et le parking du Camping
"Côte d'Azur" vu ici au début des années
1960.
Ouvert à la fin des années 1950 le camping possédait
également son accès côté RN98.
La transformation du "quartier champêtre" en "quartier
citadin" débuta dès les années 1980.
Cerné d'immeubles résidentiels de plus en plus envahissants
le camping mis fin à son activité au milieu des années
1990.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

L' allée centrale du Camping Côte d'Azur, qui reliait
la RN7 à la Route du Bord de Mer / RN98 (au fond).
Les immeubles gagnent du terrain et mettrons bientôt un terme
à l'activité du camping.

La RN7 à gauche, La RN98 à droite, entre les deux
l'ex camping de la Côte d'Azur, cerné par les immeubles
et transformé en parc automobiles.

Ah, ces tagueurs ! quels sacrés artistes tout de même
!

Euh... si vous avez du courrier à poster... c'est vous qui
voyez...

La Route Nationale 7, coincée entre la voie ferrée (à
gauche) et ... comment nommer cela ? (à droite).

Allez ! ce chancre là, on l'excuse, l'établissement
est séculaire il date au moins de 1970.
Tout a fait dans le style des ferrailleurs qui jalonnaient la RN7
entre Chevilly Larue et Thiais bien avant la construction du Grand
Paris.
Le quartier de la gare de St Laurent du Var, dernier
îlot d'habitations avant de franchir le fleuve Var, concentrait
les derniers commerces en lien avec les voyageurs de la route ou les
passagers ferroviaires.
Hôtels, cafés, restaurants, stations services, garages,
arrêts de cars gratifiaient le quartier d'une effervescence
coutumière des lieux. 

Côté voie ferrée (à gauche) arrêt
gare. Coté Route Nationale 7, arrêt plein d'essence,
boutiques, hôtels et restos. La Belle Epoque.
Aujourd'hui... le grand délabrement . Même lieu. Image
réactive.

Sur ce rare cliché aérien de 1956 , on voit que l'îlot
n'a jamais aussi bien porté son nom, situé à
la jonction de trois voies de communications importantes.
A droite la voie ferrée, puis accolée notre RN7, derrière,
les travaux de jonction avec la RN98, qui s’apprête également
à franchir le pont du Var.
On remarque qu'immédiatement après la station Antar/casse
auto actuelle, on trouvait une station OZO Rex. Image réactive.

1965 magnifique cliché du train arrivant en gare de St Laurent
du Var.
A droite, le tunnel passant sous les voies ferrées en remplacement
du passage à niveau.
A gauche l'ancienne station OZO REX devenue Total.
Aujourd'hui, bien entendu, plus de station OZO, ni même Total,
l'ensemble a été rasé pour laisser place à
un centre de lavage automobiles.
Au début du siècle dernier, le quartier de la gare
est déjà animé. L'accès à la gare
se fait en traversant les voies par un passage à niveau dont
on aperçoit les barrières
et la guérite du garde barrière de l'autre côté
de la voie.
Un tramway arrive de Nice, ses passagers pourront emprunter la correspondance
avec le PLM pour une destination lointaine.
Des gamins jouent insouciants sur une Route Nationale poussiéreuse
et encore très peu passante.
Asseyons nous un instant à la terrasse ombragée, sirotons
une limonade orgeat, écoutons les cigales chanter et les cris
joyeux des enfants....
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

La gare de St Laurent du Var au début du siècle dernier
et au milieu des années 50. Image réactive.
Le jeu des différences ? La gare a été reconstruite
car détruite durant la seconde guerre mondiale,
le passage à niveau existe toujours, mais les barrières
se sont modernisées.
La route est bitumée, et le panneau directionnel en planches
de bois s'est transformé en borne d'angle Michelin.

Années 25/30 avant la seconde guerre mondiale, face à
la gare, Le Grand Café des Terrasses et juste derrière
l'Hôtel Terminus.
Même lieu aujourd'hui.
Idéalement situé face à la gare
et en bordure de Route Nationale 7 et 98, se détache la silhouette
imposante de l'hôtel du Terminus depuis longtemps désaffecté
et muré. 
L'inscription encore lisible sur le fronton de la porte côté
RN7, nous informe qu'il a été édifié en
1911.
Coté RN98, une autre enseigne nous apprend que l'hôtel
s'est également dénommé Le Forez.

Il n'y a plus de témoin pour nous raconter l'histoire de
cette bâtisse.
Le temps a fait son œuvre et a emporté avec lui les derniers
passagers de l'hôtel Terminus.
Même lieu vers 1930. Image réactive

Station service Total, à la jonction des deux Routes Nationales
en 1965.
Les derniers immeubles moribonds de St Laurent du Var
sont bientôt dépassés.
La station Total située à la jonction des deux routes
a disparu à l'aube des années 2000, notre RN7 retrouve
la RN98... à moins que celà ne soit l'inverse.
Les deux routes cheminent maintenant de conserve sans jamais fusionner
et s'apprêtent à franchir le Pont sur le Var. 


C'est ici, juste avant de franchir le fleuve Var que
se termine cette 19e étape.
Et, si les calculs sont bons, nous avons parcouru (environ) 950 km
depuis notre point de départ.

Tout au long de cette étape sur la RN7, nous
avons constaté l'omniprésence de la bien nommée
"Route du Bord de Mer".
Nous l'avons même croisée à plusieurs reprises
sous diverses appellations, tantôt Corniche d'Or, tantôt
RN 559 ou RN98.
Ces deux routes sont en fait indissociables et font
parfois tronc-commun entre Cannes et Golfe Juan par exemple.
Comme nous l'avons fait pour l'itinéraire alternatif
entre Mandelieu La Napoule et Cannes, je vous propose de partir à
la découverte de cette Route du Bord de Mer, entre Antibes
et St Laurent du Var.
Se sera le bonus de cette 19e étape.