ETAPE 20 : de St Laurent du Var (950 km) à Menton (1000 km)

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Il est temps pour nous d'aborder l'histoire de cette avenue mythique.

La Promenade des Anglais.

Le XVIIIe siècle voit se conjuguer plusieurs faits qui vont soudainement ouvrir la ville sur la mer : la destruction des murailles par l’armée de Louis XIV en 1706, le transfert des activités commerciales au nouveau port Lympia à partir de 1751, l’arrivée des premiers hivernants britanniques dans les années 1760, la construction des Terrasses dans les années 1770 et l’ouverture de leur promenade sur le toit changent le rapport entre Nice et la mer.
Ce changement permet la création d’une voie de promenade côtière entièrement et originellement dédiée aux loisirs, première en date dans l’histoire du monde, la promenade des Anglais.

En 1513, le duc de Savoie Charles III a concédé à la commune de Nice les terrains vagues situés entre la Route de France (actuelles rue de France et avenue de la Californie) et la mer.
Il ne s’agit pas alors d’y créer une voirie supplémentaire mais d’assurer plus efficacement l’exploitation du rivage par les habitants.

À partir du milieu du XVIIIe siècle, Nice est adoptée comme station d’hiver par de riches Anglais. Absents durant la Révolution et la période napoléonienne, ils retrouvent le chemin de Nice avec la restauration de la Maison de Savoie (1814).
La plupart s’installent dans des maisons situées le long de la Route de France, entre le Magnan et le Paillon, ou dans le quartier de la Buffa familièrement baptisé le "Newborough" ou "la petite Londres".
Mais les Britanniques se plaignent de ne pas disposer d’une promenade le long du bord de mer, pratique innovante alors, qui conjuguait l’admiration du paysage et la recherche de salutaires effets médicaux.

Après les hivers rigoureux de 1820 et 1821, les mauvaises récoltes qui s'ensuivent entraînent une grande misère dans tout le Comté.
Le pasteur anglican Lewis Way lance alors une souscription auprès de ses riches compatriotes afin de fournir un emploi aux habitants locaux, chômeurs et autres mendiants touchés par la pauvreté.
Il s'agit de les embaucher pour leur faire construire un chemin partant du Paillon en bordure de plage, d'en niveler la chaussée sur deux mètres de large et sur une longueur d'environ 400 mètres.

En 1824, les travaux sont achevés. Si les actes publics dénomment cette nouvelle voie "Strada del littorale", la population la désigne comme le "camin dei Inglés" ou chemin des Anglais.
En 1844, sous le mandat du comte Jules Caravadossi d’Aspremont premier consul de la ville, le Conseil communal baptise la nouvelle voie du nom officiel de "Promenade des Anglais",
la fait prolonger jusqu’aux Baumettes et ordonne la plantation d’arbres et d’arbustes à fleurs.

En 1856, la Promenade arrive à Magnan. Elle a huit mètres de largeur mais pas de trottoirs et elle est si poussiéreuse qu’Alphonse Karr écrit : "au bord d’une Méditerranée d’eau, on se promène dans un océan de poussière".
Le mouvement est lancé. La nouvelle voie, dédiée à la seule promenade oisive, se borde des villas et d’hôtels en rapport avec son usage.

(extraits du site de la ville de Nice : https://www.nice.fr/fr/patrimoine-et-culture/la-promenade-des-anglais)

Un Urbanisme Nouveau :

La forme inédite de cette voie, qui n’a pas vocation à conduire d’un point à un autre mais seulement à contempler l’horizon marin, immobile ou au pas lent de la promenade,
engendre la création d’un nouvel urbanisme à la fois "panoramique et balnéaire" fait de constructions orientées vers la mer et de jardins exotiques.
Quant à l’accès et la desserte de service, elles sont assurées par la Route de France, voirie au sens classique du terme.
Les premiers bâtiments en date sont, dès la fin du XVIIIe, des villas imposantes au milieu de vastes jardins.

La Promenade et l'Automobile.

Une Promenade, certes, mais également une Route Nationale (RN98), aujourd'hui classée en route à grande circulation.
Une autoroute urbaine à deux fois quatre voies par endroit, que le maire actuel, Christian Estrosi, tente de faire déclasser, afin d'en réduire la circulation, car la Promenade voit passer environ 100 000 véhicules par jour.

Il faut dire que depuis tout temps, la Promenade est liée à l'automobile.
Dès le mois de mars 1899 est organisée la "Semaine de Nice", l'une des premières et plus importantes compétitions d'automobiles du moment.
Faisant suite à la course Marseille-Hyères-Nice de l'année précédente, elle propose différentes courses de vitesse ou concours de tourisme au départ de la ville, des corsos fleuris et des concours d'élégance,
et sur le ciment de la Promenade des Anglais, le mille départ arrêté et le kilomètre lancé.

Le record de vitesse terrestre sur 1 km y fut battu le 13 avril 1902 par Léon Serpollet sur Gardner-Serpollet (120,820 km/h).
À sept reprises entre 1932 et 1947, la promenade fut intégrée au circuit du Grand Prix automobile de Nice depuis le quai des États-Unis jusqu'au Négresco.

En route -

Poursuivons la Promenade, toujours à rebours chronologique. (La Promenade a été construite d'Est en Ouest)

Pas beaucoup de changements entre le "Prolongement de la Promenade" que nous venons de parcourir et la Promenade proprement dite que nous remontons maintenant.
Alignement ininterrompu d'immeubles urbains, contemporains pour la plupart des années 60/70, à l'exemple du Palais d'Orient situé au n° 83.
Construit en 1960, l'immeuble reprend simplement le nom du bâtiment qui l'avait précédé, qui lui, était bien de style oriental.


Un Palais urbain parmi tant d'autres, le Palais d'Orient, n'a plus d'oriental que son nom.

Au n° 77, l'actuelle Station Avia, qui occupe le rez de chaussée de l'immeuble Astrella, se fait plutôt discrète. A peine la remarque t-on aujourd'hui.
Rien à voir, avec la précédente station Shell, beaucoup plus visible, puisqu'elle n'était pas intégrée à un immeuble.

Les stations Shell ou Avia possèdent également une entrée côté Rue de France.


La station Shell au milieu des années 60. L'immeuble à droite n'a pas changé.
Par contre la station qui a conservé son emplacement est aujourd'hui intégrée à un immeuble résidentiel. Image réactive.

Au n° 65 le C.U.M, Centre Universitaire Méditerranée, est un Établissement municipal qui accueille le grand public pour des conférences, concerts, colloques, tables rondes, expositions ainsi que des animations pour enfants et adolescents.


Le C.U.M. Image réactive.

La création politique et administrative du Centre Universitaire Méditerranéen a lieu en 1933.
Le maire de Nice propose Paul Valéry de l'Académie française comme administrateur et Maurice Mignon comme directeur.
Paul Valéry présente un projet visant à réaliser « une politique de l'esprit » grâce au C.U.M.
C'est le 1er avril 1935 qu'aura lieu l’inauguration des locaux du 65, Promenade des Anglais.


La Villa Furtado - Heine.

Au n° 61, situé au fond d'un parc à la végétation luxuriante, la villa Furtado Heine, chef-d'œuvre de l'architecture française du XVIIIe siècle, est la plus ancienne villa encore préservée sur la Promenade des Anglais.
Également appelée "Villa des Officiers", elle s'élève dans un style néo-classique.
L’édifice est construit vers 1781 pour Lady Pénélope Atkins, épouse de George Pitt, Pair d'Angleterre.
A la révolution, l'Armée Française occupe le comté de Nice, et la Villa, déclarée « bien d'émigré », est nationalisée.
Elle sert alors de dépôt au service du Génie.
Sous l'empire, la Villa est habitée à deux reprises, en 1807 et 1813, par Pauline Borghese, sœur de l'Empereur Napoléon.
En 1882 Madame Furtado-Heine, veuve du banquier hambourgeois Charles Heine rachète la villa, y fait ajouter un étage ainsi qu'un portail en fer forgé donnant sur la promenade des Anglais.
En 1895, elle fait don de sa villa au ministère de la Guerre en vue d’y installer une « maison d’habitation et de séjour destinée aux officiers de Terre et de Mer et assimilés ayant besoin de repos,
aux officiers de tous grades qui auront besoin de repos et dont le repos aura été jugé opportun »

Afin de perpétuer la mémoire de Mme Furtado-Heine, la République Française a décidé par décret que cette donation prendrait le nom de « Fondation Furtado-Heine – Villa des Officiers ».
La villa est aujourd'hui un lieu de villégiature à destination du personnel des armées. Sa gestion est assurée par l'IGESA (Institution de gestion sociale des armées).

Source et extraits : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

En route, poursuivons notre ballade.

Au n° 54, le Palais Mercedes, un immeuble assez anodin construit à partir de 1950, présente une façade plutôt monotone et urbaine, constituée de logements semblables à des cabines de paquebot,
que vient souligner une enfilade de balcons avec garde-corps, à la façon d'un bastingage.


Le Palais Mercedes, une architecture dans le style balnéaire des années 50.

Mais ce n'est pas vraiment pour son architecture en définitive assez banale, que l'immeuble présente un certain intérêt.
L'histoire qui nous intéresse ici remonte à la construction précédente, celle de la Villa Mercedes.

L'histoire commence lorsque Émile Jellinek, qui, après avoir travaillé dans une compagnie ferroviaire, fait fortune dans les assurances, et s'installe à Nice, autour de 1897.
Ce passionné de vitesse et d'automobile, est par ailleurs consul de l'Empire d'Autriche sur la Côte.
Il s'installe dans une somptueuse villa au numéro 54 de la Promenade des Anglais.


1920 - Jour de Carnaval et défilé le long de la promenade des Anglais, face à la villa Mercedes (3e bâtisse à partir de la gauche). Image réactive

Villa dont il transforme les écuries en garage, après avoir commandé, en 1897 dans les usines Daimler de Cannstatt près de Stuttgart en Allemagne, sa première Daimler 6 chevaux.
Convaincu du grand avenir de l'automobile, et conquis par sa Daimler, il devient représentant pour la marque sur la Côte d'Azur.
Il ouvre dans le garage de sa maison, en 1898, une concession Daimler Motoren Gesellschaft florissante.

Débrouillard, bien implanté dans les milieux huppés très présents à Nice, il vend dix modèles en 1899 et vingt-neuf en 1900.
Il participe à des courses automobiles, en gagne, sous le pseudonyme de « Mercedes », le prénom de sa fille. Il défie le baron Arthur de Rothschild avec qui il se lie d'amitié.

Le 30 mars 1900, il est le témoin d'un accident dramatique dans la course de côte Nice-La Turbie : Wilhelm Bauer, au volant d'une Daimler Phœnix version course 23HP,
se renverse dans le premier virage de l'épreuve, sa tête tape le rocher, et il décède la nuit suivante.
Pour Émile Jellinek, c'en est trop.
Dans sa villa, face à la Prom', il conçoit de toutes pièces un modèle plus puissant, de 35 chevaux, plus léger, doté d'un empattement long et d'un centre de gravité abaissé, pour une meilleure tenue de route.
Quelques jours plus tard, il présente le projet à la firme de Stuttgart, à Paul Daimler et Wilhelm Maybach, ingénieur en chef.
« Vous m'en fabriquerez trente-six exemplaires » lance-t-il fièrement.
La commande colossale de 550 000 marks or (équivalent actuel de plus de 5 millions d'euros) ne se refuse pas.
« Et comment voulez-vous qu'on l'appelle, votre voiture, Herr Jellinek », lui demande-t-on. « Du nom de ma fille : Mercedes. »

Mercedes, troisième de ses sept enfants, née le 16 septembre 1889, fille de sa première épouse disparue en 1893.
La première automobile moderne est née. Le 22 novembre 1900, le premier modèle sort de l'atelier de Bad Cannstatt.
Un mois plus tard, jour pour jour, Émile Jellinek prend livraison à la gare PLM de Nice de la Mercedes 35 HP, la première Mercedes de l'histoire de l'automobile. Elle fait sensation sur la Prom', où il parade.
Les aristocrates, les têtes couronnées, les plus grosses fortunes du monde, l'achètent.
Le coureur Vanderbilt, l'hôtelier Astor, le millionnaire Franck-Jay Gould, constructeur du Palais de la Méditerranée, le richissime milliardaire américain Rockefeller, craqueront pour elle et paraderont à son bord sur la Prom'.
Les commandes de Jellinek mobilisent alors toutes les capacités de production de l'usine Daimler de Cannstatt. La marque Mercedes est déposée et protégée dès 1902.
Extraits : Nice Matin. Yann Delanoë

Emil Jellinek repose au cimetière du Château à Nice.

Comme quoi, les liens entre la Prom' et l'automobile ne datent pas d'hier.

Pour l'anecdote.. avez vous remarqué que les habitations le long de la Promenade des Anglais, se situaient toutes côté numéros impairs ?
Normal me direz-vous, puisque côté n° pairs il y a la mer.

Alors question mon cher Watson... que fait donc ce numéro pair "54 Palais Mercedes" côté impair ?

C'est une particularité de la Promenade.
En fait, la numération (progressant dans le sens Est-Ouest) est d’abord continue au lieu d’aller de deux en deux, (1,2,3,4,5 etc) jusqu' au numéro 54.
Ensuite la numérotation s'effectue de numéro impair en numéro impair.
Le 54 est donc le dernier numéro pair intercalé.
Pourquoi le 54 et pas le 56 ou un autre numéro pair ? Heuu.. et bien... si nous continuions notre route ? ;-))

En route -

Encore quelques beaux immeubles, quelques beaux Palais, à l'image du Palais Mary au n° 53, aux allures de paquebot de luxe en vogue dans le courant des années 40.


Construit durant la seconde guerre mondiale, l'esthétique du Palais Mary est dans l’air du temps :
avec sa mosaïque dans le jardinet d’accès, ses petits emblèmes de mosaïque polychrome d’expression navale sur tout le parcours d’entrée,
sa faible hauteur d’étages, ses rambardes, il incarnait les derniers raffinements de la modernité au seuil de la guerre.

https://www.culture.gouv.fr/Regions/Drac-Provence-Alpes-Cote-d-Azur/Politique-et-actions-culturelles/Architecture-contemporaine-remarquable-en-Paca

Les premières terrasses de café font leur apparition, nichées au rez de chaussée des immeubles, à l'instar des Jardins du Capitole.
Le Capitoble ensemble immobilier construit à partir de 1947 avec un jardin central ouvert sur la Promenade.
Jardin aujourd'hui clôturé et en partie caché par l'immeuble des Trois Epis au n° 50 de la Promenade des Anglais.


Le jardin du Capitole et l'hôtel des Trois Epis vers 1950 avant la construction de l'immeuble actuel. Même lieu aujourd'hui Image réactive.

Construite vers la fin des années 1850, cette ancienne annexe de la propriété Avigdor puis de la propriété Lions sera transformée en structure hôtelière à la fin du XIXe siècle.
D'abord sous la dénomination Pension Slave, puis Zed Hôtel et enfin Pension des Trois Épis.
Elle sera finalement démolie vers 1956 pour laisser place à l'immeuble actuel Les Trois Épis.


Une époque autrement plus classe.


Le Forum

L' imposant bâtiment suivant, à l'angle de la Promenade et du boulevard Gambetta, date de 1932.
Le Forum, anciennement appelé "Le Palais de la Promenade", est l'exemple parfait des grands complexes construits entre les deux guerres, qui incluaient des appartements de luxe, des boutiques et des lieux de divertissement.
Dans ce cas précis, il s'agit d'une salle de cinéma qui se trouvait à l'origine au centre de la façade maritime.
L'architecte, Georges Dikansky, a réussi à mélanger le style Art Déco et des références à l'architecture balnéaire.

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Le Forum intégrait une salle de cinéma en son cœur (aujourd'hui Night Club) et des boutiques en rez de chaussée.
Une horloge et un baromètre ornaient les colonnes de la façade.

Dans la mouvance d’autres édifices qui firent l’actualité de cette époque, Georges Dikansky, architecte DESA d'origine russe (1881-1963) conçoit ici une construction héroïque face à la mer,
où des décrochés mettent en scène la tension des balcons et l’accroche des ombres.

https://www.culture.gouv.fr


Le Boulevard Gambetta et la concession Renault intégrée au Forum

Au numéro 39, voici le chancre de la Promenade, "la verrue de la Prom' " comme le qualifie le journal Nice Matin.
Un immeuble dont la façade est bâchée depuis plus de 10 ans, édifice aujourd'hui à l'abandon, livré aux affres du temps, quartier général de toute une faune de marginaux et autres SDF, qui inquiètent les riverains de la Promenade.


39 Promenade des Anglais. Aujourd'hui et en 2010 Image réactive.

Mais qu'y avait-il réellement au 39 de la Promenade ?
Difficile d'imaginer ici, les "Galeries de l'Hôtel Impérator", inaugurées vers 1927.
Galeries commerciales qui abritaient des boutiques et qui permettaient aux touristes de musarder à l'abri des intempéries.
Une entrée donnait également côté rue de France.
Transformées en music-hall, cinéma et salle de spectacles accueillant le Casino de Paris dans les années 1930, les galeries Impérator tomberont en désuétude les décennies suivantes.
Un garage automobile occupera le lieux quelques années, ainsi que de petits restaurants et brasseries sans cachets avant une fermeture définitive à l'aube des années 2010.


En 1930 les galeries Impérator abritent le Casino de Paris. Derrière on constate que l'Hôtel Impérator n'est pas complètement terminé. Image réactive.
En 1947, la Promenade est transformée en circuit automobile pour accueillir le Grand Prix Automobile de Nice.
Les bolides défilent devant l'Impérator.

Après la rue Cronstadt, voici sans doute l'établissement le plus célèbre de toute la Promenade, Le Negresco.


Photo Miniwark 2011.

Le Negresco est l'un des rares survivants de l'hôtellerie du début du XXe siècle et l'un des derniers établissements indépendants de cette classe.
Ses façades sont basées sur une trame néoclassique, avec une ornementation opulente quasi-baroque.

Il naît sous l’impulsion du Roumain Henri Negresco qui durant de nombreuses années et dans les palaces de toute l’Europe, fut le maître d’hôtel irremplaçable auprès de clients richissimes, comme la famille Rockefeller.
Dans les années 1910, Henri Negresco caresse l’ambition d’édifier son propre hôtel de luxe, sur une parcelle de terrain de 6 500 m2 à côté de la villa Masséna.
Il confie la conception de l'édifice à l'architecte Édouard-Jean Niermans à qui l'on doit entre autres l'hôtel du Palais à Biarritz, les transformations de l'hôtel de Paris Monte-Carlo, le Moulin Rouge, le Casino de Paris ou encore la brasserie Mollard à Paris.
Le 4 janvier 1913, le palace connaît une brillante inauguration où sont présentes plus de sept têtes couronnées.

En 1914, ses installations toutes neuves souffrent de son usage comme hôpital militaire.
Il est restitué en septembre 1918. Les procédures d’indemnisation pour le restaurer trop compliquées et le manque de clientèle poussent Henri Negresco à la ruine.
En 1920, une société hôtelière belge rachète son bail.


Photo Wolfgang Moroder 2014

En 1957, l'hôtel est racheté par Jean-Baptiste Mesnage dont la femme venait de subir une intervention chirurgicale. Elle est en chaise roulante. Le Negresco est à cette époque le seul hôtel à disposer d'un ascenseur pour chaise roulante.
Mesnage confie l'hôtel à sa fille Jeanne qui vient d'épouser Paul Augier, avocat et homme politique niçois.
Il est à noter qu'à l'époque, de nombreux hôtels de la Côte ont souffert de la Seconde Guerre mondiale et ont été vendus, découpés en appartements.
Ses nouveaux propriétaires commencent à l'enrichir avec de nombreuses œuvres d'art, et transforment ainsi le Negresco, en hôtel-musée qui accueillera finalement 6 000 œuvres et objets d’art français.
Jeanne Augier fait capitonner le grand ascenseur de velours rouge à l'image du berceau du roi de Rome, écume les antiquaires pour meubler les salons, les 21 suites et les 96 chambres qui résument cinq siècles d’histoire de France

Jeanne Augier, sans descendance, décide de léguer le Negresco et sa fortune personnelle au fonds de dotation Mesnage-Augier-Negresco, dont les statuts ont été déposés en préfecture le 17 avril 2009.


La Promenade des Anglais à hauteur du Negresco au milieu des années 1960.

Au n° 35, derrière les grilles donnant sur un jardin agrémenté de palmiers, voici Le Musée Masséna, côté face cette fois-ci. (précédemment abordé côté rue de France).

Le Musée Masséna occupe l'une des deux dernières villas encore existantes sur la Promenade (avec la villa Furtado-Heine dite des "Officiers").

C’est la dernière grande villa construite sur la Promenade en 1900, par l’architecte Tersling.
Elle a remplacé celle construite au milieu du XIXe siècle pour la famille Diesbach dans le style troubadour, où le tsarévitch Nicolas avait séjourné.
En 1919, le fils et héritier du commanditaire l’a quasiment offerte à la ville de Nice à condition d’en faire un musée et d’ouvrir les jardins au public.
Le musée Masséna est depuis consacré à l’histoire de Nice.

En 1898, Victor Masséna, prince d’Essling et duc de Rivoli, petit-fils du maréchal niçois André Masséna, décide la construction d’une grande villa de plaisance sur le bord de mer niçois.
Les Masséna, qui apprécient la villa Rothschild à Cannes, la proposent comme modèle aux architectes Hans-Georg Tersling et Aaron Messiah.
Ceux-ci sont également priés de s’inspirer des grandes villas de style néo-classique italien. Ils adoptent aussi un style Empire, hommage évident à Napoléon Ier, auquel la famille Masséna doit ses titres.
La villa est conçue pour des réceptions brillantes.
Ses jardins, sont dessinés par le paysagiste et botaniste Édouard André (1840-1911).

En 1919, le fils de Victor Masséna, André Masséna, cède la propriété à la ville de Nice sous condition qu’on y aménage un musée et que le jardin soit ouvert au public.
Le musée Masséna est inauguré en 1921.

Les façades et les toitures de la villa sont inscrites au titre des monuments historiques depuis 1975


Le musée Villa Masséna de style Empire - néo-classique italien

A côté ...

Véritable institution, l’hôtel West End est situé au numéro 31 de la Promenade des Anglais.
Personne ne peut louper sa façade classée au titre des monuments historiques, façade récemment rénovée.

Cet établissement aux quatre étoiles est le plus ancien de l’emblématique baie des anges.
Le West End a été le premier hôtel à être construit, il y a 181 ans, bien avant le Negresco qui a été édifié dans les années 1910.
C’est en 1842 que l’hôtel West End a fait son apparition sur la promenade des Anglais. Mais avant qu’il ne sorte de terre, ce terrain de 5000 m² appartenait à un particulier : un certain Jean-André Chabaud.

Mais c’est au propriétaire suivant, Joseph Féraut, que revient l’idée d’ouvrir un hôtel. Elle sera finalement concrétisée par l’entrepreneur César Gilly.
Niché entre la rue de France – ancienne « grand route de la France » – et la bordure de plage, le West End est d’abord construit sur trois étages, avant d’être surélevé quelques années plus tard.


Le West End au milieu des années 60

D’abord appelé « Hôtel Victoria », c’est à la suite d’un violent incendie en 1867 que l’établissement a été rebaptisé « Hôtel de Rome »
On dit que c’est vers 1885 qu’il prend finalement son nom actuel : le West End. Une dénomination qui fait référence à sa localisation, entre le centre-ville et l’ouest de la capitale azuréenne.

Peu de temps après, Victor Masséna, alors prince d’Essling, en devient le propriétaire, sa villa étant installée juste à côté.
Le West End fait désormais partie du groupe hôtelier 3A Hôtels la Collection.

Extraits article Manon Reinhardt, Nice Actu 2023.

A quelques mètres de là, encore un palace : L'Hôtel Westminster.

En 1856, un certain M. Dalmas achète un terrain le long du bord de mer à Nice. Neuf ans plus tard, il y fera construire un majestueux bâtiment.
A sa mort, en 1881, Victoire Schmitz, aïeule d'Olivier Grinda, achète l'imposante bâtisse de cinq étages aux enchères à la bougie et la transforme en hôtel de luxe.
Coup de marketing avant l'heure, elle obtient l'autorisation du Duc de Westminster d'utiliser son patronyme. Une bonne idée pour attirer les riches et illustres hivernants étrangers.

Le Westminster devient dès lors le deuxième palace, après l'hôtel de Rome (actuel West End), à s'établir sur la promenade des Anglais.
L'hôtel, qui compte une centaine de chambres, sera de nouveau agrandi au début du siècle, avec l'ajout de luxueux salons, d'un hall aux fresques et de splendides vitraux signés par le maître verrier Charles Champigneulle.


L'entrée du Westminster courant des années 60, et aujourd'hui. Image réactive.


A gauche, l'Hôtel Le Royal.

L'hôtel "Le Royal" fut construit entre 1905 et 1906 sous la direction de l'architecte Charles Dalmas.
La façade principale, richement décorée, ne comportait alors que huit travées (six travées courantes encadrées par 2 bow-windows).

L'établissement fut rapidement agrandi du fait de son succès : cinq travées supplémentaires furent ainsi rajoutées à l'Est du bâtiment, faisant disparaître la symétrie d'origine.


Vers 1930. A gauche le Palais de la Méditerranée, à droite le Casino de la jetée promenade.

Aux numéros 15 et 13, voici sans doute l'établissement le plus emblématique de la Promenade, le Palais de la Méditerranée.
Sa façade principale sur la Promenade des Anglais et la façade en retour sur la rue du Congrès ont été classées au titre des monuments historiques.

Après la Première Guerre Mondiale, la riche clientèle hivernante est de retour, les hôtels de l'intérieur des terres tombent en désuétude au profit des nouveaux palaces installés le long du bord de mer.
La vogue est aux bains de mer et aux jeux de hasard.
Durant ces Années folles, Nice compte déjà deux grands établissements de loisirs : la Jetée-Promenade et le Casino municipal situé place Masséna.
En 1920, dans l'esprit des décideurs économiques, un troisième « Palais des Fêtes » s'impose pour fidéliser la clientèle.
Le projet prend forme grâce au financier Frank Jay Gould, et à l'expérience de l'hôtelier Joseph Aletti et du casinotier Edouard Baudoin qui ont la volonté d’édifier le casino le plus beau du monde.
Après concours, sa construction est confiée au cabinet d'architectes Dalmas Père et fils.


Vers 1950.

Le programme est d'envergure. Le chantier, qui s'étalera de 1927 à 1928, fournit du travail à 350 ouvriers.
Le plan utilisé rappelle celui de la façade de l'Opéra de Paris.
Le résultat est impressionnant : l'usage du béton armé permet des élévations et des portées jamais égalées jusque-là.
Les façades et la décoration intérieure sont entièrement Art-déco (le hall d'entrée, l'escalier imposant en marbre blanc, les énormes baies vitrées en vitraux, les bois précieux et les lustres en cristal).
La façade sud est décorée de figures féminines et de chevaux marins sculptés par Antoine Sartorio.

Le soir, les façades éclairées par des projecteurs, donnent au casino « l’effet d’un véritable palais des Mille et Une Nuits».
La pleine exploitation du palais s’effectue en deux temps.
Le 10 janvier 1929, une première inauguration a lieu avec l'ouverture du théâtre et du restaurant, puis une deuxième, deux semaines plus tard, avec l'inauguration des salles de boule et de baccara.
Ces deux soirées inaugurales sont saluées par la presse comme l’événement majeur de la saison touristique.

En 1934, le bâtiment est modernisé, et perd son caractère Art déco à partir de la Seconde Guerre mondiale.
Deux familles niçoises détiennent 50 % des parts du casino, et l'autre partie du « Palais » appartient à Henri Le Roux, et à partir de son décès en 1967, à la famille Le Roux.
À la suite d'une gestion hasardeuse, de difficultés financières et de l'affaire Agnès Le Roux, la société d'exploitation est mise en liquidation judiciaire en 1978.


Splendeur des années 40.

Le Palais fut par la suite racheté par des investisseurs qui souhaitaient le raser. C'est ainsi qu'en 1981, le décor et le mobilier du palais sont vendus aux enchères, ainsi que ses fameux vitraux.
À l'exception de deux de ses façades, le casino est entièrement démoli en mai 1990.
Sensible aux arguments des écrivains Michel Butor et Max Gallo, mobilisés avec diverses associations de défense, Jack Lang, alors ministre de la culture, décide du classement de la façade Art déco in extremis.

En juin 2012, la presse annonce que l'hôtel va être cédé, en plus du Martinez à Cannes, de l'hôtel du Louvre et du Concorde Lafayette à Paris, à des investisseurs du Qatar.
Cette vente est annoncée le 1er février 2013.
L'hôtel est désormais détenu par Constellation Hotels Holding, une société de gestion basée au Luxembourg et contrôlée par des capitaux qatariens.
Dans le même temps, la chaîne hôtelière américaine Hyatt est choisie comme exploitant.
L'hôtel prend peu après le nom de Hyatt Regency Nice Palais de la Méditerranée.

Sources et Extraits Wikipédia - Groupes Facebook Comté de Nice et son histoire - Nice Quartier De La Madeleine Au Fil Du Temps


La Promenade transformée en circuit lors de compétition automobiles. Ici devant le Palais de la Méditerranée.

En route -


N° 1 Promenade des Anglais.

Le numéro 1 Promenade des Anglais est attribué à ... (roulement de tambour )... une célèbre enseigne de fast-food !!!
Non, non vous ne rêvez pas ! On est très loin de l'élégance des immeubles d'antan.
Certes, le fast-food n'occupe qu'une petite partie de l'immeuble qu'il partage avec l'Hôtel Meridien, l'Hôtel Mercure et le Casino Ruhl, mais avouons le, l'édifice est d'une banalité sans nom, loin du faste ostentatoire des années folles.

Déçu ? Rassurez vous, les Niçois le sont aussi, surtout lorsqu'ils se remémorent les hôtels précédents.
Car, cette "verrue de verre" contemporaine et sans âme, inaugurée sous l'ère du maire Jacques Medecin en 1975, est venue remplacer des constructions emblématiques de la Belle Époque niçoise,
opulentes et chargées, dont l'architecture était, entre autres, inspirée de celle du Négresco.


N° 1 Promenade des Anglais. Hôtel des Anglais fin XIXe. Image réactive.

L'Hôtel des Anglais.

Bénéficiant de la prolongation du "Camin Dei Inglès" jusqu’aux Baumettes en 1844 et de son élargissement à 8 mètres en 1855, l’Hôtel Des Anglais, après deux ans de travaux, est inauguré en 1862.
L’hôtel est remarquable car d’une architecture unique sur toute la Promenade des Anglais avec sa façade de style coloniale, ses balcons circulaires, son jardin intérieur.
C’est le premier hôtel de Nice à être équipé d’un ascenseur hydraulique.

L'Hôtel Ruhl

Pour pouvoir accueillir l’ensemble des hivernants, Nice va se doter de nouveaux hôtels et Palaces entre les deux siècles.
C’est là qu’après la livraison du Carlton à Henri RUHL à Cannes, en 1911, Charles Dalmas va réaliser sa plus belle œuvre, l’Hôtel RUHL.
L’Hôtel des Anglais avec son jardin intérieur ne répondait plus aux attentes et exigences d’une clientèle recherchant les mondanités d’un café avec ses terrasses.
Les grands boulevards parisiens imposaient ainsi leur mode.
En ce début de XXe siècle on abandonne l’idée de château au profit de celle de rendez-vous mondains.
L’Hôtel des Anglais obéissait au souci de séduire la clientèle britannique avec son style oriental et exotique, rétro et désuet.
Les exigences du luxe et du confort conduiront à sa démolition afin de faire place à un style plus au goût des modes.

Après la démolition de l’Hôtel des Anglais en 1909, Charles Dalmas, construit l’hôtel RUHL, qui sera inauguré en 1913.
Sa proximité avec les Casinos et l’hippodrome (sur l’emplacement de l’actuel aéroport), attirera un tourisme de joueurs ainsi que le milieu hippique.


L'Hôtel Ruhl au n°1 de La Promenade des Anglais.

Le Ruhl est conçu comme un navire de croisière, amarré à son quai : la Promenade.
Il dispense le luxe à sa clientèle aristocratique. Les sous-sols sont l’écrin des diverses machineries : cuisines, ascenseurs, monte-charge, électricité, eau, lingerie, frigos, caves et dépôts.
Le rez-de-chaussée outre le bureau du concierge comporte une galerie, un hall, la réception et l’imposante salle de restaurant de 40 mètres de long éclairée par de larges baies vitrées donnant sur la mer.
Des pilastres en marbre jaune de Sienne soutiennent les plafonds.
Sur le côté de la rue Halévy, le bar américain. Dans les cinq étages, sont aménagées 300 chambres. Trois styles sont proposés : Louis XIV, Louis XVI et Adams.
Chaque chambre bénéficie du confort moderne. Il y a aussi 50 chambres aux aménagements plus simples proposées à la clientèle moins aisée.

En 1943 et 1944, les Allemands prennent le contrôle du RUHL ainsi que du PLAZZA. Après la libération, ces deux hôtels sont placés sous séquestre pour collaboration avec l’occupant.
Dès 1957, la première délibération municipale amorce la déclaration d’utilité publique qui scellera l’expropriation.
Après plusieurs annulations et modifications, la condamnation à mort du RUHL est prononcée en même temps que celle du Casino Municipal.


Vers les années 1950.

En 1969, le RUHL est entièrement démoli, remplacé par un immeuble sans style, sans cachet et surtout sans âme.
Pour se défendre, le Maire de Nice justifia l’expropriation par crainte de voir transformé le Palace en appartements.

Sources et extraits : Il s’appelait Hôtel Ruhl (Département des Alpes-Maritimes), Wikipédia, Groupes Facebook Comté de Nice et son histoire & Nice Quartier De La Madeleine Au Fil Du Temps.

En route -

Au numéro zéro de la Promenade, face au casino Ruhl, côté mer, ... rien !!! ou plutôt devrions nous dire "plus rien" !
C'était pourtant ici même que l'on trouvait le symbole le plus British de toute la Promenade des Anglais, une folie du temps jadis, un palais extravagant, fantasque et démesuré, Le Casino de la jetée Promenade.


Le Casino de la Jetée Promenade, seconde version.

Le Casino de la Jetée Promenade est la réponse niçoise au Casino de Monte-Carlo, qui a transformé une modeste Principauté en rocher pour milliardaires et têtes couronnées.
Afin de concurrencer le rival monégasque, il faut être différent et, surtout, plus grand, plus beau, plus original.
Nice, dont la vocation touristique est née grâce aux hivernants britanniques, va trouver l’inspiration chez nos amis d’Albion.
Là bas, les jetées reliant terre et mer ont la cote et, de Brighton à Llandudno, les « piers » attirent les foules en quête de distractions sans cesse renouvelées.

Le projet de Casino est lancé en 1878 par le marquis d’Espouy de Saint Paul, qui en a eu l’idée après avoir vu le « Crystal Palace » qui abrite l’Exposition Universelle de Londres en 1851.
Le chantier démarre l’été 1880. Pour ce colossal projet, 250 piliers en fonte sont acheminés d’Angleterre par voie maritime.

C’est au printemps 1883, à l’occasion des très élégantes Régates de Nice, qu’ouvre l'établissement aussi exceptionnel que surprenant, dont l’architecture extrême-orientaliste étonne et détonne.
Les réjouissances ne dureront guère puisque le 4 avril, la superbe structure construite essentiellement en bois s’embrase et part en fumée, épargnant sur le rivage éploré les seuls piliers de fonte.


4 avril 1883.

Cinq ans plus tard, un groupe de financiers franco-belges relance le chantier. Désormais, c’est le métal qui sera privilégié pour la réalisation du Casino.
L’ingénieur aux commandes s’appelle Armand Moissant, un spécialiste des grands travaux de constructions métalliques tels que le Bon Marché, le Grand Palais ou la Gare de Lyon.
Le nouveau bâtiment, qui puise son inspiration directement dans les expositions universelles parisiennes, conserve les anciens piliers mais les rehausse pour mieux résister aux caprices de la mer.


Face à l'Hôtel Ruhl, le Casino Jetée, art de vivre "so British" sur la Promenade des Anglais.

En 1889, se dévoile le fameux établissement.
Le Casino de la Jetée Promenade propose, en plus du temple du jeu, un restaurant, des salons, une salle de concert, un glacier, un espace de promenade agrémenté de chaises longues…
Le style architectural, hétéroclite et bigarré, mélange allègrement les influences et mixe sans complexe des éléments russes, indiens, chinois, byzantins ou encore orientaux. Le tout, excusez du peu, avec l’électricité !
Un seul mot d’ordre, une seule philosophie : s’amuser et divertir la clientèle fortunée.
Concerts et opérettes se succèdent afin de divertir et retenir, encore et toujours, les joueurs et leurs familles. Et le tout fonctionne 365 jours par an, du soir au matin.


Promenade mondaine

Dans les années 20, les modes changent, le casino de la jetée semble démodé et le tout nouveau Palais de la Méditerranée devient un concurrent plus que sérieux.
On rénove le bâtiment le noyant de béton, on lui rajoute un parking pour automobiles mais la fréquentation baisse et les Niçois ne sont plus férus de leur ancienne gloire du jeu.

C’est la Seconde Guerre mondiale qui apportera le coup de grâce au Casino de la Jetée Promenade.
Tout d’abord, le gouvernement de Vichy interdit le jeu. De plus, vestige de la présence britannique à Nice, le site n’a guère les faveurs du régime collaborationniste.
Lors de l’occupation italienne, le bâtiment ne sert plus guère que pour quelques concerts et, en 1943, les Allemands s’emparent des lieux et démontent l’édifice afin d’utiliser le métal pour leurs ouvrages défensifs.
À la Libération de Nice, les Américains ne trouveront plus qu’une carcasse dépecée…


Une carcasse dépecée.

Sources et Extraits : Nice 24 Votre actualité en continu MARDI 27 FÉVRIER 2024

Pour en savoir plus : https://youtu.be/5l4kg25pKJs?si=JMO3Z8JLHbWD2nxH

Devant le Jardin Albert Premier, nous voici à l'embouchure du Paillon, fleuve côtier aujourd'hui couvert.
C'est ici que se rejoignent les deux itinéraires, l'historique RN7 et son alternative la Route du Bord de Mer/ RN98.

Faisons le point sur la suite de notre voyage, pour faire simple : Menton c'est par où ?

 


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