Notre ascension de la Moyenne Corniche débute Place Max Barel.
Anciennement place Saluzzo.
Moyenne Corniche : tracé rouge ou bleu , puis violet.
Place Barel, vue au débouché de la rue Barla. Tout
droit la Moyenne Corniche.
Les Années 70 Place Max Barel. La 2cv (au premier plan) se
dirige vers la Moyenne Corniche.
En face, diamétralement opposé, le Palais Saluzzo, sur
le côté la station service Gatto, à l'extrème
gauche la rotonde de la station Saluzzo.
Autour de la place, on repérera quelques beaux
immeubles de caractère, dont le Palais Saluzzo, un édifice
construit vers les années 30, qui symbolise l’élégance
et le raffinement caractéristiques de la période Art
déco.
Avant d'attaquer la Corniche Moyenne, intéressons
nous à deux institutions qui ont longtemps rythmé la
vie des Niçois, mais également celle des vacanciers
en partance pour Menton.
De part et d'autre de la montée André
de Joly, on trouvait deux stations services qui sont longtemps restées
dans le souvenir des habitants du quartier.
Sur la droite, en forme de demi rotonde, la Station Saluzzo, dans
le style après guerre des grandes stations aux multiples services.
Abandonnée depuis plus de vingt ans, transformée
en squat, qualifiée de verrue de la place Barel, la station
héberge aujourd'hui une épicerie fine.
Image réactive.
Face à elle, une non moins célèbre
station familiale, la station Gatto, qui hélas a fermé
ses portes en 2022, après 57 ans d'activité.
" Pensez donc m'sieur dames ! comme elle en a vu défiler
des bagnoles devant ses pompes ".
A l'entrée de la Moyenne Corniche, la Station Gatto.
Gatto, au service de la voiture dès les années 1920
L’histoire de l’établissement démarre
dans les années 1920. C’est d’abord une station
qui règle les automobiles à l’oreille. Dotée
d’une petite pompe à essence.
Les origines de la station Gatto.
Puis, transformation en station-service, que Louis
et Carmela Gatto rachètent à un certain Monsieur Petit
en 1965.
Carmela et Louis sont français d’origine italienne
et pied-noir. Pour la petite histoire, tous les deux ont le même
nom : Gatto ! Et aucun lien familial.
Après avoir vécu en Algérie, puis en région
parisienne où Louis est chauffeur-livreur, le couple s’établit
à Nice, sur ce rond-point stratégique de la ville.
En 1966, le frère de Carmela, Jean-Baptiste, les rejoint
et travaille avec eux durant 50 ans.
En plus de l’essence, les Gatto exploitent une affaire de
fuel, revendue en 2019 à Fuel Littoral.
Marie-Claire remonte le temps: "À l’époque
de papa, ça rigolait mais le travail était fait très
sérieusement.
Mon oncle était plus cool, ce qui ne l’empêchait
pas d’être un bon commerçant."
Célébrités assidues
Des parents rigoureux mais accueillants. Qui forment à leur
école Marie-Claire, Pierre-Antoine et François, l’autre
frère, déjà parti à la retraite.
Une famille unie et appréciée, qui voit défiler
Fernand Raynaud, Joséphine Baker, Philippe Bouvard, "clients
assidus", Adamo, etc. Tous venaient dans les années
70, lorsque le passage obligé était la Moyenne-Corniche.
En 2006, Carmela s’éteint. En 2014, c’est au
tour de Louis.
Les vies se volatilisent mais les âmes qui les ont incarnées
ne sont pas forcément volatiles.
Aujourd'hui, Marie-Claire et Pierre-Antoine Gatto
veulent faire le plein de retraite pour éviter le coup de pompe
de trop, c’est aussi un sale coup pour les habitués de
l’enseigne emblématique.
Le nom de Gatto restera lié à la place Max-Barel et
à ses environs. Comme un plein permanent.
Extrait : article Var Matin, Christine Rinaudo -
Publié le 18/04/2022.
Au pied de la montée Andrée de Joly, la station service
Gatto.
La Montée André de Joly, à droite
la station Saluzzo, à gauche la station Gatto.
En route -
Le projet d'une nouvelle route reliant Nice à
Monaco est présenté devant l'assemblée départementale
le 1er octobre 1908.
Son tracé, que l'on prévoit d'une largeur de 10 mètres
avec en accotement, un trottoir large de 2 mètres destiné
au tramway, serait situé à mi hauteur du flanc de montagne.
Le projet comporte divers ouvrages d’art, des tunnels de différentes
longueurs, des remblais, ainsi qu'un viaduc permettant de franchir
le vallon situé à l’ouest du village d‘
Èze.
Plaque apposée au départ de la Moyenne Corniche.
En 1909 sous la mandature du préfet André
de Joly, le Conseil Général adopte le projet de construction
de la Moyenne Corniche.
Le principal ouvrage d’art de la route, le viaduc d’Èze
est construit à partir de 1911.
En 1913, débute le percement du tunnel du Cap Roux.
Les travaux interrompus durant la première guerre mondiale
reprennent en 1919.
En 1918 la circulation est ouverte entre le Col de Villefranche et
Monaco.
Le dernier tronçon entre le Boulevard du Mont Boron et la route
forestière exigea de nouveaux crédits qui furent votés
par le Conseil Général en 1923.
Restait à goudronner le tronçon neuf.
Le 15 octobre 1927, la route de la Moyenne Corniche ouvrait à
la circulation, sans inauguration.
L'éclairage de la Moyenne Corniche fut, par contre, inauguré
en 1931.
Sources et extraits : https://www.archeo-alpi-maritimi.com/moyennecorniche.php
La Moyenne Corniche, de la place Max Barel à la Corne d'Or.
Démarrons par une côte bien pentue, intra-urbaine,
la Corniche André de Joly.
Premier constat, la chaussée est effectivement bien plus large
que celle de la Grande Corniche, et le dessin de ses courbes permet
de négocier les virages avec aisance.
Par contre, au vu de la raideur de la pente, peu, pour ne pas dire
aucun cycliste ne s'est aventuré sur la piste cyclable qui
longe notre route par la droite, remplaçant en cela les anciennes
voies du tramway.
Large chaussée bordée d'une piste cyclable, la Corniche
traverse des quartiers résidentiels contemporains des années
70.
Par contre, la pente est conséquente.
En contre-bas la Villa Béthanie aujourd'hui maison de retraite.
Une 4 CV entame la montée de la Corniche encore peu urbanisée.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.
Arrêt auto-stop en pleine montée. Ce sera toujours ça
en moins à grimper à pied. Image réactive.
Il ne nous faut que quelque minutes pour atteindre un
premier "plat", le Col de Villefranche, îlot urbain
plutôt animé, grâce à ses commerces de quartiers
alignés de part et d'autre de la route.
Le passage piéton délimite la frontière entre
Nice et Villefranche sur Mer.
Si par inadvertance vous avez oublié de faire le plein avant
d'emprunter la Corniche, vous trouverez ici au Col, tout ce qu'il
faut.
Autre époque. Image réactive
Aujourd'hui seule la station ESSO subsiste.
La Moyenne Corniche, de la Corne d'Or au tunnel de l'avenue Bella
Vista.
Immédiatement après le Col de Villefranche,
voici la Corne d'Or.
Le quartier de la Corne d'Or fut loti dés 1928, un an à
peine après l'ouverture de la Moyenne Corniche.
De belles et luxueuses villas vinrent s'y établir afin de profiter
de cette terrasse sur la Méditerranée avec vue imprenable
sur le Cap Ferrat, faisant de cette hauteur un quartier résidentiel
huppé de Villefranche à cette époque.
Affiche de 1930 à l'époque du Casino de la
Corne d'Or. |
Le Coq Hardi, sa Cuisine, sa Cave, son Confort, son Bon
Accueil, Grandes salles pour Noces et Banquets - Salons particuliers
- Garage.
De ses terrasses, vue unique sur la rade et le Cap Ferrat.
Aujourd'hui, l'établissement est devenu un hôtel.
Image réactive |
On poursuit notre ascension par le boulevard de la
Corne d'Or.
Hélas, les murs et les haies des propriétés postées
côté mer ne nous laissent entrevoir que très peu
le panorama.
Heureusement quelques belvédères nous permettent tout
de même d'admirer la vue.
Un premier (court) tunnel rencontré, vu ici en direction
de la Corne d'Or en 1953. Image réactive.
Tiens !! une Simca immatriculée 75 et une bonne vieille R16.
Même lieu aujourd'hui. Image réactive.
Avenue Bella Vista avant et après tunnel.
Après le Belvédère de Villefranche,
notre Moyenne Corniche, reprend subitement de l'altitude.
Les constructions se raréfient et la route, devenue l'avenue
Bella Vista dès la sortie de Villefranche, reprend un aspect
de balcon sinueux suspendu au flanc de la montagne. Une corniche quoi
!
Avenue Bella Vista - Corniche Moyenne à l'entrée
d'un Tunnel
Un des ouvrages d'art de la Moyenne Corniche.
En surplomb de Èze sur Mer.