ETAPE 20 : de St Laurent du Var (950 km) à Menton (1000 km)

La Moyenne Corniche II

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Moyenne Corniche, Avenue Bella Vista - délaissé de retournement - Le Bella Vista.

Après quelques lacets et de splendides panoramas, la route arrive à proximité d'une ancienne section de corniche.
Ce délaissé de route est aujourd'hui utilisé comme voie de dégagement pour permettre le demi tour en direction de Nice.


à droite l'ancienne route de la corniche. Bonne idée d'avoir conservé un pan de la roche.

Ce virage que l'on devine à l'origine étroit et difficile à négocier, fut rectifié plusieurs fois au fil des décennies. Son passage à 2 x 2 voies date de 1971.
Nous avons donc là, sur quelques mètres à peine, un aspect de l'ancienne route.


Un aspect de la route de la Moyenne Corniche dans son jus de 1928, le revêtement en plus...


Rectification et élargissement du tracé de la Moyenne Corniche en 1971. Vu ici en direction de Nice. Même lieu aujourd'hui. Image réactive.

Une centaine de mètres plus loin, on retrouve une vieille institution sur la Moyenne Corniche, le Bella Vista, un hôtel restaurant suspendu à la Corniche, un peu à l'instar du Belvédère d'Èze rencontré plus haut sur la Grande Corniche.
Belvédère qui nous surplombe exactement à cet endroit 200 mètres plus haut.


Le Bella Vista, une vieille institution sur la Corniche.


1971, travaux d'élargissement et de rectification de la Corniche devant le Bella Vista.


Du Bella Vista au village d'Èze

De larges belvédères aménagés le long de la route permettent de se garer pour admirer le paysage.
Au fond se profile le château nid d'aigle du village médiéval d'Èze.

Dès l’Âge de Fer, vers 220 avant Jésus-Christ, les populations locales s’abritent sur le rocher d'Èze.
Quelques fragments de murailles élevées en appareil cyclopéen dans le village témoignent de cette occupation précoce.
Les Èzasques édifièrent leurs habitations sous cette forteresse à l’écart de la voie d’accès.

Objet de nombreuses convoitises depuis les Romains de par sa situation dominante à 429 m de haut, entre le comté de Nice et l'Italie, Èze-Village renforce ses fortifications au XIIème siècle et se dote d'un véritable château-fort.
Aux mains des comtes de Savoie et de grandes familles seigneuriales durant le Moyen-Age, la cité d'Èze est reprise par les Français en 1543 avec l'aide des turcs et du célèbre Barberousse.
Louis XIV ordonne cependant en 1706 la destruction des remparts et du château, considéré comme une place forte résistante potentielle.
Devenu lieu de villégiature de princes célèbres et de grands écrivains durant les années folles (George Sand, Nietzsche...), Èze-Village s'ouvre au tourisme et développe son artisanat.

Diverses sources dont "EZE Au fil du temps"


Ici aussi, la route a été rectifiée et élargie. On aperçoit sur la droite, un délaissé de l'ancienne route aujourd'hui condamné.


Borne type Métropole / ancienne borne PVC. Image réactive.

Un peu avant de franchir le viaduc d'Èze, la chaussée se rétrécit peu à peu pour entrer dans le court tunnel qui précède l'ouvrage d'art le plus important de cette Moyenne Corniche.
Le viaduc d'Èze, enjambe à 80 mètres de hauteur le ravin de Gaffinel.

Construit en à peine deux ans de 1911 à 1914, le Viaduc fut très vite surnommé le Pont du Diable.
Le bruit couru dans le village que sa réalisation se fit seulement en l'espace d'une nuit avec l'aide des puissances des ténèbres...


La construction du viaduc entre 1911 et 1914.

Un paysan, lassé de perdre chaque jour plusieurs heures de marche pour rejoindre ses restanques de l'autre côté du ravin, passa avec le Diable un marché :
un pont en échange de l'âme du premier être vivant qui le traversera.

Toute la nuit le paysan ne put dormir, torturé par l'idée de sacrifier une innocente victime.
Un notable ? le curé qui bénirait l'ouvrage ? La question demeurait sans réponse.

Au petit matin, il se présenta sur la route et découvrit un superbe pont en pierres de taille... mais il découvrit aussi le Diable de l'autre côté attendant son dû.
Soudain le berger ramassa un bâton et le lança sur le pont, son chien se précipita pour l'attraper offrant du même coup son âme au Diable.
Satan, dépité de s'être fait une nouvelle fois berné, tourna les sabots se promettant qu'on ne l'y reprendrait plus.

EZE Au fil du temps


Construction du Pont du Diable. L'ouvrage est impressionnant au vu de la taille des hommes que l'on distingue sur l'arche à droite.

L'accès au viaduc se fait par un court tunnel taillé dans la roche.

Du viaduc, la vue est évidemment sublime, de la péninsule du cap Ferrat sur notre droite, au piton rocheux du vieux village d'Èze sur la gauche.


Image réactive.

Une fois le ravin traversé, nous voici à Èze.

Èze Km 0965

Quand on arrive à Èze-Village, le mot “Riviera” prend alors tout son sens.
C’est l’endroit où la montagne plonge dans la mer.
Et la vue y est à couper le souffle. Perché sur un piton rocheux, le village surplombe les baies de Beaulieu, de Saint-Jean-Cap-Ferrat et de Cap-d’Ail.
De là-haut, par temps clair, on peut même parfois apercevoir St-Tropez.
Ses petites maisons étagées autour de leur éperon de pierre sont couronnées par les vestiges du castellaras (château). Elles semblent toutes avoir traversé le temps sans encombre.

La commune de Èze possède trois identités bien différentes.
Tout d’abord, la plus typique et la plus visitée : son village, perché tout en haut de la montagne. Puis, tout en bas, au bord de l’eau, Èze-sur-Mer, avec sa plage de galets et sa station balnéaire.
Enfin le long de la Grande Corniche, le hameau du Col d'Èze

Convoitée par les envahisseurs barbares et sarrasins, le village s’était pourvu d’importantes fortifications.
Il n’en reste plus grand chose aujourd’hui car Louis XIV s’empressa de toutes les détruire, ainsi que le château.
Seule survivante : la Poterne, double porte fortifiée du village, que l'on emprunte pour y entrer.

Èze ne connut vraiment la tranquillité que lorsque le comté de Nice fut rattaché à la France, en 1860.

https://www.villagesetpatrimoine.fr/eze-village/

En route -

Au pied du pittoresque village, un faubourg plus contemporain accueille de nombreux établissements : supérette, terrasses de café, restaurants, hôtels, boutiques de souvenirs et même une station service.
Seuls points noirs, l'exiguïté des lieux et des places de parking à un tarif prohibitif.
Mais que voulez vous ?
Nous sommes sur la côte d'Azur, à proximité de Monaco, et comme nous n'avons pas fait toute cette route pour rien.... il ne nous reste plus qu'à passer à la caisse.
Savourons donc cette pause rafraîchissante à l'ombre des platanes, la visite du haut village, qui ne se parcourt qu'à pieds, vaut vraiment le détour. Allez y ! je vous attends ici.


La place, les hôtels et les restaurants au pied du vieux village.


Etape buvette en terrasse, ou restaurant gastronomique, les excursionnistes auront le choix. Même point de vue. Image réactive.


Certains établissements perdurent à travers le temps, d'autres périclitent. C'est hélas le cas du Cheval Blanc. Image réactive.


L'hôtel restaurant des Touristes... n'accueille plus de touristes aujourd'hui. Image réactive.

En route -

C'est l'avenue de Verdun, qui nous conduira vers la sortie d'Èze, non sans être d'abord passé devant le célèbre Mas Provençal.
Vous ne l'avez pas aperçu ? Normal il croule sous la végétation.


A la sortie du village, Le Mas Provençal. Image réactive même lieu aujourd'hui.

Voici un restaurant hors du commun, où vous en prendrez plein les yeux et ce n'est rien de le dire.
Un décor extravagant digne des mille et une nuits, une caverne d'Ali Baba au bric à brac incroyable, un jardin fabuleux d'où surgissent mille fleurs, une plongée spectaculaire au cœur d'un comte fantastique.
Le lieu est insolite, le lieu est romanesque, mieux vaut réserver. L'adresse est connue, les célébrités s'y pressent, mais le rêve a un prix...

https://www.restaurant-mas-provencal.fr


Le Mas Provençal, version seventies, restaurant et salon de thé.
Version actuelle. Image réactive.

 

 


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