ETAPE 18 : de Vidauban à Mandelieu La Napoule
03/10 ← Fréjus → |
La zone d"activité s'estompe un peu, quelques platanes
font leur apparition entre la Route Nationale et la voie ferrée sur
notre droite.
Derrière ce sont les terres agricoles de la plaine de Fréjus
et des rives de l'Argens.
Le 2 décembre 1959, à 21h13, après un épisode
de pluies diluviennes sur la région, le barrage de Malpasset, situé
à une dizaine de kilomètres en amont de Fréjus, cède
sous la pression de l'eau,
libérant 50 millions de mètres cubes d'eau dans la vallée.
La vague immense a fait 423 morts. C'est la plus grande catastrophe civile
du XXe siècle en France.
Construit en 1954 pour irriguer la vallée et ses terres agricoles, le barrage n'avait jamais été complètement mis en eau.
La catastrophe fait la une de tous les journaux.
Le 2 décembre 1959, il est 21h13 lorsque le barrage de
Malpasset, construit cinq ans plus tôt, cède sous le poids de
49 millions de mètres cubes d'eau.
En 21 minutes, un mur d'eau dévale la vallée du Reyran jusqu'à
Fréjus.
Au rythme d'un train infernal, une vague géante de 50 mètres
enchaîne 20 creux plus ou moins marqués.
Le plan ORSEC (organisation des secours) est déclenché
dès l'annonce de la catastrophe.
Au matin du 3 décembre 1959, pompiers, militaires et bénévoles,
viennent au secours des sinistrés toujours coincés dans les
étages des maisons, et participent à la recherche des corps.
De longs cortèges de sauveteurs, des canots pneumatiques et des hélicoptères entrent en action.
Le bilan humain est lourd, 423 personnes sont décédées dont 135 enfants âgés de moins de 15 ans.
Fréjus au lendemain de la catastrophe. Un seul repère les
arènes.
La Route Nationale 7 et la voie ferrée ont entièrement disparu
sous les flots de boue. Image réactive.
Pour repérer la Route Nationale 7, il faut s'imaginer qu'elle passait
au pied de la station service dont le totem blanc émerge de ce décor
apocalyptique.
Même vue aujourd'hui. Image réactive.
Les avions de la base aéronavale ont été emportés
par la vague et ont échoués sur la plage recouverte de boue.
Photo Gérard Géry / Paris Match
Cette voiture a été projetée sur le bas côté
de la Route Nationale 7 entre les arbres et la voie ferrée. Photo Gérard
Géry / Paris Match
La Route Nationale 7 et la voie ferrée balayée par la vague
au lendemain de la catastrophe. Photo Gérard Géry / Paris Match
Guirlande sinistre sur le marécage, la voie ferrée du Train
bleu. Photo Gérard Géry / Paris Match
Nous sommes quelques mois après la catastrophe. La voie ferrée
et la route sont déblayées. La station Ozo a repris du service
temporairement.
La traversée du Reyran s'effectue par deux passerelles provisoires
en attendant les travaux du canal. Image réactive
La RN7 et la voie ferrée aux abords des arènes, à
l'entrée de Fréjus quelques mois après la catastrophe.
Pour en savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_de_Malpasset
Reportages TV :
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/caf94004345/la-catastrophe-du-barrage-de-malpasset
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/afe85008543/frejus-sort-peu-a-peu-du-desastre
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/afe85008531/edition-speciale-la-catastrophe-de-frejus
Fréjus Km 0875 Enfin la mer ? Hé bien... si nous respectons strictement le tracé originel de la Route Nationale 7, vous pouvez abandonner (pour l'instant) le maillot de bain et l'huile solaire. En fait, le territoire est vaste et si l'agglomération
de Fréjus s'étend effectivement jusqu'aux rives de la
Méditerranée, on y distingue tout de même plusieurs
secteurs. L'ancienne Route Nationale 7, ici sous l'appellation DN7,
passe par Fréjus ville, le centre historique. Sortez plutôt vos livres d'histoire, ou à défaut vos BD d'Astérix le Gaulois. Les Romains s'établirent définitivement en Gaule Méridionale entre l'an 126 av. J.-C. (expédition du Consul F. Flaccus) et l'an 124 av. J.-C. (expédition du Proconsul Calus S. Cavinius). L'établissement des Romains à Fréjus date très probablement de cette époque, on ignore le commencement précis de sa fondation. Il faut attendre le milieu du 1er siècle av. J.-C. pour trouver dans un texte, la première mention de "Forum Julii" (le Marché de Jules), dans la correspondance de Cicéron, datée de l'an 43 av. J.-C. Forum Julii, par sa situation géographique, commandait un nœud routier et stratégique important, clé de passage de l'axe Rome-Narbonne. Le port, creusé dans des marécages préexistants et relié à la mer par un canal, figurait parmi les plus importantes bases militaires de Méditerranée durant le Haut-Empire.
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Colonie voulue par Auguste en 27 av. J.-C. sous le nom de Colonia Octavanorum pour accueillir les vétérans de la Legio VIII Augusta, c’est sous le règne de l'empereur Tibère que l’on construit les équipements qui demeurent encore aujourd’hui sous forme de vestiges, l’amphithéâtre, l’aqueduc, le phare, les thermes et le théâtre.
La cité Romaine déclina jusqu’au IVe siècle, date de la constitution de l’évêché.
Cité d’accueil du triomphe de Charles Quint en 1536, pôle agricole varois depuis le Moyen Âge, ville de garnison depuis le XVIe siècle, base aéronavale de départ de Roland Garros en 1913, frappée en 1959 par le cataclysme du barrage de Malpasset, Fréjus est avec la commune de Saint-Raphaël, le pôle économique, culturel et touristique de l’est du Var et le site de la plus grande concentration française de vestiges antiques après Arles.
L’ancienne ville, inscrite en partie aux monuments historiques, abrite de nombreux éléments architecturaux : les restes de remparts, les portes de Rome, du Reyran, d’Orée, la place Agricola avec la porte des Gaules, les citadelles sur la Butte Saint-Antoine et la plate-forme avec une citerne et des thermes, un exèdre sur la butte Saint-Antoine, un pavement de la Via Aurelia qui passait par la cité, des colonnes, les restes du port antique avec les restes du quai nord, du môle et la lanterne d’Auguste, une mosaïque intitulée « Au combat des coqs » dans une propriété privée, des égouts sous l’actuelle rue Jean-Jaurès.
Vous l'aurez compris, à Fréjus, le voyageur n'a jamais
été aussi proche de le mer Méditerranée, mais
il lui faudra encore patienter un peu avant de se jeter dans la Grande
Bleue....
Quoique, nous verrons plus loin qu'il existe une alternative.
Carte d'état Major du milieu du 19e siècle. En orange, le tracé de RN97 de Toulon à Antibes.
Rappelons que jusqu'en 1828, à partir de Brignoles,
la Route Nationale 7 passait par l'arrière pays Varois pour rejoindre
Antibes.
Pour couper au plus court vers la mer, les voyageurs pressés quittaient
donc la RN7 à Brignoles,
empruntaient la RN95 de Brignoles au Luc, et poursuivaient jusqu'à
Antibes par la RN97 via Fréjus.
Il faudra attendre 1918 pour que la RN95 soit officiellement reclassée
RN7 de Brignole au Luc, et 1933 pour que la RN97 soit reclassée
RN7 sur la section allant du Luc à Antibes.
Pour plus de détail revoir notre arrêt
à Flassans sur Issole Km 0829
En Route -
Où en sommes nous ? Toujours à l'entrée de Fréjus au milieu de la zone commerciale.
A l'entrée de Fréjus, vue vers Puget sur Argens, avant
la catastrophe de Malpasset. Jadis des terres agricoles, aujourd'hui une
zone commerciale.
Remarquez l' arène au premier plan et une station Ozo visible de
loin avec son totem.
La station OZO à l'entrée de la ville de Fréjus
après la catastrophe. Photo Jean Luc Martinetti.
La station refonctionnera à nouveau quelques temps, avant d'être
totalement rasée en 1962. Image réactive.
Même emplacement que ci-dessus, le parc auto Renault remplace
l'ancienne Station OZO.
La concession Renault COVIA, vers 1970. Image réactive.
Dès la reconstruction de la ville au début des années 1960, un échangeur routier à l'entrée de Fréjus, permettra de rejoindre la route de Canne sans passer par le centre du vieux village.
Mais en ce qui nous concerne, prenons la direction de Fréjus
Centre.
Sur la gauche, premiers vestiges visibles : Les Colonnes Romaines.
L'échangeur avec la déviation. Au premier plan les colonnes
Romaines, au second plan l'amphithéâtre.
La Route Nationale 7 sur 3 voies aux lignes jaunes, et sur la gauche,
la toute récente rocade qui permet d'éviter le centre ville.
Éléments de colonnes (bases et tambours) en marbre de
Carrare, provenant d'une épave antique échouée au
large de St Tropez.
Repêchés en 1951, ils sont à Fréjus depuis
1968.
Il y a environ deux mille ans (on ne connaît pas exactement
la date), un Ponto, navire cargo romain de plus de trente mètres
de long et pourvu de deux gigantesques mâts à voiles carrées,
vint s’échouer dans le golfe de Saint-Tropez.
Quelle en fût la raison ? Probablement une forte tempête qui
déséquilibra son chargement et provoqua son naufrage.
La chose peut paraître plausible lorsque l’on découvrit,
en 1950, la particularité de sa cargaison : Quatorze fûts
et trois socles de colonnes en marbre de Carrare, le tout pesant environ
deux cents tonnes.
Immergé par six mètres de fond et à cent mètres
de l’actuel cimetière marin de Saint-Tropez, ce gisement
était connu de tous les pêcheurs qui vantaient les mérites
de ce lieu considéré comme un excellent vivier.
Faute de savoir, la rumeur publique propagea l’idée qu’il
s’agissait de meules de moulin, ce qui donna le nom au lieu.
Le mystère hantait toutefois certains membres de la » société
historique et archéologique de Saint-Tropez (extrait du site L'odyssée
des colonnes romaines)
En Route -
Quelques mètres à peine et toujours sur la gauche, voici les arènes de Fréjus.
Les "arènes de Fréjus", sont un
amphithéâtre romain construit au 1er siècle.
Ses dimensions étaient de 113 mètres de longueur et 85 mètres
de largeur ; il pouvait accueillir de 10 000 à 12 000 spectateurs.
Les arènes de Fréjus font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1840.
L'amphithéâtre, bâti à l'extérieur du
rempart, à l'ouest de la ville, s'appuie, sur sa moitié
nord, contre une colline de grès.
Au sud, il s'élève en terrain plat.
La façade a disparu, mais il subsiste d'importants murs rayonnants
qui assuraient l'ancrage du monument et soutenaient les gradins.
Les jeux du cirque, pratiqués ici comme dans tout l'Empire romain, consistaient en des combats de gladiateurs et de bêtes sauvages importées d'Afrique, mais on a évoqué à l'amphithéâtre de Fréjus la possibilité de représentations de combats navals (naumachies), malgré les dimensions réduites de l'arène qui comporte, en son milieu, une fosse cruciforme probablement destinée à l'installation de machines d'élévation des animaux et des décors.
Délaissées à partir du 9e siècle, le site servit de carrière de pierres durant tout le Moyen Âge et les premiers siècles de l’époque moderne pour la construction des maisons individuelles et des bâtiments épiscopaux.
Les premières fouilles archéologiques furent entreprises
dans l’amphithéâtre au cours du 19e siècle.
Après quelques investigations menées en 1817, des études
sérieuses débutèrent en 1828 sous la direction de
l’archéologue et architecte Charles Texier.
Un siècle plus tard, en 1932 et 1933, l’Arlésien Jules
Formigé, spécialiste du patrimoine antique du midi de la
France et architecte des Monuments historiques, travaillera également
sur le site.
L'amphithéâtre, un environnement bucolique bien avant
sa restauration. Au loin on distingue le totem de la station OZO.
Hélas à partir de 2005, les ruines utilisées jusque là pour des spectacles, des courses de taureaux ou des concerts, présentaient quelques problèmes de sécurité qui obligèrent à mettre fin à ces soirées, à l'époque très prisées.
La Mairie de Fréjus, avec l'accord donné en 2005 par la
direction régionale des affaires culturelles, lance une première
tranche de travaux afin de «redonner vie» aux arènes.
Huit millions d'euros sont prévus pour refaire des gradins sur
le pourtour de la cavea, réorganiser la circulation intérieure
et les accès extérieurs.
«Le but de ce chantier est que l'édifice redevienne utilisable»,
peut-on lire dans Fréjus info, journal municipal cité par
La Tribune de l'art. «Le pari retenu est de reconstruire au-dessus
des ruines.»
Pour l'instant, les travaux donnent surtout un petit air d'installation
sportive aux antiques arènes.
«Cette reconstruction, d'une esthétique discutable, efface
tout le génie du lieu», estime pour sa part Françoise-Pauline
Michaud, de l'association Les Amis de Saint-Raphaël et de Fréjus.
«Les travaux rendront impossible la lisibilité du monument
romain qui ressemblera à une piscine ovale.»
Les arènes de Fréjus, 3€ tout de même pour
visiter ...un sarcophage de béton.
En route -
Si la restauration des autres monuments Romains sont du
même acabit, c'en sera vite terminé de notre étape
historique. Croisons les doigts :-((
Poursuivons par l'avenue de Verdun, faubourg semi contemporain sans grand
intérêt.
Depuis plusieurs années le tracé originel
de la RN7 se fait à sens unique dans les ruelles étroites
du centre ville, et nous sommes ici à contresens.
Il faudra donc suivre la signalisation "Toutes Directions et A8"
en empruntant successivement les rues Martin Bidoure, Edmond Poupe et
Dr Turcan jusqu'au carrefour avec l'avenue du XVe Corps pour retrouver
notre tracé historique.
Sinon au débouché de la rue de Verdun on poursuit (virtuellement) par la rue du Général De Gaulle tout droit et à contre sens, ou à pied.
Plan de circulation actuel. En rouge le tracé historique de
la RN7, mais à sens unique Est - Ouest
En bleu l'itinéraire Ouest-Est à sens unique lui aussi pour
rejoindre le tracé historique.
En route -
La rue du Général de Gaulle, rue commerçante et animée, aux maisons colorées, agrémentées de beaux hôtels particuliers, est caractéristique des villages Provençaux.
Une douceur de vivre typiquement Provençale, en ces années
50, rue du Général de Gaulle. Image réactive.
Au Moyen-âge, Fréjus est ceinte de remparts.
Notre actuelle rue Charles de Gaulle se nomme la rue Saint François.
Elle est à l'époque une des entrée de la ville, fermée
à son extrémité par une porte fortifiée, la
porte St François.
La rue, passage obligé de tous les voyageurs circulant sur la route
Royale ou Impériale, est riche en boutiques, auberges et autres
lieux où les voyageurs peuvent se restaurer ou se loger.
L'examen des cadastres anciens des 17e et 18e siècles nous montre
que le quartier comptait de nombreuses boutiques, échoppes et écuries
où œuvrait tout un peuple de maréchaux-ferrants, charrons,
selliers,
bourreliers et bastiers au service des voyageurs, des postillons, des
rouliers et des muletiers.
Après la révolution, la rue Saint François devient la rue de la Liberté.
Le 9 octobre 1799, Bonaparte revenant d’Égypte,
fait une halte à l'Hôtel Perreymond, situé à
l'entrée de la ville, ancienne auberge du Chapeau Rouge décrite
dès 1683.
L'honorable établissement à depuis changé de nom,
mais il existe toujours à l'entrée de la rue.
Situé à l'entrée de la rue, l'Hotel Arena, ancienne
Auberge du Chapeau Rouge, puis Hôtel Perreymond où
Napoléon passa la nuit à son retour d’Égypte
le 9 octobre 1799.
Au n° 129, jouxtant l'hôtel Arena, l'Hôtel
de la Poste, était tenu par le maître de poste Pascal.
Après sa détention à Fontainebleau, le pape Pie VII
renvoyé à Savone, passera la nuit du 8 au 9 février
1814 dans cet Hôtel de la Poste, aujourd'hui simple immeuble.
Napoléon Ier arrive à Fréjus le 27 avril 1814 et séjourne également à l'Hôtel de la Poste avant d'embarquer le lendemain pour l'Ile d'Elbe sur le vaisseau anglais "L'Intrépide"
Sources et nombreux extraits : https://forum-julii.pagesperso-orange.fr/18-AUBERGES.htm
L'Hôtel de la Poste, également appelé l'Hôtel
Pascal. Aujourd'hui simple immeuble.
Les chambres de l'Empereur et du pape avaient-elle vue sur la
rue ?
Un peu plus loin, au n° 75, encore un lieu historique, l'Hôtel des Quatre Saisons.
Un bel hôtel particulier construit vers 1750 pour
César et Louis de Suffret qui étaient lieutenants-généraux
de l'Amirauté de Fréjus.
Sur la façade des mascarons représentent le Printemps, l'Été,
l'Automne et l'Hiver, d'où son nom.
Outre ces visages, apparaissent d'autres têtes, peut-être
celles des propriétaires et de leurs épouses. Elles sont
coiffées de coiffures d'époque: tricorne, couronne, chapeau
à plumes.
Les fenêtres du rez-de-chaussée sont munies d'imposantes
grilles de protection. La porte en noyer sculpté est surmontée
d'une imposte en fer forgé.
Napoléon a séjourné dans cet hôtel,
ainsi que le pape Pie VII dans la nuit du 6 au 7 août 1809 alors
que, prisonnier de l'Empereur, il partait pour le château-forteresse
de Savone, en Italie.
Cet hôtel particulier, est inscrit aux Monuments Historiques depuis
le 28 septembre 1995
https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=83061_11
La rue du Général De Gaulle débouche
sur l'agréable et rafraîchissante Place du Marché
actuelle place de la Liberté.
Surplombant de quelques marches la RN 97- RN7, la place est le cœur
de ville typiquement Provençal avec ses terrasses de cafés,
ses platanes, sa fontaine.
Une agréable pause au cœur de la ville
La place du marché. Son kiosque, ses étales de marchandises.
La Route Nationale 97 c'est la rue qui part au fond.
On remarque au croisement un poteau indicateur et ses plaques de direction.
A deux pas de la place, ne manquez pas d'aller voir cette magnifique
porte aux cariatides.
Porte d'entrée monumentale d'un hôtel particulier du XVIIe
siècle.
A l'angle de la place du marché et de la rue Nationale (RN97).
Image réactive.
Une diligence semble attendre le départ vers Cannes devant le Bar
- Tabac - Buvette. Un autre attelage semble être arrivé à
destination.
Les voyageurs pour Cannes et Antibes.. en voiture !!
Nous sommes sur la place du marché et cet agent, bâton
blanc en main,
règle la circulation posté au milieu du carrefour.
A son origine, la Route d'Italie - dans sa portion qui relie
Fréjus à Cannes - emprunte principalement l'ancienne Voie
Romaine (Via Aurélia) dans la traversée du massif de l'Esterel.
Ce chemin tient alors plus du sentier de mule que de la voie carrossable.
D'un fort dénivelé, périlleux à certains passages,
le sentier est, de plus, fréquenté par de nombreux bandits
de grands chemins, ce qui n'en fait pas vraiment un voyage d'agrément.
En 1852 une route carrossable est construite sur un autre versant du massif.
Elle relie Fréjus au Logis de Paris en tant que Route Nationale
97, son tracé se confond ensuite avec la Voie Romaine jusqu'à
Cannes.
Jusqu'en 1904, hormis la RN97 qui traverse le massif de l'Esterel, il
n'existe aucune autre route pour relier Fréjus à Cannes.
Mais à partir de 1904, une nouvelle venue va changer la donne.
En avril 1903, est inaugurée sous la houlette du
puissant Touring Club de France, une toute nouvelle route à vocation
touristique.
Ce nouvel itinéraire que l'on nomme La Corniche d'Or, ou Corniche
de l'Esterel, relie désormais St Raphaël à Cannes par
le littoral via Mandelieu La Napoule.
La Corniche d'Or va rapidement devenir une sérieuse alternative
aux difficultés que rencontraient les automobilistes empruntant
la RN97 dans la traversée du Massif de l'Estérel.
Et puis comment passer à côté de ce merveilleux paysage
qui longe la mer ?
De 1904 à 1933, la Corniche d'Or est même classée
Route Nationale 7, pour que son entretien puisse être financé
par l’État.
Mais en 1933, la Corniche d'Or / RN7, mal adaptée à l'évolution
du trafic routier est déclassée.
La Corniche intègre alors la récente RN98 qui reliait déjà
Toulon à Fréjus, la prolongeant ainsi jusqu'à Mandelieu.
La RN7 quant à elle, remplace la RN97 qui sera officiellement déclassée
à partir de 1933.
Vous suivez ?
Pour faire simple, à partir de la Place du Marché à
Fréjus, nous avons la possibilité de rejoindre Cannes :
1 - soit par le massif de l'Esterel (ex RN97 - RN7)
2 - soit par le littoral. (Corniche d'Or ex RN7 - RN98)
En clair vous êtes plutôt mer ou montagne ?
La RN7 relie Fréjus à Cannes par le massif de l'Esterel
(rouge)
La Corniche d'Or relie Fréjus à Cannes par le bord de mer.
(orange)
La suite du parcours ?? selon votre envie du moment... c'est vous qui voyez !