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Fin officielle de la Grande Corniche (ex RN7) qui fusionne maintenant avec la Moyenne Corniche / RN7 / D6007

A partir de maintenant, une seule direction, Menton et une seule route, la RN7/D6007.

La descente n'en est pas pour autant terminée, elle prend fin Avenue de Verdun au quartier Carnolès.

Roquebrune Cap Martin / Quartier Carnolès Km 0985

L'histoire de Roquebrune est très étroitement liée à celle de Menton, sous la domination de Monaco :
En 1355, le château, édifié par Conrad 1er en 970, passe sous la domination de Menton, et devient une possession des Grimaldi de Monaco pendant cinq siècles ;
il est remanié, et une artillerie de défense y est installée afin de renforcer la protection de la via Julia Augusta, la seule voie du littoral.
En 1793, Roquebrune est française ;
En 1814, Roquebrune est monégasque ;
En 1848, Roquebrune et Menton, se déclarent villes libres, protégées par le roi de Sardaigne ;
En 1861, Roquebrune et Menton sont françaises, un an après le plébiscite qui rattache le comté de Nice à la France ; Monaco reçoit de la France un dédommagement financier.
La première route proche du littoral (Moyenne Corniche actuelle) est construite en 1804 par Bonaparte.

La ville a d’abord été un petit bourg agricole avant de devenir une station renommée à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Bénéficiant de l’arrivée de la ligne de chemin de fer, en 1869, la station balnéaire prend son essor.
C’est en 1891, que le grand hôtel du Cap-Martin accueille dès son ouverture les personnages les plus illustres du gotha européen parmi lesquels l’impératrice Eugénie, l’empereur François Joseph et son épouse Sissi.
Charmées par la situation géographique et la beauté du site, les personnalités y font construire de remarquables propriétés à l'architecture belle époque construites par Hans-Georg Tersling.

Autre personnage célèbre à s’installer à Roquebrune-Cap-Martin, Gabriel Hanotaux, membre de l’académie Française et ancien ministre des Affaires étrangères.
À Roquebrune, il partage son temps entre ses travaux littéraires, son action pour la Ville, notamment le combat pour préserver le Cap-Martin, et une vie mondaine active.

De nombreuses personnalités du monde des arts et des lettres ont également été séduites par la beauté des paysages, la richesse des couleurs et la singularité de la lumière à Roquebrune-Cap-Martin.
De Claude Monet à William Butler Yeats ou d’Eileen Gray à Le Corbusier, l’inspiration semble enracinée dans cette terre où bourgeonne sans cesse le talent, en témoignent les créations contemporaines de nombreux artistes.

https://www.roquebrune-cap-martin.fr

En route -

Après la jonction de la Moyenne et de la Grande Corniche, la route poursuit sa descente au travers de faubourgs plutôt quelconques et sans intérêt.
Elle atteint enfin le niveau de la mer au quartier Carnolès, d'où nous pouvons rejoindre le boulevard de Bord De Mer et la plage de Carnolès, en empruntant l'avenue François Moléon immédiatement sur notre droite.

Mais là n'est pas notre point de chute.
Carnolès c'est le quartier populaire de Roquebrune.
Celui des petits commerces, des placettes, des garages et des stations service urbaines.
Un petit coin largement moins guindé que le reste de la ville.
Une courte et fragile parenthèse villageoise entourée par les immeubles résidentiels des années 70 qui n'ont pas réussi à conquérir totalement le secteur.

A Carnolès, de nombreux petits commerces sont installés là depuis bien longtemps. Image réactive.

La Poterie Provençale, vue ici en direction de Nice, a laissé place à un parking. Image réactive.

Le quartier Carnolès au milieu des années 70. Un îlot de verdure traversé par la RN7. Image réactive.
Aujourd'hui ce bout de quartier n'a pas trop changé (même la station Esso a résisté) hormis les immeubles alentours qui poursuivent leur effroyable grignotage.

Au centre du Village de Carnolès, la route longe la chapelle St Joseph.
Construite à la fin du XIXe siècle pour répondre aux besoins des étrangers qui venaient passer l’hiver dans les villas du Cap-Martin ou les hôtels des environs,
la chapelle fut édifiée grâce à une souscription, sur un terrain de la famille De Monléon, offert gracieusement.
Faute de moyens suffisants, l’église fut inaugurée en 1894 sans clocher.

Les Pères de Saint-Joseph, installés grâce à une généreuse donatrice terminèrent les travaux et firent construire le clocher en 1914.

L'église au centre de Carnolès, vue ici en direction de Nice. Image réactive.

Terrasses et parasols, Bar Hôtel et une Route Nationale 7 avec des arbres.
Aujourd'hui c'est un peu moins bucolique. Image réactive.

Route Nationale 7 / Route D 6007 - Même lieu, un siècle plus tard. Image réactive.

La route, aujourd'hui à sens unique, traverse un quartier assez vivant, que jalonnent les petits commerces de proximité.
Après passage sous le pont SNCF, nous voici à Menton.

La sortie de Roquebrune et l'entrée de Menton se situent au quartier du Pont de l'Union.
Les deux villes étaient jadis séparées par un torrent "le Gorbio" que le bien nommé Pont de l'Union permettait de franchir.
Le quartier ne ressemblait évidemment en rien à ce que nous avons aujourd'hui sous les yeux.

Le pont se situait à l'emplacement de l'actuel rond-point. Même lieu vu ici en direction de Nice. Image réactive.

Un autre pont, construit en 1890 juste à l'embouchure du Gorbio, permettait à la toute récente Promenade du Bord de Mer de franchir l'impétueux torrent.

Au début des années 60, le Gorbio est couvert, le Pont de l'Union et le Pont Elisabeth disparaissent tous deux, modifiant définitivement la configuration générale du lieu.

L'actuel pont sur l'embouchure du Gorbio. Seule une plaque rappelle le souvenir de l'Impératrice. Image réactive.

Avec la couverture du Gorbio, la physionomie du quartier du Pont de l'Union va radicalement se transformer.
Torrent recouvert, ponts disparus, même l'antique "Garage de Paris", situé à l'entrée de Roquebrune, sur la gauche en direction de Nice, va disparaître pour laisser place à des immeubles, et au centre du carrefour une station BP flambant neuve.

Quartier du Pont de l'Union, entrée de Roquebrune. Image réactive.
A l'époque du Pont, le Garage de Paris se situait en coin à l'emplacement de l'immeuble à gauche.
Remarquez le panneau de direction indiquant Garage de Paris.

Plan de quartier du Pont de l'Union vers 1930.

Octobre 1959, les travaux de la couverture du Gorbio débutent. Un immeuble récent sort de terre (à gauche) en lieu et place du garage de Paris,
dont le panneau indicateur, seul rescapé (voir photo ci-dessus), orne le mur de la cabane de chantier. Au fond le Pont de l'Union.
Image réactive du même lieu.

Un repère entre ces deux photos avant / après ? remarquez les deux lucarnes dans le soubassement de l'immeuble.

Début 1960, le quartier du Pont de l'Union, vu ici en direction de Nice. Image réactive même lieu.

Carrefour du Pont de L'union, l'entrée de Menton.

Menton Km 0986

Panneau d'entrée d'agglomération au Pont de l'Union.